Faire du neuf de merde avec de l'ancien de génie

Une gentille connaissance qui désire conserver l'anonymat m'a récemment contacté pour m'informer que le groupe Stellantis réfléchirait à lancer une automobile électrique évoquant la bonne vielle et indigente 2CV Citroën. Par bonté d'âme, je ne lui ai pas dit ce que je pensais de cela. Je ne souhaitais pas le choquer.
Bref et donc, une "2cv" électrique. Bien. J'imagine les gars et les garces de chez Stellantis réfléchir à l'utilisation d'une plate-forme à la con et de l'habiller habilement d'une carrosserie ressemblant à la 2CV. Bien sûr, parce que nous n'avons jamais été aussi modernes qu'en notre époque, cette carrosserie serait encore plus laide que l'originale et les accessoires seraient hideux comme on n'ose l'imaginer. Le but : proposer un véhicule très moche mais disposant des raffinements dont sont dotées les automobiles du groupe. De l'éclairage à LED très futuriste, du grand écran central pour écouter la musique, contrôler le niveau de charge de la batterie, afficher la vitesse et la température extérieure en plus du GPS et de toutes ces choses qui, bien évidemment, n'étaient pas présentes dans la 2CV d'origine. Après, il faut espérer vendre la merde sur roues très cher.
La bonne idée serait de partir des attentes de cette 2CV d'origine. Une automobile simple et abordable, sans sophistications inutiles, fiable et facile à réparer. Electique, pourquoi pas. Mais alors de l'électrique low cost pratique et pensé pour celles et ceux qui cherchent de la voiture qui permet de se déplacer sans s'occuper de tout ce qui ne sert à rien. On me dira que ce n'est plus possible et que les réglementations font que l'on est obligé de mettre des airbags, de l'ABS et du je ne sais pas quoi encore. Oui, peut-être, mais on peut jouer avec les règles et faire le strict minimum de ce qui est demandé pour l'homologation.
Pour ce que j'en sais, cette affaire de nouvelle 2CV est pour le moment une rumeur. Je pressens que si jamais ça arrive au stade de la production, cette bagnole n'aura rien à voir avec son modèle. Tant pis.

2cv de merde
La pire automobile jamais produite

Delahaye torpédo

Produite entre 1913 et 1920 avec une pause durant le conflit mondial, la Delahaye type 64 est une automobile assez luxueuse au sein de la gamme de la marque. Elle est équipée d'un moteur quatre cylindres de 2,6 litres. Comme nombre de véhicules de la même époque, l'éclairage est à acétylène. L'équipement électrique est limité. Il n'y a pas de démarreur mais une bonne manivelle.

Delahaye type 64
Type 64 Torpedo 14/16 CV 1913

300 kilogrammes

Dans les années 80, la Juvaquatre était recherchée par les personnes qui souhaitaient sacrifier à la mode du « custom » alors en vogue. Je n'ai jamais été contre ces modifications qui rendaient à mes yeux sympathiques des vieilleries dont plus personne ne voulait. Affublées de jantes larges et de gros pneumatiques, le toit rabaissé, recouvertes de peintures vives et brillantes, elles pouvaient parader.
Aujourd'hui, on ne sait pas ce que ces automobiles sont devenues. Nous sommes quarante années après et il est probable que nombreuses ont été ferraillées. Ce n'est pas dramatique. D'accord, on a perdu plusieurs exemplaires de ces voitures. Mais il en reste, presque trop bien restaurées par des propriétaires aimants qui n'ont pas lésiné sur les moyens pour préserver ces "monuments" du patrimoine.
Nous avons déjà vu cette Juvaquatre sur ce blog en début d'année et elle était exposée à Marsac-sur-l'Isle récemment.

Renault Javaquatre
Renault Juvaquatre 300kg

Plein Ciel

Simca Plein Ciel
Simca Plein Ciel - Facel-Métallon


Si l'auto est plutôt jolie, c'est peut-être qu'elle a été carrossée par Facel-Metallon. Il s'agit d'une Simca Plein Ciel, la version coupé de l'Aronde. L'Océane sera le cabriolet, le pendant de cette Plein Ciel au sein de la gamme. Si l'auto prend des airs de sportive luxueuse, tout reste dans l'apparence. La mécanique est semblable aux berlines et l'intérieur ne propose pas grand chose de plus sauf une sellerie en cuir[1].
Cette voiture peinera à connaître le succès et sera bientôt en concurrence avec les Renault Caravelle et Floride sur le marché français.

Note

[1] peut-être en option

Plus de puissance

Indian a été le plus important fabricant de motocyclettes des États-Unis d'Amérique pendant plusieurs décennies. Son obstination à vouloir conserver des solutions techniques obsolètes ont pu précipiter sa chute. Au début des années 50, la marque est au plus mal. Elle est rachetée, revendue, finit par produire un peu de tout et de n'importe quoi, apposant sa marque sur des cyclomoteurs italiens ou taïwanais (sous licence Honda).
Il faut attendre la fin des années 90 pour qu'une énième tentative de résurrection apparaisse comme un peu sérieuse. Dans un premier temps, on conçoit une motocyclette équipée d'un moteur S&S mais il faut attendre les années 2010 pour que, sous l'égide de Polaris qui détient déjà la marque Victory, Indian renaisse réellement.
Mon point de vue sur ces nouvelles machines est que Indian a beaucoup trop joué sur le côté rétro en allant jusqu'à maquiller son moteur en bon vieux moteur à soupapes latérales. Alors, je comprends que tout cela puisse plaire. L'ensemble qui vise à concurrencer frontalement Harley-Davidson adopte des solutions bien plus modernes. Les performances sont meilleures, la fiabilité peut-être aussi. Cependant, je n'aime pas ces nouvelles Indian. C'est un point de vue personnel.
A Marsac-sur-l'Isle, il y avait une belle machine qui doit dater de quelque part entre la fin des années 10 et le début des années 20 du siècle précédent. Elle était accompagnée d'un side-car et l'ensemble était à vendre 35000 euros. Le moteur est le célèbre Powerplus. Un bel attelage qui doit mériter le prix demandé.

Indian Powerplus
Side car Indian Powerplus

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