Vélomoteur portugais

Cette FAMEL est une Zündapp produite sous licence au Portugal. Les garde-boue enveloppant, le porte-bagages, le carter de chaîne, la selle longue et épaisse, la soufflerie de refroidissement, tout fait penser que cette petite moto a une vocation utilitaire. Probablement produite au tournant des années 70 et 80, je ne pense pas que le marché français ait eu l'occasion de distribuer ce petit deux roues visiblement bien conçu pour un usage quotidien.

Famel Zündapp Mirage 75
Famel Zündapp du Portugal sous licence

Motocyclette farfelue de salon

Il n'y a pas longtemps, c'était il n'y a que quelques jours, dimanche dernier, se tenait le salon "Humours" à Escoire. Un salon organisé par l'association HEC[1]. J'y étais et je n'étais pas le seul auteur. D'ailleurs, on peut presque dire qu'il y a eu plus d'auteurs que de visiteurs.
J'étais là et j'avais pris la précaution de prendre quelques crayons, stylos et feuilles de papier. Je prévoyais qu'il allait falloir tromper l'ennui. Et pendant les heures passées à Escoire, j'ai commencé le dessin d'une motocyclette pour m'occuper. Je n'ai pas pris la peine de le terminer. Ce n'est pas le temps qui aurait manqué, c'est juste que je me suis promené un peu, que j'ai discuté, que je me suis moqué, que j'ai plaisanté.
Ce dessin, je ne prévois aucunement de le terminer. Je ne dis pas que c'est inconcevable mais juste que je ne vois pas l'urgence de donner une suite à cela.

Motocyclette non terminée
Work in progress, comme on dit en Alsace.

Note

[1] Humour et Culture

Camion post apocalyptique

Le véhicule du jour est clivant. Soit on aime, soit on déteste. Moi, j'aime. Pour les "contre", il y a principalement l'argument qui dit que l'on ne doit pas détruire ou dénaturer les véhicules du patrimoine, les véhicules anciens, de collection. Ceux-ci disent que le respect de la plus stricte restauration à l'origine est la seule voie qui soit. Et on peut entendre cela.
Pour les "pour", on dit que l'on a bien le droit de faire ce que l'on veut d'autant plus si l'on a un véhicule, certes assez ancien, mais relativement commun et dans un état de quasi épave. Dans l'idée, la restauration à l'état concours d'un véhicule déjà bien présent dans des musées ou dans des collections privées est une option comme une autre et la relative rareté n'entre que peu dans l'équation.

Le camion Ford présenté aujourd'hui est un modèle canadien qui a été produit à grande échelle. Chez nous, bien sûr, on le connaît peu. Certains sont arrivés chez nous, sur le continent européen, après la seconde guerre mondiale. Je ne connais pas exactement l'histoire de ce camion mais ce qui est certain, c'est que son propriétaire actuel est parti d'un modèle déjà bien attaqué par la corrosion. Sans doute aussi était-il incomplet.
L'idée de le transformer pour en faire une sorte d'œuvre d'art roulante a fait son chemin. Et le résultat me plaît et m'amuse. Le concept englobe l'imaginaire post-apocalyptique des films et histoires de zombies qui auraient entrepris de bouffer le cerveau des vivants même pas morts. On notera que leur plan est un peu faible. Que boufferont-ils une fois qu'ils auront converti toute la population mondiale des simples mortels en morts vivants ? Je ne suis pas sûr que ces zombies là réfléchissent si loin.
Il y a plein de détails amusants comme la tête de zombie coincée dans la grille de radiateur ou les animaux empaillés qui dépassent d'un peu partout. La carrosserie (ce qui n'est pas bouffé par la rouille) est badigeonnée d'un mélange d'huile de vidange et de gas-oil. A cela, deux raisons principales. La première est que ça freine la progression de la corrosion. L'autre, c'est que ça dissuade le curieux badaud de toucher l'œuvre. Ce n'est pas idiot.
Un petit détail que je trouve très ingénieux se voit dans les bouchons d'échappement accrochés le long des tubes gauches. A droite, on a préféré un échappement bas qui court le long de la cabine. Et pourquoi pas ? Les accessoires ont été dénichés au hasard des découvertes et intégrés au mieux. Pour la mécanique, on a viré le moteur d'origine pour le remplacer par un bon V8 de chez Chevrolet. C'est bien mieux pour le bruit.
Et puis, il y a la remorque qui permet d'amener la Harley Davidson traitée selon les mêmes principes ingénieux. Et puis, surtout, il y a le propriétaire, bricoleur inspiré, mécanicien de génie, qui n'est pas avare pour parler de sa création avec l'humour qui est de rigueur.

Ford One Ton 1947
camion Ford

Les années 20

Deux Citroën de la seconde moitié des années 20. La plus ancienne, la B14, est celle de droite. La C4 que l'on voit à gauche lui succède en 1928 et sera produite jusqu'en 1932. Ces deux automobiles ont été de beaux succès commerciaux.
La C4 apporte quelques améliorations par rapport à la B14. Si le moteur reste à soupapes latérales, le refroidissement fait désormais appel à une pompe à eau au lieu d'un simple thermosiphon. De même l'allumage par magnéto laisse la place à un système batterie, bobine et allumeur Delco.

Citroën B14 et C4
B14 et C4

Quand t'es dans le désert

Changement de décor, changement de paysage pour la Renault NN photographiée récemment. Une petite invitation au voyage, partir avec sa petite valise au bout du monde, allez y trouver quelque chose. Moi, je ne suis pas du genre à beaucoup voyager, j'aime bien ma chaise et ma table, mon lit et mes petites affaires. Je suis ce que l'on peut appeler le type même du casanier, de l'inamovible immobile. Je ne suis pas vraiment curieux de ce qui se passe ailleurs et comment cela se passe. Je n'ai pas d'illusions au sujet de l'ailleurs, du voyage. Je sais que partout, je serai moi et que ce que je pourrais éventuellement trouver me donnera l'envie de revenir dans mon élément. La seule condition qui me pousse parfois à sortir, c'est la raison pour laquelle je serais bien avisé de bouger. Si cette raison me semble assez bonne, je suis prêt à aller partout ou n'importe où. Ce qui est sûr, c'est que je ne suis pas touriste (et moins encore explorateur).

renault NN ailleurs
Sous le soleil exactement

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