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Augmenter son savoir à Angoulême
Quel bonheur de ne pas savoir, d'être ignorant ! Lorsque l'on ne sait pas tout, chaque découverte est un pas de plus vers la connaissance et, si l'on sait bien que nous ne serons jamais un érudit, un savant, un instruit complet, tout de même, quel bonheur de se coucher un peu moins ignorant qu'au réveil. C'est pour cette raison qu'il faut se réjouir de ne pas tout savoir sur tout.
C'est un domaine bien pauvre, à l'échelle du savoir, que celui de la connaissance des marques et modèles des constructeurs de véhicules. C'est un pauvre domaine, un pan du savoir universel qui est utile à celles et ceux qui ne sont pas assez bien pourvus en intelligence pour comprendre des domaines bien plus importants. Lorsque l'on est un physicien atomiste, on se fout pas mal des différences permettant de distinguer du premier coup d'œil une Renault ou une Norton de 1954 d'un modèle de 1955. Ce genre de savoir, je l'entends, est un savoir de petites gens, de personnes qui se satisfont de bien peu en terme d'intelligence et qui emploient celle qui leur a été octroyée comme elles le peuvent, pour du savoir de bas de gamme.
Il n'empêche, et n'en déplaise aux vrais savants, que l'on peut prendre autant de plaisir à découvrir de l'inconnu dans le domaine de l'automobile ancienne qu'à mettre en évidence le boson de Higgs. C'est ce qui m'est arrivé récemment lors des « Remparts » d'Angoulême. Je voyais et reconnaissais des Bugatti, des Peugeot et Citroën, des Renault et MG, hésitais peut-être sur une Triumph ou sur une Deutsch-Bonnet, mais, l'un dans l'autre, j'étais assez à l'aise. Et voilà que je tombe sur un truc inconnu autant qu'improbable. Un engin monstrueux au look quasi steampunk, la vapeur en moins. Un truc formidable, fabuleux mieux qu'une licorne rose, beau tellement ça ne ressemble à rien, une sorte de chimère mécanique née d'un esprit fort, d'un génie malade, d'un fou génial.
Il faut dire que présentée tel que, sans son capot moteur, l'automobile a un aspect bricolé. On pense à un assemblage contre nature d'éléments disparates trouvés çà et là au petit bonheur la chance. On s'approche et on note le gros V-twin. Ce moteur, je ne sais pas ce que c'est. Selon les quelques sources que j'ai pu trouver, il pourrait s'agir d'un Jap mais j'ai aussi lu que ça pouvait être un Anzani. Je n'ai pas trop creusé la question. Cependant, il y a ce moteur à l'avant, un moteur à refroidissement par air, qui transmet sa puissance à une boîte de vitesses par l'intermédiaire d'un embrayage. Assez classique, finalement. Sauf qu'il faut que je vous cause de cette boîte de vitesses, justement. Je n'en avais jamais vu de semblable.
Habituellement, il faut le reconnaître, la boîte de vitesses, nous sommes habitués à ne même pas trop bien savoir où elle se situe sur nos engins modernes. Depuis assez longtemps, et encore plus sur les motocyclettes, nous sommes habitués à un ensemble composé du moteur et de la boîte de vitesses. Longtemps, ces deux éléments étaient bien séparés et il existait un système de transmission dite "primaire" entre les deux. Cette transmission "primaire" pouvait être à chaîne, par pignonnerie, par arbre et couple conique ou par arbre simple quand ça n'était pas par courroie. Pour l'automobile qui nous intéresse aujourd'hui, on ne peut pas faire autrement que d'être absolument en pleine conscience de l'existence de cette boîte de vitesses puisque l'on est quasiment assis dessus et que celle-ci fonctionne à l'air libre. On note que cette boîte de vitesses fonctionne avec des crabots et des chaînes. Avec un levier, on fait bouger un arbre qui vient engrener l'un ou l'autre des pignons.
C'est une GN, une marque aujourd'hui disparue qui doit son nom à ses fondateurs, H.R. Godfrey and Archibald Frazer-Nash. Elle produisit ses véhicules entre 1910 (ou 1909) et 1925 avec une pause durant la Première Guerre mondiale. Apparemment, Salmson aurait acquis les droits pour fabriquer ces automobiles en France. Je n'ai pas eu le plaisir d'entendre le moteur vrombir mais les échappements bien libres (dont un qui passe juste au-dessus du pédalier) laissent imaginer le pire.
C'est pas drôle tous les jours
Tous les malheurs ne se valent pas. Du reste, il existe de petits malheurs et de grands malheurs. D'une manière générale, et c'est assez normal, les malheurs qui nous touchent personnellement, qui touchent des proches, qui touchent des connaissances, vont plus nous affecter que les malheurs des autres, lointains, inconnus. Le grand, énorme, catastrophique, malheur qui va toucher le lombric va bien moins nous importer que celui qui va toucher l'animal de compagnie qui n'a plus de croquettes.
