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L'art du pinceau sur une Ford

Pinstriping qui souligne la ligne de cette Ford
Pinstriping sur cabriolet Ford des années 40


Parmi toutes ces choses que je regrette ne pas être capable de faire, il y a le pinstriping ou pin striping. Cet art est apparu aux États-Unis d'Amérique dans les années 50 avec l'émergence du mouvement de la kustom Kulture. Il s'agissait de tout mettre en œuvre pour embellir les voitures anciennes et de construire des Hot Rods qui soient efficaces et esthétiques.
Si le traçage de filets, notamment sur le réservoir, les éventuelles boîtes à outils et garde-boue des motocyclettes date de bien avant et n'est pas spécifique aux USA, l'apport des artistes américains a été de sublimer la technique pour créer des motifs complexes et symétriques. Pour réaliser ces filets, il est nécessaire d'utiliser des pinceaux spéciaux appelés "pinceaux épée" qui permettent une bonne charge de la laque et une bonne aptitude à créer des pleins et des déliés superbes… pourvu que l'on sache le faire. On peut rapprocher cet art de celui des peintres en lettres même si la finalité n'est pas la même.
Face à la difficulté de la technique et du long apprentissage qui peut rebuter le plus grand nombre, on peut avoir la tentation de réaliser ces filets soit avec des "pinceaux" à roulette qui permettent de déposer la peinture d'une façon régulière soit d'utiliser du ruban adhésif pour masquer les endroits où l'on ne souhaite pas avoir ces filets. Avec cette dernière technique, on peut utiliser l'aérographe et ainsi obtenir des résultats intéressants. Cependant, à mon avis, rien ne vaut le vrai filet réalisé au pinceau.

Il y a des années, j'ai fait l'acquisition d'un pinceau Mack spécialement conçu pour réaliser ces filets. A l'époque, je me suis juste dit qu'il n'était pas nécessaire d'acheter la peinture émail recommandée. Cette peinture est très riche en pigments et est assez fluide. Les quelques rares essais que j'ai fait avec de la peinture quelconque n'ont pas été concluants et j'ai abandonné. Je me suis souvent promis de tenter de nouveau sans jamais tenir parole.

Relaxe

Apparu en 1958 et étrennant la cabine Relaxe que l'on doit à Raymond Loewy, le Berliet GAK a été un classique du transport routier. Cette cabine moderne, pratique et confortable se présente dans deux formules. Cabine avancée comme dans le cas du GAK d'aujourd'hui et aussi sur les camions à capot moyennant une légère adaptation. Cette cabine était proposée en versions étroite et large. Si, principalement, la motorisation proposée était du Diesel avec le moteur Magic (licence MAN), il a aussi été possible de disposer de moteur essence pour le marché des véhicules d'incendie et, dans une moindre mesure, militaires.
Pour ce Berliet GAK que l'on pouvait rencontrer lors des Vintage Days de Périgueux, je ne suis pas certain de la motorisation mais il n'est pas impossible qu'il soit équipé d'un 6 cylindres essence de chez Hotchkiss. Alors que les camions à cabine Relaxe disparaissent du catalogue en 1968, les versions "incendie" seront poursuivies jusqu'en 1971.
Ces camions de moyen tonnage ont été appréciés même si on pouvait leur reprocher une vitesse qui peinait à approcher les 70 km/h. Les plus anciens se souviennent de cette époque où les poids-lourds emmerdaient l'automobiliste en ne parvenant pas à rouler à des vitesses convenables.

Berliet à cabine Relaxe
Berliet GAK

Rouge

Si je ne me trompe pas, nous sommes ici en présence d'un Mc Cormick 137D produit à Saint-Dizier entre 1960 et 1964. Ce petit tracteur bicylindre développe 20cv et succède au 135D. C'est un tracteur que l'on a pu voir au travail dans nos campagnes jusque encore assez récemment, souvent relégué à des tâches subalternes sur la fin.

