Ailleurs, les Vintage Days toujours

Ainsi que j'ai pu l'expliquer précédemment, les Vintage Days se délocalisaient en plusieurs communes proches de Périgueux. Coursac était légitime à accueillir les véhicules sportifs dans la mesure où la commune était connue pour sa course de côte. Il s'agissait donc d'évoquer ces courses en proposant des démonstrations empruntant l'ancien tracé de celles-ci.

Je l'ai dit, tout est de ma faute. Si j'avais eu l'intelligence de prendre une navette disponible à cet effet, si je n'avais pas choisi de m'y rendre par mes propres moyens, j'aurais gagné du temps. N'en faisant qu'à ma tête, comptant sur la force de la bêtise et sur l'efficacité de l'imbécilité, je prends donc mon automobile personnelle et la route me menant à Coursac.
J'arrive à proximité du bourg et note la présence de barrière interdisant d'aller plus loin. Explorant toujours plus avant l'idiotie dont seuls les moins bien pourvus en intelligence savent faire preuve, je manœuvre afin de tenter un contournement de l'obstacle. Je m'aperçois que, ce faisant, je me contente de revenir sur mes pas. Cela ne m'arrange guère.
Il faut dire, mais je ne critique pas, que le fléchage était quasiment inexistant. Alors, à un moment, la mort dans l'âme, je mets de côté mes aptitudes naturelles à la stupidité balourde pour, et croyez-moi ça n'a pas été de gaieté de cœur, réfléchir. Je me dis que le bourg est là (je ne vous fais pas un dessin), que moi, je suis ici (au moment des faits) et que le mieux est de tourner vers la droite le plus tôt possible afin de me rapprocher de la destination. J'emprunte des petites routes ignorées des cantonniers depuis au moins plusieurs générations et parviens à un panneau indiquant la présence d'un parking. Je le suis et arrive sur un grand espace surplombant ce qui ressemble à une sorte d'école communale comme on n'en trouve qu'en milieu rural défavorisé. Je me gare et arrête le moteur de ma vrombissante machine.

Alors, je fais confiance à mon instinct pour me diriger vers ce qui, de toute évidence, pourrait mener à ce bourg de Coursac. Et la chance me sourit puisqu'au terme d'une multitude de pas effectués sous un soleil de plomb, j'arrive en vue de ce que l'on pourrait considérer comme une forme assez aboutie d'aménagement de l'espace public destiné à accepter les véhicules motorisés avec ses lignes de délimitation bien peintes en blanc sur un revêtement somme toute assez classique. C'est très laid mais c'est efficace. Je passe sur les abords et ne félicite pas l'éventuel architecte à l'origine du drame esthétique qui se joue là.

Coursac et les automobiles sportives. Certains ont pu dire qu'en vérité, il y a eu confusion et qu'à l'origine, Coursac était l'épicentre d'une grande compétition internationale de course en sac et que ce serait là l'origine du toponyme dès la chute de l'empire romain d'occident. Les sources manquent et l'on ne peut décemment pas affirmer que cela est vrai. Cependant, si je n'ai pas vu la moindre trace de sac durant mon bref séjour, cela ne signifie pas qu'il n'en existe pas en ces lieux. Si un jour il se trouve que j'aie vraiment du temps à perdre, peut-être me pencherai-je sur cette question.

Dès mon arrivée, je vois une Renault Clio V6, automobile que l'on ne croise tout de même pas tous les jours, il faut bien le reconnaître. Cette automobile (peut-être parce qu'elle est née Renault) est généralement appréciée diversement, qualifiée de dangereuse par certains, d'inconduisible par d'autres. Il paraît que la mécanique ne brille pas par son efficacité mais que l'on se serait un peu arrangé pour que ce soit moins mauvais sur les dernières séries.

Renault Clio V6, sept. 2023
Pas très loin, j'avise le stand de Blandine Bannes Wait, experte automobile indépendante, qui expose là son Alpine A110 GT4. Ce n'est pas l'Alpine que je préfère mais, là encore, ce n'est pas la plus courante.

Alpine Renault A110 GT4, sept. 2023
Un peu plus bas, sur le parking où commencent à se masser de nombreuses machines, j'aperçois deux belles Austin-Healey et ça fait du bien de voir d'agréables mécaniques du Royaume-Uni.