Depuis quelques jours, le malheur qui m'accable est plus horrible que tous les malheurs connus par l'humanité depuis le début des temps. Voyez un peu : tous les dessins que j'entreprends sont mauvais. Les mauvaises langues diront que tous mes dessins ont toujours été nuls. Je ne suis pas loin de le penser moi aussi.
Ce n'est pas la première fois que cela arrive, à chaque fois j'espère que ça reviendra, que j'aurai de nouveau un bout d'idée, que le trait me plaira un peu. En attendant, si jamais l'opération se renouvelle, il y aura sur ce blog ce qu'il y aura et s'il n'y a rien, ben, ce sera comme ça.
Finalement, on s'en fout un peu, non ?
Des motocyclettes au Vintage Bike
On va en finir avec cette rétrospective des Vintage Days 2023 avec les motocyclettes qui étaient annoncées se trouver à côté d'un complexe sportif en banlieue de Périgueux. Je le redoutais un peu, on allait trouver beaucoup plus de customs récents que de vieilles machines. J'imaginais que de nombreux concessionnaires allaient faire le déplacement mais non. Pour tout dire, j'ai trouvé ces Vintage Days décevants et je ne me suis intéressé qu'à deux motocyclettes, deux Harley Davidson, une belle Knucklehead et une non moins jolie WLA.
Je n'ai rien contre les customs et rien contre les Harley Davidson. Je dis simplement que je ne m'intéresse plus vraiment à ces machines qui, trop souvent à mon goût, ne servent que de présentoir à accessoires divers et variés. Alors oui, je suis de mauvaise foi. Ces motos servent aussi à présenter de belles peintures bien faites et bien vernies. Il y a de belles couleurs, de beaux décors, plein de chromes étincelants et de sacoches en cuir. Tout cela est bien beau mais à force, on a l'impression d'en avoir fait le tour.
Si quelques stands de concessionnaires ou de préparateurs étaient bien présents, notamment celui de Ludo Cap 2 roues, à Marsac-sur-l'Isle, qui prétend vendre les nouvelles BSA produites par Mahindra en partenariat avec Peugeot, je ne me suis pas trop intéressé à eux.
Comme je le dis, les deux seules machines qui ont retenu mon attention sont deux vieilles Harley Davidson. Dommage qu'il n'y ait pas eu plus de motos anciennes. L'idée de délocaliser l'événement moto n'est peut-être pas excellente ou peut-être faut-il quelques années, un peu de maturité, pour que l'idée fasse son chemin et soit accepté et validé. Nous verrons.
Donc, deux Harley Davidson. La première est équipé du moteur « knucklehead » qui est pour beaucoup le plus beau moteur jamais conçu par la firme de Mikwaukee. C'est un beau culbuté à course longue et les motos qui en ont été équipé avaient la charge de concurrencer les Indian bien luxueuse. Pour elles, les Harley Davidson avaient ce moteur bien plus moderne et puissant que les motos de Springfield qui sont restées fidèles au moteur à soupapes latérales.
La seconde est une rescapée probable de la fin de la seconde guerre mondiale. On peut imaginer qu'elle a connu la Libération de notre pays et qu'elle a poursuivi du nazi. Je n'ai plus les chiffres en tête mais cette machine a été produite à un très grand nombre et de nombreuses ont été laissées sur le territoire national après guerre. Celle présentée là est « dans son jus ».
Bientôt, nous passerons à d'autres photos d'autres machines.
Course à Coursac
En matière de sport, on a tout essayé jusqu'à aller au plus stupide. On a gravi des montagnes et puis on les a descendues sur des planches, dans le froid ; on a couru en rond et par dessus des obstacles ; on a cherché à lancer des trucs le plus loin possible ; on a couru après des ballons ou renvoyé des balles ; on a nagé dans de l'eau douce et dans de l'eau de mer ; on a grimpé à des cordes pour redescendre lorsque l'on arrivait au bout d'icelle. A Coursac, on a imaginé une course automobile qui va de la droite vers la gauche. Les images en témoignent.
La Morgan du dimanche matin
Pour Jeannot lou Paysan qui note avec raison que le moteur, c'est pas du bidon (mais du Jap tout de même).
Coursac et cyclekart
Retour à Coursac pour les Vintage Racing. Pour l'occasion, j'ai découvert là un petit monde que je ne connaissais pas, dont je n'avais jamais entendu parler, celui du cyclekart.
C'est une petite bande de fadas qui était présente à Coursac avec leurs drôles de machines. Mais un cyclekart, qu'est-ce donc ? Cyclekart, avec un "k" comme dans "karting". Oui.
