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Une effroyable erreur judiciaire ?

De temps à autre, à l'occasion d'une discussion, il m'arrive d'être confronté à des personnes qui œuvrent dans le domaine du négationnisme. C'est ennuyeux. Cela arrive le plus souvent alors qu'est abordée la question de la Shoah.

Je ne sais pas, je n'étais pas là pour voir.

Et bien sûr ! Je n'y étais pas non plus. J'ai l'excuse d'être né trop tard pour voir ça. Ceci dit, de celles et ceux qui ont réellement été présents, peu sont sortis vivants de l'expérience.

Au collège avait été organisée une rencontre avec des personnes qui avaient été déportées. Je me souviens assez bien des témoignages. Je me souviens aussi du tatouage que montrait une femme déjà assez âgée. Ces personnes me mentaient-elles ? J'ai lu des livres, j'ai vu des films , des documentaires. Peut-être ai-je été abusé.
Récemment, j'ai vu la série consacrée au procès Barbie[1]. Puis-je penser que le vieillard accusé était tout simplement étranger aux faits qui lui étaient reprochés ? Et si oui, alors s'agit-il là d'une grave erreur judiciaire ?
Je n'étais pas né, je n'ai rien vu de mes yeux, je n'ai pas expérimenté la sauvagerie nazie. Je fais juste confiance aux multiples preuves qui semblent concordantes. Je n'étais pas né mais je suis tout de même assez vieux pour avoir discuté avec des enfants et petits-enfants de personnes qui ne sont jamais revenues des camps d'extermination. Je n'ai rien vu mais rien ne me permet de douter. Oui, il a bien existé une entreprise d'extermination de grande ampleur. Oui, on a tué des Juifs (et aussi des homosexuels, des Roms, des malades mentaux…). On estime à six millions de vies anéanties par le régime nazi pour l'unique raison que ces personnes étaient de confession juive.

En réalité, je ne comprends pas ce qui peut pousser certaines personnes à prétendre que tout est mensonge et mascarade. Il n'y a pas que du côté de l'extrême-droite que cette thèse est avancée. Toutefois, il est certain que c'est là que l'on rencontre souvent ces personnes qui prétendent douter raisonnablement.

Il y a quelques années, je pouvais chercher à démonter ces thèses, à tenter de convaincre. Aujourd'hui, je me tais et je sors de la discussion avec précipitation.
Je ne suis même pas sûr que tout cela ait pour but de réhabiliter le nazisme. Je me demande si la bêtise n'est pas la principale raison qui pousse certains à adopter ces thèses négationnistes. Si, la plupart du temps désormais, je refuse le débat, je n'en ressens pas moins un mélange de colère et de tristesse.

Être heureux à moto ?

La commémoration de la capitulation de l'Allemagne nazie est-elle pour quelque chose dans l'idée de proposer une réflexion sur un sujet aussi trivial que le choix de la motocyclette comme moyen de transport ? Certainement pas et je me demande bien comment certains auraient pu le penser un instant. Ceci étant posé en préambule, il reste la question qui ne manque pas d'interroger et de questionner les esprits les plus clairs.
Disons-le tout net et sans ambages, la motocyclette, c'est trop nul. Quand il pleut, on se mouille, quand il y a du verglas, on se casse la gueule, quand on a trop picolé, on se casse la gueule aussi. C'est nul. Alors qu'en bagnole[1], on s'en fout pas mal qu'il pleuve ou qu'il neige ou qu'on ait fêté en faisant fi de la modération toute occasion de fêter quelque chose et, par exemple parce que justement, la capitulation de l'Allemagne nazie. A ce sujet, saviez-vous que cette journée n'a pas toujours été fériée et que c'est les socialistes (avec les communistes) qui l'ont rendu férié en 1981 ? Il y avait eu auparavant des périodes où ce jour était férié. Giscard, au nom de la réconciliation avec l'Allemagne (enfin la République Fédérale d'Allemagne parce que l'autre Allemagne, la bonne, elle, on ne cherchait pas à se réconcilier avec vu qu'elle était trop proche des Soviétiques aux yeux de ce bouffon de droite) supprima ce jour férié[2]. D'ailleurs, ce même Giscard est né à Coblence. Après, on dit qu'il ne faut pas dire du mal des morts.
Enfin bref. La motocyclette, c'est qu'un véhicule bien pour les flics. A-t-on jamais vu des pompiers à moto ? Non. A-t-on jamais vu des gens bien à moto ? Certainement pas. D'ailleurs, je suis prêt à parier que vous croisez ou connaissez plus de personnes qui font le choix sage de rouler en automobile qu'à moto. La moto, c'est pour celles et ceux qui cherchent à se faire remarquer, qui ne veulent pas faire comme tout le monde, qui s'obstinent à aller contre le bon sens et la réalité. La moto, c'est dangereux en plus de ne pas être pratique. Allez embarquer toute une famille sur une moto en plus des bagages, du casse-croûte et de la caisse du chat, vous.

