L'histoire qui a retenu mon attention est celle de McArthur Wheeler et de son acolyte Clifton Earl Johnson. L'action se déroule le 6 janvier 1995 et, puisque cela se passe aux Etats-Unis d'Amérique, je devrais dire On January 6, 1995. Les deux compères entreprennent de s'essayer à l'attaque de banques en bande organisée avec emploi d'armes à feu. Il est des occupations plus sottes que celle-ci. Il est un fait qui n'aura pas échappé aux bandits depuis des temps immémoriaux, c'est que si l'on souhaite obtenir de l'argent d'une manière peu regardante sur la législation en vigueur, le mieux est encore d'aller le chercher là où il est. Quoi de mieux qu'une banque, finalement ? Le raisonnement est plutôt intelligent (sans non plus qu'il faille s'ébaubir outre mesure).
Donc, McArthur et Clifton pénètrent dans une première banque et brandissent leurs armes en disant quelque chose du genre : "les mains en l'air, ceci est un hold-up, on tire sur le premier qui tente quoi que ce soit". On leur remet l'argent et, encouragés par cette première réussite, ils réitèrent leur exploit dans une seconde banque en usant du même dispositif scénique.
La police, alertée rapidement, se rend donc dans les banques braquées et demandent à visionner les bandes vidéos. Là, on voit notre McArthur Wheeler très clairement, absolument pas camouflé derrière une cagoule comme l'aurait fait le premier détrousseur venu. Non. Il est reconnaissable et c'est assez facilement qu'il est reconnu et arrêté.
Ce qui étonne les policiers, c'est l'étonnement de McArthur Wheeler. Comment la police a-t-elle pu le reconnaître et l'appréhender aussi facilement et rapidement ? C'est un mystère. Pour ce McArthur Wheeler, le plan qu'il avait concocté ne souffrait d'aucune faille. On ne pouvait pas le retrouver puisque, selon lui, il était invisible. Invisible et donc impossible à reconnaître. De toute évidence, ça n'avaist pas fonctionneré, le truc de l'invisibilité. Pourtant, il avait réfléchi et était sûr de son coup, McArthur ! C'est à n'y rien comprendre.
Pour monter son coup, McArthur Wheeler avait fait appel à la science (ou presque). Il avait compris que si l'on écrivait quelques lignes sur du papier à l'aide de jus de citron, le texte était invisible tant que l'on n'approchait pas la feuille d'une source de chaleur. Si cela marche pour du texte, ça doit pouvoir avoir d'autres applications super chouettes ! Il presse quelques citrons et se barbouille le visage de jus d'agrume. Ainsi, s'il s'abstient de trop s'approcher d'une radiateur ou d'une lampe à incandescence, ça devrait le faire. Notons l'intelligence d'avoir choisi ce début de mois de janvier pour passer à l'action.
Boum, patatras, ça ne marcha pas. Les bandits furent arrêtés. On peut lire (en anglais) l'affaire sur wikipedia
Cette histoire m'a amusé. C'est méchant de se moquer. Bien sûr, je trouve stupide de croire que du jus de citron peut rendre quoi que ce soit invisible. Du Typex, encore, à la limite, mais du jus de citron ! J'ai ri de la bêtise de ces apprentis pilleurs de banque et je me suis demandé si j'avais déjà eu l'honneur de rencontrer ou croiser d'aussi beaux spécimens de cons. Je ne le pense pas. Des cons, oui, bien sûr, comme nous tous, j'en ai rencontré, j'en ai vu à l'œuvre. Mais jamais de cet acabit. A moins que…
Cela m'a fait penser aux Darwin Awards qui récompensent, souvent à titre posthume, des personnes qui participent activement à l'amélioration du genre humain en faisant en sorte de ne pas transmettre leurs gènes. Je sais que ce n'est pas charitable mais là aussi, ça ne manque pas de me faire rire.
Ces Darwin Awards sont attribués à des personnes qui trouvent la mort ou se blessent sérieusement d'une manière très stupide. Je vous donne un lien pour que vous vous fassiez une idée.
Il n'empêche que, en réfléchissant un peu, je me demande si, tout de même, je n'en ai pas connu quelques unes ou quelques uns qui auraient pu concourir à ce prix. Par exemple, j'ai eu l'honneur de connaître des personnes toxicomanes qui sont passées de vie à trépas alors que, me semble-t-il, on ne cache pas la nocivité de certaines substances. Oui, bon, d'accord, ce n'est sans doute pas un bon exemple. Pas plus que de mourir à rouler trop vite ? Non plus ? Bon, d'accord.