Il faut comprendre que ces machines sont faites à l'unité et à la main. Il y a quelques règles auto-imposées. La taille, la masse, la mécanique. Ces machines étranges sont toutes mues par des moteurs destinés à la motoculture, des moteurs que l'on trouve plus habituellement dans des tracteurs tondeuses ou sur des motoculteurs. Le plus souvent, il s'agit de copies de moteurs Honda, des monocylindres 4 temps qui n'ont pas grand rapport avec la compétition. Tout le reste ou presque est laissé à l'appréciation du constructeur concepteur du véhicule. Comme on va le voir sur les images, la plupart du temps, on va s'inspirer de modèles existants assez prestigieux. Du trois roues Morgan à la Bugatti type 13, on va s'amuser à copier le style sans oublier de teinter le tout de touches d'humour. Ce n'est pas pour me déplaire, tout ça.
Les solutions techniques utilisées sont à la fois simples et ingénieuses. L'idée générale est tout de même de faire simple et léger. La transmission se fait par chaîne sur une seule roue, le freinage est confié à un seul disque qui ne va freiner qu'une roue également. La direction va soit faire appel à une crémaillère soit à un dispositif bien plus archaïque. Et le plus beau, c'est que ça fonctionne et que, c'est le moins que l'on puisse dire, on semble s'amuser beaucoup à les piloter.
Ça a été un vrai plaisir pour moi de découvrir des bricoleurs et leurs engins. Je vous montre cela.
Vitesse et puissance
En attendant le raccordement à la fibre optique qui devrait survenir le 4 octobre prochain, en prévision, parce que la Freebox Crystal n'est pas compatible avec la fibre, j'ai changé de box internet. J'héberge désormais une petite Freebox Pop qui, déjà, me permet de bénéficier du VDSL. Je suis passé d'un débit descendant de l'ordre des 20 Mb/s à environ 100 Mb/s.
Parce qu'il ne faut pas faire les choses à moitié, je suis aussi en train de m'occuper d'une nouvelle machine, un puissant iMac acheté d'occasion.
Avec l'annonce du remplacement du réseau cuivre par la fibre optique, de toutes les façons, il faudra y passer. La fibre est arrivée à Azerat depuis maintenant quelque temps et après avoir légèrement hésité, avoir tergiversé, je me suis décidé. Au départ, bien que l'adresse de mon domicile était annoncé comme éligible, Free ne l'entendait pas de cette oreille. Nous avons fini par comprendre que cela était dû au changement d'adresse survenu il y a trois années. Du simple « le Bourg » mon adresse est passée à « 2 passage du raccourci ». Dans ce passage, il n'y a pas plus de numéro 1 que de numéro 3 ou 4. J'y suis seul, c'est mon passage à moi (et accessoirement à Louis XVI).
Pour le nouvel ordinateur, un Apple parce que j'aime bien ça, j'ai vu une annonce sur un site bien connu de petites annonces. Il est question d'un iMac de 2017 avec le processeur le plus puissant proposé sur cette machine à l'époque, un SSD de 1 To et 64 Go de RAM. C'est beaucoup.
J'ai reformaté et réinstallé un système tout neuf avant de commencer à télécharger et installer les applications que j'utilise. Tout cela prend du temps et là, j'y suis presque. Là aussi, j'ai un peu hésité à acheter cette machine. Depuis que Apple a décidé de se passer des processeurs Intel au profit de ses propres puces, il est certain que la logique aurait voulu que je cherche une machine plus récente. Le souci est qu'il m'aurait fallu dégarnir un peu plus mon porte-monnaie.
Cette nouvelle machine et le débit plus important offert par la nouvelle Freebox va me permettre de travailler avec plus de confort, notamment pour un boulot que l'on m'a récemment proposé et qui devrait demander à ce que je télécharge et téléverse de gros fichiers de manière répétée.
Avec tout ça, je ne suis pas en mesure de poursuivre la série sur les Vintage Days. J'essaie de repartir sur cela demain. En attendant, la couverture d'un roman qui fait une belle place à de la moto aujourd'hui ancienne.
Finalement, aujourd'hui ce sera moto
Coursac comme sur un plateau
Si je n'ai pas réussi à photographier toutes les automobiles présentes à Coursac à l'occasion de ces Vintage Racing, c'est que je n'ai pas toujours été présent pour le faire. Et aussi parce qu'il faisait chaud.
Que pouvions-nous apercevoir à Coursac ? Des Alpine Renault, une belle Renault 8 Gordini, des Alfa Romeo, de la Simca 1000 Rallye 2 et bien d'autres choses mais je me réserve pour le prochain billet de blog.
Ailleurs, les Vintage Days toujours
Ainsi que j'ai pu l'expliquer précédemment, les Vintage Days se délocalisaient en plusieurs communes proches de Périgueux. Coursac était légitime à accueillir les véhicules sportifs dans la mesure où la commune était connue pour sa course de côte. Il s'agissait donc d'évoquer ces courses en proposant des démonstrations empruntant l'ancien tracé de celles-ci.
