Bébert, il a un but dans la vie, c'est celui de ne pas s'ennuyer, de ne pas manquer d'occupation, d'être occupé. Il ne veut pas être un oisif inactif, il veut travailler. Alors, comme tous les vendredis de l'année, il s'en va avec son attirail couper du bois en prévision de l'hiver, de celui en cours ou de celui à venir.
N'en déplaise à Nanard qui se moque de Bébert au comptoir du bar. S'il est vrai que Bébert se chauffe au gaz, qu'il n'a ni poêle ni cheminée, qu'il ne sait pas plus allumer le feu que Johnny sait danser la mort du cygne, ça n'empêche pas que Bébert va bien couper du bois. Oh ! Certes, il n'en coupe pas des stères par dizaines, il n'en ramène pas beaucoup dans ses poches, mais il en coupe. De petites branches, c'est la vérité, dont il fait de minuscules fagots, ce n'est pas faux, mais il coupe du bois. Et tant pis pour ceux qui se moquent. Bébert y trouve son bonheur et c'est bien ce qui compte.
(25)
Triumph Mayflower
Aujourd'hui, une petite anglaise vue aux Cabossés de Boulazac.
Alpine aux cabossés
Rare Peugeot 302
Chaîne#3 animation
Cette nuit, on a changé d'heure.
Contrairement aux forces de l'ordre qui ne sont qu'amour, les manifestants usent et abusent de la violence
Chaîne #2 — la chute
Toujours avec le logiciel Blender, toujours avec ma chaîne, j'ai fait une image d'une chute de chaîne. Ça m'a un temps amusé. Un peu plus tard, j'ai réfléchi à la notion de peuple.
Le peuple, on pourrait le voir comme le fruit du peuplier. Or, que fait-on du peuplier ? Des allumettes. Parfaitement, oui. Et à quoi servent les allumettes ? A faire du feu, exactement. Du feu naissent les incendies. Et voilà pourquoi le non-peuple, les élites, tremblent un peu face à la colère. Il paraît que les élus de Renaissance, le groupe macroniste, ont peur et demandent la protection de la police. Je n'y comprends pas grand chose mais je m'étonne un peu que ces gens qui sont là pour représenter le peuple ont peur de ce même peuple. Y a un truc qui colle pas.
Chaîne #1
Je sais, c'est un peu gonflé
Mettant à profit une panne d'Internet touchant au moins un abonné Free à Azerat en Dordogne, j'ai pu passer plus de 27 heures sans connexion. Cela ne m'aura pas éloigné de l'ordinateur pour autant et je me suis amusé à réaliser une illustration en 3D avec le logiciel libre Blender.
Le printemps, c'est maintenant !
« C'est l'printemps, tout le monde baise à perdre haleine… », chantait le poète. Si l'on compte bien et avec précision, le moins que l'on puisse dire, c'est que depuis la nuit des temps, des printemps, il y en a eu une tripotée. Et en voilà donc un de plus qui s'ajoute à la quantité phénoménale de printemps déjà enregistrés au compteur. Je ne vais pas vous en faire la liste ici, ce serait fastidieux et lassant. Mais je le pourrais si je le voulais. Ce serait long mais je le pourrais.
Il y a le printemps des poètes, le printemps de Prague, les printemps arabes, le printemps noir de Cuba, le printemps des peuples. Celui d'aujourd'hui, est juste un printemps d'équinoxe comme il y en a déjà tant eu. Pas de quoi en faire un fromage. Si d'aventure il arrivait que le printemps déboule en plein mois de novembre, il y aurait de quoi causer mais là, non, il est juste à sa place et c'est déjà le signe (rassurant) que la Terre tourne toujours un peu de la même manière autour de son astre et de son axe.
Si le printemps est parfois vu comme la saison des amours, on ne peut pas écarter d'un vif revers de manche l'éventualité de voir un jour un printemps des haines (ou des hyènes, des aines et même, pourquoi pas, pour celles et ceux que ça peut concerner, des "N+1").
