Mot-clé - chose

Fil des entrées - Fil des commentaires

Recette de cuisine

On m'avait apporté un potiron. Hier, après avoir trimé une bonne partie de la journée à développer des photos pour le compte d'un copain, je me suis mis en tête de faire de la soupe de potiron. Ça tombait rudement bien, vu que j'en avais un, de potiron. D'ailleurs, celui qui me l'avait apporté, ce potiron, m'avait dit que ça se conservait bien et que, même s'il avait été récolté à l'automne dernier (je n'ai pas la date exacte, j'ai oublié de le lui demander), il était encore en parfait état et, selon lui, excellent.
Ce qui est une aubaine, hormis le fait que j'ai pu avoir un potiron gratuitement, ce qui, en somme n'est déjà pas rien, c'est que j'aime bien la soupe de potiron. Et puis, aussi, ce potiron allait me permettre de sortir du cycle infernal des pâtes. Penne le lundi, spaghetti le mardi, macaroni le mercredi et retour aux penne puis aux spaghetti et ainsi de suite, chaque jour que dieu fait, d'avril à mars, que les années soient bissextiles ou non. C'est lassant.
J'ai pris un solide et grand couteau et j'ai tranché le potiron en deux parties. J'ai coupé chacune de ces moitiés en deux et j'ai viré les graines que je n'affectionne pas particulièrement. Ensuite, toujours avec ce couteau à la lame aiguisée comme un rasoir, j'ai épluché les huitièmes potiron. J'ai essayé de minimiser la perte en allant au plus près de la chair (ou de la pulpe pour nos ami·es vegan qui peuvent nous lire). J'ai détaillé le potiron en cubes parfaitement inégaux que j'ai placés dans une passoire (parce que je n'avais que ça sous la main).
Là, je me permets une légère digression. C'est en souhaitant en apprendre plus au sujet de ces potirons (et de leurs amies les citrouilles (que je confonds souvent (comme beaucoup)))[1] que je suis allé me renseigner sur wikipedia. Et là, qu'apprends-je ? Je cite :

Le nom du potiron est attribué au 13e jour du mois de vendémiaire du calendrier républicain ou révolutionnaire français, généralement chaque 4 octobre du calendrier grégorien soit quatre jours avant le jour de la citrouille (17 vendémiaire généralement autour du 8 octobre), et plusieurs avant Halloween et Samain.

Alors, déjà, je ne vous dis pas mon berlutement en apprenant qu'il avait existé à la fois un jour "potiron" et un jour "citrouille". Je ne suis pas toujours pour que l'on en revienne aux traditions passées mais avouons que ça a un peu plus de gueule que nos "lundi", "mardi" et autres "dimanche". En lisant cela, les yeux écarquillées grand comme ça, je me suis fait la réflexion qu'en ces temps révolutionnaires, les cucurbitacées devaient avoir le vent en poupe et que la population devait en manger jusqu'à plus soif. Quoique, je me pose la question, le jus de potiron est-il bon ? Je n'ai jamais goûté. Sans doute doit-on pouvoir faire fermenter et produire quelque boisson alcoolique avec ça ? Enfin, je ne suis pas sûr du tout que ça fermente mieux que ça pourrisse. Et puis, le fait que l'on ne trouve pas dans les commerces de jus de potiron (alcoolisé ou pas) est peut-être un indice suffisant pour se permettre de douter des qualités organoleptiques de l'affaire. Passons.
Donc, après avoir coupé et tranché en fines lamelles un bel oignon jaune dûment débarrassé des multiples peaux superfétatoires, je l'ai fait blondir dans du bon beurre de Bretagne. Ensuite, j'ai mis les dés (ou cubes mal foutus) de potiron, j'ai touillé un peu, j'ai ajouté des ingrédients comme le sel et le poivre et d'autres trucs liquides de la même espèce avant de couvrir (ah oui, il faut préciser que j'avais allumé le feu sous la marmite). Je suis reparti bosser durant un peu moins d'une heure (il me semble) et il était bientôt l'heure de manger (mon ventre me le rappelait). J'ai mouliné tout le bazar et me suis servi une bonne assiette de cet excellent potage.

Note

[1] cette histoire de parenthèses imbriquées, je le dois à Philippe Jaenada qui en fait grand usage pour mon plus grand plaisir

Crayon deux couleurs

C'est absolument génial ! Avant, j'étais obligée de me promener avec deux crayons et maintenant, je peux n'en prendre qu'un, c'est un gain de place indéniable et cette invention a réellement changé ma vie.