Je l'ai dit, tout est de ma faute. Si j'avais eu l'intelligence de prendre une navette disponible à cet effet, si je n'avais pas choisi de m'y rendre par mes propres moyens, j'aurais gagné du temps. N'en faisant qu'à ma tête, comptant sur la force de la bêtise et sur l'efficacité de l'imbécilité, je prends donc mon automobile personnelle et la route me menant à Coursac.
J'arrive à proximité du bourg et note la présence de barrière interdisant d'aller plus loin. Explorant toujours plus avant l'idiotie dont seuls les moins bien pourvus en intelligence savent faire preuve, je manœuvre afin de tenter un contournement de l'obstacle. Je m'aperçois que, ce faisant, je me contente de revenir sur mes pas. Cela ne m'arrange guère.
Il faut dire, mais je ne critique pas, que le fléchage était quasiment inexistant. Alors, à un moment, la mort dans l'âme, je mets de côté mes aptitudes naturelles à la stupidité balourde pour, et croyez-moi ça n'a pas été de gaieté de cœur, réfléchir. Je me dis que le bourg est là (je ne vous fais pas un dessin), que moi, je suis ici (au moment des faits) et que le mieux est de tourner vers la droite le plus tôt possible afin de me rapprocher de la destination. J'emprunte des petites routes ignorées des cantonniers depuis au moins plusieurs générations et parviens à un panneau indiquant la présence d'un parking. Je le suis et arrive sur un grand espace surplombant ce qui ressemble à une sorte d'école communale comme on n'en trouve qu'en milieu rural défavorisé. Je me gare et arrête le moteur de ma vrombissante machine.
Alors, je fais confiance à mon instinct pour me diriger vers ce qui, de toute évidence, pourrait mener à ce bourg de Coursac. Et la chance me sourit puisqu'au terme d'une multitude de pas effectués sous un soleil de plomb, j'arrive en vue de ce que l'on pourrait considérer comme une forme assez aboutie d'aménagement de l'espace public destiné à accepter les véhicules motorisés avec ses lignes de délimitation bien peintes en blanc sur un revêtement somme toute assez classique. C'est très laid mais c'est efficace. Je passe sur les abords et ne félicite pas l'éventuel architecte à l'origine du drame esthétique qui se joue là.
Coursac et les automobiles sportives. Certains ont pu dire qu'en vérité, il y a eu confusion et qu'à l'origine, Coursac était l'épicentre d'une grande compétition internationale de course en sac et que ce serait là l'origine du toponyme dès la chute de l'empire romain d'occident. Les sources manquent et l'on ne peut décemment pas affirmer que cela est vrai. Cependant, si je n'ai pas vu la moindre trace de sac durant mon bref séjour, cela ne signifie pas qu'il n'en existe pas en ces lieux. Si un jour il se trouve que j'aie vraiment du temps à perdre, peut-être me pencherai-je sur cette question.
Dès mon arrivée, je vois une Renault Clio V6, automobile que l'on ne croise tout de même pas tous les jours, il faut bien le reconnaître. Cette automobile (peut-être parce qu'elle est née Renault) est généralement appréciée diversement, qualifiée de dangereuse par certains, d'inconduisible par d'autres. Il paraît que la mécanique ne brille pas par son efficacité mais que l'on se serait un peu arrangé pour que ce soit moins mauvais sur les dernières séries.
Pas très loin, j'avise le stand de Blandine Bannes Wait, experte automobile indépendante, qui expose là son Alpine A110 GT4. Ce n'est pas l'Alpine que je préfère mais, là encore, ce n'est pas la plus courante.
Un peu plus bas, sur le parking où commencent à se masser de nombreuses machines, j'aperçois deux belles Austin-Healey et ça fait du bien de voir d'agréables mécaniques du Royaume-Uni.
A propos du Royaume-Uni, il y avait là une Riley. Visiblement, et j'ai pu le constater ce samedi dernier, il y a un point d'humour qui m'échappe avec les furets. Peut-être existe-t-il un jeu de mots ou quelque chose du genre avec les "ferrets" ? Comme il arrive parfois, l'humour anglais échappe à la compréhension de nous autres Français. Si quelqu'un est capable de m'expliquer quelque chose, il est le bienvenu.
Des motocyclettes présentes aux Vintage Days
Il y avait, à Chancelade, un lieu réservé aux motocyclettes. Cela n'empêche pas que l'on en trouvait aussi à Périgueux. La preuve en images.
