Série - Vintage Days

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Vintage Days 2024 #1

Au moment de faire des photographies de la déambulation motorisée, je me suis dit que j'allais essayer de donner de la dynamique aux images en jouant sur l'impression de mouvement et de flou. J'aime assez le résultat.


On commence avec une Rosengart LR47 des années 30 produite sous licence Austin Seven. C'est une petite automobile fiable et économique.


On ne la présente plus, elle est présente presque à coup sûr dans les manifestations d'automobiles anciennes et c'est toujours un plaisir de la croiser.


Sur les boulevards, on parade au volant de sa Porsche 356 sous les regards admiratifs.

Quelques Renault (mais pas que…)

C'est le matin et il reste encore beaucoup de place pour les automobiles anciennes sur la place Tourny. La 4cv apparaît avec des roues "étoiles" et cela nous indique qu'elle date d'avant 1957. D'autre part, ses six "moustaches" nous enseigne qu'elle est d'avant 1954. Pour la Renault 5, je ne peux pas en dire grand chose si ce n'est qu'elle pourrait être des premières séries. Je ne m'en suis pas approché plus.

4cv et Renault 5
Deux Renault, une VolksWagen et une Cirtroën

France éternelle des images d'Épinal

A l'heure où j'écris ces lignes, peut-être avons-nous un premier ou une première ministre qui œuvre à la constitution d'un gouvernement pas piqué des hannetons. Ce n'est pas ce qui semblait préoccuper les participants aux Vintage Days de 2024. Sur la place Tourny, on s'était amusé à reconstituer la France des années 60 avec des véhicules et des gendarmes qui fleurent bon la France des Trente glorieuses.
Si l'on admet que ces années prétendument heureuses et fastes prirent fin avec le premier choc pétrolier, on comprend pourquoi certains s'enferrent dans un bel élan salutaire de déprime nostalgique depuis cinquante ans. Disparues les 2cv, idem pour les Mobylettes et les Solex. Quant aux fiers képis, ils ont été remisés avec les films de la série des "gendarmes" sur les étagères des choses désuètes et amusantes.

C'était-ti pas mieux avant ?
La France de dans le temps

Rover

Si j'aime les automobiles des années 30, je dois reconnaître qu'elles donnent parfois du fil à retordre au moment de les identifier. Passe encore pour les automobiles françaises les plus communes mais pour ce qui est des marques étrangères, ce n'est pas toujours simple.
Là, nous sommes en présence d'une Rover. Je propose qu'il pourrait s'agir d'une 10/25 bien que certains détails sont troublants. Par exemple, sur la majorité de ces 10/25, les portes avant s'ouvrent de l'avant vers l'arrière tandis que celle photographiée à Périgueux est équipée de portes s'ouvrant vers l'avant. J'ai bien trouvé ce que l'on pourrait considérer comme étant des séries spéciales qui pourraient correspondre à une 10/25 de ce type mais je ne peux pas être catégorique.

Automobile Rover
Rover 10/25

Prestigieuse automobile

Pour être honnête, je n'arrive pas à identifier le modèle de cette Delage avec certitude. Il me semble que ça pourrait être une D6 de la deuxième moitié des années 30 et je suis impatient de lire un commentaire qui viendra m'en apprendre plus à ce sujet.
Cette belle automobile était sans aucun doute la plus rare et prestigieuse de toutes celles qui étaient présentes pour ces Vintage Days 2024. Assez curieusement, pendant que j'étais dans les parages je n'ai pas constaté qu'elle intéressait particulièrement les visiteurs de cette exposition. Peut-être la marque ne dit-elle plus grand chose aujourd'hui ? En 1935, Delâge se trouve en difficulté financière et il y a un rapprochement avec une autre marque prestigieuse, Delahaye.
Après guerre, il faut reconstruire l'industrie automobile française. Le plan Pons définit les priorités et attribue à chaque marque une gamme de véhicule. Sous la direction de SIMCA, Delage et donc Delahaye vont tenter de produire de nouvelles automobiles basées sur les modèles d'avant-guerre modernisées et rhabillées. Comme Bugatti à la même période, ces marques ne trouveront pas leur clientèle. D'ailleurs, on pourrait parler de Panhard et Levassor qui délaisseront les automobiles de prestige pour se diriger vers une production de petites voitures moins chères.

Delage D6 (sous réserve)
La voiture de l'élite et celle du peuple

Le top du must de l'automobile française

C'est une question qui n'a pas fini de susciter des questionnements. Pourquoi peine-t-on tant à montrer de belles automobiles de la marque Renault et, surtout, pourquoi tant d'aversion à l'endroit de cette marque réputée, sérieuse, iconique, grandiose, enchanteresse, magnifique, exaltante ?
C'est un sale procès d'intention et je le prouve pas plus tard que ce matin avec une belle suivie d'une non moins intéressante fourgonnette Renault 4 de toute beauté. Et ce faisant, je cloue le bec des mauvaises langues.

