Gastronomie mobile

Ça a été une mode éphémère. Il s'agissait, pour être au top de la tendance du moment, d'acheter un vieux fourgon, de préférence un HY Citroën (mais ça marchait aussi avec un D4A Peugeot ou un J7 de la même marque), et de le transformer en food truck. Cela était sensé vous garantir un succès fou auprès de la population bobo désireuse de s'encanailler en mangeant debout des plats issus de l'imagination fertile des concepteurs de ce que l'on appelle la bistronomie. Des produits simples mais de qualité, une petite pointe d'exotisme, un gros soupçon de snobisme et des tarifs à l'avenant. C'est ainsi que vous trouviez de la pizza au wasabi, des sandwiches à la tomate péruvienne, du tortillas au pastrami new-yorkais ou de la crème brûlée au napalm.

Et cette mode, il semble qu'elle soit en passe de passer. L'une des raisons de cela, à mon avis, c'est que la réserve de HY et autres fourgons d'un autre temps n'est pas extensible. L'autre raison, c'est que les prix pour ces véhicules a flambé. Il faut bien compter dans les 30000 euros pour un fourgon un tant soit peu aménagé. Ça commence à faire cher le rêve de reconversion professionnelle.
L'idée de vendre de la bouffe préparée et vendue dans un fourgon n'est pas nouvelle. Dans ma folle jeunesse, on croisait souvent, sur le bord des routes, de ces fourgons qui proposaient aux voyageurs de se restaurer de frites et de saucisses (avec de la moutarde). Aussi, des "camions à pizza" ou à hot dog et jusqu'à dans les centre-villes.
Si cela se trouve, c'est une affaire de cycle, comme toute mode ou presque. C'est vrai que le port de la fraise ou du pourpoint tardent à revenir. Les food truck, s'ils disparaissent, reviendront sous une autre forme, sous une autre appellation, d'ici quelques années. Et ça, c'est chouette, c'est le progrès.

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