Tout aventurier sérieux vous le dira, l'important est de prévoir. Et prévoir, c'est savoir. Savoir qu'en chemin, vous êtes susceptible de rencontrer des problèmes qui pourraient causer un ralentissement de la progression en milieu hostile. Et comme milieu hostile, excusez du peu ! Après la grande déflagration, les morts sont revenus à la vie et n'ont pour plan que de vous bouffer la cervelle. Pourquoi ? Ceux et celles qui ont tenté d'aller leur demander ne sont plus là pour le dire, pour peu qu'ils et elles aient obtenu des réponses.
Vous, au volant de votre camion Ford des années 40 dépourvu d'antipatinage, d'ABS, de Traction Control, de vanne EGR, de détecteur de pluie, de climatisation bi-zone, d'Airbag et même de filtre à particules, vous avez pris la route pour échapper aux grignoteurs d'encéphales gloutons et agressifs. Vous filez vers des contrées que vous espérez préservées de la catastrophe mais vous n'êtes pas du genre à partir à l'aventure sans assurer vos arrières. Alors, vous avez préparé votre véhicule. Une bonne révision des organes mécaniques, une solide réserve de carburant et de liquide de refroidissement, quelques rustines et tubes de colle en cas de crevaison, une pince à épiler pour si jamais vous aviez une écharde planté dans le doigt, quelques caisses d'alcools, un bon duvet bien chand, des slips et chaussettes de rechange, des boîtes de corned-beef et, surtout, de l'outillage. Alors, vous vous êtes installé derrière le volant, vous avez lancé le gros V8, enclenché la première vitesse et filé par les petites routes. Bonne route à vous !
Je n'aime pas le sport. Je le déteste, je hais l'idée même du sport. Je n'aime pas la compétition, je n'aime pas la performance. Je n'aime pas les jeux olympiques.
Cette année, ce sera donc à Paris, en France, que vont se tenir les jeux olympiques. La bonne attitude serait de s'en foutre. Puisque déjà je ne me tiens pas au courant de l'actualité, que je n'écoute plus la radio, que je ne lis presque plus rien en rapport avec les nouvelles du monde, il me serait simple d'ignorer l'événement. Parce que je n'habite pas Paris, qu'il ne se passera rien à Azerat et dans ses environs proches, je ne suis pas concerné. Plutôt que de cracher sur ces jeux olympiques, je serais sans doute mieux avisé de n'en point causer.
Seulement, il faut faire entrer Macron dans l'équation et là, ça change tout. Je déteste et hais Macron encore plus que les jeux olympiques et le sport réunis. Pour ces dernières années, je pense même que ce que je déteste le plus au monde, c'est Macron et son entourage. Si je n'aime pas le sport, il faut reconnaître qu'il ne m'oblige en rien et qu'il n'a pas d'action sur ma vie quotidienne. Ce n'est pas le cas pour Macron qui m'emmerde chaque jour qu'il persiste à rester en vie. Savoir qu'il est toujours là m'emmerde et me contrarie.
Alors, par simple mauvais esprit, par pure méchanceté, j'espère, je souhaite, que ces jeux olympiques soient un fiasco total. Je rêve que la France de Macron soit la risée du monde entier, je me réjouis par avance que Paris devienne le symbole des pires jeux olympiques de l'histoire, que la ville soit entachée de honte. Comme ça, juste pour faire chier Macron. Ce n'est pas intelligent.
Je tente de ne me tenir au courant de rien de ce qui se passe dans le monde mais je ne peux pas empêcher que des nouvelles parviennent malgré tout à mes sens. J'ai ainsi entendu parler de ces jeux olympiques, de la pantalonnade d'épreuves de natation dans la Seine, de l'expulsion de personnes de la capitale, des restrictions de circulation pour les Parisiens, de la flambée des prix pour les logements, de la réquisition des logements étudiants. J'ai lu des critiques sur l'organisation de ces jeux, sur le fonctionnement du comité des jeux olympiques, sur les magouilles financières. Ces jeux ne sont qu'une vaste opération commerciale et financière répugnante.
