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Petits bonbons
La France va se doter d'une Intelligence artificielle en accord avec les vraies préoccupations du bon peuple de France
Macron l’a dit[1], la France doit avoir son Intelligence artificielle à elle tout seul. Pour cela, il encourage les meilleurs développeurs en informatique, les fleurons de l’industrie numérique du pays, à plancher sur le sujet de toute urgence.
Note
[1] je ne sais plus quand, je ne sais pas s’il l’a vraiment dit et s’il l’a dit ainsi mais je ne l’écoute pas
Petit robot à roues autonome dont l'utilité nous échappe quelque peu si tant est qu'il en a une
On vous dit la vérité
La Peste, elle a encore inventé un truc insensé
Pas de lien avec la couleur ?
Les camions les plus rapides du monde
C’est, paraît-il, à Ettore Bugatti que l’on doit cette phrase lâchée après la défaite de ses voitures aux 24 heures du Mans de 1927 et la victoire d’une Bentley, “the Old Number 7” : « ce sont les camions les plus rapides du monde ». De fait, face aux Bugatti 35, l’anglaise fait figure de monstre gigantesque. Elle est énorme, équipée d’un énorme moteur couvert d’un énorme capot.
Néanmoins, je ne m’y connais pas suffisamment pour prétendre qu’Ettore parlait d’un modèle semblable à celui exposé là dans la cour de l’Hôtel de ville d’Angoulême. Même, je suis persuadé que ça n’a rien à voir. Il me semble que la Bentley qui avait remporté cette course était une 3 litres et que celle capté lors des Remparts est un modèle d’une cylindrée bien plus conséquente. Mais bon, hein…
Préservons l'anonymat
Produite entre 1922 et 1926, la Citroën type C 5HP ressemble beaucoup à la première automobile produite par Citroën, la type A (il y a une certaine logique). La type A était une 10 HP, comme la type B qui lui succèdera. Là, sauf erreur de ma part, nous sommes en présence d’une type C. Capable d’un honnête 60 km/h, le bolide et son moteur de quatre cylindres à soupapes latérales de 12cv n’est pas taillé pour la course mais d’un autre côté, si l’on tient compte de l’absence de dispositif de freinage sur les roues avant, ce n’est peut-être pas plus mal. Pour ralentir, on avait pensé à disposer une pédale, celle de droite, qui agissait sur un frein en sortie de boîte de vitesses. Pour actionner les freins sur les roues arrières, il fallait actionner un levier. Puisque l’on parle du pédalier, si l’embrayage était bien à gauche, l’accélérateur, lui, était au centre.
Pas de freins avant, pas de pompe à eau (un ventilateur arrive à partir de 1925) mais un démarreur électrique et un allumage par magnéto en plus de l’éclairage électrique. La petite type C avait la réputation d’être extrêmement robuste et endurante et on peut le penser vu le nombre d’exemplaires encore présents alors que cette petite automobile affiche à quelques année près ses cent ans.
Info passée sous les radars
Simca Aronde P60
C'est pas tout ça mais il y a du boulot sur la planche
C'est trop d'la balle
Puisqu'il paraît que ça marche
Hier, les utilisateurs de dotclear ont eu la chance de pouvoir installer la mise à jour de leur moteur de blog préféré et parmi les nouveautés, il y a la prise en charge du format d'image avif. Alors, je teste pour voir. Il n'est pas tout à fait impossible que ce format ne soit pas encore lisible par l'ensemble des navigateurs et systèmes d'exploitation, cependant.
Sinon, bien sûr, il m'est possible de placer une image au format jpeg plus classique et compatible avec les plus anciens système d'exploitation et navigateurs.
[JEU] Identifiez la marque et le modèle de cette automobile
Renault 19 et Renault 25
Oh ce que c'est agaçant !
Je cherche des négatifs. Je les ai vus, je les ai regardés, il n'y a pas si longtemps, peut-être un mois, peut-être deux. Pas plus. Et là, impossible de remettre la main dessus. Pour en trouver d'autres, des négatifs, j'en trouve, ce n'est pas le problème. Par contre, pour découvrir où se planquent ceux que je souhaite numériser, macache. Ils ne sont ni ici ni là et je ne vois pas pourquoi ils seraient ailleurs. Ça m'agace, ça m'agace. C'est comme cet adaptateur thunderbolt-ethernet que j'ai perdu. Je ne sais pas ce que j'en ai foutu. C'est tout de même un monde, ça, vous trouvez pas, vous ?