Tracteur Mc Cormick International Harvester 137D
Mc Cormick 137D

Cette 2cv est dangereuse pour la santé

C'est une habituée des Vintage Days que l'on a plaisir à voir à chaque fois. Elle est magnifiquement décorée aux armes de la célèbre boisson apéritive corrézienne originellement produite non loin de Tulle par la famille Labounoux. Depuis 2006, la Salers est passée entre les mains de la société Pagès Vedrenne qui a déporté la production du côté de Turenne, toujours en Corrèze. Cette société Pagès Vedrenne détient également le Noyau de Poissy qui est une douce liqueur aux délicats arômes d'amande d'abricot. Cet alcool réveille en moi le souvenir de personnes qui, jusqu'à Conflans-Sainte-Honorine, cassaient des noyaux d'abricots pour en tirer l'amande qui servirait à la confection de cette liqueur.
Cette 2cv Citroën du type AZU a été décorée par le célèbre peintre en lettres et artiste Jean-Do. L'histoire ne dit pas si cette automobile ainsi apprêtée pourrait éventuellement être une victime collatérale de la Loi Evin. Selon moi et bien qu'il soit là fait ouvertement référence à une boisson alcoolique, je ne pense pas que les apéritifs concoctés à base de racine de gentiane soient les plus massivement consommés en France et que ce soient eux qui causent le plus de dégâts. Toutefois, l'alcool est un poison pour la santé ainsi que pour la société. C'est pourquoi je ne saurai que trop vous conseiller de ne pas regarder trop longtemps la photo placée ci-après et, dans la foulée, d'aller avaler un grand verre d'eau fraîche.

Une 2cv à regarder avec modération
La gentiane, c'est la vie

Camion Citroën très résistant

Le Citroën utilitaire type 23 apparaît en 1935 et tire sa révérence en 1969. Il naît équipé du moteur de la Traction avant et d'une cabine très proche des 10cv "Rosalie". Il est dessiné par Flaminio Bertoni à qui l'on doit la Traction avant, la 2cv, la DS et aussi l'AMI 6 et le très étrange Belphégor. C'est un véhicule utilitaire à qui l'on demande de transporter des charges. On ne se préoccupe pas du confort du chauffeur. A partir de 1953, il est équipé d'une nouvelle cabine, sans doute plus moderne et confortable mais aussi, à mon sens, beaucoup moins sympathique.
Il est possible que ce camion ou l'un de ses semblables ait été utilisé par la Résistance. Est-ce que celui présenté là à Périgueux a réellement un passé héroïque, c'est là qu'est l'hic. Il est probable que l'on soit en présence d'un U23 militaire mais je suis bien incapable de dire s'il est d'avant ou d'après guerre.

Citroën U23 de Résistance
Citroën U 23

Milieu à l'Aronde

En ces années 50, la SIMCA est encore très dépendante de FIAT. De fait, la nouvelle Aronde utilise le moteur de la SIMCA 8 qui n'est rien d'autre que la FIAT 508C. Dans les grandes lignes, elle ressemble à la FIAT 1400.
Succédant à la SIMCA 9 et précédant la P60, cette Aronde sait attirer de nombreux acheteurs et elle sera un grand classique des routes françaises jusqu'à la fin des années 60. L'une des forces de SIMCA est de savoir proposer de nombreux modèles sur la même base, de la simple berline en passant par le modèle de luxe et sportif ou l'utilitaire avec une petite fourgonnette ou un pick-up.

Simca Aronde sur les boulevards de Périgueux
Aronde Simca aux Vintage Days

Alouette

Apparue en 1959, l'Estafette est la première incursion de Renault dans le monde de la traction avant. Elle naît de la nécessité de proposer un véhicule utilitaire permettant une charge utile plus important que la Juvaquatre et plus moderne que les 1000kg ou 1400kg (Voltigeur et Goelette). En cette fin des années 50, le petit utilitaire de référence est le Citroën type H beaucoup plus pratique que les "antiques" 1000kg de la Régie. On trouve aussi les D4 Peugeot construits par Chenard et Walker qui connut un succès relatif.
Ici, nous sommes en présence d'une Alouette, une Estafette entièrement vitrée qui propose 8 places assises. Ce sera elle qui sera adoptée par la Gendarmerie nationale. Elle doit dater de quelque part entre 1962 et 1968 et doit être équipée du tout nouveau moteur Cléon que l'on trouve aussi dans la Renault 8.
La force de ce petit utilitaire est sa très bonne maniabilité (ce qui n'est pas la force première du type H) et sa nervosité sur les deux premiers rapports. Son domaine de prédilection est la ville. Par ailleurs, le petit moteur a tendance à casser les oreilles sur les longues distances. Un autre point fort de l'Estafette est sa capacité de charge. On peut réellement largement dépasser les limites de charge utile. Si la direction est assez peu précise comparée à celle du type H, elle est douce (toujours comparée à l'utilitaire de chez Citroën). Le confort n'a pas été la première préoccupation des concepteurs mais c'était là le sort réservé aux utilitaires. Enfin, il faut un certain temps d'adaptation pour manœuvrer le levier de vitesses.
L'Estafette a été un beau succès commercial et a été adoptée par de nombreux commerçants et artisans. On la croisait partout, elle faisait partie du paysage. Souvent, elles ont été usées jusqu'à la corde. Il semble que Renault souhaite relancer l'Estafette avec la mise en production d'un utilitaire électrique. On peut avoir une idée de la chose sur le site officiel de la marque. Je ne suis pas convaincu par la prétendue filiation et je me demande, comme pour les nouvelle Renault 4 ou 5 de la marque, de l'opportunité de tenter une approche vers le "néo-rétro" comme on dit.