Austin-Healey, sept. 2023
A propos du Royaume-Uni, il y avait là une Riley. Visiblement, et j'ai pu le constater ce samedi dernier, il y a un point d'humour qui m'échappe avec les furets. Peut-être existe-t-il un jeu de mots ou quelque chose du genre avec les "ferrets" ? Comme il arrive parfois, l'humour anglais échappe à la compréhension de nous autres Français. Si quelqu'un est capable de m'expliquer quelque chose, il est le bienvenu.

Riley, sept. 2023

Des motocyclettes présentes aux Vintage Days

Il y avait, à Chancelade, un lieu réservé aux motocyclettes. Cela n'empêche pas que l'on en trouvait aussi à Périgueux. La preuve en images.

Je ne sais pas si c'était une bonne idée de mettre les motos à Chancelade, sur un espace sportif un peu loin de tout et relativement mal indiqué. Avant de vous parler de cette partie réservée aux motos, je vous présente quelques machines vues à Périgueux et on commence avec une 175 Peugeot en livrée militaire.


Encore de la Peugeot en compagnie d'une Automoto en bien des points semblable. Ce sont deux petites 125cc populaires tel que l'on en produisait dans les années 50. Pas bien puissants, pas bien sportifs mais relativement solides et pratiques.

Automoto et Peugeot, sept. 2023

On pouvait aussi voir un bel attelage motorisé par une Terrot bien sympathique.


Nettement plus sportif, une très jolie BSA A10 rutilante.

BSA A10, sept. 2023
Juste à côté, une BMW 600/5

BMW 600/5, sept. 2023
Bien rare sous nos latitudes, une helvète Condor, marque aujourd'hui éteinte, qui proposait aux armées de la confédération une machine motorisée par un 350cc d'origine Ducati puissamment affaibli. Selon ce que je peux lire sur wikipedia, le brave moteur ne développerait dès lors plus qu'une dizaine de chevaux.


Et pour termine avec des motocyclettes en action, un couple de Peugeot des années 30 pilotées avec allure et grâce.

Un peu de tout avant la suite

Parce qu'il ne faut pas oublier que les Vintage Days ne sont pas qu'une grande exposition de véhicules, voilà une image de la parade avec des personnes habillées à la mode de dans le temps.

Ford Thunderbird, sept. 2023
Pas sûr que ce taxi prenne des clients. Par contre, ce qui est presque certain, c'est qu'il aurait une segmentation à revoir. On aperçoit bien (et on pouvait le sentir) le panache d'huile brûlée s'échapper sous cette belle Traction avant.

Traction taxi, sept. 2023
Une belle sportive que cette charmante Amilcar.

Amilcar, sept. 2023
Cette suédoise (comme nombre de ses sœurs et cousines) me laisse indécis quant à son esthétique. On aime ou pas. Par certains côtés, je suis prêt à dire qu'elle est plutôt jolie mais je lui trouve des lignes un peu trop tarabiscotées par endroit.

Volvo P1800, sept. 2023
Créée pour plus ou moins remplacer la vieillissante 2cv, la Dyane ne parviendra pas à enterrer son aînée.

Dyane, sept. 2023
Pas courante cette Simca 1000 coupé. Si je lui préfère la 1200S, celle-ci n'est pas désagréable.

Simca 1000 coupé, sept. 2023
On reste chez Simca avec une automobile conçue par Ford pour remplacer les Vedette. On retrouve bien l'inspiration américaine jusque dans le poussif V8 à soupapes latérales (assez gourmand en plus).

Simca Chambord, sept. 2023
Une très classique Traction avant et c'est toujours un plaisir d'en croiser une.

Traction, sept. 2023
Venue d'Allemagne, une BMW 2000ti coursifiée. Le propriétaire a beaucoup travaillé sur cette automobile pour en faire une presque vraie sportive. Pour l'avoir vue en action, le résultat est convaincant.