Qu'aurait été la France automobile sans les frères Renault ? Pas grand chose. Lorsque l'on ne peut guère citer beaucoup plus que les type A, les B1, B12, B14, C4, C6, Traction avant, 2cv, DS ou SM chez Citroën ; que chez Peugeot on ne connaît pas beaucoup plus que les 190, les 201, les 301, les 202, 302 et 402, les 203 et 403, les 204, 304, 404, 504 et 604 ; que dans ces marques que l'on se plaît à qualifier de « prestigieuses » on doit se contenter de quelques bricoles, Chez Renault, il y a pléthore de modèles qui, eux seuls, ont su marquer durablement les esprits et passionner les vrais amateurs de vraies belles automobiles équipées de motorisations de légende. Il convient de rétablir ici la vérité et ceci même si elle peut contrarier quelques esprits chagrins.

Renault Monaquatre Cabriolet de 1934
Pour les amateurs de voitures à vivre

Morgan Aero 2-Seater Sports

Cyclecar Morgan
Morgan Three Wheelers

C'est principalement une affaire de réglementation fiscale qui a popularisé les cyclecars et, dans le cas présent, les tricycles. Celui-ci est un Morgan et il en a été produit de semblables en France par Darmont. C'est un véhicule fort sympathique et amusant qui doit être intéressant à piloter d'une manière sportive.

Parade militaire

Chaque année, les Vintage Days accueillent des véhicules militaires, majoritairement américains. Le discours des collectionneurs de ces véhicules est qu'ils font un travail de mémoire, qu'ils entretiennent le souvenir des soldats qui sont venus libérer l'Europe du joug nazi et qui, pour nombre d'entre eux, ont trouvé la mort. On n'oublie pas de célébrer la Résistance.
Sur la place Bugeaud[1], on s'applique à reconstituer une image d'un camp militaire américain avec des tentes qui abritent une exposition des moyens de communication ou d'armes diverses en variées, le tout dans un esprit bon enfant.
Or, je n'aime pas la chose militaire et je suis conscient de devoir vivre avec ce paradoxe qui me fait apprécier certains véhicules conçus pour l'armée. Ils revêtiraient une livrée civile que je ne les apprécieraient que plus mais je dois à la vérité d'admettre apprécier l'esthétique brute, fonctionnelle et utilitaire de ces camions et de certains autres véhicules arrivés en France pour faire advenir la Libération.
Il me semble que, quoi que l'on puisse penser, malgré tout le mal que l'on peut dire ou penser des Américains, ils sont préférables aux nazis et que, somme toute, c'est bien grâce à eux que ces nazis ont finalement été battus. Ils ont bien été aidés par les Russes mais bon, pour le cas de la France, ce sont bien les alliés américains, britanniques, canadiens et autres qui ont permis cette libération.
Et donc, il y avait des camions et des jeeps et parmi eux, de nombreux GMC CCKW qui sont des véhicules que je persiste à trouver très beaux. Il y avait aussi beaucoup de beaux exemplaires de Dodge WC mais j'y reviendrai ultérieurement. Ces véhicules militaires participèrent à la parade des boulevards périgourdins pour le plaisir des spectateurs et des passagers.

GMC CCKW
GMC

Note

[1] qui déclare, après qu'il a été nommé gouverneur général de l'Algérie par Thiers : « Le but n'est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile ; il est d'empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, de jouir de leurs champs . Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes , ou bien exterminez-les jusqu'au dernier. »

Alouette

Apparue en 1959, l'Estafette est la première incursion de Renault dans le monde de la traction avant. Elle naît de la nécessité de proposer un véhicule utilitaire permettant une charge utile plus important que la Juvaquatre et plus moderne que les 1000kg ou 1400kg (Voltigeur et Goelette). En cette fin des années 50, le petit utilitaire de référence est le Citroën type H beaucoup plus pratique que les "antiques" 1000kg de la Régie. On trouve aussi les D4 Peugeot construits par Chenard et Walker qui connut un succès relatif.
Ici, nous sommes en présence d'une Alouette, une Estafette entièrement vitrée qui propose 8 places assises. Ce sera elle qui sera adoptée par la Gendarmerie nationale. Elle doit dater de quelque part entre 1962 et 1968 et doit être équipée du tout nouveau moteur Cléon que l'on trouve aussi dans la Renault 8.
La force de ce petit utilitaire est sa très bonne maniabilité (ce qui n'est pas la force première du type H) et sa nervosité sur les deux premiers rapports. Son domaine de prédilection est la ville. Par ailleurs, le petit moteur a tendance à casser les oreilles sur les longues distances. Un autre point fort de l'Estafette est sa capacité de charge. On peut réellement largement dépasser les limites de charge utile. Si la direction est assez peu précise comparée à celle du type H, elle est douce (toujours comparée à l'utilitaire de chez Citroën). Le confort n'a pas été la première préoccupation des concepteurs mais c'était là le sort réservé aux utilitaires. Enfin, il faut un certain temps d'adaptation pour manœuvrer le levier de vitesses.
L'Estafette a été un beau succès commercial et a été adoptée par de nombreux commerçants et artisans. On la croisait partout, elle faisait partie du paysage. Souvent, elles ont été usées jusqu'à la corde. Il semble que Renault souhaite relancer l'Estafette avec la mise en production d'un utilitaire électrique. On peut avoir une idée de la chose sur le site officiel de la marque. Je ne suis pas convaincu par la prétendue filiation et je me demande, comme pour les nouvelle Renault 4 ou 5 de la marque, de l'opportunité de tenter une approche vers le "néo-rétro" comme on dit.