La moto, c'est pas la joie
Avoir le sourire avec une moto pourrie ?

Notes

[1] pas des bagnoles de m'as-tu-vu décapotables, hein !

[2] il convient de terminer ses phrases, parfois, pour les personnes limitées qui, sinon, ne comprennent pas l'idée du propos amorcé

Contre l'archéologie préventive

A Thenon, avant la bifurcation vers Ajat, existe un projet qui devrait permettre à une ou plusieurs entreprises de s'implanter sur un terrain de quelques milliers de mètres carrés. Ce projet est soutenu par la communauté de communes.
La France a ratifié la convention européenne pour la protection du patrimoine archéologique et s'engage à mettre en œuvre les moyens nécessaires à cette protection. Cela implique qu'il y ait un diagnostic établi avant tout travaux. Que vous soyez un particulier, un service public, une entreprise privée ou un établissement public, vous devez respecter la loi. C'est comme ça.

La communauté de commune dont fait partie Thenon est présidée par M. Dominique Bousquet, conseiller départemental. Francine Bourra est élue avec M. Bousquet comme conseillère départementale. Ces deux élus clament leur détestation de l'obligation qui est faite aux initiateurs de ce projet d'implantation de se plier à la loi. Francine Bourra a écrit au ministre de l'industrie Marc Ferracci afin qu'il intercède en sa faveur et qu'il permette que l'on passe outre la loi.
L'argument est que le canton a été durement touché par le dernier plan social des Papeteries de Condat et que le projet d'implantation de Thenon pourrait permettre de procurer des emplois.
Ça, c'est le contexte brossé rapidement avec sans doute quelques approximations vu que l'on n'en sait pas beaucoup plus ni sur le projet ni sur ce qu'a pu donner le diagnostic archéologique.

La colère de ces élus est alimentée par le coût que pourrait avoir un programme de fouille préventive et le retard que cela pourrait engendrer. Pour faire pencher l'opinion populaire de leur côté, on met en avant les emplois potentiels. Combien ? Quels emplois ? Pour qui ? Mystère. Des emplois. Il en va de la "dynamisation des territoires". Bien.
On peut comprendre la frustration des élus. La vie n'est que frustrations. Tenez, là, à l'instant, j'aurais bien envie d'un gros gâteau à la crème. Je n'en ai pas, je suis frustré. Je n'écris pas au ministre pour autant. On comprend moins que ces élus veuillent enfreindre la loi et encore-encore moins qu'ils se laissent aller au populisme.
S'il y a des chômeurs, s'il n'y a pas de boulot, c'est la faute à l'archéologie, à l'Europe, à l'État. Pas à nous, élus locaux, qui avons tout fait pour que une ou des (on ne sait pas) entreprise(s) s'implantent à Thenon. C'est du populisme. De ce beau populisme qui vous fait monter la grogne contre la science, les institutions, les lois et le vote pour l'extrême-droite au passage.

