Mot-clé - expérimental
Ça tourne
Encore avec le logiciel Blender que j’essaie d’utiliser, je me suis essayé aux fonctions de contraintes. Deux roues dentées de la même taille, l’une entraînant l’autre forcément en sens inverse. Pour corser un peu, j’ajoute une troisième roue dentée d’un diamètre réduit de moitié et d’un nombre de dents également divisé par deux. Celle-ci tourne nécessairement deux fois plus vite que celle qui l’engrène.
J’exporte cette animation en .png et importe les images dans gimp afin de réaliser un gif animé.
Ces deux logiciels sont libres (et gratuits) et fonctionnent sur Linux, Windows et, heureusement pour moi, sur MacOS.
Pas de lien avec la couleur ?
From Outer Space (et de plus loin que l'univers)
Les Envahisseurs : des êtres extra-terrestres provenant d'une planète mourante. Leur destination : la Terre. Leur objectif : en faire leur univers. David Vincent les a vus. Pour lui, tout commença une nuit perdu
esur une route de campagne désolée, à la recherche d'un raccourci qu'il ne trouva jamais. Cela commença par un restaurant abandonné et un homme privé de sommeil depuis bien trop longtemps pour continuer son voyage. Cela commença avec l'atterrissage d'un vaisseau d'une autre galaxie. Maintenant, David Vincent sait que les envahisseurs sont là, qu'ils ont pris forme humaine. Tant bien que mal, il doit convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé…
Floutage (de gueule)
Un train pour quelque part
Les grands esprits
Moi, je ne m'en suis jamais caché, je l'ai d'ailleurs expliqué à plusieurs reprises, mon dada, c'est les fantômes, les spectres, les esprits, les revenants. Si j'ai vu et revu l'excellent film de cinéma nommé Ghostbusters, ce n'est que pour mieux apprendre comment les chasser, les fantômes. Et j'ai appris à savoir, vous pouvez me croire. C'est ainsi que je me suis mis en quête de matériel conçu pour cette activité essentielle et nécessaire. Et quel endroit est le mieux désigné pour trouver ce matériel de pointe à des prix accessibles ? Leboncoin.fr, bien sûr ! Le rendez-vous des escrocs, des pigeons, des vendeurs de n'importe quoi et des acheteurs compulsifs. J'y suis allé.
Avec dextérité et empressement, je tapote sur le clavier de l'ordinateur. Je cherche les instruments qui vont me permettre de mettre la main sur un fantôme vrai de vrai, du pur jus de l'au-delà, du fantôme effrayant qui hante bien comme il faut.
Ce qui est merveilleux, c'est qu'il ne me faut pas trop longtemps pour qu'une annonce apparaisse concordante en tous points à mes attentes. En plus, ce n'est pas loin, à peine à une quinzaine de kilomètres de chez moi. C'est un signe du destin ou je ne m'y connais pas.
Bien sûr, j'aurais préféré trouver une ambulance Cadillac comme celle du film, mais il faut bien commencer par quelque chose et tant pis si c'est moins glorieux. Donc, ce commencement, ce sera, comme le détaille l'annonce, un télé objectif modèle "Panasonic Lumix DMC-GH1". Diable ! Ça met en appétit, ce truc là. A 150 euros, et d'autant plus qu'il est en bon état, c'est une rudement bonne affaire.
Pour preuve que le matériel fonctionne, le vendeur (qui nous nous contenterons d'appeler Steve) a réalisé des vidéos pour sa chaîne YouTube. Et, comble de bonheur d'outre-tombe, il est vendeur d'autres matériels. Pour le fun, je vais vous laisser chercher par vous-même les annonces de ce Steve qui vit en Dordogne, dans une ville qui se trouve presque à la limite de la Corrèze (mais pas très loin tout de même). Si vous n'êtes pas manchots, vous trouverez. En attendant, je me permets de vous montrer une copie d'écran de cette belle annonce qui me fait saliver d'envie.