Puisque je suis parti pour perdre du temps, j'ai numérisé un négatif qui doit dater de quelque part entre 1995 et 1999. C'est une épave qui se trouvait à côté d'un copain allemand, sur la commune de Villac, à la Fournerie. Une des photos de la série, des photos faites, dans mon souvenir, avec son Kiev 88, avait été utilisée pour la pochette de son nouvel album de musique blues et folk. Je sais que j'avais déjà présenté la photo en question sur le blog qui nuisait grave.
Le négatif et l'humour
J'en étais à tenter de récupérer quelques vieux négatifs dégradés lorsque je suis arrivé à celui-ci, particulièrement détérioré. Ne me demandez pas qui sont les deux personnes, où elles se trouvent, qui elles sont l'une pour l'autre et en quelle année nous sommes. Tout cela, je ne le sais pas.
Parce que le travail de restauration sur un tel document est, sinon impossible, au-dessus de ma limite de patience, je me suis amusé à imaginer la scène qui pouvait être en train de se jouer sous l'œil de l'objectif.
Morris Minor 1000 Traveller
Conçue par le père de la Mini, Alec Issigonis, la Morris Minor a été la voiture de taille moyenne des britanniques entre 1948 et 1971. S'il avait pu être question au moment de sa conception d'user de solutions techniques "modernes", notamment de concevoir un moteur quatre cylindres à plat, la version définitive a été bien plus raisonnable en s'appuyant sur des technologies datées mais moins onéreuses à mettre en œuvre. La Minor Traveller présentée ici prétendait s'adresser aux voyageurs. Sans doute à celles et ceux qui ne partaient pas très loin et pas trop nombreux.
Elle a tout de même une bouille bien sympathique, cette petite anglaise, avec son arrière montrant du beau bois ouvragé. Cette automobile est postérieure à 1960 si l'on en croit les clignotants qui ont rejoint la face avant. Pas bien fougueuse avec ses 37 ou 48 chevaux et sa vitesse de pointe peinant à dépasser les 100 km/h, il paraît qu'elle est assez plaisante à conduire et qu'elle bénéficie d'une bonne tenue de route. Si nous ne la connaissons pas vraiment, nous autres Français de France, elle est aujourd'hui très collectionnée et préservée de l'autre côté de la Manche où elle est un peu leur Coccinelle ou la 2cv.
La Peste, elle invente et elle le regrette bien
Du même tonneau
Giulia ou Giulietta ?

En route pour la grande aventure !
Moto verte
L'examen attentif de l'ensemble des études d'impact portant sur la pollution générée par les véhicules à deux ou trois roues propulsés à l'aide d'un dispositif mécanique à combustion interne de carburant fossile révèle qu'il est urgent de prendre les mesures nécessaires qui permettront de réduire l'émission des gaz à effet de serre émis par ces véhicules et de procéder à terme au remplacement desdits véhicules par ceux de nouvelle génération utilisant les déchets verts pour fournir l'énergie nécessaire au bon fonctionnement de ces agents de mobilité.
Afin d'accélérer la transition écologique et alors que se profile l'obligation, pour les usagers de ces deux et trois roues, de se soumettre au contrôle technique périodique, les services de l'État proposent d'éliminer les motocyclettes, side-car, vélomoteurs et cyclomoteurs dans les plus brefs délais. Comme le disent si justement les représentants des associations œuvrant dans le domaine de la lutte contre les incivilités routières, la disparition des deux et trois roues des routes de France sera la garantie d'une baisse significative du nombre d'accidents de la route, du nombre de blessés et de décès.
Une large et récente consultation citoyenne menée dans les EHPAD de la région de Nancy a confirmé le bon accueil et l'adhésion totale de la population française à ce projet présidentiel. En annexe, nous vous présentons le prototype de ce que pourrait-être, pour l'essentielle période de transition, le véhicule qui sera autorisé à rouler sur nos belles routes de France.
