Julot est un as de la mécanique qu'il a apprise en feuilletant des revues spécialisées et en hantant le garage du père Galière, vieux de la vielle, ancien Bat d'Af, spécialiste des automobiles d'Avant-guerre, celle de 14, et grand amateur de Gitanes maïs. En échec scolaire dès la maternelle, retors à l'autorité, révolté, bagarreur lorsqu'il est nécessaire, Julot n'a pas son pareil pour manier la clé de douze et le chalumeau oxyacétylénique et pour, de simples bouts de ferrailles disparates, construire des machines extraordinaires qui, parfois, à l'occasion, fonctionnent.
Pour cette machine de records, Julot est parti de la pièce maîtresse qu'est le turbo-compresseur de Boeing X-37, récupéré dans le désert du Nevada lors d'un voyage qu'il fit aux États-Unis d'Amérique dans sa jeunesse.
Afin de pallier le manque évident de puissance du modeste monocylindre à soupapes perpendiculaires, il a imaginé un système de propulsion au gaz radon injecté directement dans l'admission par un injecteur de Renault Twingo. Normalement, ça doit fonctionner.
Julot prévoit une "puissance démente" et un "coup de pied aux fesses comme jamais". Pour la photo, Julot a l'air ronchon parce qu'il n'a pas eu le temps pour terminer son terrible engin, il reste des branchements électrique à fignoler, mais aussi parce qu'il n'aime pas du tout se prêter à l'exercice de la pose devant l'objectif de notre photographe.
Si tout va bien, si les astres s'alignent, la moto devrait pouvoir faire ses premiers tours de roue prochainement. Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant des suites de cette belle aventure.
Julot et sa moto de records
C'est rue de Monceau, à Paris, que nous rencontrons Julot pour la présentation de sa motocyclette "fabriquée maison" avec laquelle il projette de battre un record de vitesse sur le lac salé de Sarcelles.
1 De Charles Padquoi -
Ça, c'est pas la rue de Monceau à Paris. Un type comme ça, rue de Monceau, il se fait arrêter avant d'arriver au bout de la rue, à moins que quelqu'un lui ai tiré dessus avant. Ça, c'est dans les arrondissements du Nord-Est ou dans le XVé, ou dans les quartiers chics d'Azerat, peut-être... Quand au lac salé de Sarcelles, il est aujourd'hui à sec. Faut pas nous la raconter...
2 De Tournesol -
Tant de travail pour obtenir un coup de pied au cul..
3 De Jeannot lou Paysan -
Ce Julot là doit bien être un peu parent avec Burt Munro.
Mais est-ce bien lui? Des Julots, à Pantruche, y en a des chiées. Charles Padquoi va certainement confirmer.
Plusieurs observations s'imposent au techniciens émérites, dont je fais naturellement partie.
Primo, Julot va avoir chaud aux fesses.
Deuzio, sa fourche anti-plongée, de flatteuse apparence, ne le dispense pas d'apprendre à nager.
Troizio, s'il rate un virage avant d'aborder un pont, son frein avant lui permettra de vérifier qu'il a eu raison d'apprendre à nager.
Quatro, les plus anciens commentateurs du blog (presque tous en fait), en voyant la bonbonne de radon, vont croire reconnaître le gazogène que leur papy avait monté sur son side René Gillet en 41. Et ça, ça peut peut-être éveiller leur intérêt.
C'est donc un fort beau dessin.
4 De Charles Padquoi -
Pour les Julots, je confirme ! Notamment entre le Balajo et le métro Filles du Calvaire, où la photo a peut-être été prise. Quant à la pétoire de Julot, le gri-gri du capitaine Haddock collé en bas du réservoir laisse imaginer le mal qu'aura le chevalier à la triste figure à passer le contrôle technique.
Pauvre
GaspardJulot...5 De Jeannot lou Paysan -
Les soupapes perpendiculaires sont un must. Naturellement, il faut visualiser leur agencement pour comprendre. Finalement cela ne représente qu'un angle de 90°. Déjà approché sur bien des moteurs, et dénommé "soupapes en toit".
Les soupapes radiales, quand elles sont quatre ou cinq, comme chez Excelsior ou Gronda, sont bien plus spectaculaires.
Je dis ça, je dis rien.