Ce serait là, somme toute, une bonne chose tant il m'apparaît comme salutaire et indispensable de laisser parler sa haine un peu plus souvent. En réalité, les raisons fondées d'être haineux ne manquent pas. Il semble même, parfois, que l'on nous pousse à laisser exploser ce beau sentiment. On la provoque, on l'entretient, on l'attise. La haine, la belle haine, la haine viscérale, celle qui vous prend aux tripes, qui ne vous lâche pas, fidèle, qui vous fait voir rouge, écumer, grogner, gronder, vous exclamer, vociférer, agir, frapper, détruire, annihiler, exterminer, tuer, cette haine là, cette vraie haine, pas juste un bête mécontentement, est de ces émotions qui grandissent l'Homme (avec un grand hache), qui montre la vraie nature du genre humain, qui l'élève au-dessus de l'animal, qui le hisse au sommet de tout. La haine, c'est de la puissance à l'état brut, de la violence de toute beauté, du déferlement de barbarie, de l'exultation des sens, de la joie sans limite, de la jouissance pure et complète, intense, totale, libératrice. C'est beau.
Ce qui est bath avec la haine, c'est qu'elle est communicative. On peut la partager avec autrui, on peut la transmettre, la faire grandir, s'épanouir. Et alors, alors, on n'est plus tout seul dans son coin à la ruminer comme une vache son herbe. On devient foule haineuse, peuple en colère, révolution bouillonnante et tumultueuse, avide de faire payer leurs méfaits à ceux qui l'oppriment, le bafouent, le brutalisent. Ce n'est que la monnaie de la pièce, finalement. Un prêté pour un rendu, en quelque sorte.
Cultivons notre haine, gorgeons nos racines de l'engrais fourni par nos dirigeants qui, jour après jour, nous engagent presque à faire grossir cette haine comme s'ils espéraient en retour en récolter les fruits. Ils ne sont pas sots, ils savent qu'à trop tirer sur la ficelle, elle craque, elle rompt. Ils le savent, ils l'espèrent. Peut-être ? Allez savoir, vous, ce qui se passe dans la tête de celles et ceux qui veulent le pouvoir ! Peut-être aspirent-ils à expier leurs péchés, à se laver de leurs fautes ? Peut-être espèrent-ils, au terme du terme, gagner leur place au paradis, martyrs de leurs délires de puissance ? De leur hybris ?
Moi, je suis à Azerat qui est un petit village bien morne, bien tranquille. Dans le silence relatif de ma maison de bourg, avec juste le bruit des véhicules qui passent à quelques dizaines de mètres de ma fenêtre, je ne suis pas très haineux. Je n'ai même plus vraiment le courage de la colère. Un peu, comme ça, en passant, mais ça reste mesuré. De la colère de déjà vieux, finalement, de presque déjà un pied dans la tombe. Avec l'âge, je remarque que je m'assagis, renonce et baisse les bras encore plus. Je comprends bien qu'il est trop tard pour nourrir des rêves. Je ne suis pas du genre à faire trop d'efforts pour surnager malgré tout et à tenter d'éviter de sombrer. Je ne crois pas avoir de grandes idées ou un grand intérêt. J'ai bien conscience de la vanité de toutes choses. Se battre pour essayer de se convaincre que j'existe encore, très peu pour moi. D'ailleurs, pour être honnête, je ne suis pas certain d'avoir jamais existé réellement. Et d'agir encore moins !
Il m'arrive de faire des trucs, de tenter de bricoler un machin, mais ça, c'est simplement parce que, au moment où je le fais, j'ai l'envie ou l'idée de le faire. Un peu comme ce dessin fait à la "va-vite" ce matin, premier jour de printemps, où je me suis encore réveillé trop tôt à mon goût. Il m'a occupé un instant et j'aime bien être un peu occupé. Ça permet de ne pas regarder le temps qui passe.
Le peuple, il n'a qu'un mot à la bouche
Le truc à la mode
…
Rien n'est pire que la soif
Comme chaque vendredi soir de la semaine depuis la nuit des temps, Augustin va se bourrer la gueule pour fêter ce vendredi soir qui est le moment de la semaine durant lequel il se bourre la gueule. C'est une tradition.
