Pot de départ (ou pas)

Selon une étude sérieuse menée auprès d'un échantillon restreint représentatif des occupants de mon logement, 98,7% des personnes interrogées déclarent considérer les politiques "bêtes à manger du foin", surtout s'ils sont de droite, surtout s'il ne sont pas à la gauche de la gauche la plus vindicative.
Or, toujours selon cette étude, 99,9% des personnes sollicitées admettent qu'elles ne souhaitent pas prendre la place de ces politiques, ne se sentant pas compétentes pour le faire.
Il ressort donc de cette étude que les personnes de l'étude se pensent encore plus bêtes que les politiques en place.

C'est quelque part
Porte

Entrisme italien

Simca 5
Version française de la Fiat 500 "topolino"


En ces années trente, les frontières signifiaient encore quelque chose. Et c'est à cause de ces frontières et des droits de douane auxquels étaient soumis les produits produits ailleurs qu'en notre beau pays[1] que les Italiens de chez FIAT, fourbes comme jamais, conçurent un plan machiavélique. Sous une grossière couverture dont on se demande encore comment les autorités n'ont pas entrevu la supercherie, La SIMCA[2] est créée à Nanterre[3] avec pour fondateur (de paille) le comte Henri Amaury de Jacquelot du Boisrouvray[4]. Cette nouvelle entité rachète l'usine Donnet pour produire en loucedé les FIAT 508 et FIAT 518 grossièrement rebadgées SIMCA-FIAT 6cv et SIMCA-FIAT 11cv.
Pendant ce temps, en Trans-Alpinie, on planche sur une petite automobile destinée au peuple comme on le fait outre-Rhin. Coïncidence ? Dans un cas comme dans l'autre, nous avons au pouvoir des personnages peu recommandables. Nous sommes alors en 1935 et il faut attendre deux ans pour que l'idée d'une automobile pour la population rurale et populaire naisse chez Citroën et dans la tête de Pierre Michelin. Mais revenons à notre sujet. Chez FIAT, on dresse les plans d'une petite voiture embarquant deux personnes et mue par un petit moteur à quatre cylindres d'un demi litre de cylindrée développant une douzaine de chevaux. Elle prendra le code de FIAT 500 et le petit nom de Topolino[5]. Chez SIMCA, elle sera proposée sous la dénomination de SIMCA 5. Et l'auto dont il est question aujourd'hui, c'est elle.

Si elle ne brille pas par ses performances, il faut reconnaître qu'elle a une bouille hyper sympathique avec ses gros phares, sa jolie calandre et ses roues qui semblent trop grandes. Celle-ci a bénéficié d'une belle restauration et est présentée par un équipage fort aimable et pas avare de renseignements.

Notes

[1] la France, Monsieur !

[2] Société Industrielle de Mécanique et Carrosserie Automobile

[3] actuellement préfecture des Hauts-de-Seine

[4] 1906 (un lundi) -1977 (un dimanche)

[5] pour petite souris

Un demi quintal de mieux

Juvaquatre
Renault Juvaquatre "dauphinoise" 300kg


Si vous étiez paysan, artisan, commerçant ou si vous aviez tout simplement besoin d'un petit utilitaire en ce début d'années 50, le choix entre la Juvaquatre et la fourgonnette 2cv se présentait à vous même si vous aviez d'autres véhicules proposés.
D'un côté, la Régie Nationale des Usines Renault proposait une automobile de conception d'avant guerre. Selon les années, vous pouviez échapper au moteur à soupapes latérales et avoir soit le moteur de la 4cv soit celui de la Dauphine. S'il n'y avait rien de bien révolutionnaire, on savait que c'était un choix raisonnable. La Juvaquatre, si elle ne brillait pas par ses performances, était simple, solide et plutôt fiable. De l'autre côté, la 2cv fourgonnette n'était certes pas beaucoup plus performante mais bénéficiait des atouts de la 2cv dont une suspension remarquable.
La Citroën permettait officiellement une charge utile de 250kg quand la Renault affirmait transporter 300kg. Ça pouvait faire la différence.

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