Pour être honnête, je n'arrive pas à identifier le modèle de cette Delage avec certitude. Il me semble que ça pourrait être une D6 de la deuxième moitié des années 30 et je suis impatient de lire un commentaire qui viendra m'en apprendre plus à ce sujet.
Cette belle automobile était sans aucun doute la plus rare et prestigieuse de toutes celles qui étaient présentes pour ces Vintage Days 2024. Assez curieusement, pendant que j'étais dans les parages je n'ai pas constaté qu'elle intéressait particulièrement les visiteurs de cette exposition. Peut-être la marque ne dit-elle plus grand chose aujourd'hui ? En 1935, Delâge se trouve en difficulté financière et il y a un rapprochement avec une autre marque prestigieuse, Delahaye.
Après guerre, il faut reconstruire l'industrie automobile française. Le plan Pons définit les priorités et attribue à chaque marque une gamme de véhicule. Sous la direction de SIMCA, Delage et donc Delahaye vont tenter de produire de nouvelles automobiles basées sur les modèles d'avant-guerre modernisées et rhabillées. Comme Bugatti à la même période, ces marques ne trouveront pas leur clientèle. D'ailleurs, on pourrait parler de Panhard et Levassor qui délaisseront les automobiles de prestige pour se diriger vers une production de petites voitures moins chères.
5 réactions
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1 De Tournesol -
Elle était pourtant remarquable.Il y avait aussi une Hotchkiss qui fleurait bon le confort bourgeois.
2 De Jeannot lou Paysan -
Elle a pris de l'âge. Ce rouge ne sied guère à une voiture de maître.
3 De Sax/Cat -
Je constate qu'on anonymise les voitures de riche mais pas la voiture du peuple.
4 De Jeannot lou Paysan -
La voiture du peuple ne va pas tarder à être plus chère que la voiture de l'élite.
Revanche? Effet de l'idéologie de la décroissance sur le monde en devenir de la collection populaire.
5 De H. L. Mencken -
On constatera que mémère est restée assise dans sa Faô-Vé, veillant à ce qu'aucun malveillant ne vienne égratigner sa belle robe bleu ciel, tandis que l'élite a garé son automobile en dépit du bon sens, fort de l'idée que sa condition l'autorise à ne pas suivre les indications matérialisées au sol par des lignes blanches, un peu usées il est vrai.