Qu'auriez-vous fait à ma place ? Hein ? Je vous demande. J'ai acheté le télé objectif en question. Je l'ai acheté et je ne me suis pas arrêté là. Parce que, pour vous dire la vérité, ça faisait déjà quelques années que je me doutais bien qu'il devait y avoir des esprits farceurs chez moi, rapport au bazar et au désordre qui ne peuvent pas être d'origine humaine et normale, j'ai testé l'outil chez moi, le cul posé sur la chaise. Les résultats n'ont pas tardé à apparaître. D'abord, j'ai senti comme de la sueur glaciale s'écouler le long de mon épine dorsale. Et puis, soudain, un courant d'air a fait bouger une feuille de papier pourtant parfaitement immobile deux secondes auparavant. Enfin, j'ai été pris d'une colossale envie de pisser.
Ni une, ni deux, j'agrippe l'appareil et le braque vers quelque part, à l'intuition. Bien m'en a pris ! Je suis en mesure de vous présenter en avant première une image photomagiquastique garantie sans trucage et sans retouche de la princesse qui vivait dans mon humble demeure il y a quelques siècles (au doigt mouillé). Demain, j'achète un guéridon pour communiquer avec cet esprit.
Et la troisième roue arriva
Si l'idée n'est pas nouvelle, des archéologues de renom date son apparition au second âge du fer, il aura fallu attendre le 21e siècle de l'ère chrétienne pour qu'elle se concrétise enfin.
La science peine à trouver un consensus sur le sujet. Globalement, les chercheu·ses·rs s'accordent pour dire que la roue n'a pas toujours existé. Cependant, encore récemment, lors du congrès sur la mobilité circulaire qui s'est tenu à Genève le 12 avril dernier, les débats furent houleux entre les tenants de l'apparition des chemins précédant l'invention de la roue et celles et ceux qui penchent pour une création des voies de communication terrestres en conséquence de la difficulté à faire rouler une roue dans une nature laissée à elle-même avec son lot de broussailles, buissons, arbres, lianes, hautes herbes et tutti quanti.
La roue, c'est avéré, existe dans l'antiquité. Quelques représentations graphiques montrent sans doute possible qu'elle était utilisée. Par contre, comme le fait justement remarquer Jean-Charles Sequin de la Lacot (CNRS), l'art pariétal occidental ne montre aucune trace de cet objet dans ses représentations peintes ou gravées. Est-ce pour autant que la roue était inconnue en ces époques lointaines ? Peut-on raisonnablement considérer que nos lointains ancêtres étaient ignorants de la technique conduisant un cercle à pivoter autour d'un axe tout en se déplaçant linéairement de la valeur de deux fois le rayon multiplié par la constante dite d'Archimède ? Ce n'est pas si simple que cela et, d'ailleurs, rien ne prouve que le nombre π soit si nécessaire que cela à l'élaboration d'une roue.
Des études fondamentales démontrent qu'une approximation de la valeur de π, quelque part entre 2,9 et 3,2 (à 0.5 près) donne des résultats convenables et qu'une roue archaïque a pu préexister à la civilisation grecque antique. Bien que le sujet fasse aujourd'hui encore controverse, il n'est pas impossible que lors de l'une des premières sorties d'Afrique, Homo erectus (et quoi que cela puisse dire) ait fait usage de la roue pour transporter plus aisément ses petites affaires. Les preuves manquent mais ce n'est pas impossible.
Faisons un bond dans le temps, passons sur l'invention de la brouette attribuée à Blaise Pascal et sur celle du char à bœufs que l'on devrait à un bouvier bernois de Copenhague. Nous sommes à présent au crépuscule du 19e siècle et on a l'idée d'associer un moteur à combustion interne à la roue. Rapidement, on admet que c'est casse gueule et qu'il pourrait être intéressant d'ajouter une voire deux ou trois roues au dispositif. Sitôt les plaies et bosses soignées, on se remet au travail. Voilà ce que l'on appellera automobile (de auto et de mobile) née.
