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Combattons la crise de la presse

De l’audace, toujours de l’audace, encore de l’audace !

Danton avait raison. Soyons audacieux et luttons contre la morosité ambiante qui plombe l'esprit d'entreprise. Ne faut-il pas être d'une folle audace pour lancer un nouveau titre de presse quand on entend que la presse va mal ? Bien sûr qui si et nous pouvons nous vanter d'être audacieux.
Nous, c'est l'équipe de HA! HA! HA! Éditions épaulée par celle du Périlgourdin. Rien que de vrais professionnels, rien que des passionnés de l'information sourcée et vérifiée, rien que des amoureux de la chose écrite.
Nous n'avons pas la chance d'avoir un milliardaire pour nous soutenir mais nous avons la liberté de nous exprimer sans avoir à rendre de compte à la phynance. Le premier numéro de La Feuille du Coing est paru le 1er avril parce qu'il n'est pas de meilleure date pour faire paraître un journal sérieux. Du moins, c'est ce que nous nous sommes dits lors de la tenue de la réunion de rédaction.
Ce numéro a connu une large diffusion partout dans le département (mais tout de même plutôt dans les limites de la commune de Thenon). Pour celles et ceux qui n'auraient pas eu la possibilité de se procurer ce premier numéro, nous proposons de le télécharger ici (sans supplément de prix).

La serpe rouge

Bien entendu, on n'apprend rien de nouveau en refermant ce livre. Le mystère reste entier, le coupable n'est pas démasqué. En fait, je ne suis pas étonné de n'avoir pas la vérité sur cette affaire. Il est à peu près certain qu'elle ne sera jamais connue.

J'ai lu « La serpe rouge » de Nan Aurousseau et Jean-François Miniac paru en 2021 chez Moissons Noires, La Geste. Ce livre-enquête traite du triple meurtre d'Escoire et de Henri Girard alias Georges Arnaud connu en particulier pour son roman « Le salaire de la peur » et l'adaptation cinématographique qui en a été faite. Les auteurs reviennent sur les faits, proposent des éclaircissements, bombardent le lecteur de questions restées en suspens.

Nan Aurousseau et Jean-François Miniac
J'ai lu ce livre et je dois avouer que j'ai quelques problèmes avec lui. Le premier, c'est que, bien avant, j'ai lu celui de Philippe Jaenada que je tiens pour un très bon écrivain qui parvient à me faire rire et à me faire sentir bien. J'ai parlé de ce livre, « La serpe », sur l'ancien blog. Il est tout à fait possible que je ne sois pas tout à fait objectif et que j'en sois amené à préférer « La serpe » à « La serpe rouge » juste parce que je l'ai lu en premier. Néanmoins, tout de même, je suis plus réceptif à l'écriture de Jaenada qu'à celle des deux auteurs dont c'est le sujet aujourd'hui.
L'autre problème, c'est que si Jaenada n'apporte lui non plus aucune certitude dans son livre, Aurousseau et Miniac, eux, avancent des hypothèses qui ne me plaisent pas et, notamment, celles qui font appel à la psychanalyse et qui leur permettent d'expliquer le triple meurtre par une haine supposée de Henri Girard envers sa famille qui n'a pas sauvé sa mère lorsqu'il était enfant. La mort de cette mère et cette haine seraient à l'origine des crimes perpétrés par Henri Girard. Bon. Admettons. Pourquoi pas ? Enfin, disons que ça n'explique en aucun cas pourquoi il aurait attendu que soient réunis son père et sa tante à Escoire et pourquoi il a tué la cuisinière. Enfin si, je mens, une explication est proposée. Henri Girard aurait commis ces meurtres en état de somnambulisme.
Reprenons. Henri Girard en veut après sa famille. Il propose à son père et à sa tante de se retrouver à Escoire. La nuit des crimes, il fait une crise de somnambulisme, il coupe l'électricité, il descend dans l'aile du château où se trouve ses futures victimes, se saisit de la serpe qu'il avait prémédité d'utiliser pour son forfait, tue tout le monde, déplace les corps, les mets en scène, file se laver dans un ruisseau ou une rivière souterraine des environs afin d'effacer le sang qu'il a partout, cache ses vêtements souillés, retourne se coucher et s'endort.
Je n'y connais rien en somnambulisme mais il me semble que l'on ne peut ni prévoir ni provoquer une crise. Ainsi, puisqu'il est admis dans la thèse avancée que Henri Girard aurait prémédité les crimes, la serpe aurait été placée en un endroit où le meurtrier savait la trouver à coup sûr. De même, il avait planifié l'heure à laquelle la crise allait survenir, ni trop tôt, ni trop tard. D'accord. Il est écrit que cela explique que Henri ne se souvienne de rien lors de la découverte des corps. Tout cela suscite des questions qui s'ajoutent aux questions déjà présentes.

