
Elles ont beau être nées sous pavillon Ford, c’est sous l’écusson Simca qu’elles ont marqué les esprits. En 1954, Simca rachète Ford SAF et hérite dans la foulée d’un modèle emblématique : une berline directement issue des Vedette Ford, mais adaptée au goût français. Sous le capot, rien de bien moderne : on retrouve le robuste — mais déjà un peu dépassé — V8 à soupapes latérales "Aquilon", qui délivre tout de même quatre-vingts chevaux. Une mécanique généreuse… et une soif à la hauteur de ses ambitions.
À l’image des productions américaines de l’époque, ces Simca affichent des lignes pleines, un confort soigné et une certaine idée du voyage. Elles séduisent par leur charme un peu désuet, entre classicisme et clin d’œil transatlantique.
Sur la photo, deux générations se côtoient. À gauche, une Ariane. Elle porte bien son nom mais, à vrai dire, n’est pas une Vedette à proprement parler. Cette Ariane 4 est construite sur la base de la Trianon, mais troque le V8 contre un modeste quatre-cylindres emprunté à l’Aronde — un choix dicté par la recherche d’économie. À droite, une Beaulieu de seconde génération. Plus statutaire, plus aboutie, c’est un modèle que les fidèles de ce blog connaissent déjà bien, que ce soit ici ou du temps de l’ancien site.
1 De Tournesol -
Elles ont une bouille sympathique et une taille raisonnable.
2 De Waldo7624 -
J'aime bien. Et les pneus à flancs blancs, touche suprême d'élégance...
3 De Jeannot lou Paysan -
Ça fait un peu Canada dry, ces ricaines pour nouveau riche hexagonal.
Un voisin avait une Versailles, vers 1965, déjà has been, donc. Il faut dire qu'il n'était ni nouveau ni riche.
Il faisait son plein avec l'essence ordinaire détaxée du Ferguson.
Quelle frime! Le même voisin avait ensuite possédé une DKW deux temps. Il aimait les bagnoles originales, et surtout pas chères.
Oui, on avait des tracteurs à essence à cette époque.
4 De Sax/Cat -
@JLP : et bientôt il n'y aura plus que des tracteurs électriques
5 De fifi -
Ça, c'était d'la tôle et on ne regardait pas la consommation encore moins à la pollution, on mettait 10 balles de coco pour faire le tour du patelin histoire de faire rire les copains, puis nous nous retrouvions au bistrot du coin s'en jeter un.
6 De fifi -
J'adorais l'Ariane pour son profile, elle faisait moins américaine que toutes celles que nous pouvions voir chez nous, les seules que j'aimais étaient du genre break avec des boiseries vernies à l'arrière, mais je ne me souviens pas des marques, j'étais bien trop jeune.