BMW 2000 ti coursifiée, sept. 2023

Il y avait des Renault

J'en ai forcément loupé. Entre autres, il y avait une très propre Renault 5 de première série. Je m'étais promis de repasser la photographier plus tard et puis j'ai oublié. Il y avait aussi une Renault 16 et quelques autres mais je n'ai pas vu d'avant guerre. Si l'on s'en tient aux seuls modèles d'après guerre, il y a pourtant pléthore de modèles. Le public était effondré et désolé de ne pas croiser de Renault 14, par exemple…

Pour débuter ce tour d'horizon des Renault, une Frégate Grand Pavois. Aujourd'hui encore, après que la pression et l'émotion ont laissé place au temps de la réflexion, j'en suis encore à me demander s'il y a vraiment de quoi pavoiser avec ce modèle

Frégate Grand Pavois, sept. 2023
Une incontournable des expositions d'automobiles populaires anciennes, une 4cv ici présentée dans sa version "six moustaches" qui nous indique qu'elle est des premières séries

4cv, sept. 2023
Née avant guerre, voici une Juvaquatre assez jolie.

Juvaquatre, sept. 2023
Une autre grande classique, une Dauphine.

Dauphine, sept. 2023
Toujours avec un moteur à l'arrière, un cabriolet Caravelle qui fleure bon les années 50-60

Caravelle, sept. 2023
Enfin, et parce qu'il n'est pas si courant d'en croiser dans ces manifestations, un R2087 "dans son jus" ou presque.

R2087 Renault, sept. 2023

Sud-Ouest n'aura pas la médaille Fields

Passons sur l'erreur qui fait débuter l'industrie papetière de l'usine de Condat en 1907. En réalité, en 1907 on s'occupe plutôt de produire des extraits tannants et il faut attendre 1931 pour que du papier sorte du site.

Or donc, pas de médaille Fields pour le journal Sud-Ouest. Dans l'article du mardi 12 septembre, le journaliste Olivier Pech se risque à une savante opération arithmétique, assez difficile il est vrai. Comme il l'indique lui-même, nous sommes en 2023. Comme il l'indique également, selon ses propres recherches, « l'aventure du papier » débuterait en 1907. Comment calculer le nombre d'années séparant ces deux dates ? C'est loin d'être simple ! Il faut poser l'opération, faire des retenues avec ses doigts, tout ça, ça prend du temps. Ou alors, oui on a le droit de le faire, on peut s'aider d'une calculatrice.
Que ce sera-t-il passé ? Une défaillance dans le protocole ? Une faute d'inattention ? Quel dommage ! Olivier Pech était si près du but, il était à deux doigts de la médaille et patatras, il s'effondre en plein élan. Il trouve le résultat (assez peu précis en sus) de « plus de 120 » ans. C'est la faute, c'est l'erreur, c'est la catastrophe ! Ce n'est que partie remise et nous espérons vivement que le journal fera mieux la prochaine fois.

Pot chaud, jeu sot

Grande marque française d'une grande famille d'industriels, les Peugeot ont longtemps été des automobiles qui ne brillaient pas par leur modernité ou leurs innovations mais qui avaient une réputation de robustesse et de sérieux.

Une Peugeot 190, une 202, une 203, une 403, une 404 et une 604 au programme. Les Peugeot étaient bien représentées aux Vintage Days, cette année.

Peugeot 190, sept. 2023

Peugeot 202, sept. 2023

Peugeot 203, sept. 2023

Peugeot 403, sept. 2023

Peugeot 404 cabriolet, sept. 2023

Peugeot 604, sept. 2023

Une base, trois modèles

On sait l'origine de la Volkswagen et on ne va pas jouer à remporter le point Godwin. On sait aussi le succès qu'ont connu les différents modèles basés sur la plate-forme de la Coccinelle. Sur cette base, on a eu de l'utilitaire comme du coupé luxueux, du break comme du véhicule tout-terrain, du cabriolet comme du buggy. Et même, si on va un peu plus loin, on trouve l'origine des premières Porsche[1] dans cette automobile.
Bien qu'elles auraient dû être cantonnées dans l'espace qui leur était réservé à Trélissac, un bon nombre de ces Volkswagen à refroidissement par air participaient à la parade motorisé autour des boulevards de Périgueux. Tant mieux.