Je ne sais pas si c'était une bonne idée de mettre les motos à Chancelade, sur un espace sportif un peu loin de tout et relativement mal indiqué. Avant de vous parler de cette partie réservée aux motos, je vous présente quelques machines vues à Périgueux et on commence avec une 175 Peugeot en livrée militaire.
Encore de la Peugeot en compagnie d'une Automoto en bien des points semblable. Ce sont deux petites 125cc populaires tel que l'on en produisait dans les années 50. Pas bien puissants, pas bien sportifs mais relativement solides et pratiques.
On pouvait aussi voir un bel attelage motorisé par une Terrot bien sympathique.
Nettement plus sportif, une très jolie BSA A10 rutilante.
Juste à côté, une BMW 600/5
Bien rare sous nos latitudes, une helvète Condor, marque aujourd'hui éteinte, qui proposait aux armées de la confédération une machine motorisée par un 350cc d'origine Ducati puissamment affaibli. Selon ce que je peux lire sur wikipedia, le brave moteur ne développerait dès lors plus qu'une dizaine de chevaux.
Et pour termine avec des motocyclettes en action, un couple de Peugeot des années 30 pilotées avec allure et grâce.
Deuxième journée de l'absence
Absent pour la journée
Il y en a un peu plus, je vous le mets ?
Un peu de tout avant la suite
Parce qu'il ne faut pas oublier que les Vintage Days ne sont pas qu'une grande exposition de véhicules, voilà une image de la parade avec des personnes habillées à la mode de dans le temps.
Pas sûr que ce taxi prenne des clients. Par contre, ce qui est presque certain, c'est qu'il aurait une segmentation à revoir. On aperçoit bien (et on pouvait le sentir) le panache d'huile brûlée s'échapper sous cette belle Traction avant.
Une belle sportive que cette charmante Amilcar.
Cette suédoise (comme nombre de ses sœurs et cousines) me laisse indécis quant à son esthétique. On aime ou pas. Par certains côtés, je suis prêt à dire qu'elle est plutôt jolie mais je lui trouve des lignes un peu trop tarabiscotées par endroit.
Créée pour plus ou moins remplacer la vieillissante 2cv, la Dyane ne parviendra pas à enterrer son aînée.
Pas courante cette Simca 1000 coupé. Si je lui préfère la 1200S, celle-ci n'est pas désagréable.
On reste chez Simca avec une automobile conçue par Ford pour remplacer les Vedette. On retrouve bien l'inspiration américaine jusque dans le poussif V8 à soupapes latérales (assez gourmand en plus).
Une très classique Traction avant et c'est toujours un plaisir d'en croiser une.
Venue d'Allemagne, une BMW 2000ti coursifiée. Le propriétaire a beaucoup travaillé sur cette automobile pour en faire une presque vraie sportive. Pour l'avoir vue en action, le résultat est convaincant.
Il y avait des Renault
J'en ai forcément loupé. Entre autres, il y avait une très propre Renault 5 de première série. Je m'étais promis de repasser la photographier plus tard et puis j'ai oublié. Il y avait aussi une Renault 16 et quelques autres mais je n'ai pas vu d'avant guerre. Si l'on s'en tient aux seuls modèles d'après guerre, il y a pourtant pléthore de modèles. Le public était effondré et désolé de ne pas croiser de Renault 14, par exemple…
Pour débuter ce tour d'horizon des Renault, une Frégate Grand Pavois. Aujourd'hui encore, après que la pression et l'émotion ont laissé place au temps de la réflexion, j'en suis encore à me demander s'il y a vraiment de quoi pavoiser avec ce modèle
Une incontournable des expositions d'automobiles populaires anciennes, une 4cv ici présentée dans sa version "six moustaches" qui nous indique qu'elle est des premières séries
Née avant guerre, voici une Juvaquatre assez jolie.
Une autre grande classique, une Dauphine.
Toujours avec un moteur à l'arrière, un cabriolet Caravelle qui fleure bon les années 50-60
Enfin, et parce qu'il n'est pas si courant d'en croiser dans ces manifestations, un R2087 "dans son jus" ou presque.
Sud-Ouest n'aura pas la médaille Fields
Passons sur l'erreur qui fait débuter l'industrie papetière de l'usine de Condat en 1907. En réalité, en 1907 on s'occupe plutôt de produire des extraits tannants et il faut attendre 1931 pour que du papier sorte du site.
Or donc, pas de médaille Fields pour le journal Sud-Ouest. Dans l'article du mardi 12 septembre, le journaliste Olivier Pech se risque à une savante opération arithmétique, assez difficile il est vrai. Comme il l'indique lui-même, nous sommes en 2023. Comme il l'indique également, selon ses propres recherches, « l'aventure du papier » débuterait en 1907. Comment calculer le nombre d'années séparant ces deux dates ? C'est loin d'être simple ! Il faut poser l'opération, faire des retenues avec ses doigts, tout ça, ça prend du temps. Ou alors, oui on a le droit de le faire, on peut s'aider d'une calculatrice.