Renault Alouette
Estafette Alouette

Parade militaire

Chaque année, les Vintage Days accueillent des véhicules militaires, majoritairement américains. Le discours des collectionneurs de ces véhicules est qu'ils font un travail de mémoire, qu'ils entretiennent le souvenir des soldats qui sont venus libérer l'Europe du joug nazi et qui, pour nombre d'entre eux, ont trouvé la mort. On n'oublie pas de célébrer la Résistance.
Sur la place Bugeaud[1], on s'applique à reconstituer une image d'un camp militaire américain avec des tentes qui abritent une exposition des moyens de communication ou d'armes diverses en variées, le tout dans un esprit bon enfant.
Or, je n'aime pas la chose militaire et je suis conscient de devoir vivre avec ce paradoxe qui me fait apprécier certains véhicules conçus pour l'armée. Ils revêtiraient une livrée civile que je ne les apprécieraient que plus mais je dois à la vérité d'admettre apprécier l'esthétique brute, fonctionnelle et utilitaire de ces camions et de certains autres véhicules arrivés en France pour faire advenir la Libération.
Il me semble que, quoi que l'on puisse penser, malgré tout le mal que l'on peut dire ou penser des Américains, ils sont préférables aux nazis et que, somme toute, c'est bien grâce à eux que ces nazis ont finalement été battus. Ils ont bien été aidés par les Russes mais bon, pour le cas de la France, ce sont bien les alliés américains, britanniques, canadiens et autres qui ont permis cette libération.
Et donc, il y avait des camions et des jeeps et parmi eux, de nombreux GMC CCKW qui sont des véhicules que je persiste à trouver très beaux. Il y avait aussi beaucoup de beaux exemplaires de Dodge WC mais j'y reviendrai ultérieurement. Ces véhicules militaires participèrent à la parade des boulevards périgourdins pour le plaisir des spectateurs et des passagers.

GMC CCKW
GMC

Note

[1] qui déclare, après qu'il a été nommé gouverneur général de l'Algérie par Thiers : « Le but n'est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile ; il est d'empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, de jouir de leurs champs . Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes , ou bien exterminez-les jusqu'au dernier. »

Morgan Aero 2-Seater Sports

Cyclecar Morgan
Morgan Three Wheelers

C'est principalement une affaire de réglementation fiscale qui a popularisé les cyclecars et, dans le cas présent, les tricycles. Celui-ci est un Morgan et il en a été produit de semblables en France par Darmont. C'est un véhicule fort sympathique et amusant qui doit être intéressant à piloter d'une manière sportive.

Le top du must de l'automobile française

C'est une question qui n'a pas fini de susciter des questionnements. Pourquoi peine-t-on tant à montrer de belles automobiles de la marque Renault et, surtout, pourquoi tant d'aversion à l'endroit de cette marque réputée, sérieuse, iconique, grandiose, enchanteresse, magnifique, exaltante ?
C'est un sale procès d'intention et je le prouve pas plus tard que ce matin avec une belle suivie d'une non moins intéressante fourgonnette Renault 4 de toute beauté. Et ce faisant, je cloue le bec des mauvaises langues.

Qu'aurait été la France automobile sans les frères Renault ? Pas grand chose. Lorsque l'on ne peut guère citer beaucoup plus que les type A, les B1, B12, B14, C4, C6, Traction avant, 2cv, DS ou SM chez Citroën ; que chez Peugeot on ne connaît pas beaucoup plus que les 190, les 201, les 301, les 202, 302 et 402, les 203 et 403, les 204, 304, 404, 504 et 604 ; que dans ces marques que l'on se plaît à qualifier de « prestigieuses » on doit se contenter de quelques bricoles, Chez Renault, il y a pléthore de modèles qui, eux seuls, ont su marquer durablement les esprits et passionner les vrais amateurs de vraies belles automobiles équipées de motorisations de légende. Il convient de rétablir ici la vérité et ceci même si elle peut contrarier quelques esprits chagrins.