Par exemple. Imaginons. Je m'endors et, dans la nuit, je me découvre un talent de somnambule. Puisque je vis seul, je ne trouve personne à tuer mais je fais quelque chose qui implique que j'aie un besoin urgent de me laver, de faire disparaître mes vêtements (tiens, oui au fait ? Je dors habillé, moi ?), et de disperser alentours des objets que j'ai pris la peine d'amener avec moi. Satisfait, je rentre, me couche et m'endors.
Au matin, ne suis-je pas étonné de ne pas retrouver ces vêtements ? Je ne me souviens de rien, soit, mais ça n'empêche pas l'étonnement. Alors, rien ne dit que Henri apparaît au matin de la découverte des crimes dans le même accoutrement que celui de la veille au soir. Toutefois, il est bien dit que Henri n'a qu'un maigre bagage et peu de vêtements de rechange. Et puis moi, ça me tracasse cette histoire de somnambulisme. Attention ! Je ne dis pas que ça ne peut pas arriver (quoique…). Je dis juste que ça ne fait qu'ajouter des hypothèses tirées par les cheveux à du mystère déjà bien assez mystérieux.
Sinon, on peut aussi dire que tout est bien organisé dans la tête de Henri. Il a décidé de tuer père et tante, il a son plan, la serpe, les vêtements de rechange, tout. Et surtout, je ne cherche pas à me faire un alibi en béton. Je préfère et de loin connaître le frisson du risque de me confronter au couperet qui tombe sur ma nuque. Je suis joueur. Sinon, on peut tout aussi avancer l'idée que Henri est innocent. Après tout, il n'a rien contre la cuisinière, il aurait pu tuer autrement. Une omelette aux champignons, en octobre, ça peut encore être possible.

Dans leur livre, les auteurs écrivent que ça ne peut pas être une personne étrangère aux lieux parce que pour assassiner ainsi avec une serpe, il fallait savoir que serpe il y avait. Ce n'est pas faux sauf que rien ne dit d'abord que ce serait là l'acte d'une seule personne ou que les meurtres ont été commis avec la serpe comme seule arme. Parce que moi aussi je peux faire des hypothèses. Des personnes sont en mission pour tuer Georges Girard, le père de Henri. Pour travailler sans réveiller le village, ils ont amené des haches. Ça doit faire à peu de choses près le même travail. En arrivant, il découvre cette serpe près de la porte de la cuisine. Ils en profitent pour la laisser sur les lieux pour brouiller les pistes. Même, peut-être ne savent-ils pas que Henri est à l'étage à l'autre extrémité du château et veulent-ils faire accroire à l'œuvre de cambrioleurs ?
Sauf que là, c'est vrai qu'il y a la question des huit-mille francs laissés sur la cheminée. C'est troublant mais si ça ne l'était pas, ce serait clair comme de l'eau de roche. Et d'ailleurs, en parlant d'argent. Il est avancé que l'une des motivations de Henri serait l'argent dont il n'est pas économe. Il a de gros besoins financiers pour mener une vie de patachon et payer à boire à tout le monde. Il aime faire la fête, Henri. Eh oui ! Même si c'est la guerre (ou plutôt l'occupation), on est jeune et on veut s'amuser.
Après son acquittement, Henri vendra toutes les propriétés dont il héritera et dilapidera une très grosse somme d'argent en un temps record avant de partir pour l'Amérique latine. Les auteurs avancent que cela s'explique par le désir plus ou moins conscient d'en finir avec toute trace de sa famille paternelle. C'est une explication intéressante. Du passé faisons table rase. Elle ne me satisfait pas totalement parce que, selon moi, elle ne colle pas tout à fait avec le fait que Henri était réputé demander de l'argent à ses parents d'une manière constante. Les auteurs reviennent très souvent sur des explications d'ordre psychanalytique. J'émets des doutes mais j'en sais sans aucun doute bien moins sur le sujet qu'eux.