Volkswagen, sept. 2023

Volkswagen, sept. 2023

Volkswagen, sept. 2023

Note

[1] Bien sûr, on sait aussi que c'est Ferdinand Porsche qui crée la Volkswagen

Brochette d'Anglaises

Avant que l'industrie automobile de Grande-Bretagne se casse la gueule grâce à Margaret Thatcher, le pays comptait parmi les grands producteurs d'automobiles. Certaines des marques les plus prestigieuses sont nées là-bas, Rolls-Royce, Bentley, Jaguar, Aston Martin… La liste serait longue à dresser.
Quiconque a eu un jour un véhicule anglais sait combien ils peuvent souffrir de différents maux que l'on penserait presque "faits exprès" pour occuper le ou la propriétaire les jours ou l'ennui ou l'affreuse sensation de ne pas savoir quoi faire surviendraient. Avec un véhicule anglais, c'est certain, on a toujours un petit quelque chose à faire pour peu que l'on ait l'idée de se déplacer avec lui.

Jaguar Type S, sept. 2023

Jaguar Type S, sept. 2023

MG, sept. 2023

MG, sept. 2023

Triumph TR4, sept. 2023

Land Rover SerieIIA, sept. 2023

Des utilitaires aussi

J'aime les véhicules utilitaires. J'aime les breaks, les plateaux bâchés[1] (comme par exemple les 203 plateau ou les Simca Intendante), les fourgons tôlés, les camions, les engins agricoles, certains véhicules militaires et même, dans une moindre mesure, les engins de chantier. Ah ça, me direz-vous, ça n'a tout de même pas le charme d'une belle carrosserie anglaise ou italienne, ça n'a pas les chromes d'une américaine, ça n'a pas le confort, ça n'est pas fait pour rouler vite les cheveux au vent et, pire que tout, ce n'est pas avec ça que tu vas attirer de la gonzesse. Imagine. Tu débarques avec ta bétaillère qui sent la bouse de vache. Tu penses vraiment que tu vas y faire monter le jolie demoiselle ? Prends plutôt, je sais pas moi, la FIAT rouge d'hier.
C'est pas faux. Ça n'empêche que moi, je les aime, les utilitaires. C'est comme ça, ça ne se commande pas, ce genre de choses. Tenez. On me donnerait le choix entre une Ferrari et un joli fourgon Renault ou un beau Citroën HY que je choisirais l'un des utilitaires. Aurais-je le permis poids-lourds que je songerais à acheter un GMC ou un Berliet.
La voiture sportive, le cabriolet aux lignes étudiées, le coupé ou la limousine de luxe, oui, c'est beau mais il me manque le côté pratique et utile de l'utilitaire.

Aux Vintage Days, ils ne sont pas la majorité, les utilitaires. Il y a bien un regroupement de véhicules militaires et d'engins agricoles sur la place Bugeaud mais à part ça, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Faut dire que si on se mettait en tête d'attirer les semi-remorques, les gros camions, déjà, faudrait trouver où les mettre. Et puis, le côté vintage et glamour, tu repasseras. N'empêche que, et c'est pas pour polémiquer, si au lieu de mettre sur pieds un Vintage Air-cooled[2], on avait dédié le lieu pour l'accueil de poids-lourds, moi, ça m'aurait intéressé. L'idée de mettre les Air cooled que sont les Volkswagen et Porsche (comme s'il n'y avait jamais eu de Panhard ou de Citroën à refroidissement par air (ni de Tatra ni de FIAT)) à Trélissac ne me semble pas avoir été l'idée du siècle.
Une fois que cela est dit, je ne sais pas combien sont les collectionneurs de véhicules utilitaires dans le département. Il n'empêche qu'en arrivant sur la place Tourny en ce samedi matin, j'avise deux petits véhicules à vocation utilitaire. Le premier, c'est un gros pick-up ou un déjà petit camion Ford qui a été quelque peu modifié. Sur la photo, on voit un militaire armé en charge d'assurer la sécurité (?). Ça m'a bien gonflé, d'ailleurs, ce déploiement de forces armées dans la ville. Ils font quoi en cas d'attaque terroriste avec leur fusil mitrailleur ? Ils balancent la sauce dans la foule ? Bref. Le Ford.

Ford, sept. 2023
L'autre, c'est un petit camion FIAT 615, peut-être un "N" pour, je cite : « alimentazione a gasolio[3] » assez rare sur notre territoire (remarquez que le Ford aussi). Ce FIAT semblait être dans un certain état d'origine et ce n'est pas plus mal ainsi. Ce petit FIAT me plairait bien.