Bugatti type 44
Ce billet de blog est le cinq centième billet de ce blog. Pour la petite histoire, les quatre-cent-quatre-vingt-dix-neuf billets précédents ont reçu 4213 commentaires. Place à l'automobile du jour.
Produites entre 1927 et 1932 (ou 1931) à 1095 exemplaires et carrossées sous de multiples formes, la Bugatti type 44 est équipée d'un moteur 8 cylindres en ligne à 3 soupapes par cylindre qui a la particularité d'être en fait l'assemblage de deux moteurs 4 cylindres. Bien qu'elle soit considérée comme une automobile sportive, le moteur qui varie entre 2 991 et 3 254 cm3 délivre une puissance somme toute assez modeste (entre 80 et 105 chevaux) permettant d'atteindre environ les 140 km/h. Toutefois, à l'époque et sur les routes de l'époque, ce devait déjà être bien suffisant.
Cette belle automobile est là photographiée dans la cour intérieure de l'Hôtel de ville d'Angoulême.
Demain, ce sera moto
Un petit dessin pour rien
Hier, c'était le salon du livre du Lardin-Saint-Lazare organisé par l'association Ha!Ha!Ha! Editions et la mairie du Lardin (Saint-Lazare, donc, que l'on se contentera désormais de nommer "Lardin" ou "Le Lardin"). Il y avait une trentaine d'auteurs et d'autrices, beaucoup d'habitué·e·s et quelques têtes nouvelles. C'était sympa, il y avait une exposition du cercle philatélique du Lardin, un invité d'honneur (Thierry de Carbonnières) et, surtout, des visiteurs en assez grand nombre.
Moi, j'étais là principalement pour vendre mes motocyclettes farfelues, un petit livre qui est actuellement en promotion et que tous devraient posséder, ne serait-ce que pour caler une table. Je n'y croyais pas beaucoup. Il faisait un temps moche comme on en attend en novembre avec beaucoup de grosses averses. La nuit avait été l'occasion pour la tempête Domingos de s'exprimer et je me disais qu'avec tout ça, les gens allaient rester au chaud chez eux. Bon. Je me suis planté et ça prouve une fois de plus qu'il ne faut pas faire confiance en mes prévisions.
Dans la grande salle des fêtes du Lardin, les tables (lourdes et en assez mauvais état (j'en sais quelque chose parce que j'ai participé à leur mise en place et à leur rangement)) formaient un grand U et nous, les membres de l'association Ha!Ha!Ha! Editions, nous étions tout au fond, à côté de l'invité vedette. Je m'attendais à une longue journée ennuyeuse mais les visiteurs sont venus et certains se sont intéressés à mes motocyclettes. D'abord, deux femmes, peut-être bien la mère et la fille, qui se disent intéressées. Leur apparence ne laissaient en rien supposer qu'elles pouvaient être intéressées par le sujet de la motocyclette, fut-elle farfelue. Comme ça, de prime abord, je les aurais imaginées plus sujettes à apprécier la littérature sérieuse, voire à la forme romancée de quelque récit imaginé par de sérieux·ses aut·eurs·rices. Mais voilà qu'elles m'expliquent connaître des motards, l'un roulant en Triumph, l'autre en BMW. Je propose de faire un dessin en guise de petite dédicace, elles acceptent et je me mets à dessiner comme je peux deux évocations de BMW et de Triumph, histoire de rester dans le thème. Mine de rien, ça prend un peu de temps et je les vois revenir plusieurs fois se rendre compte par elles-mêmes de l'avancée du laborieux travail par moi être en train de se réaliser. Proche de la fin de la dernière touche donnée au second dessin, l'une d'elles me demande à voir le premier dessin. Elle rigole et me félicite et ce n'est pas désagréable. Je termine le second dessin, il semble les satisfaire tout autant, elles me paient les deux livres (actuellement et encore pour longtemps en promotion) et s'en vont vers d'autres aventures.