Que ce sera-t-il passé ? Une défaillance dans le protocole ? Une faute d'inattention ? Quel dommage ! Olivier Pech était si près du but, il était à deux doigts de la médaille et patatras, il s'effondre en plein élan. Il trouve le résultat (assez peu précis en sus) de « plus de 120 » ans. C'est la faute, c'est l'erreur, c'est la catastrophe ! Ce n'est que partie remise et nous espérons vivement que le journal fera mieux la prochaine fois.
Quelques américaines
Pot chaud, jeu sot
Grande marque française d'une grande famille d'industriels, les Peugeot ont longtemps été des automobiles qui ne brillaient pas par leur modernité ou leurs innovations mais qui avaient une réputation de robustesse et de sérieux.
Une Peugeot 190, une 202, une 203, une 403, une 404 et une 604 au programme. Les Peugeot étaient bien représentées aux Vintage Days, cette année.
La « Manchabalet », une motocyclette révolutionnaire
Mon oncle, infâme bricoleur, faisait en amateur, des bombes atomiques
Parce que je me disais que nous aurions bien besoin de faire une pause avec les Vintage Days, je me permets de vous proposer un dessin pacifiquement belliqueux teinté d'un humour de qualité supérieure pour égayer ce samedi.
Parce que c'est bien de savoir faire un break
Une base, trois modèles
On sait l'origine de la Volkswagen et on ne va pas jouer à remporter le point Godwin. On sait aussi le succès qu'ont connu les différents modèles basés sur la plate-forme de la Coccinelle. Sur cette base, on a eu de l'utilitaire comme du coupé luxueux, du break comme du véhicule tout-terrain, du cabriolet comme du buggy. Et même, si on va un peu plus loin, on trouve l'origine des premières Porsche[1] dans cette automobile.
Bien qu'elles auraient dû être cantonnées dans l'espace qui leur était réservé à Trélissac, un bon nombre de ces Volkswagen à refroidissement par air participaient à la parade motorisé autour des boulevards de Périgueux. Tant mieux.
Note
[1] Bien sûr, on sait aussi que c'est Ferdinand Porsche qui crée la Volkswagen
Brochette d'Anglaises
Avant que l'industrie automobile de Grande-Bretagne se casse la gueule grâce à Margaret Thatcher, le pays comptait parmi les grands producteurs d'automobiles. Certaines des marques les plus prestigieuses sont nées là-bas, Rolls-Royce, Bentley, Jaguar, Aston Martin… La liste serait longue à dresser.
Quiconque a eu un jour un véhicule anglais sait combien ils peuvent souffrir de différents maux que l'on penserait presque "faits exprès" pour occuper le ou la propriétaire les jours ou l'ennui ou l'affreuse sensation de ne pas savoir quoi faire surviendraient. Avec un véhicule anglais, c'est certain, on a toujours un petit quelque chose à faire pour peu que l'on ait l'idée de se déplacer avec lui.
Des utilitaires aussi
J'aime les véhicules utilitaires. J'aime les breaks, les plateaux bâchés[1] (comme par exemple les 203 plateau ou les Simca Intendante), les fourgons tôlés, les camions, les engins agricoles, certains véhicules militaires et même, dans une moindre mesure, les engins de chantier. Ah ça, me direz-vous, ça n'a tout de même pas le charme d'une belle carrosserie anglaise ou italienne, ça n'a pas les chromes d'une américaine, ça n'a pas le confort, ça n'est pas fait pour rouler vite les cheveux au vent et, pire que tout, ce n'est pas avec ça que tu vas attirer de la gonzesse. Imagine. Tu débarques avec ta bétaillère qui sent la bouse de vache. Tu penses vraiment que tu vas y faire monter le jolie demoiselle ? Prends plutôt, je sais pas moi, la FIAT rouge d'hier.
C'est pas faux. Ça n'empêche que moi, je les aime, les utilitaires. C'est comme ça, ça ne se commande pas, ce genre de choses. Tenez. On me donnerait le choix entre une Ferrari et un joli fourgon Renault ou un beau Citroën HY que je choisirais l'un des utilitaires. Aurais-je le permis poids-lourds que je songerais à acheter un GMC ou un Berliet.
La voiture sportive, le cabriolet aux lignes étudiées, le coupé ou la limousine de luxe, oui, c'est beau mais il me manque le côté pratique et utile de l'utilitaire.