Je ne vais pas aller jusqu'à espérer qu'il se passe quelque chose de trop grave durant ces jeux mais si déjà rien ne se passe comme prévu, si l'organisation se révèle catastrophique et, surtout, si la France se révèle minable dans les compétitions, ça m'ira bien. Comme ça, par pure méchanceté bête.
Cette FAMEL est une Zündapp produite sous licence au Portugal. Les garde-boue enveloppant, le porte-bagages, le carter de chaîne, la selle longue et épaisse, la soufflerie de refroidissement, tout fait penser que cette petite moto a une vocation utilitaire. Probablement produite au tournant des années 70 et 80, je ne pense pas que le marché français ait eu l'occasion de distribuer ce petit deux roues visiblement bien conçu pour un usage quotidien.
Il n'y a pas longtemps, c'était il n'y a que quelques jours, dimanche dernier, se tenait le salon "Humours" à Escoire. Un salon organisé par l'association HEC[1]. J'y étais et je n'étais pas le seul auteur. D'ailleurs, on peut presque dire qu'il y a eu plus d'auteurs que de visiteurs.
J'étais là et j'avais pris la précaution de prendre quelques crayons, stylos et feuilles de papier. Je prévoyais qu'il allait falloir tromper l'ennui. Et pendant les heures passées à Escoire, j'ai commencé le dessin d'une motocyclette pour m'occuper. Je n'ai pas pris la peine de le terminer. Ce n'est pas le temps qui aurait manqué, c'est juste que je me suis promené un peu, que j'ai discuté, que je me suis moqué, que j'ai plaisanté.
Ce dessin, je ne prévois aucunement de le terminer. Je ne dis pas que c'est inconcevable mais juste que je ne vois pas l'urgence de donner une suite à cela.
Le véhicule du jour est clivant. Soit on aime, soit on déteste. Moi, j'aime. Pour les "contre", il y a principalement l'argument qui dit que l'on ne doit pas détruire ou dénaturer les véhicules du patrimoine, les véhicules anciens, de collection. Ceux-ci disent que le respect de la plus stricte restauration à l'origine est la seule voie qui soit. Et on peut entendre cela.
Pour les "pour", on dit que l'on a bien le droit de faire ce que l'on veut d'autant plus si l'on a un véhicule, certes assez ancien, mais relativement commun et dans un état de quasi épave. Dans l'idée, la restauration à l'état concours d'un véhicule déjà bien présent dans des musées ou dans des collections privées est une option comme une autre et la relative rareté n'entre que peu dans l'équation.
Le camion Ford présenté aujourd'hui est un modèle canadien qui a été produit à grande échelle. Chez nous, bien sûr, on le connaît peu. Certains sont arrivés chez nous, sur le continent européen, après la seconde guerre mondiale. Je ne connais pas exactement l'histoire de ce camion mais ce qui est certain, c'est que son propriétaire actuel est parti d'un modèle déjà bien attaqué par la corrosion. Sans doute aussi était-il incomplet.
L'idée de le transformer pour en faire une sorte d'œuvre d'art roulante a fait son chemin. Et le résultat me plaît et m'amuse. Le concept englobe l'imaginaire post-apocalyptique des films et histoires de zombies qui auraient entrepris de bouffer le cerveau des vivants même pas morts. On notera que leur plan est un peu faible. Que boufferont-ils une fois qu'ils auront converti toute la population mondiale des simples mortels en morts vivants ? Je ne suis pas sûr que ces zombies là réfléchissent si loin.
Il y a plein de détails amusants comme la tête de zombie coincée dans la grille de radiateur ou les animaux empaillés qui dépassent d'un peu partout. La carrosserie (ce qui n'est pas bouffé par la rouille) est badigeonnée d'un mélange d'huile de vidange et de gas-oil. A cela, deux raisons principales. La première est que ça freine la progression de la corrosion. L'autre, c'est que ça dissuade le curieux badaud de toucher l'œuvre. Ce n'est pas idiot.