C'est au salon de l'écriture de Genève qu'a été dévoilée l'invention d'un natif de notre belle région, Guy-Albert Dubois, retraité de la SNCF, inventeur du crayon "deux couleurs" qui lui vaut d'être aujourd'hui approché par la quasi totalité des fabricants de crayons désireux d'acquérir le brevet. Le prototype présenté à Genève ne fonctionne actuellement que sur les couleurs rouge et bleue mais Guy-Albert assure que ces couleurs peuvent être remplacées par d'autres à volonté. Ainsi, pour les dessinateurs, il est envisageable de proposer un crayon double avec de la mine graphite HB et H (ou 3H et 4B).
Heureux de l'accueil enthousiaste reçu à Genève, Guy-Albert assure n'en avoir pas fini là et déclare travailler actuellement sur un taille-crayon double spécialement adapté à sa brillante invention. Nous suivons le dossier et ne manquerons pas de vous tenir au courant.

From Outer Space (et de plus loin que l'univers)

Les Envahisseurs : des êtres extra-terrestres provenant d'une planète mourante. Leur destination : la Terre. Leur objectif : en faire leur univers. David Vincent les a vus. Pour lui, tout commença une nuit perdue sur une route de campagne désolée, à la recherche d'un raccourci qu'il ne trouva jamais. Cela commença par un restaurant abandonné et un homme privé de sommeil depuis bien trop longtemps pour continuer son voyage. Cela commença avec l'atterrissage d'un vaisseau d'une autre galaxie. Maintenant, David Vincent sait que les envahisseurs sont là, qu'ils ont pris forme humaine. Tant bien que mal, il doit convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé…

Triangle de Penrose

On ne manquera sans doute pas de se demander ce que cela fait sur ce blog d'habitude si sérieux et pressé de satisfaire les envies de ses lecteurs d'exception, si intelligents, si instruits, si plaisants, si curieux et si bienveillants. Ils voudront bien pardonner l'auteur. Merci à eux.

Les grands esprits

Moi, je ne m'en suis jamais caché, je l'ai d'ailleurs expliqué à plusieurs reprises, mon dada, c'est les fantômes, les spectres, les esprits, les revenants. Si j'ai vu et revu l'excellent film de cinéma nommé Ghostbusters, ce n'est que pour mieux apprendre comment les chasser, les fantômes. Et j'ai appris à savoir, vous pouvez me croire. C'est ainsi que je me suis mis en quête de matériel conçu pour cette activité essentielle et nécessaire. Et quel endroit est le mieux désigné pour trouver ce matériel de pointe à des prix accessibles ? Leboncoin.fr, bien sûr ! Le rendez-vous des escrocs, des pigeons, des vendeurs de n'importe quoi et des acheteurs compulsifs. J'y suis allé.

Avec dextérité et empressement, je tapote sur le clavier de l'ordinateur. Je cherche les instruments qui vont me permettre de mettre la main sur un fantôme vrai de vrai, du pur jus de l'au-delà, du fantôme effrayant qui hante bien comme il faut.
Ce qui est merveilleux, c'est qu'il ne me faut pas trop longtemps pour qu'une annonce apparaisse concordante en tous points à mes attentes. En plus, ce n'est pas loin, à peine à une quinzaine de kilomètres de chez moi. C'est un signe du destin ou je ne m'y connais pas.
Bien sûr, j'aurais préféré trouver une ambulance Cadillac comme celle du film, mais il faut bien commencer par quelque chose et tant pis si c'est moins glorieux. Donc, ce commencement, ce sera, comme le détaille l'annonce, un télé objectif modèle "Panasonic Lumix DMC-GH1". Diable ! Ça met en appétit, ce truc là. A 150 euros, et d'autant plus qu'il est en bon état, c'est une rudement bonne affaire.
Pour preuve que le matériel fonctionne, le vendeur (qui nous nous contenterons d'appeler Steve) a réalisé des vidéos pour sa chaîne YouTube. Et, comble de bonheur d'outre-tombe, il est vendeur d'autres matériels. Pour le fun, je vais vous laisser chercher par vous-même les annonces de ce Steve qui vit en Dordogne, dans une ville qui se trouve presque à la limite de la Corrèze (mais pas très loin tout de même). Si vous n'êtes pas manchots, vous trouverez. En attendant, je me permets de vous montrer une copie d'écran de cette belle annonce qui me fait saliver d'envie.