Renault Alouette
Estafette Alouette

Milieu à l'Aronde

En ces années 50, la SIMCA est encore très dépendante de FIAT. De fait, la nouvelle Aronde utilise le moteur de la SIMCA 8 qui n'est rien d'autre que la FIAT 508C. Dans les grandes lignes, elle ressemble à la FIAT 1400.
Succédant à la SIMCA 9 et précédant la P60, cette Aronde sait attirer de nombreux acheteurs et elle sera un grand classique des routes françaises jusqu'à la fin des années 60. L'une des forces de SIMCA est de savoir proposer de nombreux modèles sur la même base, de la simple berline en passant par le modèle de luxe et sportif ou l'utilitaire avec une petite fourgonnette ou un pick-up.

Simca Aronde sur les boulevards de Périgueux
Aronde Simca aux Vintage Days

Camion Citroën très résistant

Le Citroën utilitaire type 23 apparaît en 1935 et tire sa révérence en 1969. Il naît équipé du moteur de la Traction avant et d'une cabine très proche des 10cv "Rosalie". Il est dessiné par Flaminio Bertoni à qui l'on doit la Traction avant, la 2cv, la DS et aussi l'AMI 6 et le très étrange Belphégor. C'est un véhicule utilitaire à qui l'on demande de transporter des charges. On ne se préoccupe pas du confort du chauffeur. A partir de 1953, il est équipé d'une nouvelle cabine, sans doute plus moderne et confortable mais aussi, à mon sens, beaucoup moins sympathique.
Il est possible que ce camion ou l'un de ses semblables ait été utilisé par la Résistance. Est-ce que celui présenté là à Périgueux a réellement un passé héroïque, c'est là qu'est l'hic. Il est probable que l'on soit en présence d'un U23 militaire mais je suis bien incapable de dire s'il est d'avant ou d'après guerre.

Citroën U23 de Résistance
Citroën U 23

Indien ?

Comme le notait avec justesse et à-propos un célèbre lecteur de ce blog et héros des temps modernes avec qui je cheminais lors de ces Vintage Days 2024, les Indiens, on leur aura vraiment tout volé. Et de fait, on peine à comprendre l'apport des peuples apaches à la genèse de ce pick-up Chevrolet de 1959. La couleur, peut-être (quoiqu'il en existe des bleus).
Tandis que, longtemps, en France, le pick-up (plateau bâché ou non en français) a été cantonné à son rôle d'utilitaire au service des artisans, aux États-Unis d'Amérique il est aujourd'hui encore le véhicule de prédilection pour une large partie de la population. Cela fait que plutôt que de se cantonner dans des motorisations juste suffisantes, les marques américaines ont vite fournis de gros moteurs avec plein de chevaux pour ces engins.
Ici, nous sommes en présence d'un Chevrolet Apache de 1959. Il s'agit du type 31 mais il existe un type 32. La différence entre les deux est de taille puisque c'est la longueur de la benne qui les distingue. S'il n'a pas les jantes d'origine et s'il n'est pas impossible que le moteur ait eu droit à une préparation visant à encore améliorer les performances, le reste me semble assez dans l'esprit de l'origine.
Maintenant, reste la question de l'attrait pour la production automobile américaine. Si je ne rejette pas tout en masse, il me semble que je conserve une très nette préférence pour les automobiles européennes. Peut-être est-ce parce qu'elles me sont plus familières. Elles me paraissent tout de même bien moins tape-à-l'œil et clinquantes, plus "classes".

bagnole de redneck
Chevrolet Apache 1959

Quelques motocyclettes à l'ombre

La Honda CB350 du premier plan a été produite de 1968 à 1973 et assurait pouvoir atteindre les 170 km/h. Elle succède à la CB77 en proposant une robe plus classique et plus attrayante pour la clientèle occidentale. Cette 350 bicylindre a été un vrai succès commercial.
Elle est là accompagnée d'une Ducati, d'une Triumph et d'une BMW. Les temps changent et il semble heureusement que la querelle s'éteigne entre européennes et japonaises.