Un petit détail que je trouve très ingénieux se voit dans les bouchons d'échappement accrochés le long des tubes gauches. A droite, on a préféré un échappement bas qui court le long de la cabine. Et pourquoi pas ? Les accessoires ont été dénichés au hasard des découvertes et intégrés au mieux. Pour la mécanique, on a viré le moteur d'origine pour le remplacer par un bon V8 de chez Chevrolet. C'est bien mieux pour le bruit.
Et puis, il y a la remorque qui permet d'amener la Harley Davidson traitée selon les mêmes principes ingénieux. Et puis, surtout, il y a le propriétaire, bricoleur inspiré, mécanicien de génie, qui n'est pas avare pour parler de sa création avec l'humour qui est de rigueur.
Deux Citroën de la seconde moitié des années 20. La plus ancienne, la B14, est celle de droite. La C4 que l'on voit à gauche lui succède en 1928 et sera produite jusqu'en 1932. Ces deux automobiles ont été de beaux succès commerciaux.
La C4 apporte quelques améliorations par rapport à la B14. Si le moteur reste à soupapes latérales, le refroidissement fait désormais appel à une pompe à eau au lieu d'un simple thermosiphon. De même l'allumage par magnéto laisse la place à un système batterie, bobine et allumeur Delco.
Changement de décor, changement de paysage pour la Renault NN photographiée récemment. Une petite invitation au voyage, partir avec sa petite valise au bout du monde, allez y trouver quelque chose. Moi, je ne suis pas du genre à beaucoup voyager, j'aime bien ma chaise et ma table, mon lit et mes petites affaires. Je suis ce que l'on peut appeler le type même du casanier, de l'inamovible immobile. Je ne suis pas vraiment curieux de ce qui se passe ailleurs et comment cela se passe. Je n'ai pas d'illusions au sujet de l'ailleurs, du voyage. Je sais que partout, je serai moi et que ce que je pourrais éventuellement trouver me donnera l'envie de revenir dans mon élément. La seule condition qui me pousse parfois à sortir, c'est la raison pour laquelle je serais bien avisé de bouger. Si cette raison me semble assez bonne, je suis prêt à aller partout ou n'importe où. Ce qui est sûr, c'est que je ne suis pas touriste (et moins encore explorateur).
L'idée d'ajouter une troisième roue à ce que l'on nomme motocyclette est née lorsque le premier poivrot s'est retrouvé dans une mauvaise posture après avoir essayé en vain de regagner sa couche en s'aidant de son véhicule à deux roues peu stable dès lors que le taux d'alcoolémie dépassait une certaine limite qu'il convient de ne pas dépasser selon les sommités médicales promptes à faire des recommandations au sujet de la préservation de la santé de leurs semblables.
Ça, c'est ce que l'on aime à raconter aux oreilles crédules en employant un ton docte et pontifiant. Pour tout dire, en vérité, l'idée de l'ajout de cette troisième roue à la motocyclette arrive dans l'histoire après que l'on a eu l'idée d'ôter la quatrième roue originelle. En effet, le tout premier prototype de ce que l'on appellera par la suite "motocyclette", la Daimler Reitwagen (ou voiture d'équitation) de Gottlieb Daimler et Wilhelm Maybach, éminents inventeurs du glorieux empire germanique, propose d'entraîner ce véhicule à l'aide d'un moteur à combustion interne et ceci dès 1885. Cet engin infernal, basé sur une forme de draisienne, est équipé de deux roues d'un diamètre inférieur chargé d'assurer l'équilibre de l'ensemble. Ainsi, il n'est pas inutile de préciser que la première moto avait quatre roues et d'ainsi rétablir la vérité que toute personne sensée sait intuitivement à savoir que quatre roues, c'est mieux que deux.