Qu'auriez-vous fait à ma place ? Hein ? Je vous demande. J'ai acheté le télé objectif en question. Je l'ai acheté et je ne me suis pas arrêté là. Parce que, pour vous dire la vérité, ça faisait déjà quelques années que je me doutais bien qu'il devait y avoir des esprits farceurs chez moi, rapport au bazar et au désordre qui ne peuvent pas être d'origine humaine et normale, j'ai testé l'outil chez moi, le cul posé sur la chaise. Les résultats n'ont pas tardé à apparaître. D'abord, j'ai senti comme de la sueur glaciale s'écouler le long de mon épine dorsale. Et puis, soudain, un courant d'air a fait bouger une feuille de papier pourtant parfaitement immobile deux secondes auparavant. Enfin, j'ai été pris d'une colossale envie de pisser.
Ni une, ni deux, j'agrippe l'appareil et le braque vers quelque part, à l'intuition. Bien m'en a pris ! Je suis en mesure de vous présenter en avant première une image photomagiquastique garantie sans trucage et sans retouche de la princesse qui vivait dans mon humble demeure il y a quelques siècles (au doigt mouillé). Demain, j'achète un guéridon pour communiquer avec cet esprit.

Ré-vo-lu-tion-naire !

De Lyon par sa mère, de l'Yonne par son père, Isidore Debout est inventeur. Sa dernière trouvaille va très certainement révolutionner nos vies.

Il ne connaît rien à la physique, il n'a jamais rien étudié, il est parfaitement ignorant et c'est justement ce qui fait sa force. Là où les savants n'investiguent pas parce qu'ils ont appris que c'était impossible, Isidore creuse la question en toute liberté, sans le moindre a priori. Il est persuadé que le savoir bride l'imagination et que les vraies découvertes sont dues à des personnes comme lui, libres de tout dogme, ouvertes aux hypothèses écartées par la science.
Citoyen ordinaire, Isidore souffre de l'inflation des hausses de prix. Il fait le constat suivant : une automobile, c'est cher à l'achat, c'est onéreux à l'entretien, c'est dispendieux en carburant, en assurance, en péages. Afin de continuer à se déplacer, il lui faut trouver une solution simple et efficace. L'illumination lui vient sous la forme d'un rêve. Au matin, il est certain d'avoir trouvé. Isidore part d'une intuition simple. La planète Terre est riche en énergie diverses. Elle a du magnétisme, elle tourne, elle bouge, et tout cela sans que rien ou personne ne se charge de faire le plein d'un quelconque réservoir à carburant ou ne la branche sur une prise électrique. Et pourtant, elle tourne !
Lorsqu'il regarde la petite boussole posée sur sa table de travail, il voit bien que l'aiguille se dirige toute seule, par la seule force naturelle et inépuisable. Toutes les boussoles du monde utilisent la même énergie sans que la planète semble perdre cette énergie. La solution est là.
Deux simples baguettes constituées en partie de fer doux suffisent désormais pour faire voyager Isidore en lévitation. Seulement deux baguettes ? Non, bien sûr que non. Il y a tout de même un petit secret qu'Isidore se garde bien de dévoiler tant que son prototype qu'il utilise désormais au quotidien dans ses déplacements n'est pas vraiment au point.
Le procédé sera-t-il commercialisé ? Isidore ne veut pas en entendre parler. Il souhaite faire don à l'Humanité de son invention, la rendre publique. Comme il le dit si bien, « mon invention va révolutionner le monde ». Avec un clin d'œil plein d'humour, il s'amuse d'avoir une fois de plus mis la communauté scientifique dans l'embarras et de la conduire à remettre en question toutes ses certitudes. A l'annonce de l'invention d'Isidore, quelques chercheurs qui préfèrent rester anonymes avouent que, peut-être, mais il faudrait vérifier, tout cela aurait à voir avec des aspects de la physique quantique encore mal connus ou ignorés. Ou alors, ajoutent-ils avec prudence, peut-être aussi tout cela n'existe pas.