Et là, je me dis que, en fait, pour que ce soit rigolo, il faut que ça fasse dans l'inédit, dans l'inhabituel. On le sait, on nous le dit, à boire de l'alcool, à fumer, à manger gras ou sucré, à manger de la viande, on met sa santé en péril. On sait que ces comportements, sans doute trop encouragés, trop banalisés, coûtent des vies. On sait cela, on ne peut pas dire que nous ne sommes pas prévenus. Et pourtant, nous sommes nombreux à nous penser plus forts que les autres et à passer outre les recommandations des chercheurs. C'est tout de même assez crétin, lorsque l'on y pense. Est-ce que ça fait de nous des cons ? Sans doute, oui. Ce qui nous sauve, c'est le nombre. Lorsqu'il y a trop de cons pour effectuer les mêmes actes, c'est comme si la connerie s'effaçait. C'est une affaire de degré dans la connerie. C'est un peu comme les indices de QI. Il y a la moyenne et si l'on est dans cette moyenne, on n'est pas plus con qu'un autre. Pas moins non plus, soyons honnête. Et puis, il est difficile d'être con à 100%. On peut l'être dans différents domaines, on peut l'être moins ou pas du tout dans d'autres.
Finalement, je ne pense pas avoir déjà rencontré de vrai con. Il y a bien eu certaines rencontres qui pourraient me faire modérer mes propos mais dans l'ensemble, il n'y a pas eu de con sublime. Du moins, je ne le pense pas. Ou bien je ne m'en souviens pas. Ou bien je ne me suis pas suffisamment regardé, allez savoir.
Les cons n'existent pas
Mettant à profit le changement d'heure pour me réveiller plus tôt, après avoir bu du café je me décide à résoudre un petit problème informatique, un bug sur un site Internet en construction, un petit problème tout ce qu'il y a de bénin, je vous rassure, n'allez pas vous inquiéter plus que de raison.
Pour accompagner ce début de journée, j'écoutais d'une oreille absolument pas attentive France Inter et j'entendais parler agriculture et agroforesterie. Ensuite, une rediffusion de Secrets d'infos m'informait sur la problématique de la réparation de nos chères centrales nucléaires. Ce fut alors la matinale, le 6/9, et là, je ne le supportai pas très longtemps. J'eus juste le temps d'apprendre un terrible "incident" à Séoul et, estimant en avoir assez entendu, j'éteignais le tuner et l'amplificateur. Je me réjouissais alors de contribuer, modestement, aux efforts d'économie d'énergie prônés par notre président.
Le petit problème informatique était réglé, je n'avais plus de café et je ne réussissais pas à trouver une idée de dessin. De toutes les façons, je n'arrivais pas vraiment à dessiner. J'eus alors l'idée d'aller me distraire en regardant quelques vidéos de la chaîne Le Muséum des ‽ourquois qui est plutôt intéressante dans la mesure où l'on y peut apprendre certaines choses au sujet de plusieurs sujets. Et c'est en visionnant l'une de ces vidéos que je me suis demandé si j'avais eu la chance, dans ma vie qui n'est pas encore tout à fait terminée, de rencontrer pour de vrai de vrais cons.
1 De Liaan -
Le problème est, comme le précise l'adage : le con est toujours en face.
Ce qui nous rappelle l'histoire du play-boy qui se ballade le long d'un chemin de halage d'une petite rivière. Il voit sur l'autre rive une superbe nana et le bellâtre lui lance :
- Comme j'aimerai être en face !
La belle souris lui répond :
- Mais vous y êtes !
Alors, regardons nous de temps en temps dans un miroir, le con sera peut-être devant nous.
2 De C Jérôme-Non C Lôtre -
@Liaan : "...Alors, regardons nous de temps en temps dans un miroir, le con sera peut-être devant nous."
Alors, c'est ce que je fais chaque jour ! Hélas, un type se place systématiquement entre moi et mon image, m'empêchant de facto de voir le con qui pourrait me faire face. J'ai tout essayé... arriver subrepticement, à l'improviste, dans le noir et allumer d'un coup... rien à faire, il y a toujours ce type dans le miroir qui m'empêche de voir le con qui pourrait s'y trouver, selon votre hypothèse.
Alors, un con plot ?
3 De Sax/Cat -
Pas mal pour un dimanche , deux fautes en 5 mots. C'est con quand même.
"ça n'avais pas fonctionner"
4 De Michel -
@Sax/Cat : C'est bien la preuve, non ?
5 De Liaan -
Sax/Cat, avec son commentaire, nous fait relire le texte.
C'est pas con.
6 De Sax/Cat -
J'aime bien celui-là aussi
https://www.youtube.com/watch?v=lxE...
7 De Jeannot lou Paysan -
Il y avait longtemps que les khons n'avaient pas occupé l'affiche.
Mais le texte est tellement sympa que le malaise s'efface.
Oui, je me sens toujours un peu concerné, car par un manque manifeste de modestie, je n'hésite pas à me traiter de con plusieurs fois par jour, au gré de mes erreurs, de mes maladresses ou de mes propos dissonants. C'est un peu comme cette histoire de dîner de con, qui donne à réfléchir sur la place réelle que nous occupons une fois à table.