Il fut un temps où le side-car avait les faveurs des classes moyennes basses que les tarifs éloignaient de la possibilité de rouler en automobile. Ils intéressèrent aussi les militaires qui voyaient en lui un véhicule à même de se déplacer relativement rapidement et de pouvoir avoir un passager chargé d'éventuellement manier une arme tandis que le pilote faisait en sorte de conserver une trajectoire relative à la machine. Avec la démocratisation de l'automobile et l'apparition du marché de l'occasion, nombre de civils délaissèrent le side-car au profit de l'automobile. Moins avisées[1], les armées persistèrent un temps à réclamer de ces engins malcommodes et désuets. C'est ainsi que dans notre beau pays de France, on eut les fameuses Gnome-Rhône AX puis AX2 juste avant la seconde guerre mondiale[2]. Outre-Rhin, les BMW et autres Zündapp furent de tous les champs de bataille. de l'Europe de l'ouest aux plaines de Russie et aussi en Afrique du nord.
Après guerre, les soviétiques s'emparèrent des chaînes de montages et des secrets technologiques de l'Allemagne nazie et produisirent de rutilants side-car propres à affronter les rigueurs climatiques de l'immense territoire. Si les premiers modèles s'inspiraient beaucoup des BMW R71, les ingénieurs communistes travaillèrent ardemment afin de motoriser l'URSS. Il est à noter que pendant ce temps, le side-car était devenu un véhicule de loisirs dans les pays civilisés et que, peut-être à part des livreurs de journaux dans Paris, peu sont ceux qui ont continués à réclamer ces machines.
Il existe un débat assez futile sur les origines du side-car. Est-il réellement né dans le Royaume-Uni ? Certains le disent mais n'apportent aucune preuve formelle. Je pense pour ma part qu'il y a eu invention concomitante en plusieurs pays industrialisés. Toutefois, on note qu'il existe deux écoles en matière de side-car. D'un côté, nous avons de nombreux constructeurs de motocyclettes qui produisent des attelages et de l'autre, nous avons d'aussi nombreux de constructeurs de paniers[3] qui proposent aux possesseurs de motocyclette d'équiper leur monture après coup.
Pour la question de la production de side-cars de l'autre côté du rideau de fer, pour nous autres, citoyens du monde libre, nous avons les Dnepr et Ural en plus des MZ ou Jawa-Velorex. On peut sans doute ajouter quelques Jupiter attelées et, plus loin, en Chine, les CHANG JIANG 750[4]. Tous ces engins ont été plus ou moins régulièrement été importés en France avec un succès plus ou moins important. Les plus aboutis ont peut-être été les MZ que l'on pouvait voir assez souvent. Après la chute de l'URSS, un marché du side-car russe a émergé et l'on a pu voir des machines Ural ou Dnepr arriver et faire le malheur de nombre de personnes pensant pouvoir rouler sans se préoccuper de trop les entretenir.
Plusieurs sorciers affirment avoir fiabilisé ces attelages Ural et Dnepr et avoir parcouru de nombreux milliers de kilomètres à leur guidon. Je ne dis pas que cela est faux mais je ne peux pas m'empêcher de me demander pourquoi on peut s'infliger pareille peine. Parce que, disons-le, si la fiabilité n'est pas le point fort de ces machines[5], les performances sont ridicules. Par exemple, pour un Dnepr 750 à soupapes latérales, la documentation précise que la consommation d'essence est de l'ordre des six litres aux cent kilomètres… en roulant à 45 km/h. Les Ural plus récentes et à moteur culbuté doivent consommesr quelque chose comme huit litres aux cent kilomètres en roulant à 80 km/h. C'est mieux mais ce n'est tout de même pas de nature à faire rêver.
Il reste que ce genre de véhicules permet de rouler autrement, de se démarquer. On parvient au même résultat au volant d'une Ferrari.
Je recherchais des photographies de 2014 dans mes archives et j'ai trouvé, en plus de celles que je cherchais, cette nature morte qui sent bon l'automne. Je l'avais sans doute déjà proposée sur le blog en son temps mais je l'ai traitée avec la nouvelle version de darktable.
J'ai croisé ça, ce week-end. Pour moi, c'est une Renault NN produite à partir de 1925 comme semble l'indiquer le losange sur le capot. Par contre, les roues ne collent pas avec ce modèle. On les jugerait plus anciennes, peut-être des jantes de Renault MN. Je ne suis pas spécialiste non plus. Elle n'est pas tout à fait centenaire mais elle s'en approche.