Finalement, le progrès, ça ne date pas d'aujourd'hui

Hier, et ce n'est pas dans mes habitudes, je suis passé visiter une exposition philatélique au Lardin-Saint-Lazare. De fait, je suis assez insensible aux timbres postaux. Il a pu m'arriver, par le passé, de me laisser tenter par quelque "beau timbre" avec l'idée de montrer au destinataire d'un courrier que j'étais capable, au-delà des apparences trompeuses, de faire preuve d'une certaine attention vis-à-vis d'elle ou lui. Je le confesse sans honte.

S'il n'y avait eu que des timbres, je me serais ennuyé plus que de raison. Mais, heureusement, il y avait aussi une exposition de téléphones anciens, certains du 19e siècle (enfin de la fin de ce siècle) et ça a été fort intéressant d'écouter les explications de la personne responsable de cette collection et d'assister aux démonstrations.
Parce que je suis un fieffé fainéant et que je n'ai rien dans la tête, je me suis bien gardé de prendre quelque note qui soit ou de conserver le nom de l'association (il me semble qu'il y a une association derrière cette collection). Ce que j'ai appris à l'occasion de cette visite rapide, je vais m'attacher à vite l'oublier.
Si je ne m'intéresse pas à la philatélie, il ne faut pas penser que je m'intéresse à la téléphonie. Je n'aime pas le téléphone et en fais un usage très modéré. Je n'aime pas cela, c'est comme ça. Je reconnais à cette invention un côté pratique, parfois fort utile, mais je ne suis pas un acharné de son utilisation. D'ailleurs, et je le remarque bien souvent, je ne suis pas du genre à donner de mes nouvelles trop souvent. Je pars du principe que cela n'est pas de nature à intéresser autrui plus que cela m'intéresse moi.
Mais bon, j'étais donc à cette exposition et j'avais pris mon appareil photo. Alors, après avoir quémandé l'autorisation, j'ai photographié. D'une ce ces photographies prises ce jour, je me suis amusé à réaliser une illustration dont je me sers aujourd'hui pour nourrir ce blog.
Vous pouvez désormais raccrocher.

Bradypus

Que peut nous apprendre wikipedia sur ce sujet ?

Le bradypus mange majoritairement des feuilles. Comme ce régime alimentaire n'est pas très riche en nutriments, son corps s'est habitué a économiser de l'énergie. Il peut ainsi grimper des arbres sans effort, et sa chaleur corporelle est très basse. Lorsqu'il mange, il mâche très lentement, puisque son système digestif met du temps à tout digérer. Il peut ne déféquer qu'une seule fois par semaine et ne pas manger pendant un mois. Il ne possède pas une vue très précise. Ses yeux sont d'ailleurs très petits. Il n'émet aucun son excepté lorsqu'il se reproduit. Cela lui donne un caractère très silencieux et discret. Il peut dormir quelque 18 heures par jour.

Le bradypus, ou paresseux, vit en Amérique centrale et du sud. C'est un animal lent, d'apparence placide. S'il ne semble pas bien méchant ou dangereux, il convient de noter que sa conversation est ennuyeuse et qu'il n'a pas grand chose à dire à propos de la coupe du monde de football. Moi non plus. C'est un animal qui vit dans les arbres où il trouve aisément les feuilles dont il se nourrit.
Autrefois, il y a tout de même quelques millions d'années (un peu plus ou un peu moins), le continent américain était constitué de deux parties bien dissociées. Entre ces deux parties, il y avait de l'eau. Alors, s'il était possible que les oiseaux passent d'une terre à l'autre, les animaux terrestres, eux, étaient cantonnés qui au nord, qui au sud. Et cela causait beaucoup de tristesse chez les animaux avides de voyage et de découvertes de paysages inconnus.
Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'à une époque, ce que l'on nomme aujourd'hui Amérique du Sud s'est retrouvée séparée de l'Amérique du Nord après que ces deux territoires s'étaient détachés de l'Afrique. Sur ces territoires, au départ (qui a dû durer un peu), la faune de ces Amériques étaient celle que l'on trouvait en Afrique. C'est logique, finalement. Et alors, bon, voilà que, profitant des caprices de la croûte terrestre, les terres prennent leur indépendances les unes des autres. Bye, bye, on file plus à l'ouest !
Le voyage prend son temps mais toujours est-il qu'à partir du largage des amarres, les animaux sont bien obligés d'évoluer à leur manière d'un côté et de l'autre de ce qu'il convient bien d'appeler désormais océan Atlantique. Il faut noter qu'en ces temps lointains, les moyens de communication, téléphones satellitaires, Internet, ou même câble télégraphique trans-océanique, n'étaient encore que de vagues idées mal définies. Enfin bref, chacun vit sa vie comme il l'entend et personne ne trouve à y redire pendant pas mal d'années.
Et puis, un matin, voilà que les deux sous-continents américains se rapprochent et qu'un passage s'ouvre entre le sud et le nord. Pour pas mal d'animaux, c'est une aubaine ! Enfin, on va pouvoir voir du pays, retrouver les cousins perdus de vue, faire du tourisme. Du côté de Panama et de son isthme, c'est le grand chassé-croisé, il y en a qui montent, d'autres qui descendent. On peut supposer qu'il y a dû y avoir un peu comme des embouteillages mais les chroniques de l'époque ne nous sont pas parvenues. Cet événement a un nom, c'est le "Grand échange faunique interaméricain" (ou Great American Interchange) et on en apprendra plus ici que sur ce blog.
Et alors, c'est là que ce qui semblait être l'ouverture sur une nouvelle ère pleine de promesses réjouissantes tourne au cauchemar. C'est que, du sud comme du nord, à force de diverger n'importe comment, l'équilibre qui avait été, bon an mal an, trouvé entre prédateurs et proies est bouleversé et que ça dégénère. Certains qui se pensaient peinards se font croquer par des méchants débarqués d'on ne sait où, de vils étrangers, des "pas comme nous". Si je n'ai pas tout à fait tout compris des tenants et aboutissants de toute cette affaire, il me semble qu'il y a eu du chambard et d'âpres luttes de part et d'autre.

