Nous l'avions déjà vue exposée à Thenon et nous la retrouvons à Périgueux à l'occasion des Vintage Days sur le stand de la FFMC dans la rue Saint-Front qui était réservée à l'exposition de motocyclettes anciennes. Nous avons pu l'entendre tourner et c'est un petit plaisir que celui d'entendre le pilonnement régulier du monocylindre ibérique (mais catalan avant tout).
Née durant la seconde guerre mondiale dans l'Espagne franquiste, l'entreprise des frères Sanglas ambitionne de fournir des motocyclettes modernes et de permettre de s'affranchir de l'importation des motos allemandes. Sous la dictature de Franco, les exportations ne sont pas nombreuses et il faut attendre la mort du dictateur pour que l'on ait l'occasion de découvrir les Sanglas en France.
Sans chercher à polémiquer et sans chercher à médire, on peut dire qu'à l'heure où les Sanglas tentent de convaincre les motocyclistes, les solutions techniques proposées peuvent paraître dépassées par rapport aux multicylindres japonais et à leurs arbres à cames en tête vrombissants. Au tout début des années 80, Yamaha rachètera Sanglas pour pouvoir s'implanter sur le territoire européen et produire des motos Yamaha en s'affranchissant des taxes d'importation.

1 De Tournesol -
Nostalgie…
2 De Jeannot lou Paysan -
On the rocks quand même. Oui, c'est pourri, je le fais quand même.
Chouettes motos qui pourraient prétendre aujourd'hui à la même carrière que les Enfield India, en mieux. Mais hélas...
3 De Jeannot lou Paysan -
C'est quand-même amusant de constater que la 500 XT, monocylindre au succès commercial et sportif devenu culte aujourd'hui, et cette 500 Sanglas un peu marginale, ont été mises sur le marché à la même époque.
4 De Michel Loiseau -
@Jeannot lou Paysan : La différence majeure est que Enfield India tient sa légitimité de la maison mère qui a quelques belles machines à opposer et qui reste une marque reconnue au milieu des années 70. Et puis, ces Bullet indiennes surfaient sur la mode qui n'était pas encore née du néo-rétro.
@Jeannot lou Paysan : A la grande différence que la 500 Sanglas dérive de la 500 Sanglas de 1952. Elle a évolué mais pas tant que ça. Je n'irai pas jusqu'à dire que la Yamaha est meilleure que la Sanglas mais le look de la XT était certainement plus en adéquation avec le marché de la moto que la Sanglas qui n'a pas de quoi faire rêver dans sa livrée. Un peu comme les BMW de la même époque. Il faut attendre la 90S pour qu'il y ait un peu de fantaisie chez les Teutons.
5 De Jeannot lou Paysan -
@ Michel : Toutafé d'accord. Je trouvais juste le parallèle amusant, puisque à ce moment un regain d'intérêt pour les monocylindres se faisait jour. Principalement sous l'impulsion de Guido Bettiol, alors rédac-chef de Moto journal, grand prêtre du mono, qui roulait en 600 Panther, et assez influent à cette époque pour que ses dityrambes enflammées en faveur du mono influencent le milieu, pratiquants et importateurs compris. Ceci ajouté à la vogue des courses de désert aux USA aboutit à la gestation des 500 Yamaha TT et XT.