A compter de ce lundi prochain, les propriétaires de deux roues motorisés, de tricycles et quadricycles, de voitures sans permis, seront dans l'obligation légale de passer leur véhicule au contrôle technique[1].
Certains possesseurs de deux roues sont contre ce contrôle technique et manifestent encore leur désapprobation. Selon ce que j'ai pu lire et entendre à ce sujet et du moins dans un premier temps, ce contrôle technique va être très approximatif et va se concentrer sur des examens visuels. Il n'est pas impossible qu'avec le temps ce contrôle se fasse de manière plus approfondi.
Comme souvent, il est dit que ce contrôle est un gage de sécurité pour les motards qui pourront dès lors parcourir les routes avec sérénité. Du côté des motards opposés au contrôle, on avance que l'on sait entretenir et contrôler son véhicule. On n'entend pas beaucoup parler des possesseurs de voiture sans permis et je ne sais pas trop quelle est leur position. Bien que je n'en aie pas rencontré encore, je ne doute pas qu'il existe des motards qui sont favorables au contrôle technique ou qui, parce qu'ils ont fait le choix de rouler sur des motocyclettes récentes, s'en foutent.
Il est question d'un coût oscillant entre 50 et 100 euros par véhicule. Les collectionneurs qui peuvent parfois avoir des dizaines de machines doivent grincer des dents. A mon avis, l'arrivée de ce contrôle technique va avoir pour effet que bon nombre de motocyclettes, vélomoteurs et cyclomoteurs vont soit ne plus sortir des garages soit être revendus. Pour ma part, je ne suis pas réellement concerné. La MZ, bien qu'assurée, ne roule pas, n'est pas prête à reprendre la route et ne se présentera pas à ce contrôle technique.
Opposition au CT moto
Note
[1] Si votre véhicule a été mis en circulation avant le 1er janvier 2017 et que la date anniversaire de sa première mise en circulation est avant le 15 avril, ce contrôle est à effectuer entre le 15 avril et le 14 août 2024
Je ne me suis pas astreint à creuser cette affaire qui, malgré mes efforts pour ne pas suivre l'actualité, est arrivée jusqu'à moi au hasard de quelque écoute radiophonique ou de quelque lecture journalistique de haute volée. Je parle là de ce couple qui a défrayé la chronique avec leur "je ne contracte pas" lancé à des gendarmes qui entendaient effectuer un contrôle d'alcoolémie. C'est du moins ce que j'ai retenu de l'affaire.
Apparemment, ce mouvement en lien avec le complotisme serait né aux États-Unis d'Amérique dans les années 70 et serait appelé par là-bas Sovereign citizen movement. Ce serait arrivé en France à la faveur de la crise de la COVID-19, des confinements, des campagnes de vaccination. L'idée du mouvement serait que ces citoyens éclairés (pour ne pas dire allumés) savent bien qu'ils ont leur libre arbitre et qu'ils n'ont aucun compte à rendre à quelque autorité qui soit, politique, policière ou judiciaire. En fait, ils sont persuadés que l'État (pour faire simple) serait une sorte de société privée et que l'on peut refuser de signer une forme de contrat avec lui. Ainsi, en refusant ce contrat, ils ne sont obligés de rien en terme d'obligation légale.
Comme ça, de prime abord, on peut sourire de ces crétins et considérer qu'il n'y a rien de bien grave. Maintenant que cette histoire est arrivée dans les média avec ce couple refusant de se soumettre à un contrôle, je pense mieux comprendre les propos de certaines personnes que j'ai pu croiser lors de cette crise du COVID-19. Particulièrement, je me souviens d'une personne qui faisait (ou fait toujours ?) partie d'un groupe d'opposants à la vaccination et au confinement, qui tenait des propos assez incohérents et qui m'avait demandé de travailler gratuitement à la mise en pages de documents et à la réalisation d'un site ou d'un blog. J'avais refusé en indiquant que je ne partageais pas ses idées et il m'avait été répondu que je devais reprendre ma liberté face au pouvoir.