Encore balbutiante, l'invention devra attendre bien des décennies avant que n'apparaisse le moteur dCi, la vanne EGR et le filtre à particules (lointain rapport avec la noblesse et la Révolution française). Dès lors, les événements s'enchaînent et les mouvements écologistes les plus extrêmes entrent en guerre contre ces instruments diaboliques qui détraquent le climat plus sûrement qu'un troupeau de mammouths en rut. Finalement, après d'âpres batailles, le camp des sauveteurs de la planète et de la biodiversité remporte le combat et décrète le moteur à combustion interne persona non grata. L'électricité est promue. Mais la roue persiste, elle.
Le 17 juin 2023, à 9h11, Marcel Grandillot, inventeur, présente au monde sa machine à se déplacer. Malgré les moqueries et les classiques critiques, il démontre que son véhicule est ce que l'on a fait de mieux en terme de mobilité transverse depuis longtemps. Ce véhicule, s'il n'a pas suivi le chemin de la modernité en faisant usage d'un moteur électrique, mise sur le progrès indéniable (et reconnu) de l'utilisation d'une troisième roue placée dans un plan euclidien de toute beauté. On peut, si l'on n'est pas spécialiste, considérer que Marcel n'a fait que réinventer la motocyclette, qui plus est d'une manière un peu stupide, et que le véhicule n'a guère d'intérêt si ce n'est celui d'intéresser les manufacturiers de pneumatiques. Pourtant, les avantages du véhicule présenté sont nombreux et complexes en plus de préserver du réchauffement climatique et de la montée des eaux.
Nul doute que nous croiserons très prochainement ces nouveaux véhicules partout dans nos villes et nos campagnes !
Piloter sa moto sans se préoccuper d'un quelconque contrôle technique
La technologie vient une fois de plus au service des motocyclistes avec le Moto Simulator 2000 3D. Avec son dispositif innovant et immersif, vous aurez réellement le sentiment de piloter une motocyclette performante en ressentant le souffle du vent et en entendant le son du moteur vrombissant. Grâce aux modes de sélection de la machine, vous pouvez piloter une puissante motocyclette sportive ou un aimable petit monocylindre sans plus vous soucier des ZFE, des radars de vitesse, de votre taux d'alcoolémie, de votre assurance ou des tracas mécaniques.
Mobilité écologique
C'est une jeune Start-Up française, entreprise innovante nouvellement créée au sein de la Start-Up Nation si chère au cœur du président Macron, qui a présenté ce lundi un prototype de véhicule électrique individuel conçu pour la mobilité en environnement urbain.
La Start-Up Trois Roues Électrique a donc présenté ce premier prototype qui se donne pour ambition d'être la réponse à la problématique de la mobilité verte dans les centre-villes. L'idée de l'équipe de la jeune pousse a été de proposer un moyen de locomotion simple à conduire et simple à produire. Autour d'une coque en matériaux composites entièrement recyclables et issus de l'agriculture durable et responsable française, trois roues dont deux motrices avec des moyeux moteurs à aimants supra conducteurs de nouvelle technologie produits en Europe. L'alimentation électrique est assurée par des batteries disséminées dans la coque et elle assure une belle autonomie de 20 kilomètres à 12 km/h.
L'accent a été mis sur la simplicité d'utilisation qui se veut avant tout intuitive. Deux leviers permettent d'avancer, de reculer, de freiner et de tourner. Ses quatre-vingt dix centimètres de large lui permettent de se glisser partout et même sur les trottoirs. Son centre de gravité placé très bas garantit une stabilité à toute épreuve.
Pour l'heure, les dirigeants de Trois Roues Électriques espèrent lever assez de fonds pour lancer la production. Une campagne de Crowdfunding est engagée sur la plateforme Donne tes sous.
Le quantique, c'est toc
Les anciens d'il y a longtemps ne savaient même pas que le son avait une vitesse de propagation, les sots. Vous pensez bien qu'ils n'avaient même pas le commencement d'un début d'idée de la vitesse de la lumière ! Aujourd'hui (enfin, aujourd'hui… Disons plutôt que c'est dans les jours qui précèdent), quelques physiciens farfelus prétendent avoir déterminé, par des méthodes peu claires, soi-disant faisant appel à des calculs savants, que la vitesse (ou célérité si on veut se la péter) théorique du son maximale serait de 36km/s. Je rigole.