Il n'en reste pas moins un point qui est relaté par Philippe Jaenada et qui est tu ici, le viol de la tante. Jaenada part sur cela pour avancer une accusation à peine voilée du fils des gardiens de la propriété. Aurousseau et Miniac n'en parlent pas. Autre point concernant le travail d'enquête. Elle me semble bien plus poussée chez Jaenada qui a hanté les archives départementales durant assez longtemps pour éplucher tout de dossier. Au bénéfice de Aurousseau et Miniac, je note la partie traitant de l'acquittement et du marché de dupes passé entre Me Garçon, avocat de Henri, et le juge Hurleaux président de la cour d'assises.
Quoi qu'il en soit, voilà un livre de plus sur ce triple assassinat qui ne révèle rien de fondamental (pas plus que les autres sur le sujet). La lecture est plutôt agréable. On ne saura probablement jamais le fin mot de l'histoire et la question principale qui reste est celle concernant Henri Girard. Coupable ou innocent ?

Contre l'archéologie préventive

A Thenon, avant la bifurcation vers Ajat, existe un projet qui devrait permettre à une ou plusieurs entreprises de s'implanter sur un terrain de quelques milliers de mètres carrés. Ce projet est soutenu par la communauté de communes.
La France a ratifié la convention européenne pour la protection du patrimoine archéologique et s'engage à mettre en œuvre les moyens nécessaires à cette protection. Cela implique qu'il y ait un diagnostic établi avant tout travaux. Que vous soyez un particulier, un service public, une entreprise privée ou un établissement public, vous devez respecter la loi. C'est comme ça.

La communauté de commune dont fait partie Thenon est présidée par M. Dominique Bousquet, conseiller départemental. Francine Bourra est élue avec M. Bousquet comme conseillère départementale. Ces deux élus clament leur détestation de l'obligation qui est faite aux initiateurs de ce projet d'implantation de se plier à la loi. Francine Bourra a écrit au ministre de l'industrie Marc Ferracci afin qu'il intercède en sa faveur et qu'il permette que l'on passe outre la loi.
L'argument est que le canton a été durement touché par le dernier plan social des Papeteries de Condat et que le projet d'implantation de Thenon pourrait permettre de procurer des emplois.
Ça, c'est le contexte brossé rapidement avec sans doute quelques approximations vu que l'on n'en sait pas beaucoup plus ni sur le projet ni sur ce qu'a pu donner le diagnostic archéologique.

La colère de ces élus est alimentée par le coût que pourrait avoir un programme de fouille préventive et le retard que cela pourrait engendrer. Pour faire pencher l'opinion populaire de leur côté, on met en avant les emplois potentiels. Combien ? Quels emplois ? Pour qui ? Mystère. Des emplois. Il en va de la "dynamisation des territoires". Bien.
On peut comprendre la frustration des élus. La vie n'est que frustrations. Tenez, là, à l'instant, j'aurais bien envie d'un gros gâteau à la crème. Je n'en ai pas, je suis frustré. Je n'écris pas au ministre pour autant. On comprend moins que ces élus veuillent enfreindre la loi et encore-encore moins qu'ils se laissent aller au populisme.
S'il y a des chômeurs, s'il n'y a pas de boulot, c'est la faute à l'archéologie, à l'Europe, à l'État. Pas à nous, élus locaux, qui avons tout fait pour que une ou des (on ne sait pas) entreprise(s) s'implantent à Thenon. C'est du populisme. De ce beau populisme qui vous fait monter la grogne contre la science, les institutions, les lois et le vote pour l'extrême-droite au passage.