Les traditions, on n'y peut pas grand chose. Il est très difficile de lutter contre. Si on se permet de faire remarquer que, tout de même, cette tradition là, bon, elle est un peu barbare ou ridicule ou violente, on nous rétorque que peut-être mais c'est la tradition.
De nombreux ethnologues se sont penchés sur le dossier de l'origine des traditions et se sont cassés les dents sur le sujet. Par exemple, comment expliquer la tradition en cours dans certaines ethnies qui veut que les décisions qui concernent le peuple soient prises en brandissant un texte sacré appelé Kärr ente neufftroâ ?
Augustin, lui, il s'en fout. Sa tradition à lui, c'est lui qui l'a inventée tout seul chez lui. Elle est simple et il ne faut pas chercher bien loin pour en comprendre les tenants et aboutissants. Chaque vendredi, il démarre sa pétrolette et il va faire provision d'alcools divers à la ville. Muni de ses bouteilles, il attend le soir avec impatience. Et ce soir, il va se sentir un peu irlandais puisque sa tradition coïncide avec celle de la saint Patrick qui veut que l'on se bourre la gueule à la bière le 17 mars.
Périgueux
Une image photographiée sur un mur du théâtre de Périgueux. Je n'ai pas le nom de l'artiste.
Finalement, le progrès, ça ne date pas d'aujourd'hui
Hier, et ce n'est pas dans mes habitudes, je suis passé visiter une exposition philatélique au Lardin-Saint-Lazare. De fait, je suis assez insensible aux timbres postaux. Il a pu m'arriver, par le passé, de me laisser tenter par quelque "beau timbre" avec l'idée de montrer au destinataire d'un courrier que j'étais capable, au-delà des apparences trompeuses, de faire preuve d'une certaine attention vis-à-vis d'elle ou lui. Je le confesse sans honte.
S'il n'y avait eu que des timbres, je me serais ennuyé plus que de raison. Mais, heureusement, il y avait aussi une exposition de téléphones anciens, certains du 19e siècle (enfin de la fin de ce siècle) et ça a été fort intéressant d'écouter les explications de la personne responsable de cette collection et d'assister aux démonstrations.
Parce que je suis un fieffé fainéant et que je n'ai rien dans la tête, je me suis bien gardé de prendre quelque note qui soit ou de conserver le nom de l'association (il me semble qu'il y a une association derrière cette collection). Ce que j'ai appris à l'occasion de cette visite rapide, je vais m'attacher à vite l'oublier.
Si je ne m'intéresse pas à la philatélie, il ne faut pas penser que je m'intéresse à la téléphonie. Je n'aime pas le téléphone et en fais un usage très modéré. Je n'aime pas cela, c'est comme ça. Je reconnais à cette invention un côté pratique, parfois fort utile, mais je ne suis pas un acharné de son utilisation. D'ailleurs, et je le remarque bien souvent, je ne suis pas du genre à donner de mes nouvelles trop souvent. Je pars du principe que cela n'est pas de nature à intéresser autrui plus que cela m'intéresse moi.
Mais bon, j'étais donc à cette exposition et j'avais pris mon appareil photo. Alors, après avoir quémandé l'autorisation, j'ai photographié. D'une ce ces photographies prises ce jour, je me suis amusé à réaliser une illustration dont je me sers aujourd'hui pour nourrir ce blog.
Vous pouvez désormais raccrocher.
Jouons à la pétanque
Jouer, s'amuser, c'est bien, mais il ne faut pas que ça devienne un vice. De temps à autres, il faut serrer les boulons…
Gastronomie mobile
Ça a été une mode éphémère. Il s'agissait, pour être au top de la tendance du moment, d'acheter un vieux fourgon, de préférence un HY Citroën (mais ça marchait aussi avec un D4A Peugeot ou un J7 de la même marque), et de le transformer en food truck. Cela était sensé vous garantir un succès fou auprès de la population bobo désireuse de s'encanailler en mangeant debout des plats issus de l'imagination fertile des concepteurs de ce que l'on appelle la bistronomie. Des produits simples mais de qualité, une petite pointe d'exotisme, un gros soupçon de snobisme et des tarifs à l'avenant. C'est ainsi que vous trouviez de la pizza au wasabi, des sandwiches à la tomate péruvienne, du tortillas au pastrami new-yorkais ou de la crème brûlée au napalm.