Alors oui, ça va prendre un peu de temps et coûter un peu d'argent. Mais, tout de même, soyons sérieux, ce n'est pas comme si la Dordogne vivait sur son tourisme, sur sa préhistoire, sur son histoire. Imaginons un instant une fiction qui ferait que des salopards d'archéologues mettent à jour une cavité ornée plus belle que Lascaux ou Chauvet. Ah là… Évidemment, ce serait une autre affaire. Thenon attirerait enfin les touristes, il. y aurait des hôtels, des restaurants, des boutiques de souvenir.
Il est probable, puisque l'on aperçoit déjà des tranchées de diagnostic comblées, que l'on a trouvé des signes d'occupation. En Dordogne, ce n'est pas rare. Possible que l'on aille un peu plus loin, que l'on fouille, que l'on recense et préserve des traces du passé. Peut-être que le projet sera repoussé. Peut-être qu'il sera même abandonné. Je me dis que ce projet rencontrera les mêmes obstacles ailleurs et que toute cette histoire n'est rien de plus qu'un coup politique chargé de se faire mousser par la population. Voyez bien qu'on fait des trucs mais qu'on nous met des bâtons dans les roues !

Ben moi, ça m'agace.

Bullshit et journalisme

samedi 15 et dimanche 16 février 2025, à la salle du marché couvert de Thenon : artistes, créateurs et thérapeutes pour apporter du mieux être, du réconfort dans vos vies, week-end de la Saint Valentin, ateliers, conférences et voyages sonores, un cercle de parole sur l’amour, des cercles de tambours et didjerridoo, de la harpe de cristal, la découverte de la numérologie, du tarot, des annales akhashiques et autres surprises… Le salon est organisé par Terre d’Alma Loba. Source Ewanews

Ça sert à quoi, le journalisme ?

Si la tolérance c'est accepter ce qui nous dérange, alors je ne suis pas tolérant. Et je ne pense pas qu'il faille être tolérant. Du moins, je ne pense pas qu'il faille être tolérant tout le temps et à propos de tout.