De même, lors des manifestations contre la réforme des retraites, à Périgueux, il m'est arrivé à plusieurs reprises de croiser une femme qui portait une pancarte couverte de propos assez obscurs. Je pense aujourd'hui être un peu plus en mesure de comprendre le fond de sa pensée (?). Elle faisait l'amalgame entre tout et n'importe quoi, les retraites et la vaccination, entre autres.
Je ne sais pas ce qu'il en est en France, quelle est l'ampleur de ce mouvement complotiste, mais il paraît qu'aux États-Unis d'Amérique, certains membres de ces Citoyens souverains refuseraient d'assurer leurs véhicules (entre autres choses). Imaginons un instant que je sois victime d'un accrochage avec l'un ou l'une de ces Citoyens souverains là et que ça occasionne quelques tracas administratifs. Et ça, c'est pour le cas le plus banal, le moins grave.
Cela me fait penser à un mouvement dont j'ai oublié le nom qui, dans les années 80 et 90, proposait aux travailleurs indépendants, artisans, commerçants, de refuser de payer leurs cotisations à l'URSSAF et proclamait qu'ils étaient forts et qu'ils allaient faire plier le système. Dans mon souvenir, ça ne s'est pas passé comme souhaité. Je vois là une certaine similitude avec l'affaire du couple refusant de contracter.
Je vois qu'il existe un site Citoyens souverains qui se présente comme "Collectif écosocialiste, féministe, antiraciste pour la sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN, pour le RIC, et un moratoire sur la dette". Il ne me semble pas évident qu'il y ait un rapport avec le sujet du jour.
Les Français sont amusants. Ils se pensent supérieurs à tous, s'imaginent une gloire sans nulle autre pareille, s'estiment phares de la pensée universelle, se racontent que leur gastronomie est la meilleure, voient leurs paysages, leurs monuments, leurs châteaux, leur histoire comme autant de merveilles que le reste du monde leur envie, persistent malgré les classements internationaux et les chiffres à se croire intelligents, glorifient leur langue pour mieux refuser d'en parler d'autres et ne comprennent pas que, tout autour de leurs frontières, on rit d'eux.
Le Français n'est jamais content. Il conteste, il revendique, il proteste, il se met en grève pour un oui et pour un non, il accuse les autres d'être à la source de ses malheurs et, pendant ce temps, alors que le monde avance, il recule. Le Français est un éternel reliquat du passé. Il ne sait pas vivre dans le présent, est incapable de penser l'avenir et se réfugie dans un passé fantasmé. Il est un peu pitoyable, si vous me permettez l'expression.
Le Français a ses valeurs bien à lui. Le vin, le fromage et le cassoulet. Il n'aime pas la réussite, est presque inquiet lors d'une victoire sportive, vit dans la crainte des mauvais jours, se rue sur les rouleaux de papier toilette à la moindre alerte, vitupère contre ceux qui gagnent, les riches. Le Français vit dans un monde clos. Ce qui est hors de ses limites territoriales n'existe pas. Il vit dans un monde imaginaire forgé de traditions qu'il croit millénaires. Il se dit que la France a su gagner des guerres et que l'ensemble des pays étrangers doivent bien comprendre qu'il ne fait pas bon s'attaquer à un puissant pays comme le sien, le meilleur, le plus beau, le plus fort. Il se persuade avoir encore de l'influence sur le reste du monde et est prompt au cocorico qui fait si bien sourire à l'extérieur. Pour tout dire, le Français est "has been". On ne peut pas être et avoir été et, si jamais la France a été grande un jour, ce n'est aujourd'hui qu'un pays en pleine décrépitude perdu dans une Europe qui patauge.
Et pourtant, il suffirait d'un peu de vision, d'un poil d'optimisme, d'une pincée d'intelligence supplémentaire pour que le Français perçoive la réalité et, surtout, la chance qu'il a. Par exemple, l'inflation. Il ne se passe pas un jour sans que l'on entende l'un ou l'autre de ces Français se plaindre (ça, il sait faire) de l'inflation. Et les prix qui s'envolent, et les fins de mois de plus en plus difficiles, et les repas que l'on doit sauter, et le prix de l'immobilier, la difficulté à trouver où se loger, le prix du carburant. Il accuse ses dirigeants, les dit incapables quand il ne les dit pas à la solde des plus riches, est contre les réformes. Il les a élus, il les a voulus, il les a eus, pourtant, ces dirigeants politiques.