Si jamais vous avez réalisé l'expérience que j'ai réalisée il n'y a pas plus tard que récemment, vous pouvez comprendre sans avoir votre brevet des collèges que les physiciens cités plus avant sont des rigolos. J'ai eu, alors que je ne demandais rien à personne, à parler avec quelqu'un qui m'appelait de quelque part sur le continent africain. Il m'assurait qu'il n'avait rien à me vendre mais il tenait beaucoup à me parler d'un système de climatisation. J'avais un peu de mal à tout bien saisir de ses propos parce que j'usais de ma plus mauvaise oreille et qu'il avait un accent à couper le beurre qui le faisait parler comme une vache espagnole si tant est qu'elle parlât français ce qui n'est tout de même pas si courant.
Bon. Je ne suis pas calé en géographie mais j'ai tout de même quelques petites idées bien arrêtées sur le sujet et je sais, de source sûre, qu'il en faut quelques uns, des paquets de 36 kilomètres pour rejoindre le trou du cul du monde où je réside et le majestueux continent qui nous a vu naître tous autant qu'on est, Home sapiens, primates cependant.
Or donc, si les physiciens rigolos disaient juste, les sons auraient été décalés et me seraient parvenus alors que j'allais m'apprêter à me coucher après la tasse de camomille du soir. Si jamais j'avais formulé une réponse, probablement un refus d'installer un système de climatisation chez moi, l'appelant ne l'aurait appris que ce matin, à l'heure des tartines beurrées plongées dans le bol de chocolat chaud.
Je n'ai rien contre les physiciens, je n'ai rien contre les Africains qui font leur travail non plus, mais je les considère, les uns comme les autres, comme étant des nuisances. Est-ce que j'ennuie le monde à avancer des théories stupides ? Est-ce que j'appelle des Africains juste pour tenter de leur vendre un lot de clés de douze ? Non. J'ai la présence d'esprit de ne pas trop embêter autrui. C'est ce que l'on appelle avoir de l'éducation.
Les physiciens, comme bon nombre de scientifiques, sont des escrocs. Ils usent et abusent de vocabulaires compliqués dans le seul but de nous épater avec leurs savoirs dont, franchement, nous n'avons rien à faire pour peu que nous soyons de braves gens, d'honnêtes personnes, modestes intellectuellement parlant. Je ne voulais pas tirer une fois de plus sur la physique la pire de toutes, la physique quantique, mais bon, ma main en a décidé autrement. Désolé.
Ré-vo-lu-tion-naire !
De Lyon par sa mère, de l'Yonne par son père, Isidore Debout est inventeur. Sa dernière trouvaille va très certainement révolutionner nos vies.
Il ne connaît rien à la physique, il n'a jamais rien étudié, il est parfaitement ignorant et c'est justement ce qui fait sa force. Là où les savants n'investiguent pas parce qu'ils ont appris que c'était impossible, Isidore creuse la question en toute liberté, sans le moindre a priori. Il est persuadé que le savoir bride l'imagination et que les vraies découvertes sont dues à des personnes comme lui, libres de tout dogme, ouvertes aux hypothèses écartées par la science.
Citoyen ordinaire, Isidore souffre de l'inflation des hausses de prix. Il fait le constat suivant : une automobile, c'est cher à l'achat, c'est onéreux à l'entretien, c'est dispendieux en carburant, en assurance, en péages. Afin de continuer à se déplacer, il lui faut trouver une solution simple et efficace. L'illumination lui vient sous la forme d'un rêve. Au matin, il est certain d'avoir trouvé. Isidore part d'une intuition simple. La planète Terre est riche en énergie diverses. Elle a du magnétisme, elle tourne, elle bouge, et tout cela sans que rien ou personne ne se charge de faire le plein d'un quelconque réservoir à carburant ou ne la branche sur une prise électrique. Et pourtant, elle tourne !