Notes

[1] ou les pick-up comme on dit parfois

[2] qui n'a pas fait recette et que je n'ai pas trouvé

[3] je vous laisse traduire

Simca et Fiat a la recherche du luxe

En ces années 50, chez SIMCA, on se dit que ce serait bien de proposer quelque chose d'un peu plus luxueux à la clientèle. Ce qui est à l'ordre du jour, c'est l'Aronde, née SIMCA 9, qui est équipée, du moins dans un premier temps, du moteur de la SIMCA 8, un petit 1200 d'origine FIAT.
Chez SIMCA, avant même de racheter FORD SAF et de s'installer à Poissy (Seine & Oise), on estime que la modernité, le luxe, l'esthétique, sont à aller chercher de l'autre côté de l'Atlantique, aux États-Unis d'Amérique. Alors, on s'inspire des lignes américaines en les adaptant à la taille des automobiles européennes. La SIMCA Aronde est aux normes de cette ligne dite "ponton" en vogue dans les années 50. Finies les ailes protubérantes. Désormais, elles sont intégrées à la carrosserie.
Si cette Aronde peut être considérée comme la première vraie SIMCA, elle doit encore beaucoup à la maison-mère italienne. Face à la concurrence française (la Traction avant chez Citroën, la Frégate chez Renault et la 203 chez Peugeot), SIMCA propose une automobile qui a des arguments convaincants : une ligne bien plus moderne que celles de chez Citroën et Peugeot, un moteur bien plus expressif et agréable que ceux de chez Peugeot ou Renault. Du coup, le succès est au rendez-vous et l'Aronde se vend très bien.
Mais voilà, on veut proposer du luxueux. L'idée est de partir de l'Aronde et d'en faire un coupé. On se débarrasse des portes arrière, on supprime les montants pour que rien ne dépasse lorsque l'on baisse les vitres et voilà notre petite auto se donnant des airs tout de suite plus séduisants. Au passage, tout de même, on dote l'Aronde d'un moteur un poil plus puissant.


A la fin de cette décennie, chez FIAT, on travaille en relation avec Pininfarina pour produire un nouveau cabriolet luxueux et sportif. Pour le modèle de base, on retrouve pratiquement le même moteur que sur l'Aronde. On ne peut bien sûr pas comparer l'Aronde et cette Fiat 1200. Toutefois, quelques années plus tard, SIMCA tentera de concurrencer FIAT avec deux modèles basés sur la P60, construits par FACEL-VEGA, le coupé Plein-ciel et le cabriolet Océane, qui sont de vraies réussites esthétiques.


Si la France n'était pas en reste en matière de voitures de luxe et de grand luxe avant guerre, il semble que, hormis tout de même l'exceptionnelle DS Citroën apparue en 1955 et les FACEL VEGA, il y ait eu comme un excès de retenue chez les constructeurs français, une sorte de refus de l'ostentation, un désir de passer inaperçu. Dans le cas de la Grand Large que nous voyons aujourd'hui, rien n'indique trop fort son côté luxueux (relatif tout de même). Bien sûr, il existait aussi les coupé de ville et cabriolet Week-end construits par FACEL mais c'est une autre histoire. De fait, vue de face, la Grand large ne se distingue pas beaucoup des autres Aronde.

Un samedi aux Vintage Days

Les Vintage Days, c'est un peu l'événement attendu pas les amateurs d'automobiles anciennes pour la préfecture de la Dordogne. On sait que l'on y aura la chance de voir un maximum de véhicules, d'en voir circuler un grand nombre, de bénéficier d'une bonne ambiance générale, d'y croiser des têtes connues, de discuter, de rire, d'échanger.

