Recette de cuisine

On m'avait apporté un potiron. Hier, après avoir trimé une bonne partie de la journée à développer des photos pour le compte d'un copain, je me suis mis en tête de faire de la soupe de potiron. Ça tombait rudement bien, vu que j'en avais un, de potiron. D'ailleurs, celui qui me l'avait apporté, ce potiron, m'avait dit que ça se conservait bien et que, même s'il avait été récolté à l'automne dernier (je n'ai pas la date exacte, j'ai oublié de le lui demander), il était encore en parfait état et, selon lui, excellent.
Ce qui est une aubaine, hormis le fait que j'ai pu avoir un potiron gratuitement, ce qui, en somme n'est déjà pas rien, c'est que j'aime bien la soupe de potiron. Et puis, aussi, ce potiron allait me permettre de sortir du cycle infernal des pâtes. Penne le lundi, spaghetti le mardi, macaroni le mercredi et retour aux penne puis aux spaghetti et ainsi de suite, chaque jour que dieu fait, d'avril à mars, que les années soient bissextiles ou non. C'est lassant.
J'ai pris un solide et grand couteau et j'ai tranché le potiron en deux parties. J'ai coupé chacune de ces moitiés en deux et j'ai viré les graines que je n'affectionne pas particulièrement. Ensuite, toujours avec ce couteau à la lame aiguisée comme un rasoir, j'ai épluché les huitièmes potiron. J'ai essayé de minimiser la perte en allant au plus près de la chair (ou de la pulpe pour nos ami·es vegan qui peuvent nous lire). J'ai détaillé le potiron en cubes parfaitement inégaux que j'ai placés dans une passoire (parce que je n'avais que ça sous la main).
Là, je me permets une légère digression. C'est en souhaitant en apprendre plus au sujet de ces potirons (et de leurs amies les citrouilles (que je confonds souvent (comme beaucoup)))[1] que je suis allé me renseigner sur wikipedia. Et là, qu'apprends-je ? Je cite :

Le nom du potiron est attribué au 13e jour du mois de vendémiaire du calendrier républicain ou révolutionnaire français, généralement chaque 4 octobre du calendrier grégorien soit quatre jours avant le jour de la citrouille (17 vendémiaire généralement autour du 8 octobre), et plusieurs avant Halloween et Samain.

Alors, déjà, je ne vous dis pas mon berlutement en apprenant qu'il avait existé à la fois un jour "potiron" et un jour "citrouille". Je ne suis pas toujours pour que l'on en revienne aux traditions passées mais avouons que ça a un peu plus de gueule que nos "lundi", "mardi" et autres "dimanche". En lisant cela, les yeux écarquillées grand comme ça, je me suis fait la réflexion qu'en ces temps révolutionnaires, les cucurbitacées devaient avoir le vent en poupe et que la population devait en manger jusqu'à plus soif. Quoique, je me pose la question, le jus de potiron est-il bon ? Je n'ai jamais goûté. Sans doute doit-on pouvoir faire fermenter et produire quelque boisson alcoolique avec ça ? Enfin, je ne suis pas sûr du tout que ça fermente mieux que ça pourrisse. Et puis, le fait que l'on ne trouve pas dans les commerces de jus de potiron (alcoolisé ou pas) est peut-être un indice suffisant pour se permettre de douter des qualités organoleptiques de l'affaire. Passons.
Donc, après avoir coupé et tranché en fines lamelles un bel oignon jaune dûment débarrassé des multiples peaux superfétatoires, je l'ai fait blondir dans du bon beurre de Bretagne. Ensuite, j'ai mis les dés (ou cubes mal foutus) de potiron, j'ai touillé un peu, j'ai ajouté des ingrédients comme le sel et le poivre et d'autres trucs liquides de la même espèce avant de couvrir (ah oui, il faut préciser que j'avais allumé le feu sous la marmite). Je suis reparti bosser durant un peu moins d'une heure (il me semble) et il était bientôt l'heure de manger (mon ventre me le rappelait). J'ai mouliné tout le bazar et me suis servi une bonne assiette de cet excellent potage.