Mais revenons à notre sujet

Alors que les ancêtres de nos paresseux pouvaient être vraiment plus gros et qu'ils ont eu l'idée d'aller en Amérique du Nord pour voir si les feuilles y étaient meilleures (au passage, je ne peux pas passer sous silence qu'un paresseux actuel se déplace à la vitesse de dix mètres à l'heure et que le voyage à dû prendre plusieurs générations), on se prépare à donner un nom un peu moins péjoratif. Il faut reconnaître que personne n'aime se faire traiter de paresseux ou de fainéant. Et donc, on s'arrête sur aï. Personnellement, je pense que l'on aurait pu trouver mieux et, toujours à mon avis, je me dis que si l'on avait vraiment voulu se débarrasser de ce qualificatif peu reluisant de "paresseux", on aurait pu ou dû faire un peu plus d'efforts. Finalement, il aura fallu attendre 1842 et Owen pour qu'un nom correct soit trouvé avec "Phyllophaga".

Mais revenons à notre sujet une fois de plus

Au départ, il y a eu une connaissance qui m'a envoyé un lien vers un site émanant du département du Loiret (France) et qui n'est pas sans rapport avec le aï pour peu que l'on soit anglophone plutôt que francophone. Je m'explique. Cette connaissance, graphiste, me communique un lien vers un site Internet se proposant de créer des illustrations à l'aide de l'Intelligence Artificielle (IA en français mais bien AI en langue anglaise). Alors, me suis un peu amusé avec la chose et cela a donné deux images que je vous montre ci-après.




Chacun se fera son idée sur la question et, au choix, sera émerveillé ou effondré. Sur le principe, c'est simple. Vous entrez des mots-clés et le système vous sort une image. Ce n'est vraiment pas le meilleur générateur d'image existant et il en est qui vous font de l'imagerie de haute volée. Pour mon correspondant, cette AI est une vraie menace pour les illustrateurs, photographes, peintres et autres. Et il est vrai que, bientôt peut-être, il sera facile de produire des illustrations tout à fait convaincantes de quelques clics de souris. C'est le progrès, c'est de la haute ingénierie, c'est fabuleux. Je ne suis pas contre.


Vous pouvez expérimenter la chose en allant sur cette page.