Motocyclettes à l'ombre sur la place Tourny à Périgueux
Honda CB350

Une Jeep

En 46 avant Jésus Christ, le 26 septembre du calendrier romain, Jules César ordonne que l'on tue Vercingétorix. Enfin c'est là une proposition et il existe d'autres hypothèses. Alors, vous me direz que le calendrier romain n'est pas le calendrier grégorien et que le 26 septembre d'alors n'est pas celui d'aujourd'hui. Cela est vrai et je vous rétorquerai que la Jeep photographiée à Périgueux lors des Vintage Days n'a pas grand rapport avec le chef gaulois, la Guerre des Gaules et la Rome antique.
Je suis sur mon blog et je m'octroie le droit de dire ce que je veux ici. Et puis, je n'ai rien à dire de cette Jeep, disons-le tout net. C'est une Jeep, je ne sais même pas si c'en est une authentique ou une Hotchkiss française. Je ne suis pas allé y regarder de trop près.
Avec sa caisse de Caca Colo, son "Tow Bar" (ou triangle de remorquage), ses cordes, sa remorque, sa mitrailleuse (…), elle est bien équipée et prête à affronter tous les conflits.
J'aime bien la Jeep. Je la trouve jolie, bien proportionnée, bien dessinée. J'apprécie beaucoup moins le prix qu'il est demandé de nos jours pour un exemplaire correct. C'est dissuasif.

Une Jeep bien accessoirisée
Heureux au volant de la Jeep

C'est tout de même pas si mal

Sportive
Renault 8 Gordini


La Renault 8 Gordini, véritable icône des années 60 et 70, incarne à elle seule l'esprit de la sportivité française. Avec son design élégant et ses lignes distinctives, elle a marqué les esprits tant sur la route que sur les circuits.

Dérivée de la Renault 8, la Gordini s'est rapidement fait un nom grâce à son moteur performant et sa tenue de route remarquable. Les courses de côte et les rallyes ont vu s’affronter des pilotes audacieux au volant de cette petite berline, faisant vibrer les passionnés de mécanique et de vitesse.

La couleur bleu Gordini, avec ses fameuses bandes blanches, est devenue un symbole de victoire et de passion. Chaque virage pris à son bord était une promesse de sensations fortes et de plaisir de conduite. Elle a su allier charme et performance, séduisant des générations de fans.

Aujourd’hui, la Renault 8 Gordini n’est pas seulement un véhicule de collection ; elle représente une époque où le sport automobile se mêlait à la vie quotidienne, où chaque sortie était une aventure. Un hommage à cette belle machine, c'est aussi une célébration d'un héritage automobile qui continue d’inspirer les passionnés.

Merci, Renault 8 Gordini, pour les souvenirs gravés dans nos cœurs et les rêves de vitesse que tu as laissés derrière toi. Tu resteras à jamais une légende sur quatre roues.

(Selon Chat GPT)

Cette 2cv est dangereuse pour la santé

C'est une habituée des Vintage Days que l'on a plaisir à voir à chaque fois. Elle est magnifiquement décorée aux armes de la célèbre boisson apéritive corrézienne originellement produite non loin de Tulle par la famille Labounoux. Depuis 2006, la Salers est passée entre les mains de la société Pagès Vedrenne qui a déporté la production du côté de Turenne, toujours en Corrèze. Cette société Pagès Vedrenne détient également le Noyau de Poissy qui est une douce liqueur aux délicats arômes d'amande d'abricot. Cet alcool réveille en moi le souvenir de personnes qui, jusqu'à Conflans-Sainte-Honorine, cassaient des noyaux d'abricots pour en tirer l'amande qui servirait à la confection de cette liqueur.
Cette 2cv Citroën du type AZU a été décorée par le célèbre peintre en lettres et artiste Jean-Do. L'histoire ne dit pas si cette automobile ainsi apprêtée pourrait éventuellement être une victime collatérale de la Loi Evin. Selon moi et bien qu'il soit là fait ouvertement référence à une boisson alcoolique, je ne pense pas que les apéritifs concoctés à base de racine de gentiane soient les plus massivement consommés en France et que ce soient eux qui causent le plus de dégâts. Toutefois, l'alcool est un poison pour la santé ainsi que pour la société. C'est pourquoi je ne saurai que trop vous conseiller de ne pas regarder trop longtemps la photo placée ci-après et, dans la foulée, d'aller avaler un grand verre d'eau fraîche.

Une 2cv à regarder avec modération
La gentiane, c'est la vie

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