Puisque je suis parti pour perdre du temps, j'ai numérisé un négatif qui doit dater de quelque part entre 1995 et 1999. C'est une épave qui se trouvait à côté d'un copain allemand, sur la commune de Villac, à la Fournerie. Une des photos de la série, des photos faites, dans mon souvenir, avec son Kiev 88, avait été utilisée pour la pochette de son nouvel album de musique blues et folk. Je sais que j'avais déjà présenté la photo en question sur le blog qui nuisait grave.
Oh ce que c'est agaçant !
Je cherche des négatifs. Je les ai vus, je les ai regardés, il n'y a pas si longtemps, peut-être un mois, peut-être deux. Pas plus. Et là, impossible de remettre la main dessus. Pour en trouver d'autres, des négatifs, j'en trouve, ce n'est pas le problème. Par contre, pour découvrir où se planquent ceux que je souhaite numériser, macache. Ils ne sont ni ici ni là et je ne vois pas pourquoi ils seraient ailleurs. Ça m'agace, ça m'agace. C'est comme cet adaptateur thunderbolt-ethernet que j'ai perdu. Je ne sais pas ce que j'en ai foutu. C'est tout de même un monde, ça, vous trouvez pas, vous ?
1 De Jeannot lou Paysan -
La pauvre bête a beaucoup souffert. C'est rarissime une de ces cabines carrées dans nos campagnes, même en bon état. En 99 ça l'était déjà. Aujourd'hui, la C4 se décline en X, en électrique ou en thermique, et plus personne ne songera à la recycler en poulailler.
Cette guimbarde montre aux nostalgiques à la mémoire sélective combien c'était mieux avant, notamment la gestion du recyclage des véhicules.
Car voilà bien un des reproches le plus souvent entendu à propos des voitures électriques, comme si ce problème était apparu avec elle. Cette C4 a probablement été abandonnée là avec tous ses fluides et avec sa batterie. Les gitans le savaient bien, qui écumaient les campagnes pour récupérer les batteries mortes. Sinon, elles restaient là pour les siècles des siècles.
2 De Michel -
Ce que je sais à propos de cette C4, c'est qu'elle a été ferraillée dans les années 2000, après la mort de la propriétaire de la ferme et la vente d'icelle.
Ce que l'on ne sait pas, c'est combien de temps il s'est écoulé entre le moment où elle a été arrêtée et la photo.
En Charente où j'avais un copain, il y avait une presque semblable auto (mais pas transformée en utilitaire) qui avait été poussée dans un bois avec un tracteur parce qu'elle encombrait. Selon le père de mon copain, hormis un souci de moteur, elle n'était pas en si mauvais état que ça. Juste que c'était vieux et qu'on ne trouvait pas de pièces.
3 De Jeannot lou Paysan -
Les trois 203 de mon paternel, d'abord abandonnées en bordure de taillis, sont depuis 50 ans enterrées dans un ravin, grâce au bulldozer venu raser le taillis, avec les souches. Plus tard, ce fut la Renault 8 du frangin, aplatie à la pelleteuse puis enfouie.
Pourquoi se prendre la tête ? Ah c'était cool à l'époque. Un moment de honte est vite passé, surtout quand on a pas honte.
Paradoxalement, aujourd'hui c'est la galère pour se débarrasser d'une dizaine de plaques d'Éverite contenant de l'amiante.
Je ne suis même pas sûr que ça m'agace. J'évoque.
4 De Tournesol -
Une occasion de tester la serendipité ?
5 De Alexander Flemming -
@ Tournesol: comme vous dites!
6 De Newton -
@Flemming : Un des plus vieux coups de bol, ça a quand même été pour ma pomme !