Plus tard dans la journée, c'est une autre femme qui vient s'interroger sur ce barbu aux cheveux longs qui griffonne sur un bout de papier en attendant que le temps passe. Elle ouvre mon bouquin, le feuillette et m'annonce qu'elle va me l'acheter. Je propose la dédicace, elle me dit que c'est pour un de ses amis qui roule en Buell qui est archéologue au Eyzies. Pendant que je dessine, nous causons un peu, de choses et d'autres. A un moment, elle me dit qu'elle suppose que je dois forcément être motard. Je lui dis que non, pas du tout, que j'aime simplement les motos, plutôt les anciennes, pour l'esthétique, pour le bruit qu'elles font, pour les bizarreries des machines. Elle se dit contente de mon dessin et assurée que son ami sera ravi de le voir. Je la remercie, elle paie.
Parfois, je me dis que je me suis trop enfermé dans ces dessins de moto. Je sais bien que ça ne plaît pas à tout le monde. De même, je sais que je ne suis certainement pas le meilleur dans cet exercice. On m'a parfois un peu reproché de ne pas dessiner fidèlement des motos existantes, de n'en faire qu'à ma tête, de ne pas respecter la technique comme elle doit être pour qu'une machine puisse réellement rouler. Honnêtement, je m'en fous. Pire. Si on me reproche de me planter sur tel ou tel détail, vous pouvez être presque certain que je vais m'attacher à persister dans l'erreur, juste pour faire chier. J'aime bien dessiner des motos parce que ça m'amuse et que ça ne m'est pas trop difficile. Après, que mes dessins ne plaisent pas aux puristes, ma foi, ce n'est pas très grave. L'expérience récente de ce salon lardinois montre que pour certains, c'est plus l'idée de la moto (et peut-être de l'humour) que la moto elle-même qui importe. Les trois personnes qui se sont intéressées à mes dessins ne sont pas motardes mais, sans doute, elles ont une certaine sympathie pour ce que représente la moto et je suis un peu dans le même état d'esprit.
Tracteur Vendeuvre BB500
La Motobécane du samedi
Allons au musée
D'ici quelques jours, on va reparler de la Grande Guerre. N'est-ce pas le moment opportun de parler de l'un des héros de cette guerre et de faire un lien avec les Remparts d'Angoulême par la même occasion ?
Georges Guynemer est né le 24 décembre 1894 à Paris et il est mort le 11 septembre 1917 au dessus de Poelkapelle en Belgique. Georges Guynemer a été un de ces aviateurs pilote de chasse qui ont forgé la légende. On lui attribue 55 victimes, 53 victoires homologuées et une trentaine d'autres possibles. C'est en sa mémoire qu'aujourd'hui encore les pilotes de chasse de l'armée de l'air française portent une cravate noire.
Mais nous ne sommes pas là pour parler aviation. D'abord, je n'y connais vraiment rien. Et puis, je n'ai pas grand chose à dire à ce sujet. Non. Nous étions à Angoulême et, comme je l'ai dit dans un billet précédent, cette année était placée sous le double signe du constructeur-motoriste Ballot et de la marque MG. C'est Ballot qui nous intéresse aujourd'hui. Parce que c'était aussi le temps des Journées du Patrimoine, les musées étaient librement ouverts au public. L'occasion faisant le larron, on va au musée municipal. Là, dans le hall d'entrée, une jolie petite automobile de 1916, une 8HP, est exposée. Son propriétaire n'en aura pas profité trop longtemps. Il s'agit d'une Sigma, constructeur français, équipé d'un moteur Ballot. Et, mais vous l'aurez sans doute déjà compris, cette automobile a appartenu à Georges Guynemer.
Cette marque n'est certainement pas des plus connues et il est amusant (ou pas) de noter que si l'on trouve une page qui lui est consacrée sur le wikipedia en langue allemande, elle n'existe pas ou ne semble pas exister sur le wikipedia français. Ceci dit, sans être particulièrement germanophone, on comprend et apprend certaines choses en consultant la page donnée en lien.
C'est une jolie petite automobile qui invite vraiment à la promenade un peu sportive sur les petites routes quand le soleil brille et qu'il fait bon vivre.