Les cons n'existent pas

Mettant à profit le changement d'heure pour me réveiller plus tôt, après avoir bu du café je me décide à résoudre un petit problème informatique, un bug sur un site Internet en construction, un petit problème tout ce qu'il y a de bénin, je vous rassure, n'allez pas vous inquiéter plus que de raison.
Pour accompagner ce début de journée, j'écoutais d'une oreille absolument pas attentive France Inter et j'entendais parler agriculture et agroforesterie. Ensuite, une rediffusion de Secrets d'infos m'informait sur la problématique de la réparation de nos chères centrales nucléaires. Ce fut alors la matinale, le 6/9, et là, je ne le supportai pas très longtemps. J'eus juste le temps d'apprendre un terrible "incident" à Séoul et, estimant en avoir assez entendu, j'éteignais le tuner et l'amplificateur. Je me réjouissais alors de contribuer, modestement, aux efforts d'économie d'énergie prônés par notre président.
Le petit problème informatique était réglé, je n'avais plus de café et je ne réussissais pas à trouver une idée de dessin. De toutes les façons, je n'arrivais pas vraiment à dessiner. J'eus alors l'idée d'aller me distraire en regardant quelques vidéos de la chaîne Le Muséum des ‽ourquois qui est plutôt intéressante dans la mesure où l'on y peut apprendre certaines choses au sujet de plusieurs sujets. Et c'est en visionnant l'une de ces vidéos que je me suis demandé si j'avais eu la chance, dans ma vie qui n'est pas encore tout à fait terminée, de rencontrer pour de vrai de vrais cons.

L'histoire qui a retenu mon attention est celle de McArthur Wheeler et de son acolyte Clifton Earl Johnson. L'action se déroule le 6 janvier 1995 et, puisque cela se passe aux Etats-Unis d'Amérique, je devrais dire On January 6, 1995. Les deux compères entreprennent de s'essayer à l'attaque de banques en bande organisée avec emploi d'armes à feu. Il est des occupations plus sottes que celle-ci. Il est un fait qui n'aura pas échappé aux bandits depuis des temps immémoriaux, c'est que si l'on souhaite obtenir de l'argent d'une manière peu regardante sur la législation en vigueur, le mieux est encore d'aller le chercher là où il est. Quoi de mieux qu'une banque, finalement ? Le raisonnement est plutôt intelligent (sans non plus qu'il faille s'ébaubir outre mesure).
Donc, McArthur et Clifton pénètrent dans une première banque et brandissent leurs armes en disant quelque chose du genre : "les mains en l'air, ceci est un hold-up, on tire sur le premier qui tente quoi que ce soit". On leur remet l'argent et, encouragés par cette première réussite, ils réitèrent leur exploit dans une seconde banque en usant du même dispositif scénique.
La police, alertée rapidement, se rend donc dans les banques braquées et demandent à visionner les bandes vidéos. Là, on voit notre McArthur Wheeler très clairement, absolument pas camouflé derrière une cagoule comme l'aurait fait le premier détrousseur venu. Non. Il est reconnaissable et c'est assez facilement qu'il est reconnu et arrêté.
Ce qui étonne les policiers, c'est l'étonnement de McArthur Wheeler. Comment la police a-t-elle pu le reconnaître et l'appréhender aussi facilement et rapidement ? C'est un mystère. Pour ce McArthur Wheeler, le plan qu'il avait concocté ne souffrait d'aucune faille. On ne pouvait pas le retrouver puisque, selon lui, il était invisible. Invisible et donc impossible à reconnaître. De toute évidence, ça n'avaist pas fonctionneré, le truc de l'invisibilité. Pourtant, il avait réfléchi et était sûr de son coup, McArthur ! C'est à n'y rien comprendre.
Pour monter son coup, McArthur Wheeler avait fait appel à la science (ou presque). Il avait compris que si l'on écrivait quelques lignes sur du papier à l'aide de jus de citron, le texte était invisible tant que l'on n'approchait pas la feuille d'une source de chaleur. Si cela marche pour du texte, ça doit pouvoir avoir d'autres applications super chouettes ! Il presse quelques citrons et se barbouille le visage de jus d'agrume. Ainsi, s'il s'abstient de trop s'approcher d'une radiateur ou d'une lampe à incandescence, ça devrait le faire. Notons l'intelligence d'avoir choisi ce début de mois de janvier pour passer à l'action.
Boum, patatras, ça ne marcha pas. Les bandits furent arrêtés. On peut lire (en anglais) l'affaire sur wikipedia

