Recette de cuisine

On m'avait apporté un potiron. Hier, après avoir trimé une bonne partie de la journée à développer des photos pour le compte d'un copain, je me suis mis en tête de faire de la soupe de potiron. Ça tombait rudement bien, vu que j'en avais un, de potiron. D'ailleurs, celui qui me l'avait apporté, ce potiron, m'avait dit que ça se conservait bien et que, même s'il avait été récolté à l'automne dernier (je n'ai pas la date exacte, j'ai oublié de le lui demander), il était encore en parfait état et, selon lui, excellent.
Ce qui est une aubaine, hormis le fait que j'ai pu avoir un potiron gratuitement, ce qui, en somme n'est déjà pas rien, c'est que j'aime bien la soupe de potiron. Et puis, aussi, ce potiron allait me permettre de sortir du cycle infernal des pâtes. Penne le lundi, spaghetti le mardi, macaroni le mercredi et retour aux penne puis aux spaghetti et ainsi de suite, chaque jour que dieu fait, d'avril à mars, que les années soient bissextiles ou non. C'est lassant.
J'ai pris un solide et grand couteau et j'ai tranché le potiron en deux parties. J'ai coupé chacune de ces moitiés en deux et j'ai viré les graines que je n'affectionne pas particulièrement. Ensuite, toujours avec ce couteau à la lame aiguisée comme un rasoir, j'ai épluché les huitièmes potiron. J'ai essayé de minimiser la perte en allant au plus près de la chair (ou de la pulpe pour nos ami·es vegan qui peuvent nous lire). J'ai détaillé le potiron en cubes parfaitement inégaux que j'ai placés dans une passoire (parce que je n'avais que ça sous la main).
Là, je me permets une légère digression. C'est en souhaitant en apprendre plus au sujet de ces potirons (et de leurs amies les citrouilles (que je confonds souvent (comme beaucoup)))[1] que je suis allé me renseigner sur wikipedia. Et là, qu'apprends-je ? Je cite :

Le nom du potiron est attribué au 13e jour du mois de vendémiaire du calendrier républicain ou révolutionnaire français, généralement chaque 4 octobre du calendrier grégorien soit quatre jours avant le jour de la citrouille (17 vendémiaire généralement autour du 8 octobre), et plusieurs avant Halloween et Samain.

Alors, déjà, je ne vous dis pas mon berlutement en apprenant qu'il avait existé à la fois un jour "potiron" et un jour "citrouille". Je ne suis pas toujours pour que l'on en revienne aux traditions passées mais avouons que ça a un peu plus de gueule que nos "lundi", "mardi" et autres "dimanche". En lisant cela, les yeux écarquillées grand comme ça, je me suis fait la réflexion qu'en ces temps révolutionnaires, les cucurbitacées devaient avoir le vent en poupe et que la population devait en manger jusqu'à plus soif. Quoique, je me pose la question, le jus de potiron est-il bon ? Je n'ai jamais goûté. Sans doute doit-on pouvoir faire fermenter et produire quelque boisson alcoolique avec ça ? Enfin, je ne suis pas sûr du tout que ça fermente mieux que ça pourrisse. Et puis, le fait que l'on ne trouve pas dans les commerces de jus de potiron (alcoolisé ou pas) est peut-être un indice suffisant pour se permettre de douter des qualités organoleptiques de l'affaire. Passons.
Donc, après avoir coupé et tranché en fines lamelles un bel oignon jaune dûment débarrassé des multiples peaux superfétatoires, je l'ai fait blondir dans du bon beurre de Bretagne. Ensuite, j'ai mis les dés (ou cubes mal foutus) de potiron, j'ai touillé un peu, j'ai ajouté des ingrédients comme le sel et le poivre et d'autres trucs liquides de la même espèce avant de couvrir (ah oui, il faut préciser que j'avais allumé le feu sous la marmite). Je suis reparti bosser durant un peu moins d'une heure (il me semble) et il était bientôt l'heure de manger (mon ventre me le rappelait). J'ai mouliné tout le bazar et me suis servi une bonne assiette de cet excellent potage.

Note

[1] cette histoire de parenthèses imbriquées, je le dois à Philippe Jaenada qui en fait grand usage pour mon plus grand plaisir

Ajouter un rétrolien

URL de rétrolien : https://blog.michel-loiseau.fr/index.php?trackback/692

Haut de page