Lorsqu'il regarde la petite boussole posée sur sa table de travail, il voit bien que l'aiguille se dirige toute seule, par la seule force naturelle et inépuisable. Toutes les boussoles du monde utilisent la même énergie sans que la planète semble perdre cette énergie. La solution est là.
Deux simples baguettes constituées en partie de fer doux suffisent désormais pour faire voyager Isidore en lévitation. Seulement deux baguettes ? Non, bien sûr que non. Il y a tout de même un petit secret qu'Isidore se garde bien de dévoiler tant que son prototype qu'il utilise désormais au quotidien dans ses déplacements n'est pas vraiment au point.
Le procédé sera-t-il commercialisé ? Isidore ne veut pas en entendre parler. Il souhaite faire don à l'Humanité de son invention, la rendre publique. Comme il le dit si bien, « mon invention va révolutionner le monde ». Avec un clin d'œil plein d'humour, il s'amuse d'avoir une fois de plus mis la communauté scientifique dans l'embarras et de la conduire à remettre en question toutes ses certitudes. A l'annonce de l'invention d'Isidore, quelques chercheurs qui préfèrent rester anonymes avouent que, peut-être, mais il faudrait vérifier, tout cela aurait à voir avec des aspects de la physique quantique encore mal connus ou ignorés. Ou alors, ajoutent-ils avec prudence, peut-être aussi tout cela n'existe pas.
Ligne claire
Vidange
Même chose que le billet précédent, même époque. Selon mes souvenirs, en voyant quelques autres diapositives de la même pochette, cette photographie a été prise avec le Canon EOS 5. Pas le 5D numérique, non, bien avec l'EOS 5, l'appareil qui avait pour particularité principale d'avoir un système autofocus piloté à l'œil. Selon l'endroit où l'on regardait dans le viseur, on sélectionnait l'un des cinq capteurs autofocus. C'était moderne.
Il y a sans aucun doute un peu de mise en scène dans cette photographie. C'était un jour de vidange des ponts (enfin il me semble que c'était ça). J'avais dû me dire qu'il était temps de m'occuper de cette opération. Est-ce que j'en avais profité pour faire la vidange de la boîte de vitesses et de la boîte de transfert ? Normalement, j'ai dû y penser à l'époque et, si j'ai été logique, j'ai dû m'occuper de ces organes de transmission les uns après les autres. Mais suis-je logique ?
Amusons-nous avec de vieilles photographies
Ça arrive parfois. Pas tous les jours, mais ça peut arriver et j'en suis le témoin vivant. Vous remettez la main sur une pochette de vieilles diapositives que vous aviez oubliées et l'envie vous prend d'en numériser quelques unes et de les traiter pour en tirer quelque chose à vos yeux intéressant. Ces diapositives en question, si je ne peux pas dire quand elles ont été prises, je peux néanmoins voir qu'elles ont été développées en mai 2007.
Tout d'abord, j'ai donc numérisé la diapositive d'aujourd'hui. En assez haute résolution. Ensuite, avec un logiciel de traitement d'images, je l'ai "développée" numériquement. C'est à dire que j'ai joué sur l'exposition, sur les points noir et blanc, que j'ai joué sur la compression des tons, que j'ai saturé les couleurs et joué sur plein de jolis curseurs très tentants. Une fois les corrections apportées, j'ai dupliqué les calques et joué sur les modes de fusion, avec des sélections pour les tons clairs, moyens et foncés et enfin, après un passage du tout en un pseudo noir et blanc pas piqué des hannetons, un truc bien violent et pas du tout maîtrisé, en prenant des risques et cela sans filet, je me suis laissé allé à remettre de la couleur dans ce fatras de pixels indigeste.
Alors, je suis bien conscient que tout cela n'a pas grand intérêt et que ça pourrait bien ne pas plaire à tous. Bon, j'en prends note et déclare sans plus tarder que je n'en ai cure. Moi, je me suis amusé, ça m'a un peu occupé, aussi. Cette première image, donc, et on ne peut plus réellement parler de photographie, cette image, c'est celle d'un tracteur agricole qui porte les marques de son labeur. C'est un Deutz, je ne sais plus quel modèle.