Alors oui, ça va prendre un peu de temps et coûter un peu d'argent. Mais, tout de même, soyons sérieux, ce n'est pas comme si la Dordogne vivait sur son tourisme, sur sa préhistoire, sur son histoire. Imaginons un instant une fiction qui ferait que des salopards d'archéologues mettent à jour une cavité ornée plus belle que Lascaux ou Chauvet. Ah là… Évidemment, ce serait une autre affaire. Thenon attirerait enfin les touristes, il. y aurait des hôtels, des restaurants, des boutiques de souvenir.
Il est probable, puisque l'on aperçoit déjà des tranchées de diagnostic comblées, que l'on a trouvé des signes d'occupation. En Dordogne, ce n'est pas rare. Possible que l'on aille un peu plus loin, que l'on fouille, que l'on recense et préserve des traces du passé. Peut-être que le projet sera repoussé. Peut-être qu'il sera même abandonné. Je me dis que ce projet rencontrera les mêmes obstacles ailleurs et que toute cette histoire n'est rien de plus qu'un coup politique chargé de se faire mousser par la population. Voyez bien qu'on fait des trucs mais qu'on nous met des bâtons dans les roues !

Ben moi, ça m'agace.

Château de Fénelon

Mercredi, j'étais à quelques pas du château de Fénelon, sur la commune de Sainte-Modane, pour la journée du Village des éditeurs. Il faisait beau et il y a eu quelques visiteurs, peut-être pas tout à fait assez pour satisfaire l'ensemble des éditeurs présents. J'étais là avec Patrick François pour représenter les éditions Ha! Ha! Ha! réputées pour ses livres prétendant être humoristiques.
Si nous n'étions pas très bien placés, nous avons tout de même eu quelques personnes qui sont venues voir ce que nous proposions. Toutefois, aucune de ces sympathiques personnes n'a eu l'intention, même masquée, d'acheter un ouvrage. Pour ma part, j'ai eu l'occasion de discuter longuement en dédicaçant trois exemplaires des Motocyclettes farfelues (en vente partout où on vend ce livre indispensable).
Je ne vais pas dire que j'ai été étonné mais tout de même, ça fait plaisir d'avoir des compliments et de susciter des sourires.

Le château de Fénelon
Château de Fénelon à Sainte-Modane

Refusons l'optimisme

1300 manifestants annoncés hier matin pour dénoncer l'extrême droite à Périgueux. J'ai croisé des personnes venues du sud du département, plus loin que Sarlat. 1300 personnes ou même 1500 selon certaines sources, c'est à la fois déjà pas mal de monde mais c'est aussi très peu.
On a défilé sur les boulevards, on a chanté et crié, on a brandi des pancartes, on a rigolé, on s'est offusqué, on a écouté des déclarations et puis on est rentré chez soi. Comme on pouvait s'y attendre, c'était surtout l'occasion pour les gens de gauche de se retrouver, de se compter. Comme attendu, les personnes de droite ou du centre n'étaient pas particulièrement présentes. Bon.
Derrière tout ça, il y a les élections législatives qui approchent, la constitution du Nouveau Front populaire et l'espoir de deux victoires en une. Prendre le pouvoir et battre le RN. Ce n'est pas gagné. Toutes les composantes de la gauche étaient représentées. Les partis politiques, des syndicats (pas tous), des associations. On se réjouissait d'une belle participation des jeunes autant que de la présence des plus vieux.
Mais voilà. On peut espérer, on peut y croire, on peut en rêver mais c'est loin d'être gagné. Je me refuse à être optimiste. L'optimisme, c'est souvent ce qui précède la déception, la désillusion. Je ne suis pas optimiste et j'estime avoir de bonnes raisons pour ne pas l'être dans le cas présent.