Il n'y a aucune difficulté à admettre que l'organisation d'une telle manifestation se fait sur une année entière. De petit événement local, les Vintage Days sont en passe de devenir un rendez-vous qui attire bien au-delà des limites de Périgueux et du département. Pour accueillir plus de monde et plus de véhicules mais aussi pour nouer de nouveaux partenariats, l'idée a été de déplacer certains thèmes vers des communes proches de Périgueux. Cela a donné le Vingage Bike[1] à Chancelade, le Vintage Racing[2] à Coursac et le Vintage Air Cooled[3] à Trélissac. Un service de navettes a été mis en place pour permettre de rejoindre ces lieux depuis Périgueux.
Autrefois, avant le COVID-19[4], tout se passait à Périgueux sur les nombreuses places de la ville avec l'esplanade Robert Badinter comme place principale. Pour des raisons que j'ignore, cette esplanade n'est plus mise à disposition des organisateurs et, c'est mon avis, c'est un peu dommage. La place Tourny est désormais le point de ralliement pour les exposants d'automobiles. Comme les autres années, les "militaires" prennent leurs marques sur la place Bugeaud et la place Montaigne est réservée au "néo-rétro" et à la customisation. Et là, on peut dire que ça ne fonctionne pas. Les quelques rares exposants présents sur cette place Montaigne ne parviennent pas à attirer la foule. De même, alors que l'on pouvait voir ne serait-ce qu'une ou deux automobiles ou motos anciennes dans la ville ancienne, on n'en trouve quasiment plus. Alors, la foule se masse au long des boulevards pour voir la parade et sur la place Tourny. Le reste est quelque peu délaissé par les curieux.

S'il y a un système de navettes pour se rendre à Coursac, Chancelade et Trélissac, j'ai choisi de m'y rendre par mes propres moyens[5]. D'abord, en tout début d'après-midi, je choisis d'aller voir les automobiles sportives à Coursac. Si ce n'est pas une commune que je connais particulièrement, je sais où elle se trouve et je sais comment y aller depuis Périgueux. Le souci, c'est qu'en arrivant aux barrières indiquant que la route est fermée, il n'y a pas beaucoup d'indications[6] pour permettre de rejoindre un éventuel parking. Alors, il faut faire confiance à son intuition et à son imagination pour tenter de trouver cela. Mais on y arrive avec de la volonté. Quelques panneaux indicateurs auraient été appréciés. Ce que l'on pouvait voir à Coursac[7] était tout à fait intéressant. Malheureusement, du moins pour ce samedi, il n'y avait pas beaucoup de visiteurs. C'est dommage.
Depuis Coursac, alors que j'y retrouve Noël et Jacqueline, nous décidons de nous rendre à Chancelade pour y voir de la motocyclette. Comment dire que cela n'aura pas été simple de trouver l'endroit ? Bêtement, au début je me rends à Chancelade mais, bien sûr, ce n'est pas du tout là. Je reconnais que sur le site des Vintage Days on trouve un plan. Cependant, sans mettre le plan sur le dépliant distribué un peu partout, une mention indiquant l'endroit aurait pu être intéressant. Quoi qu'il en soit, nous finissons par trouver quelques panneaux indiquant l'endroit et nous y parvenons. Beaucoup, beaucoup, de Harley-Davidson et autres "custom" mais trop peu de motos anciennes à mon goût. Nous y reviendrons prochainement aussi. Pour tout dire, je n'ai pas trouvé ce Vintage Bike très intéressant.
Quant au Vintage Air Cooled, c'est bien simple, je ne l'ai pas trouvé. Ceci dit, il se faisait déjà tard. Encore une fois, ce n'est qu'après avoir consulté le site internet et une carte que j'ai pu comprendre où ce rassemblement se tenait.

Il n'empêche que je suis revenu avec 245 photos et que je vais les traiter. Un bon paquet d'entre elles sont ratées mais un rapide coup d'œil me permet de penser que certaines sont plutôt réussies. Pour commencer la série d'images, deux des premières photos prises samedi matin alors que les voitures étaient en train d'arriver.

Mercedes, sept. 2023

Simca Aronde Elysée, sept. 2023


Sur la version numérique du journal Sud-Ouest, un encadré dit le peu de fréquentation du Vintage Air-Cooled que je n'ai pas trouvé.

Notes

[1] Exposition de motos anciennes, custom, néo-rétro

[2] exposition de voitures de course et démonstration sur route fermée

[3] rassemblement VW et Porsche

[4] je n'étais pas présent pour l'édition 2019

[5] l'idée n'est pas excellente

[6] c'est un euphémisme

[7] nous y reviendrons prochainement

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