Que du bonheur !
Est-ce que vous vous rendez compte qu'il y a encore peu, je ne savais même pas que l'on pouvait faire ce genre de chose avec Blender ? En gros et pour faire simple, on définit une grille de points sur un plan, le nombre de points en abscisse et en ordonnée, et on demande au logiciel de placer un objet dupliqué sur chacun de ces points. Vous le saviez, vous ?
Alors, je suis d'accord, il n'y a pas de quoi se relever la nuit pour boire une infusion de camomille, mais, tout de même, et malgré le fait que je me demande encore à quoi cela peut servir concrètement, je trouve cela bien chouette.
Propos au sujet de la résurrection du dodo
Ce n'est pas dévoiler un gros secret que parler des idées un peu délirantes de ces femmes et hommes qui honorent de leur présence le monde de la science dans ce qu'elle peut avoir de plus fondamental et en cela qu'elle glorifie l'ensemble du genre humain de par ses multiples découvertes et inventions toutes plus indispensables les unes que les autres.
Aujourd'hui, l'idée m'est venue, à la lecture d'un article relatant l'affaire, de vous entretenir d'un projet un peu fou et, ne le cachons pas, un peu farfelu. Il ne s'agit rien de moins que de faire renaître une espèce disparue, le dodo.
Ce serait sans doute vous faire injure que de rappeler ce qu'est l'ADN, comment il fonctionne, à quoi il sert et où l'on peut s'en procurer. Je vais donc passer sur ces explications inutiles pour entrer dans le vif du sujet. Et d'abord, est-il bien raisonnable de faire réapparaître ce qui a disparu ? Nous le lisions et l'entendions quelques années en arrière, un projet consistant à utiliser de l'ADN de mammouth pour modifier l'embryon porté par une éléphante d'Asie avait fait bien causer dans la communauté scientifique où les noms d'oiseau n'attendent jamais bien longtemps pour surgir des bouches hargneuses et critiques. Passons outre la faisabilité de l'entreprise en elle-même et intéressons-nous un instant à l'utilité de cette même chose. Que ferions-nous, aujourd'hui, alors que nous vivons en plein XXIe siècle, dans un monde moderne comme jamais, d'un mammouth ? Et même, que ferions-nous donc d'un troupeau de mammouths ? Des scientifiques avaient réfléchi à ces questions et avaient donné une réponse. Je vous la livre.
nous pourrions utiliser ces mammouths pour piétiner le pergélisol et ainsi empêcher qu'il fonde trop rapidement.
Soit, admettons. Nous faisons naître quelques mammouths, des deux sexes, nous les incitons ardemment à procréer à la force du poignet, et une partie du problème du réchauffement climatique est réglé. Pourquoi pas ? Mais, une question me taraude un peu. Combien de mammouths seraient nécessaires pour bien piétiner tout le pergélisol partout où il est présent ? Ça ne va pas prendre un peu de temps, tout ça ? Et il va falloir les nourrir, ces pachydermes velus ! Je n'ose pas imaginer les wagons de foin qui devront être acheminés jusqu'à destination. Enfin, soyons honnête, je ne suis pas dans l'équipe qui doit réfléchir à tout cela.
Sinon, bien entendu, le mammouth pourrait faire son entrée dans les foyers (c'est une certitude) au titre des « Nouveaux Animaux de Compagnie » ou NAC. Pour se démarquer un peu et briller en société, quoi de mieux qu'un mammouth ? Peut-être le rhinocéros à poil laineux mais ça se discute. Si je n'ai clairement pas la place pour accueillir un mammouth chez moi, si je dois me contenter de petits arthropodes, ce n'est pas le cas de tous et je suis bien certain que nombreux sont celles et ceux qui gagneraient beaucoup à pouvoir exhiber un mammouth dans leur jardin ou entre les murs de leur propriété. La mode ne demande qu'à surgir.