Des références
La jeunesse s'exprime


Contre le RN
Contre le racisme, la fascisme et même la nazisme


Raciste un jour, raciste toujours
bonne humeur chez les jeunes


Les Bérus étaient souvent cités
Après, l'orthographe n'était pas le sujet


Trou-du-cul en Périgord noir

Dans le département de la Dordogne, on s'amuse un peu trop à mon sens avec la notion de Périgord. Avant la départementalisation de 1790, le territoire était divisé en provinces. Le département de la Dordogne, s'il s'inscrit peu ou prou dans les limites du Périgord d'alors, empiète sur l'Angoumois, la Saintonge, le Quercy et le Limousin. Cela ne fait aucun doute dès que l'on s'aventure aux alentours des limites administratives, en particulier dans l'architecture que l'on rencontre. Et cela est normal. La Dordogne n'est pas une île et il y a forcément un glissement de traditions et de méthodes. Il n'y a pas de cassure nette. Si l'on n'y prend pas garde, on peut très bien se retrouver en Charente, en Charente-maritime, en Gironde, en Lot-et-Garonne, en Lot, en Corrèze ou en Haute-Vienne sans que rien ne vienne vous avertir du fait.
A l'origine, le Périgord noir est attaché au Sarladais. C'est réellement au début des années 90 qu'apparaissent les quatre couleurs des Périgords. Le blanc pour une zone s'étirant de la Gironde et des Charentes et englobant une partie des bassins de l'Isle et de l'Auvézère ; le vert pour le nord du département proche de l'est de la Charente, le sud de la Haute-Vienne et l'ouest de la Corrèze ; le pourpre pour le Bergeracois, au nord du Lot-et-Garonne et l'est de la Gironde et enfin, le noir pour un gros quart sud-est du département. Cette division artificielle n'est créée que pour des raisons touristiques et n'a pas grand sens hormis, peut-être, pour le Périgord pourpre qui peut faire songer à la production de vin.
Il est un fait, c'est que le touriste visite bien plus le Périgord noir que les autres Périgords. Et on le comprend, et on ne peut pas lui en vouloir. Je ne veux pas dire qu'il n'y a rien à voir ailleurs. Périgueux est digne d'intérêt, il existe de beaux paysages dans le Périgord vert, quelques beaux châteaux aussi, le Bergeracois recèle lui aussi de beaux coins à découvrir. Mais face à la vallée de la Vézère (disons en dessous de Montignac) la vallée de la Dordogne, Sarlat, la multitude de villages magnifiques, de châteaux, de grottes, de paysages superbes, aucun Périgord n'est de taille à lutter contre sa majesté le Périgord noir.
Dès lors, l'idée a germé dans la tête de certains décideurs d'entrer dans le Périgord Noir. Si on peut admettre que Terrasson en face fasse partie, que Condat, Aubas ou la Bachellerie (voire Azerat) soient bien par certains aspects du Périgord Noir, c'est plus compliqué pour des communes comme Villac ou Thenon. Et il y a le cas de Hautefort, connu pour son château. On s'est dit que, tout de même, si on mettait Hautefort en Périgord noir, ça ferait venir encore un peu plus de touristes. Et ma foi, pourquoi pas ? Ça mange pas de pain.

Là où il y a un truc légèrement pathétique, c'est quand des communes pensent qu'elles vont attirer du touriste en ajoutant la mention "en Périgord noir" dans leur communication. C'est ainsi que depuis quelque temps, j'habite à Azerat en Périgord noir. Je n'ai pas noté de hausse significative du tourisme pour autant[1]. Qu'y a-t-il donc à voir à Azerat ? Une chapelle. Si on élargit un peu le rayon, on a le château de Rastignac que l'on ne peut pas visiter, une église à Thenon, un château que l'on ne visite pas non plus à Peyrignac. Si l'on pousse vers Terrason [2] on a une belle vue sur la Vézère depuis les hauteurs et quelques aménagements agréables à l'œil. Il faut descendre sur Montignac pour voir du faux Lascaux refait au plus près de l'original. Bien sûr, pour peu que l'on soit guidé et intéressé, on trouvera de charmants endroits un peu partout à Azerat et dans ses environs. J'en connais quelques uns.

Et tout ça pour dire que ce matin je me suis souvenu de la raison d'être du dessin dont je vous parlais. C'est bien en relation avec le Périgord noir et l'emploi de cette appellation marketing à toutes les sauces qui, sans vraiment m'agacer, m'amuse et me désole. S'il est certain qu'une petite commune comme Azerat n'a ni les moyens ni les raisons d'investir grand chose dans le tourisme et que, pour pas cher, il est simple d'accoler ce « en Périgord noir » sur quelques documents, il me semble que c'est aussi assez vain et légèrement idiot.

