Faut pas abuser

Au départ, il y a une idée. C'est l'idée d'utiliser l'objectif fish eye que je n'utilise pas souvent. C'est un objectif qui couvre un angle de 180° et que l'on ne peut pas vraiment utiliser pour tous les sujets. C'est que ça déforme énormément. Notez qu'il est possible de calculer des formules optiques avec un angle de champ très large sans qu'il y ait de déformation excessive. C'est souvent – mais pas toujours – au détriment de la netteté dans les angles. Mais là, le Samyang dont il est question est volontairement à ranger dans la catégorie des fish eye. Dans le cas d'une utilisation avec un capteur APS-C, comme c'est le cas ici, l'image couvre la totalité du capteur. Avec un boîtier "plein format" on voit bien le cercle couvert par l'objectif.
J'ai eu l'idée de poser le boîtier pour faire une image amusante et inhabituelle. Il y avait là une bouteille (malheureusement vide) de whisky de Corse[1]. La suite est simple à imaginer. J'ai mis en route le retardateur et j'ai pris la pose. Ce n'est qu'après que je me suis demandé s'il avait été bien judicieux d'user mon appareil photo pour de si futiles essais. J'ai rangé l'objectif et me suis promis de ne pas y revenir avant longtemps.

Buvez du whisky de Corse
Promotion de l'alcoolisme et des boissons corsées


Et pour celles et ceux qui le souhaiteront, il sera possible de rencontrer les meilleurs éléments constitutifs de la célébrissime maison d'édition associative Ha ! Ha ! Ha ! éditions à Tourtoirac, en Dordogne, sur les bords de l'Auvézère, de 10 heures à 18 heures, à la Tannerie, 2 square du 19 mars 1962 dans le cadre des Journées du patrimoine et du Village des Éditeurs qui en accueillera une quinzaine, d'éditeurs.

Quinze maisons d'édition dont la meilleure, la seule thenonnaise, celle qui n'en peut plus de produire tant de merveilleux ouvrages.

Note

[1] D'ailleurs, si vous souhaitez me faire un cadeau, ce serait avec plaisir. Merci.

Poulailler de luxe

Citroën HY
Que voilà un bel utilitaire bien restauré



Combien sont-ils ces HY Citroën qui ont fini leur vie en poulailler ou en débarras au fond d'un jardin ou en bordure de champ ? Si je n'en ai jamais possédé et si je le regrette, j'ai eu l'occasion à plusieurs reprises d'en conduire, parfois sur des distances assez importantes. On peut dire que nous sommes bien loin des standards des utilitaires actuels tant en terme de puissance que de confort ou d'équipement. C'est bruyant, la direction est lourde, le freinage est tout juste efficace et les performances sont faibles. Mais, le HY, c'est aussi un véhicule qui tient la route d'une façon surprenante, qui vire à plat et qui est doté d'une direction très précise. Tout cela en rapport avec les performances, bien entendu. Ce n'est pas confortable, les commandes sont dures. Il n'a pas que des qualités mais il a peu de défaut. On peut le charger bien au-dessus des recommandations du constructeur. Certes, ça n'avance plus, on se traîne, on consomme mais on transporte jusqu'à destination.
Dans mes souvenirs, je me souviens du HY d'un paysan, en Charente, que l'on me confiait parfois pour transporter du bois de chauffage. Le fourgon était chargé jusqu'au plafond, il devait bien y avoir plus de trois stères, les portes arrières tenaient avec des tendeurs, l'équipement électrique avait été "simplifié", la corrosion perforante aidait à alléger le véhicule en même temps qu'elle œuvrait à une meilleure aération. Bien chargé, ce HY qui avait une mécanique en bout de course consommait aisément ses 15 litres d'essence aux cent kilomètres. Un gouffre. Il fumait bleu, il plafonnait à un petit 60 km/h mais, vaillant, il continuait à rendre service.
Aujourd'hui, sans atteindre les prix absurdes des combis VolksWagen, un HY en bon état dépasse largement les 10000 euros. C'est cher et il serait étonnant que j'en possède un un jour.

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