Aux Vintage Days, ils ne sont pas la majorité, les utilitaires. Il y a bien un regroupement de véhicules militaires et d'engins agricoles sur la place Bugeaud mais à part ça, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Faut dire que si on se mettait en tête d'attirer les semi-remorques, les gros camions, déjà, faudrait trouver où les mettre. Et puis, le côté vintage et glamour, tu repasseras. N'empêche que, et c'est pas pour polémiquer, si au lieu de mettre sur pieds un Vintage Air-cooled[2], on avait dédié le lieu pour l'accueil de poids-lourds, moi, ça m'aurait intéressé. L'idée de mettre les Air cooled que sont les Volkswagen et Porsche (comme s'il n'y avait jamais eu de Panhard ou de Citroën à refroidissement par air (ni de Tatra ni de FIAT)) à Trélissac ne me semble pas avoir été l'idée du siècle.
Une fois que cela est dit, je ne sais pas combien sont les collectionneurs de véhicules utilitaires dans le département. Il n'empêche qu'en arrivant sur la place Tourny en ce samedi matin, j'avise deux petits véhicules à vocation utilitaire. Le premier, c'est un gros pick-up ou un déjà petit camion Ford qui a été quelque peu modifié. Sur la photo, on voit un militaire armé en charge d'assurer la sécurité (?). Ça m'a bien gonflé, d'ailleurs, ce déploiement de forces armées dans la ville. Ils font quoi en cas d'attaque terroriste avec leur fusil mitrailleur ? Ils balancent la sauce dans la foule ? Bref. Le Ford.
L'autre, c'est un petit camion FIAT 615, peut-être un "N" pour, je cite : « alimentazione a gasolio[3] » assez rare sur notre territoire (remarquez que le Ford aussi). Ce FIAT semblait être dans un certain état d'origine et ce n'est pas plus mal ainsi. Ce petit FIAT me plairait bien.
Simca et Fiat a la recherche du luxe
En ces années 50, chez SIMCA, on se dit que ce serait bien de proposer quelque chose d'un peu plus luxueux à la clientèle. Ce qui est à l'ordre du jour, c'est l'Aronde, née SIMCA 9, qui est équipée, du moins dans un premier temps, du moteur de la SIMCA 8, un petit 1200 d'origine FIAT.
Chez SIMCA, avant même de racheter FORD SAF et de s'installer à Poissy (Seine & Oise), on estime que la modernité, le luxe, l'esthétique, sont à aller chercher de l'autre côté de l'Atlantique, aux États-Unis d'Amérique. Alors, on s'inspire des lignes américaines en les adaptant à la taille des automobiles européennes. La SIMCA Aronde est aux normes de cette ligne dite "ponton" en vogue dans les années 50. Finies les ailes protubérantes. Désormais, elles sont intégrées à la carrosserie.
Si cette Aronde peut être considérée comme la première vraie SIMCA, elle doit encore beaucoup à la maison-mère italienne. Face à la concurrence française (la Traction avant chez Citroën, la Frégate chez Renault et la 203 chez Peugeot), SIMCA propose une automobile qui a des arguments convaincants : une ligne bien plus moderne que celles de chez Citroën et Peugeot, un moteur bien plus expressif et agréable que ceux de chez Peugeot ou Renault. Du coup, le succès est au rendez-vous et l'Aronde se vend très bien.
Mais voilà, on veut proposer du luxueux. L'idée est de partir de l'Aronde et d'en faire un coupé. On se débarrasse des portes arrière, on supprime les montants pour que rien ne dépasse lorsque l'on baisse les vitres et voilà notre petite auto se donnant des airs tout de suite plus séduisants. Au passage, tout de même, on dote l'Aronde d'un moteur un poil plus puissant.
A la fin de cette décennie, chez FIAT, on travaille en relation avec Pininfarina pour produire un nouveau cabriolet luxueux et sportif. Pour le modèle de base, on retrouve pratiquement le même moteur que sur l'Aronde. On ne peut bien sûr pas comparer l'Aronde et cette Fiat 1200. Toutefois, quelques années plus tard, SIMCA tentera de concurrencer FIAT avec deux modèles basés sur la P60, construits par FACEL-VEGA, le coupé Plein-ciel et le cabriolet Océane, qui sont de vraies réussites esthétiques.
Si la France n'était pas en reste en matière de voitures de luxe et de grand luxe avant guerre, il semble que, hormis tout de même l'exceptionnelle DS Citroën apparue en 1955 et les FACEL VEGA, il y ait eu comme un excès de retenue chez les constructeurs français, une sorte de refus de l'ostentation, un désir de passer inaperçu. Dans le cas de la Grand Large que nous voyons aujourd'hui, rien n'indique trop fort son côté luxueux (relatif tout de même). Bien sûr, il existait aussi les coupé de ville et cabriolet Week-end construits par FACEL mais c'est une autre histoire. De fait, vue de face, la Grand large ne se distingue pas beaucoup des autres Aronde.