Un point c'est tout
L'utilisation du point médian divise alors que ça ne devrait pas. En aucun cas. Jamais. Il en est de la langue uniquement ce que l'on en fait et souhaite faire. Si, par exemple, je n'utilise pas toutes les formes de ponctuation qui sont à ma disposition, je fais par exemple volontiers l'impasse sur le point virgule que je ne sais pas bien utiliser, je ne milite pas pour que l'on en interdise l'usage. Umberto Eco qui a pour principal défaut d'avoir été Italien militait contre l'utilisation des points de suspension (il avait des raisons recevables), il n'a pas empêché que son usage perdure. La langue, fut-elle française, évolue, change, emprunte aux langues étrangères, s'invente des mots et des tournures, range au placard des formes qui apparaissent comme frappées de désuétude, se simplifie et se complexifie au rythme du temps, des modes, des époques et des façons de faire des locuteurs.
La langue française n'est pas partout la même et on ne la parle pas de la même manière à Paris qu'à Marseille, Lyon, Toulouse, Lille ou Bordeaux. À Québec, on ne parle pas le français que l'on parle à Bruxelles ou à Alger, à Dakar, à Kinshasa, à Genève ou à Vientiane. En France, on a un ramassis de vieilles peaux qui tentent de se convaincre qu'elles sont là pour protéger une langue menacée de toutes parts et qui souhaitent nous dire les bons usages de la langue et édicter des règles qu'elles-mêmes sont bien en peine d'expliquer.
Ce qui différencie une langue vivante d'une langue morte, c'est sa capacité à se modifier, à muter. Le Latin n'évolue plus et on ne peut pas trouver de mot latin pour nommer une cafetière. Or, voilà que les presque déjà morts de l'Académie française veulent faire chier le monde en prétendant être l'institution garante de tout ce qui concerne l'emploi de cette langue. Pourtant, dans les faits, et peut-être juste parce que je navigue dans des cercles de gens qui ne savent pas parler, il me semble que le Français causé habituellement est plein de fautes sans que cela soit embêtant outre mesure. Et Macron, comme s'il n'y avait rien de plus important, se prononce contre l'emploi du point médian. Je n'ai pas d'avis particulier à propos de cette ponctuation qui est, à mon avis toujours, utile pour marquer son désir d'inclure tout le monde, de le signifier et d'éviter les doubles du genre ''les grands et les grandes". Pour Macron et la cohorte de conservateurs-réactionnaires qu'il tente de séduire, le point médian est quasi un crime de lèse majesté qui mérite la mise au pilori. Moi, parce que je n'aime pas du tout Macron, ça me donne presque envie de l'utiliser, par pur esprit de contradiction, pour le faire chier un peu.
Il y a un point sur lequel je suis d'accord, c'est sur l'utilisation de ce point médian à l'oral. Comment lit-on ce point médian ? Ça, je ne le sais pas. Par contre, que l'on ne vienne pas me raconter que ça gêne la lecture et la compréhension d'un texte. Faut tout de même pas pousser. Prétendre que le point médian met en péril la langue et qu'il faut le montrer du doigt comme le responsable d'une prétendue baisse de qualité de cette langue est à mon avis une énorme connerie.
Périgueux et ses lieux de perdition
Michel Labussière a été journaliste à la Dordogne Libre et correspondant du journal Le Monde. Membre de la Société Historique et Archéologique du Périgord. Au fil de ses reportages, il a vu disparaître, tenir ou changer ces lieux de vie incontournables que sont les cafés de la ville, comme un thermomètre du changement du quotidien des Périgourdins.
Il vient de sortir un nouvel ouvrage, une somme, traitant de l'histoire de Périgueux à travers ses cafés, bars, buvettes et autres troquets. Les ligues antialcooliques ne lui disent pas merci.
Que buvaient les Pétrocores ? De quel illustre philosophe et économiste l'arrière-arrière-petite-fille a-t-elle tenu un bar de nuit à Périgueux ? Qu'est-ce qui fit voler en éclats les vitrines du Café de la Comédie en 1905 ? Évoquer les mille et une adresses qui ont abrité un débit de boisson à Périgueux, c'est parcourir toute la ville, sa bruissante histoire et quelques folles aventures. Analyse thématique de ce que furent et demeurent les bistrots périgourdins doublée d'un guide de balade instructif dans Périgueux, cet ouvrage est une véritable encyclopédie sous forme de tournée des grands ducs d'hier et d'aujourd'hui avec à chaque halte l'évocation des origines, des grandes heures de certains patrons et piliers de comptoir, truffée de témoignages et d'anecdotes.