Périgord noir
A défaut d'imagination, on sort des idées idiotes

Notes

[1] par honnêteté, je signale que je ne note pas grand chose au sujet de la vie de la commune

[2] mais nous sommes déjà à une quinzaine de kilomètres

Allons à la Campagne

Campagne

Ce 21 décembre est sortie la nouvelle version de darktable, logiciel (libre) de correction et d’exportation de données brutes de capteurs en images regardables par un être humain. En clair, c’est un logiciel qui permet de traiter les données issues d’un appareil photo numérique. En encore plus clair, ça permet d’appliquer des réglages et corrections tels que l’exposition, le contraste, la balance des blancs, la netteté et beaucoup (vraiment beaucoup) d’autres choses dont certaines me sont encore bien obscures.
Si vous photographiez en RAW, vous devez passer par ce genre de logiciel pour obtenir une image. Si vous préférez photographier en jpeg, votre appareil se chargera de créer une image pour vous mais la latitude de réglage sera moindre. Les deux méthodes ont leurs avantages et inconvénients. Si vous êtes photographe de presse et que vus devez fournir rapidement vos images, le jpeg direct peut représenter un bon choix. Si vous photographiez des sujets qui n’ont aucun caractère d’urgence, si vous voulez “bidouiller” vos photos en profondeur, autant partir sur un fichier qui aura le maximum de données qui accepteront le maximum de réglages.
J’utilise darktable depuis quelques années, c’est un logiciel qui peut paraître assez difficile à prendre en main tellement il y a de possibilités. Après un apprentissage rapide, on parvient à obtenir des résultats intéressants.

Puisqu'il paraît que ça marche

Hier, les utilisateurs de dotclear ont eu la chance de pouvoir installer la mise à jour de leur moteur de blog préféré et parmi les nouveautés, il y a la prise en charge du format d'image avif. Alors, je teste pour voir. Il n'est pas tout à fait impossible que ce format ne soit pas encore lisible par l'ensemble des navigateurs et systèmes d'exploitation, cependant.

Sinon, bien sûr, il m'est possible de placer une image au format jpeg plus classique et compatible avec les plus anciens système d'exploitation et navigateurs.

Campagne

Finalement, le progrès, ça ne date pas d'aujourd'hui

Hier, et ce n'est pas dans mes habitudes, je suis passé visiter une exposition philatélique au Lardin-Saint-Lazare. De fait, je suis assez insensible aux timbres postaux. Il a pu m'arriver, par le passé, de me laisser tenter par quelque "beau timbre" avec l'idée de montrer au destinataire d'un courrier que j'étais capable, au-delà des apparences trompeuses, de faire preuve d'une certaine attention vis-à-vis d'elle ou lui. Je le confesse sans honte.

S'il n'y avait eu que des timbres, je me serais ennuyé plus que de raison. Mais, heureusement, il y avait aussi une exposition de téléphones anciens, certains du 19e siècle (enfin de la fin de ce siècle) et ça a été fort intéressant d'écouter les explications de la personne responsable de cette collection et d'assister aux démonstrations.
Parce que je suis un fieffé fainéant et que je n'ai rien dans la tête, je me suis bien gardé de prendre quelque note qui soit ou de conserver le nom de l'association (il me semble qu'il y a une association derrière cette collection). Ce que j'ai appris à l'occasion de cette visite rapide, je vais m'attacher à vite l'oublier.
Si je ne m'intéresse pas à la philatélie, il ne faut pas penser que je m'intéresse à la téléphonie. Je n'aime pas le téléphone et en fais un usage très modéré. Je n'aime pas cela, c'est comme ça. Je reconnais à cette invention un côté pratique, parfois fort utile, mais je ne suis pas un acharné de son utilisation. D'ailleurs, et je le remarque bien souvent, je ne suis pas du genre à donner de mes nouvelles trop souvent. Je pars du principe que cela n'est pas de nature à intéresser autrui plus que cela m'intéresse moi.
Mais bon, j'étais donc à cette exposition et j'avais pris mon appareil photo. Alors, après avoir quémandé l'autorisation, j'ai photographié. D'une ce ces photographies prises ce jour, je me suis amusé à réaliser une illustration dont je me sers aujourd'hui pour nourrir ce blog.
Vous pouvez désormais raccrocher.

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