Le dodo (ou dronte de Maurice (qu'il ne faut pas confondre avec le dronte de Jean-Luc (qui n'a sans doute jamais existé))), Raphus cucullatus de son petit nom savant, est porté au registre des abonnés absents de la création depuis la fin du XVIIe siècle. Mais, mais, mais ! On aurait encore de par devers nous quelques brins d'ADN tout à fait convenables et propres à faire ressurgir l'espèce aussi bien que n'a-t-on pas vu souvent rejaillir le feu de l'ancien volcan qu'on croyait trop vieux ?
Si j'en crois mes informateurs les plus sérieux, les dodos auraient disparu d'avoir été trop boulotés par d'aventuriers marins affamés. On ne leur jette pas la pierre, la faim c'est pas agréable. D'ailleurs, des écrits rapportent que ces mêmes marins se plaignaient alors du mauvais goût de la viande de dodo. Cela prouve bien qu'ils ne cuisinaient pas ce volatile par plaisir. Ceci dit, le résultat est que des dodos, à la fin du dernier repas, il n'y en avait plus un.
Admettons que la science parvienne un jour à recréer le dodo. A quoi bon ? Ai-je envie de dire. Si c'est mauvais, si ça ne sert à rien, si même ça n'a pas un chant mélodieux, hein ? Je vous demande. Refabriquer un Tyrannosaurus rex, même si ça ne sert à rien, au moins ça aurait de la gueule. Mais un dodo ? Sérieusement ? Non ! Bien sûr que non ! Pas un dodo !
Néanmoins, s'il y a bien un sujet pour lequel je me sens concerné, c'est celui du dodo. J'ai un rapport au sommeil assez rigolo. Je ne sais jamais à quelle heure je parviendrai à m'endormir et encore moins celle à laquelle je serai réveillé. Il peut aussi bien arriver que je ressente une grosse fatigue vers 21 heures et que je m'endorme sitôt couché pour me lever presque dix heures plus tard comme il peut arriver que je ne sois toujours pas endormi passés les 24 heures et que je sois debout avant cinq heures. C'est varié et c'est ça qu'est chouette. J'ai tenté de me coucher à heure fixe, de réduire la consommation de café, ne ne pas boire d'alcool, de ne pas regarder d'écran, de boire du lait chaud, de me tamponner les doigts de pied avec de l'eau bénite, d'avaler des granules homéopathiques (j'ai honte mais on me garantissait le résultat), de ne pas manger le soir mais plutôt vers le milieu de la journée, peine perdue. Je dors mal et parfois peu et c'est comme ça.
Et nécessairement, un dodo, un bon gros dodo, pour moi c'est bien supérieur à un mammouth. C'est en réfléchissant (pas beaucoup) à cette histoire de dodo ressuscité que j'ai eu l'idée de m'amuser à tenter de réaliser un oreiller de synthèse suite au visonnage d'un tutoriel sur le web. Je suis assez content du résultat.
Achetons français !
Une belle quatre pattes
Lorsque Jean-Marcel lit cette offre d'emploi dans le journal, au comptoir du bistro où il avale son café chaque matin en discutant avec les autres habitués de la météo ou du dernier 49-3, il se dit que ce poste est pour lui et il demande un stylo et un bout de papier pour noter les coordonnées à contacter.
Chômeur de longue date, Jean-Marcel n'a plus qu'une très vague idée de ce qu'est un emploi à temps plein. Pour lui, la notion tient de la légende populaire, du gentil conte, de l'affabulation. S'il ne prétend pas chercher activement un emploi, s'il s'est habitué à se contenter de peu et de faire avec, cette fois, oui, il a envie de ce travail. Il est pour lui, il a les compétences, il a l'expérience, il a la volonté. Il a un numéro de téléphone, il sort son téléphone portable et appelle. Les astres sont parfaitement alignés, on lui propose un rendez-vous immédiatement, dès qu'il peut. Là, tout de suite, maintenant !