Renault Monaquatre Cabriolet de 1934
Pour les amateurs de voitures à vivre

Ford A

Il y a un point commun entre la Ford A et la 2cv qui la suit. Elles ont toutes deux été produites à environ cinq millions d'exemplaires. Cependant, il aura fallu une quarantaine d'années pour la Citroën contre seulement quatre années pour la Ford. Tant que l'on en est à causer chiffres, la Ford T qui a précédé le modèle A a été produite à seize millions et quatre cent quatre-vingt deux mille exemplaires. C'est bien mais la VolksWagen coccinelle produite à travers le monde entre 1938 et 2003 enregistre plus de vingt et un millions de commandes. Bien entendu, je conspue l'espèce d'horreur qui a été fabriquée par VolksWagen entre 1998 et 2019 (New Beetle puis Coccinelle 3).
Bref. La Ford Type A a été déclinée en de très nombreuses versions dont des utilitaires (type AA). L'usine de Ford SAF qui sera rachetée par SIMCA assemblera la Ford A sur le territoire français. Auparavant, des Ford T furent produites à Bordeaux. Je n'ai pas trouvé de chiffres concernant la production de ces Ford A françaises. Ce que je constate (et ceci ne vaut sans doute pas grand chose en terme de preuve), c'est que l'on voit tout de même beaucoup plus de Renault, de Peugeot et surtout de Citroën de cette période s'étalant entre la fin des années 1920 et le début des années 1930 que de Ford. Il est possible que la Ford A ait été plus chère que les automobiles françaises ou moins adaptées à la demande de la clientèle française aussi. Les effets de la crise de 1929 ont aussi très certainement freiné les ventes automobiles dans les années 1930. La montée du nazisme en Allemagne et le sentiment que l'on se dirigeait vers une guerre avec l'Allemagne n'ont pas dû arranger les choses.

Ford A
Un grand classique de la production automobile des Etats-Unis d'Amérique

Prestigieuse automobile

Pour être honnête, je n'arrive pas à identifier le modèle de cette Delage avec certitude. Il me semble que ça pourrait être une D6 de la deuxième moitié des années 30 et je suis impatient de lire un commentaire qui viendra m'en apprendre plus à ce sujet.
Cette belle automobile était sans aucun doute la plus rare et prestigieuse de toutes celles qui étaient présentes pour ces Vintage Days 2024. Assez curieusement, pendant que j'étais dans les parages je n'ai pas constaté qu'elle intéressait particulièrement les visiteurs de cette exposition. Peut-être la marque ne dit-elle plus grand chose aujourd'hui ? En 1935, Delâge se trouve en difficulté financière et il y a un rapprochement avec une autre marque prestigieuse, Delahaye.
Après guerre, il faut reconstruire l'industrie automobile française. Le plan Pons définit les priorités et attribue à chaque marque une gamme de véhicule. Sous la direction de SIMCA, Delage et donc Delahaye vont tenter de produire de nouvelles automobiles basées sur les modèles d'avant-guerre modernisées et rhabillées. Comme Bugatti à la même période, ces marques ne trouveront pas leur clientèle. D'ailleurs, on pourrait parler de Panhard et Levassor qui délaisseront les automobiles de prestige pour se diriger vers une production de petites voitures moins chères.

Delage D6 (sous réserve)
La voiture de l'élite et celle du peuple

Rover

Si j'aime les automobiles des années 30, je dois reconnaître qu'elles donnent parfois du fil à retordre au moment de les identifier. Passe encore pour les automobiles françaises les plus communes mais pour ce qui est des marques étrangères, ce n'est pas toujours simple.
Là, nous sommes en présence d'une Rover. Je propose qu'il pourrait s'agir d'une 10/25 bien que certains détails sont troublants. Par exemple, sur la majorité de ces 10/25, les portes avant s'ouvrent de l'avant vers l'arrière tandis que celle photographiée à Périgueux est équipée de portes s'ouvrant vers l'avant. J'ai bien trouvé ce que l'on pourrait considérer comme étant des séries spéciales qui pourraient correspondre à une 10/25 de ce type mais je ne peux pas être catégorique.

Automobile Rover
Rover 10/25

Vintage Days à la mode ibère

Nous l'avions déjà vue exposée à Thenon et nous la retrouvons à Périgueux à l'occasion des Vintage Days sur le stand de la FFMC dans la rue Saint-Front qui était réservée à l'exposition de motocyclettes anciennes. Nous avons pu l'entendre tourner et c'est un petit plaisir que celui d'entendre le pilonnement régulier du monocylindre ibérique (mais catalan avant tout).
Née durant la seconde guerre mondiale dans l'Espagne franquiste, l'entreprise des frères Sanglas ambitionne de fournir des motocyclettes modernes et de permettre de s'affranchir de l'importation des motos allemandes. Sous la dictature de Franco, les exportations ne sont pas nombreuses et il faut attendre la mort du dictateur pour que l'on ait l'occasion de découvrir les Sanglas en France.
Sans chercher à polémiquer et sans chercher à médire, on peut dire qu'à l'heure où les Sanglas tentent de convaincre les motocyclistes, les solutions techniques proposées peuvent paraître dépassées par rapport aux multicylindres japonais et à leurs arbres à cames en tête vrombissants. Au tout début des années 80, Yamaha rachètera Sanglas pour pouvoir s'implanter sur le territoire européen et produire des motos Yamaha en s'affranchissant des taxes d'importation.

Sanglas 500 S monocylindre
Sanglas 500S

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