Hier, je faisais un petit tour sur quelques sites censés rapporter des informations sur la marche du monde. J'ai fini cette revue de presse par Ewanews, un site d'informations locales attaché au Terrassonnais et à ses alentours plus ou moins proches.
J'ai trouvé là un article annonçant la tenue d'un salon du bullshit à Thenon ce week-end. Ça m'a agacé et m'a conforté une fois de plus dans l'idée que je ne suis pas tolérant. Ça m'a agacé parce que je ne supporte pas ces manifestations consacrées à des conneries phénoménales et à des croyances stupides. Je pourrais m'en foutre, je serais bien avisé d'ignorer ces trucs mais c'est plus fort que moi, ça m'irrite.
Plutôt que de partir sur un texte qui tenterait de dissuader le public d'aller à ce salon comme j'en avais l'intention, je me suis demandé s'il ne serait pas plus pertinent de questionner le rôle du journaliste dans la promotion d'initiatives qui n'ont finalement pas d'autre objectif que celui de piquer leur fric aux gogos attirés par les promesses de charlatans et d'illuminés notoires.
Il n'existe pas qu'une forme de journalisme. La liberté de la presse implique qu'il n'y a pas de contrôle a priori de la presse. La calomnie, la diffamation, l'injure, l'incitation à la haine raciale, l'apologie du terrorisme, la divulgation de fausses nouvelles peuvent constituer des délits de presse. Dans le cas qui m'occupe, on peut considérer que le journaliste ne fait qu'annoncer la tenue d'un salon. Il ne fait pas autre chose lorsqu'il annonce une fête de village, un concert, une séance de cinéma, un spectacle ou un concours de belote.
Tout de même, pour moi qui suis intolérant, je considère qu'il serait bon d'observer une certaine réserve avant d'annoncer la tenue d'un événement problématique. Ou alors, et c'est la voie que je choisirais si j'étais amené à écrire sur l'information locale, j'annoncerais le salon en donnant mon point de vue sur la question. Dans mon cas, ce serait assassin mais je n'interdis pas l'idée que l'on puisse conseiller de s'y rendre. C'est juste que je pense qu'il faut que le journaliste se positionne.
C'est mon idée de la chose et je sais qu'elle peut faire débat. Le journaliste ne se doit-il pas d'être neutre ? A mon avis, c'est non. La neutralité n'est pas le factuel. Si, pour la rubrique des faits divers, j'écris qu'il y a eu un accident de la route à tel endroit à telle heure qui a occasionné telle et telle conséquences, je peux et sans doute dois resté rester très neutre. Je n'ai pas à supposer quoi que ce soit. Si la gendarmerie me dit que l'un ou l'une des conducteurs ou conductrices a été contrôlé positif à l'alcool ou aux stupéfiants, peut-être à la limite puis-je le rapporter bien que je puisse me demander si cela est bien l'unique cause de l'accident. Je suppose qu'il est préférable de garder une grande neutralité tant que les faits ne sont pas clairement établis.
L'information locale est généralement très pauvre. Une fois enlevés les faits divers, les inaugurations, les commémorations et les communications officielles, il faut se creuser le ciboulot pour trouver des sujets. L'un des problèmes du localier, c'est qu'il peut être risqué de se mettre mal avec les pontes locaux, celles et ceux qui ont un peu de pouvoir ou d'influence. De ce fait, je comprends bien que l'on soit tenté de faire feu de tout bois et que l'on prenne tout ce qui arrive pour remplir, pour faire du contenu. Il est bien difficile de reconnaître qu'il n'y a rien à dire ou à écrire tellement il ne se passe rien.

Pourtant, je me dis qu'il y a une arme qui est idéale pourvu que l'on sache l'utiliser. Avec de l'humour et de l'ironie, il doit bien être possible de traiter un sujet tel que ce salon pourri qui me hérisse le poil. Par exemple, j'apprends que le salon des Arts divins thérapeutiques et énergétiques est organisé par TERRE D'ALMA LOBA. Sans travestir, sans mentir, sans même faire usage d'humour ou de mauvais esprit, il suffit de recopier le texte trouvé sur le site de l'organisatrice pour éclairer un peu le lecteur sur ce qu'il pourra y trouver.

Ce que je reproche parfois aux journalistes, c'est la fainéantise dont ils font preuve. Peut-on raisonnablement se contenter de publier un communiqué de presse sans ajouter un peu d'esprit critique ou au moins un peu d'informations supplémentaires, de contexte, de travail ?

Du temps du papier, il était assez simple de savoir combien on vendait d'exemplaires. Aujourd'hui, avec les media en ligne, il peut arriver que l'on ne sache même pas lire les statistiques fournis par des opérateurs chargés de la chose. On va annoncer des chiffres farfelus en confondant le nombre de clics et le nombre d'articles réellement lus. Et encore, je ne parle pas des visites des robots d'indexation qui sont parfois comptabilisés dans les scores d'audience.
Du temps du papier, la place était comptée. Aujourd'hui, les limites ont sauté et on peut remplir un site à volonté. Est-ce pour autant une raison de ne pas choisir, de ne pas sélectionner ? Est-ce une raison pour publier n'importe quoi ? Je ne le pense pas. A trop publier, on prend le risque de noyer le lecteur. Alors, peut-être faut-il privilégier les informations utiles ou les vraies informations.

Une autre question que celle du journalisme concerne la mise à disposition par une mairie d'une salle des fêtes pour un événement qui fait une large place à tout ce qui est "pseudoscience". Il est possible qu'il soit bon d'agir ainsi au nom de la pluralité des idées et que, après tout, cela n'attirera pas autant de monde que ça. Possible, oui. C'est une question politique que de choisir ou non de protéger la population des fausses informations et des pratiques au mieux inutiles et au pire dangereuses. Mais je le répète, je ne suis pas tolérant.