Pour autant que je m'en souvienne, Emmanuel Macron a été choisi, voire plébiscité, sans que les électeurs et électrices soient menacés d'une arme dans l'isoloir. Le programme n'a jamais été caché, ce qu'il a fait, c'est peu ou prou ce qu'il avait dit qu'il allait faire. Le peuple de France n'a pas été pris en traitre et le passage d'Emmanuel Macron lors du quinquennat de François Hollande montrait bien la direction que celui-ci souhaitait pour le pays. Alors, que certains Français soient fâchés et auraient souhaité qu'il en aille autrement, c'est entendable mais, si l'on accepte l'idée de la démocratie et du scrutin majoritaire, il faut accepter.
Soyons sérieux. Voyons, tous ensemble, la chance incroyable, l'opportunité qui se présente à nous et, en particulier, à la France des plus modestes d'entre-nous. L'inflation est une magnifique occasion de faire des profits. Imaginez un peu. Vous achetez un bien de consommation aujourd'hui, vous pouvez doubler voire tripler sa valeur de revente dans quelques mois. C'est un peu plus rémunérateur qu'un livret A à la papa, ça. Je reste stupéfait de constater combien on peut se lamenter alors que la chance de (ou le risque) devenir riche à brève échéance s'ouvre à mes chers compatriotes. Si j'avais un conseil à vous donner, ce serait celui-ci : faites des profits ! Et d'ailleurs, Bruno Le Maire le sait bien. Il comprend, lui, la marche du monde et ce qui est bon pour vous. Alors, cessez de vous plaindre, de pleurer, de vous lamenter. Acceptez les promesses du libéralisme, source de bonheur intarissable, fontaine de réussite garantie par l'État, geyser de gloire. Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Les petits profits d'aujourd'hui construisent les milliardaires de demain et, je vous le souhaite ardemment, contribueront à vous rendre plus riches, plus puissants, en un mot plus heureux.
L'idée d'un deuxième bouquin de recueil de mes dessins de motocyclettes fait son chemin. C'est comme une promenade avec de multiples chemins et embranchements. Comme on est inconsistant, on se laisse aller à l'inspiration du moment, on prend le chemin qui s'offre à nous et on flâne comme ça, en profitant du temps qui passe, jusqu'au croisement suivant qui va nous amener à faire un nouveau choix.
Sans mentir, j'ai commencé à essayer de travailler sur ce bouquin. Ça n'avance pas. Le plus gros problème est en relation avec les dessins. Somme toute, un dessinlivre qui promet de montrer des dessins et qui n'en contient pas ou qui n'en contient que trop peu, ça n'est pas sérieux. En principe, des dessins, j'en ai. Beaucoup ont été présentés ici, d'autres n'ont pas eu leur place sur ce blog.
Bon. Alors, j'ai commencé à chercher ces dessins, à les regrouper dans un dossier. Si certains peuvent convenir, d'autres ne méritent simplement pas d'apparaître sur du papier. Et là, c'est le problème. Peut-être suis-je trop sévère, peut-être suis-je trop exigeant, mais toujours est-il que j'ai du mal à trouver plus d'une dizaine de dessins pour ce bouquin. Ce n'est pas assez.
Des dessins que j'ai pu trouver, il en est qui ne sont pas si mauvais que ça. Pour autant, par rapport au premier livre, ils n'ont plus cet aspect farfelu. Je pense que dans le fond, j'ai fait le tour de ce que je pouvais avoir à dessiner en matière de motocyclettes farfelues. Et tout de même, parce que j'ai des dessins qui n'ont jamais été mis en couleurs, de temps en temps j'essaie de poser des couleurs sur ces dessins. Je dis que j'ai une dizaine de dessins, en raclant bien les fonds de tiroir, je devrais bien en trouver une quinzaine voire une vingtaine. En mettant de côté l'exigence de qualité, bien sûr.