8 De Michel -
@Jeannot lou Paysan : Il faut reconnaître que c'est un sujet et une source d'étonnement jamais taris. Ce que j'aime dans la connerie, c'est son caractère sympathique que l'on ne retrouve pas dans la nuisance assumée, dans la méchanceté. Si la connerie provoque des dégâts, il me semble que c'est par accident. Mais là, on en revient à un billet un peu ancien dans lequel je vous encourageais à lire un petit ouvrage. Ce que vous dites a tout du lieu commun selon lequel nous serions toujours le con de quelqu'un. Habituellement, on n'hésite pas longtemps à se référer à Brassens pour fermer le ban. Là où je ne suis pas d'accord avec Brassens, c'est qu'il me semble que la connerie peut se soigner avec l'âge. Moi-même, je pense être un peu moins con aujourd'hui que j'ai pu l'être étant jeune. Il n'est pas impossible que j'aie juste changer de connerie, que je sois passé des conneries de jeune con à des conneries de vieux con.
9 De Tournesol -
Il y a des gens que j’ai traités de cons…pour moi,ça reste une insulte,pas un état ! Quand c’est un état,je pense plus au débile.J’ai tendance à traiter de con les racistes qui par ailleurs ont un niveau d’intelligence suffisant pour savoir lire et écrire.
Le debile lui,n’a que des contacts épisodiques avec la logique.Et n’a pas forcément conscience de son état.Pour moi,si vous vous traitez de con,c’est que vous ne l’êtes pas.
Pour reprendre une autre chanson de Brassens « car entre nous bonnes gens pour reconnaître
Que l’on n’est pas intelligent il faudrait l’être «
10 De Tournesol -
« un con est un imbécile qui n’a de cet organe ni la profondeur,ni la saveur « Léo Campion.
Alors un histoire :
Jeune externe ( quatrième année de médecine) je commence à avoir le droit d’examiner seul des patients .J’étais dans un service de rhumatologie,à Marseille.
Ce jour là j’hérite de Mr..disons Paul.
Moi : bonjour monsieur,que vous arrive t’il?,
Paul : HEU,je suis rentré dans un bar et le patron,pourtant il me connaît,hein,il a dit : tiens, voilà l’idiooot.Alors moi j’ai pris une grosse pierre et je l’ai lancée dans son bar.Alors lui il m’a lancé par terre et j’ai mal au dooos!
Bon alors moi je maudis l’âne qui a renvoyé en rhumatologies un type qui relève de la traumatologie,mais,bon,je continue mon examen selon le schéma de l’époque ( histoire de la maladie,antécédents familiaux,personnels,diagnostic,traitement)
Moi : vous avez vos parents ?
Paul : non,ils sont morts
Moi : désolé,ils sont morts de quoi ?
Paul : ils étaient gros,ils ont éclaté.
Moi : excusez moi.- sur ce je pose mes notes et je pars me passer la tête sous l’eau pour calmer mon fou rire.puis je reviens :
Ils ont éclaté comment ?
Paul : en moto contre un arbre.
11 De Michel -
@Tournesol : Ben oui. Le brave con, le sale con, le bon con, le connard, la connasse… Il existe toute une panoplie pour habiller ces représentants du genre. Frédéric Dard a tenté d'en faire une liste exhaustive pas mal fichue.
Pour moi, ça va dépendre du contexte. Je peux traiter de con quelqu'un que j'aime bien ou quelqu'un que j'exècre. Je pense même que ça peut être affectueux. Combien de fois m'a-t-on traité de con sans que j'en prenne ombrage ? Faut dire que lorsque je m'y mets, je peux provoquer ce genre de réaction. Je m'en amuse et m'en délecte à l'occasion.
12 De Tournesol -
La citation de Brassens était issue de la chanson « ceux qui ne pensent pas comme nous »
13 De Jeannot lou Paysan -
@ Michel,
"Moi-même, je pense être un peu moins con aujourd'hui que j'ai pu l'être étant jeune. Il n'est pas impossible que j'aie juste changé de connerie, que je sois passé des conneries de jeune con à des conneries de vieux con."
Eh bien en fait, c'est à peu près mon ressenti. C'est moyennement satisfaisant, mais c'est ça !
14 De El. Con-D'or Passa -
@Tournesol : citer Léo Campion, bravo, c'est pas courant.
Et comme on parle de Brassens ici, n'oublions pas ces sages paroles :
"...Que ta fleur la plus douce et la plus érotique
Et la plus enivrante en ait de si scabreux.
Mais le pire de tous est un petit vocable
De trois lettres, pas plus, familier, coutumier,
Il est inexplicable, il est irrévocable,
Honte à celui-là qui l'employa le premier.
Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
Dota du même terme, en son fiel venimeux,
Ce grand ami de l'homme et la cinglante injure,
Celui-là, c'est probable, en était un fameux.
Misogyne à coup sûr, asexué sans doute,
Au charme de Vénus absolument rétif,
Etait ce bougre qui, toute honte bu’, toute,
Fit ce rapprochement, d'ailleurs intempestif.
La male peste soit de cette homonymie !
C'est injuste, madame, et c'est désobligeant
Que ce morceau de roi de votre anatomie
Porte le même nom qu'une foule de gens.
..."
15 De fifi -
D'où cette femme qui revient de chez son gynécologue.
Son mari :
- Alors, qu'est-ce qu'il t'a trouvé ?
- Rien, répond sa femme !
- Il ne t'a pas dit que tu avais un gros con ?
- Non, on n'a pas parlé de toi.