Il rentre chez lui, se donne un coup de peigne, change de T-shirt et file. En moins de vingt minutes, il est dans le hall d'accueil du petit bâtiment industriel de la petite société, une start-up, une jeune pousse, innovante. Il est accueilli et dirigé vers le bureau du directeur pour un entretien d'embauche qui se déroule encore mieux que dans ses plus beaux rêves. Le jeune directeur lui explique son projet, la création d'un véhicule pensé, conçu et manufacturé en France, une "quatre pattes" révolutionnaire, une nouvelle vision de la mobilité, un nouveau paradigme. L'entreprise cherche un pilote d'essai, un motocycliste chevronné. C'est tout Jean-Marcel ! La moto, c'est sa vie. Il a débuté avec un modeste cyclomoteur avant de passer à la 125 et, finalement, aux gros cubes. Il a roulé sous le soleil et sous la pluie, sur la neige et dans le sable, il a parcouru des centaines de milliers de kilomètres, c'est un vrai motard, un pur.
Le courant passe entre les deux hommes et on se quitte pour la signature du contrat de travail dans deux jours. Le salaire est plus que correct, les horaires aménageables, l'ambiance bon enfant. Jean-Marcel se sent pousser des ailes, il se voit penser à l'avenir, aux jours heureux. On lui a demander de venir avec son blouson et son casque. Il n'oubliera pas !
C'est le grand jour. Il est là, à l'heure, avec son casque et son blouson. On lui explique que les premiers tests vont pouvoir débuter, qu'il doit garder secret l'existence du prototype de cette "quatre pattes" tricolore et révolutionnaire. Il promet, jure qu'il sera muet comme une carpe, qu'il restera inflexible face aux questions que l'on pourra lui poser. On l'amène dans l'atelier pour lui présenter l'engin qu'il devra contribuer à mettre au point. Et là, bon, on ne va pas se le cacher, c'est un peu la désillusion, la douche froide. Il ne s'attendait pas à ça, Jean-Marcel. Il rêvait gros cube puissant et vrombissant, il se retrouve face à un… "véhicule" improbable avec la consigne de tenter le trot pour commencer avant d'envisager le galop. C'est pas gagné.
Jouons un peu avec la paréidolie en faisant n'importe quoi
Je ne vais certainement pas vous faire l'injure de vous expliquer ce qu'est la paréidolie. Toutes les personnes instruites savent parfaitement que c'est le phénomène inscrit et conservé au long de l'évolution de notre espèce parce que, probablement, il nous a donné la faculté de reconnaître tout et n'importe quoi dans ce que nos sens pouvaient capter et, ainsi, être réactif à ces touts et n'importe quoi. C'est pourquoi on peut voir des choses dans les nuages ou dans une tache.
Et alors, je me suis amusé à jouer avec la paréidolie. J'ai ouvert un logiciel de manipulation d'images numériques, j'ai choisi quelques brosses et couleurs et j'ai rempli une surface virtuelle. Ça n'a pris que quelques minutes (disons deux). La surface était remplie et j'étais satisfait. J'ai fait pivoter le document à 90° dans le sens horaire et je me suis légèrement reculé sur le dossier de la chaise. J'ai observé.
J'ai placé un nouveau calque par-dessus ce truc et choisi une nouvelle brosse ainsi qu'une nouvelle teinte, plus lumineuse, proche du blanc. J'ai souligné la forme que je voyais dans ce fatras de pixels mal agencés. Ça devenait évident à mes yeux, il y avait bien là quelque chose et ce n'était pas une fourchette à trois dents en acier inoxydable. Tout en conservant la brosse qui n'était, après tout, pas plus mauvaise qu'une autre, j'ai sélectionné une couleur plus sombre (mais pas noire non plus). J'ai souligné une fois de plus et sur un nouveau calque ce que je voyais de plus en plus. Je me suis un peu amusé et puis, j'ai été lassé par l'exercice. Je suis du genre à me lasser rapidement.
J'avais une conférence de David Elbaz à écouter et j'allais devoir me concentrer sur autre chose que sur ces vaines affaires d'illusions optiques liées à cette paréidolie dont je vous parlais un peu plus haut. Alors, à cet instant de ce billet, je vous recommande de regarder la première image et de regarder ensuite la seconde. Je trouve cela assez marrant, finalement, le hasard et le n'importe quoi.