Un samedi aux Vintage Days
Les Vintage Days, c'est un peu l'événement attendu pas les amateurs d'automobiles anciennes pour la préfecture de la Dordogne. On sait que l'on y aura la chance de voir un maximum de véhicules, d'en voir circuler un grand nombre, de bénéficier d'une bonne ambiance générale, d'y croiser des têtes connues, de discuter, de rire, d'échanger.
Il n'y a aucune difficulté à admettre que l'organisation d'une telle manifestation se fait sur une année entière. De petit événement local, les Vintage Days sont en passe de devenir un rendez-vous qui attire bien au-delà des limites de Périgueux et du département. Pour accueillir plus de monde et plus de véhicules mais aussi pour nouer de nouveaux partenariats, l'idée a été de déplacer certains thèmes vers des communes proches de Périgueux. Cela a donné le Vingage Bike[1] à Chancelade, le Vintage Racing[2] à Coursac et le Vintage Air Cooled[3] à Trélissac. Un service de navettes a été mis en place pour permettre de rejoindre ces lieux depuis Périgueux.
Autrefois, avant le COVID-19[4], tout se passait à Périgueux sur les nombreuses places de la ville avec l'esplanade Robert Badinter comme place principale. Pour des raisons que j'ignore, cette esplanade n'est plus mise à disposition des organisateurs et, c'est mon avis, c'est un peu dommage. La place Tourny est désormais le point de ralliement pour les exposants d'automobiles. Comme les autres années, les "militaires" prennent leurs marques sur la place Bugeaud et la place Montaigne est réservée au "néo-rétro" et à la customisation. Et là, on peut dire que ça ne fonctionne pas. Les quelques rares exposants présents sur cette place Montaigne ne parviennent pas à attirer la foule. De même, alors que l'on pouvait voir ne serait-ce qu'une ou deux automobiles ou motos anciennes dans la ville ancienne, on n'en trouve quasiment plus. Alors, la foule se masse au long des boulevards pour voir la parade et sur la place Tourny. Le reste est quelque peu délaissé par les curieux.
S'il y a un système de navettes pour se rendre à Coursac, Chancelade et Trélissac, j'ai choisi de m'y rendre par mes propres moyens[5]. D'abord, en tout début d'après-midi, je choisis d'aller voir les automobiles sportives à Coursac. Si ce n'est pas une commune que je connais particulièrement, je sais où elle se trouve et je sais comment y aller depuis Périgueux. Le souci, c'est qu'en arrivant aux barrières indiquant que la route est fermée, il n'y a pas beaucoup d'indications[6] pour permettre de rejoindre un éventuel parking. Alors, il faut faire confiance à son intuition et à son imagination pour tenter de trouver cela. Mais on y arrive avec de la volonté. Quelques panneaux indicateurs auraient été appréciés. Ce que l'on pouvait voir à Coursac[7] était tout à fait intéressant. Malheureusement, du moins pour ce samedi, il n'y avait pas beaucoup de visiteurs. C'est dommage.
Depuis Coursac, alors que j'y retrouve Noël et Jacqueline, nous décidons de nous rendre à Chancelade pour y voir de la motocyclette. Comment dire que cela n'aura pas été simple de trouver l'endroit ? Bêtement, au début je me rends à Chancelade mais, bien sûr, ce n'est pas du tout là. Je reconnais que sur le site des Vintage Days on trouve un plan. Cependant, sans mettre le plan sur le dépliant distribué un peu partout, une mention indiquant l'endroit aurait pu être intéressant. Quoi qu'il en soit, nous finissons par trouver quelques panneaux indiquant l'endroit et nous y parvenons. Beaucoup, beaucoup, de Harley-Davidson et autres "custom" mais trop peu de motos anciennes à mon goût. Nous y reviendrons prochainement aussi. Pour tout dire, je n'ai pas trouvé ce Vintage Bike très intéressant.
Quant au Vintage Air Cooled, c'est bien simple, je ne l'ai pas trouvé. Ceci dit, il se faisait déjà tard. Encore une fois, ce n'est qu'après avoir consulté le site internet et une carte que j'ai pu comprendre où ce rassemblement se tenait.
Il n'empêche que je suis revenu avec 245 photos et que je vais les traiter. Un bon paquet d'entre elles sont ratées mais un rapide coup d'œil me permet de penser que certaines sont plutôt réussies. Pour commencer la série d'images, deux des premières photos prises samedi matin alors que les voitures étaient en train d'arriver.
Sur la version numérique du journal Sud-Ouest, un encadré dit le peu de fréquentation du Vintage Air-Cooled que je n'ai pas trouvé.
Notes
[1] Exposition de motos anciennes, custom, néo-rétro
[2] exposition de voitures de course et démonstration sur route fermée
[3] rassemblement VW et Porsche
[4] je n'étais pas présent pour l'édition 2019
[5] l'idée n'est pas excellente
[6] c'est un euphémisme
[7] nous y reviendrons prochainement