À propos de l'organisatrice selon elle-même

J'ai essayé de m'adapter des années à un monde où je ne me reconnaissais pas. J'ai été 10 ans toxicomane à l'héroïne. Et je peux te dire que la meilleure thérapie, c'est d'oser réaliser ses plus grands rêves.

Mes 20 ans de psychothérapie, 5 années de coaching, 10 années d'exploration de l'intelligence émotionnelle & d'états modifiés conscience avec des plantes sacrées & auprès de grands maîtres m'ont aidée à me réaliser.

Je me suis d'abord transformée moi-même en profondeur avant d'accompagner la transformation de mes clientes.

Dans ma carrière professionnelle, au début, j'étais cheffe de projet dans les grands groupes du CAC40, puis je suis devenue naturopathe-énergéticienne. J’ai aussi évolué dans l’univers des start-ups, incubateur & accélérateur.

J'ai longtemps cherché pourquoi j'avais autant exploré les opposés. Et c'est en accompagnant à la fois dans la voie du business & de la spiritualité que j'ai réussi à rassembler toutes ces parts de moi.

Je suis entrepreneure depuis 2017 et j'ai accompagné des centaines de femmes à s'élever dans leur puissance personnelle, à développer des entreprises à succès.

Mon truc à moi ? T'accompagner à allier l’énergétique & la connaissance de soi à la stratégie pour t'élever en tant que grande prêtresse de la vie, inarrêtable et initiatrice de projets qui impactent le monde.

Je suis convaincue qu'un nouveau paradigme est en marche.
https://www.lesterresdalma.fr/a-propos

Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste

Le 27 janvier 1945, l'Armée rouge libère les camps de Auschwitz I et Auschwitz II-Birkenau. Plus d'un million de personnes sont mortes dans ces camps et il n'en reste qu'environ sept mille lorsque le camp est libéré. C'était il y a quatre-vingts ans.
Samedi soir, j'ai revu "La liste de Schindler", le film de Steven Spielberg. Il y a cette phrase tirée du Talmud, vers la fin du film, prononcée par Itzhak Stern interprété par Ben Kingsley : « Quiconque sauve une vie, sauve le monde entier » qui, à chaque fois, me fait monter les larmes aux yeux. Ce n'est pas que la phrase, c'est le contexte, c'est la musique, c'est la mise en scène, c'est Spielberg, c'est le cinéma. Un grand film.
Ce film a un peu plus de trente ans. A l'époque, pas d'Internet, pas de réseaux sociaux. Aujourd'hui, le nazisme (ou du moins ses idées) reviennent et on ne s'en offusque même plus. C'est du passé, c'est vieux. Aujourd'hui, il y a l'homme le plus riche du monde, allié de l'homme le plus puissant du monde à la tête du pays le plus puissant du monde qui fait un salut nazi en public, que l'on peut voir à la télé, sur Internet, au sujet duquel on écrit dans les journaux et qui n'émeut pas grand monde. On excuse presque le geste au motif que, ah ! oui mais… Non, faut voir. Non, bien sûr que non il n'est pas nazi. C'est un geste malheureux, peut-être bien un salut romain. Et puis, vous savez, il est "sans filtre", il est comme ça. En plus, il est autiste.
On voit la tentation d'établir des gouvernements autoritaires un peu partout à la surface du globe. On voit les partis d'extrême droite monter, se banaliser. Et bon, c'est la vie, ça passera. On entend un ministre d'un gouvernement soi-disant "centriste" proférer des paroles qui fleurent bon l'extrême droite et qui ne dérangent plus grand monde. On constate la dérive autoritaire d'un président de la République, on note qu'il n'est plus nécessaire d'aller exprimer son opinion dans les urnes lorsque l'on nous le propose gentiment. On sait qu'il est désormais risqué de manifester pacifiquement, on a conscience que la majorité des organes de presse sont aux mains de personnes qui défendent les idées néo-libérales et que les lignes éditoriales vont dans le sens de ces patrons de presse. Mais ça va, faut pas s'en faire, faut pas exagérer.