Et cette mode, il semble qu'elle soit en passe de passer. L'une des raisons de cela, à mon avis, c'est que la réserve de HY et autres fourgons d'un autre temps n'est pas extensible. L'autre raison, c'est que les prix pour ces véhicules a flambé. Il faut bien compter dans les 30000 euros pour un fourgon un tant soit peu aménagé. Ça commence à faire cher le rêve de reconversion professionnelle.
L'idée de vendre de la bouffe préparée et vendue dans un fourgon n'est pas nouvelle. Dans ma folle jeunesse, on croisait souvent, sur le bord des routes, de ces fourgons qui proposaient aux voyageurs de se restaurer de frites et de saucisses (avec de la moutarde). Aussi, des "camions à pizza" ou à hot dog et jusqu'à dans les centre-villes.
Si cela se trouve, c'est une affaire de cycle, comme toute mode ou presque. C'est vrai que le port de la fraise ou du pourpoint tardent à revenir. Les food truck, s'ils disparaissent, reviendront sous une autre forme, sous une autre appellation, d'ici quelques années. Et ça, c'est chouette, c'est le progrès.
Ainsi fonte, fonte, fonte
Je poursuis mon apprentissage du logiciel Blender et, ma foi, certaines fonctions parviennent à être plus ou moins acquises. Suivant un tutoriel, je me suis essayé à la modélisation et au placage de texture pour ce chaudron que l'on penserait sorti de l'âtre. Je ne suis pas trop mécontent.
Il portait des culottes, des bottes de moto
Un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos
Sa moto qui partait comme un boulet de canon…
Julot et sa moto de records
C'est rue de Monceau, à Paris, que nous rencontrons Julot pour la présentation de sa motocyclette "fabriquée maison" avec laquelle il projette de battre un record de vitesse sur le lac salé de Sarcelles.
Julot est un as de la mécanique qu'il a apprise en feuilletant des revues spécialisées et en hantant le garage du père Galière, vieux de la vielle, ancien Bat d'Af, spécialiste des automobiles d'Avant-guerre, celle de 14, et grand amateur de Gitanes maïs. En échec scolaire dès la maternelle, retors à l'autorité, révolté, bagarreur lorsqu'il est nécessaire, Julot n'a pas son pareil pour manier la clé de douze et le chalumeau oxyacétylénique et pour, de simples bouts de ferrailles disparates, construire des machines extraordinaires qui, parfois, à l'occasion, fonctionnent.
Pour cette machine de records, Julot est parti de la pièce maîtresse qu'est le turbo-compresseur de Boeing X-37, récupéré dans le désert du Nevada lors d'un voyage qu'il fit aux États-Unis d'Amérique dans sa jeunesse.
Afin de pallier le manque évident de puissance du modeste monocylindre à soupapes perpendiculaires, il a imaginé un système de propulsion au gaz radon injecté directement dans l'admission par un injecteur de Renault Twingo. Normalement, ça doit fonctionner.
Julot prévoit une "puissance démente" et un "coup de pied aux fesses comme jamais". Pour la photo, Julot a l'air ronchon parce qu'il n'a pas eu le temps pour terminer son terrible engin, il reste des branchements électrique à fignoler, mais aussi parce qu'il n'aime pas du tout se prêter à l'exercice de la pose devant l'objectif de notre photographe.
Si tout va bien, si les astres s'alignent, la moto devrait pouvoir faire ses premiers tours de roue prochainement. Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant des suites de cette belle aventure.
Il y en a qui sont pour, il y en a qui sont contre
Est-ce que les opposants au projet de réforme des retraites vont bloquer le pays ? Est-ce que l'on va vers une grève générale de grande ampleur ? Et si, est-ce que ça suffira à faire plier le gouvernement ? Les questions ne manquent pas.
Moto du mois de mars
C'est du bon !
La France a peur (ou elle ferait bien de s'inquiéter)
(sans commentaire…)