Je ne baisse pas complètement les bras, je n'abandonne pas ce projet, je vais essayer de voir ce que je peux faire avec ce que j'ai à disposition. Si jamais un nouveau bouquin voit le jour, ça sera quand ça sera. Pas avant.
Imaginons que vous trouvassiez un négatif détérioré par le temps et par une pile de type R6 qui a eu la mauvaise idée de couler et d'enduire la surface sensible du film de sels et autres produits délétères. Ce bout de film, de l'Ilford HP5 plus, doit dater des années 90 du siècle dernier, le vingtième.
De ce que je me souviens, ce n'est pas moi qui ai fait ces images. Cependant, je pense avoir une petite idée de la raison pour laquelle elles ont été prises. Ce n'est pas le sujet. Donc, je retrouve ce bout de film et, après le constat des dégâts, je décide de le numériser et de voir s'il ne serait pas possible d'en tirer quelque chose. Pour vous dire, la réaction entre la surface sensible et les produits échappés de la pile ont donné une sorte de croûte que l'on jugerait cristalline si l'on ne craignait pas de passer pour un idiot qui n'y entend rien en chimie. C'est mon cas et aussi, je me garde d'affirmer ou même de proposer quoi que ce soit. Je reste dans l'expectative et la prudence à ce sujet. C'est mieux. Mais moi, je trouve que c'est un peu rigolo et joli, cette croûte. Il est évident que ce qui est dessous n'est plus visible. Il n'empêche que certains morceaux de l'image restent identifiables. Par exemple, on suppose sans peine que nous sommes dans un cadre ferroviaire et, plus précisément, dans celui de la SNCF.
Après la numérisation de ce film gondolé (ce qui n'aide pas), j'ouvre le fichier dans le logiciel Affinity Photo pour asséner sauvagement des traitements numériques à la grosse louche, sans nuances, sans parcimonie, sans légèreté. J'y vais comme un sagouin, comme un cochon, comme un autre animal, celui que vous souhaitez, je vous laisse seuls juges. Eh bien, vous me croirez ou pas, mais je suis plutôt satisfait du résultat. L'image me semble bien intéressante, finalement. Il y a une ambiance assez indéfinissable, une ambiance qui ne sent pas la fraîcheur printanière d'un pré couvert de petites fleurs, mais une ambiance tout de même, malgré tout.
Essai de récupération d'un négatif pour faire quelque chose
Il y a ce projet de bouquin avec des dessins de motocyclettes farfelues. Ça n'a pas beaucoup avancé. Pour le moment, j'en suis à réfléchir et à sélectionner les dessins déjà faits qui pourraient entrer dans ce livre. Il y a certains dessins que je ne parviens pas à retrouver.
Hier, j'ai eu une idée de dessin en rapport avec la possibilité de faire une deuxième recueil de ces motocyclettes et alors, je l'ai fait. C'était une idée légèrement vague et j'ai commencé par faire le crayonné en le construisant au fur et à mesure, une idée en amenant une autre. Ensuite, je suis passé à l'encrage et enfin, je suis allé sur l'ordinateur pour la mise en couleurs.
J'ai calculé que tout cela m'a pris entre quatre et cinq heures. Je n'ai pas vraiment chronométré mais c'est quelque chose de cet ordre. Sinon, en parallèle, j'essaie d'imaginer ce que pourrait éventuellement être la mise en pages de ce petit livre. J'ai bien une idée qui m'amuse et je vais essayer de la mettre en place pour voir si c'est possible et intéressant.
Cascadeur accroché à une motocyclette
Ah ! Et si vous avez une idée de ce que je pourrais mettre sur le drapeau, n'hésitez pas.
Le 2 avril 1974, Georges Pompidou, initiateur du quinquennat, mourait. Que retenir de ce chef d'état, passionné de poésie et de littérature ? Sans doute le centre Pompidou dont en s'est beaucoup moqué à l'époque.
Sinon, comme il est évident que je n'ai rien à dire, je vais me contenter de mettre une petite photographie prise il y a quelque temps.