Le quarante-septième président des États-Unis d'Amérique est élu sur un programme ouvertement fasciste et tout ou presque de ce qui compte dans les grands entrepreneurs des industries technologiques vient sagement se ranger à ses côtés. Il convient d'assurer ses arrières et de serrer les fesses. Le patron d'Apple donne des gages en assurant qu'il allait produire sur le territoire américain et en refilant personnellement un million de dollars au président. Tout va bien on vous dit. Il n'y a pas le moindre signe d'une montée du fascisme dans ce grand pays.
A la cérémonie d'investiture de ce président américain, on pouvait voir un riche français, grand ami de notre président. Voir dans cela une preuve de l'allégeance de ce riche français aux idées quasi nazis de l'équipe présidentielle des USA est sans doute exagéré. Ou peut-être pas, après tout. Oui parce que, après tout, il n'est pas impossible qu'au-delà des idées bassement politiques et idéologiques, il n'y ait que l'idée du pognon. Le fric, c'est un truc hyper important dans nos sociétés. Je ne connais pas un pauvre qui refuserait plus de flouze.
Un autre point qui me crispe un peu, c'est le traitement médiatique du procès de cet ancien président de la République française suspecté d'avoir bénéficié d'argent libyen pour financer sa campagne. Certainement que ce n'est pas un sujet qui intéresse le peuple. Tout de même. Il m'arrive de parcourir le site du journal bordelais et d'y découvrir ce qui mérite, à leur sens, d'être relayé en priorité. Du fait divers, beaucoup, un peu de politique d'actualité, pas mal de sport, quelques bricoles sur la culture régionale (patrimoine, gastronomie, vins…), de l'actu locale et rien ou presque sur cette affaire de financement de campagne. Mais bon. Ça n'a rien à voir avec le sujet du jour.

Ce qui monte en puissance, ce n'est pas le nazisme ou le fascisme des années trente du siècle précédent. On ne va pas avoir de moustachu énervé, pas de camps d'extermination. Par contre, les déportations ou déplacements de populations, ça, c'est bien envisageable. Déjà, il est proposé, pour régler la question du conflit entre l'état d'Israël et les palestiniens, d'envoyer ces derniers vers l'Égypte. De notre côté, on accepte que la mer Méditerranée engloutisse des masses de personnes. Et puis, on paie pour que les migrants n'atteignent pas nos côtes. On a le racisme facile.
Petit à petit, les démocraties et les libertés tombent partout de par le vaste monde. On sent depuis des années monter l'envie d'un nouveau conflit d'ampleur mondiale. Avec le désengagement des USA, on sent naître le besoin de réarmement en Europe. On imagine qu'il sera compliqué d'empêcher la Russie de faire ce qu'elle veut. Au moins pire, il y aura un repli sur soi, ne pas regarder ce qui se passe hors de nos frontières.

Il y a quatre-vingts ans, les camps d'extermination d'Auschwitz étaient libérés. Il ne reste plus beaucoup de survivants et il est à craindre que la mémoire s'éteindra.

C'est toujours bon à savoir

Quelle saison mieux que l'été pour réfléchir ? Aujourd'hui, je vous propose de commencer une série[1] de comparaisons intelligentes et subtiles de personnalités de l'Histoire.