Est-ce que la promesse d'un guide des mille et un bistrots d'hier et d'aujourd'hui de Périgueux est tenue ? Je ne le sais pas. Pour dire ce qu'il en est tel qu'il est, ce nouveau livre de Michel Labussière, je ne l'ai pas lu (pas encore). Je ne suis ni assez vieux ni assez périgourdin pour en avoir beaucoup connu sur ces mille et un annoncés mais j'en ai tout de même connu quelques uns qui n'existent plus aujourd'hui et certains qu'il fallait connaître pour s'y retrouver un jour à boire une bière en compagnie des habitués et les écouter raconter les histoires du quartier.
Les bistrots, ce n'est plus ce que c'était, je le regrette un peu. J'ai aimé ces moments passés dans ces endroits populaires ou snobs ou "select". Du petit bistrot de village au bar intimidants (et aux tarifs qui éloignaient le trop populo), il y en avait un peu pour tous les goûts. On choisissait son comptoir par affinités diverses, parce que l'on s'y sentait bien, que l'on y retrouvait ses semblables, parce que, aussi, on pouvait y écouter de la bonne musique ou entendre des discussions animées sur la politique ou tout autre sujet.
J'aimais les bistrots où il n'y avait pas d'écrans, où il y avait un flipper, où on pouvait fumer, où on pouvait squatter une chaise plusieurs heures sans ça chagrine trop le patron. J'aimais les bistrots où l'on parvenait à faire partie du décor, qu'on avait acquis le statut d'habitué et que l'on pouvait espérer profiter de la tournée du patron.
Bien sûr, les bistrots entretenaient l'alcoolisme et l'alcoolisme c'est mal. L'alcool, c'est mauvais pour sa santé et pour la santé des autres aussi. Ce n'est pas bien. Il n'empêche que les bistrots étaient des endroits où se retrouvaient les micro-sociétés, où l'on discutait, prenait des nouvelles des uns et des autres.
Périgueux, que sont nos bistrots devenus ? Le journaliste retraité périgourdin Michel Labussière répond à cette question dans un livre qui vient de sortir des presses de la Nouvelle Imprimerie Moderne. À l’issue d’un exhaustif travail d’archives et de fourmi, il a relevé l’histoire, la succession des gérants et des anecdotes sur la bagatelle de quelque... mille adresses qui ont abrité à un moment ou un autre un bar, un comptoir, une buvette. Il a aussi en arpentant les rues de la capitale du Périgord, dont il propose aussi un circuit, traqué sur le terrain les traces de ceux qui avaient disparu, et interviewé quelques mémoires. De nombreuses photos dont certaines piochées dans les albums de famille illustrent cet ouvrage. Au fil de ce relevé classé par quartiers et par rues, il a aussi dégagé des grandes lignes et thèmes qui font de cet ouvrage une véritable histoire des bistrots, et de Périgueux à travers ses bistrots, de l’époque gallo-romaine à nos jours. Les guerres, les migrations, la place des femmes, les faits divers, les changements de mode de vie qui ont fait disparaitre beaucoup d’établissements mais donnent une nouvelle vie à la centaine qui existe toujours, les crimes, la prostitution, comme le lien entre les bistrots dans le sport, la politique, le patrimoine. Le livre comporte également un index alphabétiques complet de toutes les adresses par rues, gérants et personnes citées.
Une histoire de Périgueux à travers ses bars (suivie d’un guide histoire par quartiers des mille et un bistrots d’hier et d’aujourd’hui)
Editions du Perce Oreille. 500 pages, 249 photos, 29 euros.
Commandes : Michel Labussière, Tel 06 49 39 55 22 . courriel: <mlabussiere@wanadoo.fr>
Je tiens à ajouter et alors que l'on ne m'y a nullement contraint sous la menace que, je cite : « T'as juste oublié de mentionner que la maison d'édition était remarquable et gérée à la perfection par une éditrice extraordinaire. »