Cette histoire m'a amusé. C'est méchant de se moquer. Bien sûr, je trouve stupide de croire que du jus de citron peut rendre quoi que ce soit invisible. Du Typex, encore, à la limite, mais du jus de citron ! J'ai ri de la bêtise de ces apprentis pilleurs de banque et je me suis demandé si j'avais déjà eu l'honneur de rencontrer ou croiser d'aussi beaux spécimens de cons. Je ne le pense pas. Des cons, oui, bien sûr, comme nous tous, j'en ai rencontré, j'en ai vu à l'œuvre. Mais jamais de cet acabit. A moins que…
Cela m'a fait penser aux Darwin Awards qui récompensent, souvent à titre posthume, des personnes qui participent activement à l'amélioration du genre humain en faisant en sorte de ne pas transmettre leurs gènes. Je sais que ce n'est pas charitable mais là aussi, ça ne manque pas de me faire rire.
Ces Darwin Awards sont attribués à des personnes qui trouvent la mort ou se blessent sérieusement d'une manière très stupide. Je vous donne un lien pour que vous vous fassiez une idée.
Il n'empêche que, en réfléchissant un peu, je me demande si, tout de même, je n'en ai pas connu quelques unes ou quelques uns qui auraient pu concourir à ce prix. Par exemple, j'ai eu l'honneur de connaître des personnes toxicomanes qui sont passées de vie à trépas alors que, me semble-t-il, on ne cache pas la nocivité de certaines substances. Oui, bon, d'accord, ce n'est sans doute pas un bon exemple. Pas plus que de mourir à rouler trop vite ? Non plus ? Bon, d'accord.
Et là, je me dis que, en fait, pour que ce soit rigolo, il faut que ça fasse dans l'inédit, dans l'inhabituel. On le sait, on nous le dit, à boire de l'alcool, à fumer, à manger gras ou sucré, à manger de la viande, on met sa santé en péril. On sait que ces comportements, sans doute trop encouragés, trop banalisés, coûtent des vies. On sait cela, on ne peut pas dire que nous ne sommes pas prévenus. Et pourtant, nous sommes nombreux à nous penser plus forts que les autres et à passer outre les recommandations des chercheurs. C'est tout de même assez crétin, lorsque l'on y pense. Est-ce que ça fait de nous des cons ? Sans doute, oui. Ce qui nous sauve, c'est le nombre. Lorsqu'il y a trop de cons pour effectuer les mêmes actes, c'est comme si la connerie s'effaçait. C'est une affaire de degré dans la connerie. C'est un peu comme les indices de QI. Il y a la moyenne et si l'on est dans cette moyenne, on n'est pas plus con qu'un autre. Pas moins non plus, soyons honnête. Et puis, il est difficile d'être con à 100%. On peut l'être dans différents domaines, on peut l'être moins ou pas du tout dans d'autres.
Finalement, je ne pense pas avoir déjà rencontré de vrai con. Il y a bien eu certaines rencontres qui pourraient me faire modérer mes propos mais dans l'ensemble, il n'y a pas eu de con sublime. Du moins, je ne le pense pas. Ou bien je ne m'en souviens pas. Ou bien je ne me suis pas suffisamment regardé, allez savoir.

Bruno Le maire et les pull-overs à col roulé

En prévision des temps incertains qui pourraient survenir et de l'hiver qui ne manquera pas d'arriver avec son lot de frimas, Bruno Le maire a récemment indiqué sur l'antenne de France Inter qu'il avait la solution à tous nos tracas, une pure idée de génie, avec la réhabilitation du pull-over à col roulé qui, s'il a pour inconvénient majeur de cacher la cravate, a pour principal intérêt de fournir une couche isolante préservant la chaleur du corps à proximité de la peau et évite une dissipation thermique trop importante, cause, on le sait, de refroidissements délétères, de rhumes, d'angines, de bronchites, de pneumonies et, finalement, de mort certaine.
Saluant l'intelligence et la clairvoyance de Bruno Le maire, j'en rajoute une couche en vous proposant une idée qui m'est apparue dans toute sa splendeur à l'issue d'une longue et épuisante séance de réflexion sur la question de la problématique du chauffage des habitations alors que les prix de l'énergie s'envolent et que l'on craint, non sans raison, de se cailler cet hiver.
L'idée est de concevoir un pull à col roulé tricoté en laine de verre auquel on peut adjoindre un système de chauffage autonome monté sur pneumatiques équipé d'un récupérateur de calories qui, grâce à un ingénieux système de tuyauterie, pulse littéralement l'air chaud dans le vêtement. Gageons que nos compatriotes seront nombreuses et nombreux à adopter le système 100% français facile à mettre en œuvre et relativement peu polluant.

Haut de page