Note

[1] qui peut-être s'arrêtera là

Né à Syracuse vers 287 avant notre ère, quelques années seulement après la disparition des dinosaures et bien avant l'érection de la Tour Eiffel, Archimède est un scientifique à qui l'on doit beaucoup. Ne citons que, pour l'exemple, la vis d'Archimède, la spirale d'Archimède et d'autres trucs d'Archimède tout aussi passionnants.
Tout jeune, le petit Archimède aimait à jouer avec toutes sortes de bâtons qu'il aimait appeler du doux nom de "levier". Un jour qu'un bâton, par quelque malice maléfique, vint à se coincer entre deux pierres et qu'il s'y retrouvât coincé, le petit garçon, tout à son souhait de récupérer ledit bâton afin d'en jouir encore un peu exerça une traction de telle manière qu'une des pierres volât et s'en alla casser le vitrage de la maison voisine au grand dam de ses occupants qui prirent peur à l'écoute du grand fracas occasionné conséquemment.
S'il se fit gronder vertement, il fut assez heureux de constater qu'il venait là de trouver un moyen de décupler sa force et se fit la promesse de réfléchir à tout cela dès lors qu'il en trouverait le temps et le loisir. Les assurances payèrent le remboursement du vitrage brisé sans barguigner et l'on peut dès lors dire que, en ces temps là, c'était pas plus mal qu'aujourd'hui.
Plus tard, mais avant 212 avant Jésus Christ notre seigneur[1], Archimède fut célèbre pour courir nu dans les rues de la ville en criant. Cela n'est pas à mettre sur le compte de la folie mais plutôt de la joie. En effet, ce jour là précisément, Archimède venait de découvrir et comprendre le principe de la poussée qu'il nomma dans la foulée de son nom. On dit[2] que le roi lui aurait demandé de réfléchir à une méthode qui lui éviterait de se faire enfler sur une histoire rocambolesque de couronne qui devait être faite d'or. Le monarque suspectait l'artisan en charge de la réalisation de l'ornement de vouloir l'escroquer en remplaçant une partie de l'or par un autre matériaux moins noble et moins cher.
Avec son histoire de poussée à laquelle je ne comprendrai décidément jamais rien, il satisfit le roi. A noter que si vous ne me croyez pas[3], vous avez qu'à réfléchir à ceci :

tout corps plongé dans un fluide au repos, entièrement mouillé par celui-ci ou traversant sa surface libre, subit une force verticale, dirigée de bas en haut et égale (et opposée) au poids du volume de fluide déplacé. Cette force est appelée poussée d'Archimède. Elle s'applique au centre de masse du fluide déplacé, appelé centre de poussée.

Ainsi, après ce présent exposé des plus intéressants, l'heure est venue de tenir ma promesse et de comparer. Quel personnage historique est le mieux placé pour cet exercice que Marat (Jean-Paul) ? Ce Marat là était, lui aussi, un amateur de bains. Cependant et pour ne pas travestir la réalité, s'il prenait tant et tant de bains, ce n'était certainement pas dans l'espoir d'un jour découvrir quoi que ce soit mais bien plus pour des raisons bassement terre-à-terre et, disons-le tout net, parce qu'il souffrait de terribles démangeaisons sur tout le corps. Soi-disant que les bains d'eau soufrée le soulageaient. Allez savoir.
Toujours est-il qu'il se fit assassiner par une dénommée Charlotte Corday qui, ce n'est que justice, fut guillotinée pour cela.

En guise de conclusion, on voit que malgré les nombreuses et troublantes similitudes entre ces deux personnages bien connus du grand public, les bains ne garantissent ni de faire une découverte qui marquera l'Humanité ni d'être assassiné. Je vous laisse en tirer les conclusions qui viennent d'elles-même et vous laisse libre de prendre des bains ou pas. Tout de même, il a été démontré qu'une douche rapide permet de dépenser moins d'eau. Enfin, vous ferez comme vous voudrez et vous débrouillerez avec votre conscience.

Notes

[1] en d'autres termes, avant sa mort

[2] mais rien n'est moins sûr

[3] quand je dis que j'y entrave que pouic

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