Note

[1] cette histoire de parenthèses imbriquées, je le dois à Philippe Jaenada qui en fait grand usage pour mon plus grand plaisir

L'absence de prépuce n'est pas compatible avec l'humour

Sauf à vivre dans une fort, fort lointaine galaxie dans un autre espace-temps, ou, pour le moins, loin des petites actualités françaises sans grande importance, vous ne pouvez pas ignorer totalement l'affaire de l'humoriste Guillaume Meurice et de la direction de France Inter, radio du groupe Radio France.
Pour les quelques personnes qui ne sont pas au courant, qui n'écoutent pas cette radio, qui ne lisent pas les journaux, qui refusent l'actualité, Guillaume Meurice a fait une blague, en octobre dernier, à quelques jours de Halloween. Dans cette blague, il assimilait Benyamin Netanyahou à une "sorte de nazi sans prépuce". Soudain, les accusations d'antisémitisme fusèrent de toute part. Par la suite, il a été convoqué par les services de police et il a dû expliquer sa blague. Le procureur saisi de l'affaire l'a classée sans suite. Fin du premier acte.
Deuxième acte. Dans l'émission "Le grand dimanche soir" où il officie en tant qu'humoriste, Guillaume Meurice remet une pièce dans la machine en racontant que la plainte portée contre lui a été officiellement été classée sans suite et que donc, il a le droit de dire que Benyamin Netanyahou est un nazi sans prépuce.
Là, la direction de France Inter convoque Guillaume Meurice qui est mis à pied en attendant de possibles sanctions.

Bon. Nous en sommes là. Guillaume Meurice a écrit un livre qui se vend bien et retrace cette histoire. On peut ne pas apprécier Guillaume Meurice, ne pas goûter son humour, le considérer comme "trop de gauche" ou "pas impartial" ou "pas drôle". On peut juger sa blague comme "mauvaise", "nulle", "à chier". On a surtout le droit de ne pas l'écouter.
Je ne pense pas qu'il soit bon que soit instituée une police de l'humour. Individuellement, nous avons tous le droit d'apprécier l'humour d'autrui à la lumière de ses idées, de sa culture, de son éducation, de son histoire. L'humour n'est pas universel. Lorsque l'on fait de l'humour sa profession, on sait que l'on ne peut pas être bon à chaque fois. Lorsque l'on fait de l'humour en lien avec l'actualité (c'est le cas dans l'affaire présente), on sait qu'il n'est pas toujours simple de trouver matière à rigoler. La question n'est pas de savoir si la blague de Guillaume Meurice est bonne ou mauvaise. C'est à chacun de voir. Même, je comprends que l'on puisse être choqué. Bon. Maintenant, il y a le contexte. Benyamin Netanyahou est le Premier ministre de l'état d'Israël comme Gabriel Attal l'est de la France. La chronique de Guillaume Meurice et sa blague visaient le chef d'état et son action vis-à-vis de la Palestine. Sur ce point, on peut penser ce que l'on veut (on peut même ne pas penser). Guillaume Meurice pense ce qu'il pense et il le fait savoir. Il condamne l'attitude d'Israël. Il est peut-être bon de préciser ici que certaines organisations (Nations unies, Fédération internationale pour les droits humains, Cour internationale de justice ou encore l'Afrique du sud) parlent de génocide contre le peuple palestinien. A ce que j'ai pu entendre, personne ne prend la défense du Hamas (qui a tué plus de mille Israéliens lors de l'attaque du 7 octobre 2023.
Faire le parallèle entre nazi et absence de prépuce, c'est dire que Netanyahou est juif (c'est probable), qu'il est circoncis (ce n'est pas impossible) et qu'il agit comme les nazis l'ont fait en leur temps. Si on simplifie, c'est dire que juif=nazi. Forcément, ça crispe les esprits.
Maintenant, peut-on critiquer Israël sans être antisémite (ou plutôt contre les Juifs) ? Selon moi, oui. Peut-on faire de l'humour contre le Premier ministre de l'état d'Israël ? Pour moi, oui aussi. Peut-on dénoncer Israël pour défendre les Palestiniens ? Pourquoi pas. Peut-on être provocateur dans une émission radiophonique a succès qui est appréciée justement pour son ton ? Bien sûr.
Dans les années 80, dans le sillage de Hara-Kiri, Jean-Marie Gourio et Philippe Vuillemin sortent "Hitler=SS". Les deux auteurs sont accusés de racisme, d'antisémitisme et la bande dessinée est interdite (de vente aux mineurs et d'exposition). Ils sont jugés coupables. Que l'humour de Gourio et Vuillemin soit notoirement de mauvais goût, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Que cette bande-dessinée soit un plaidoyer pour le nazisme et une incitation à la haine contre les Juifs, certainement pas. Je l'ai lue, cette BD. D'abord dans les pages de Hara-Kiri et, plus tard, en album. Bien sûr que c'est crade, bien sûr que c'est outrancier, bien sûr que c'est de l'humour noir ! Evidemment et bien entendu et heureusement. Est-ce que cette BD nie l'holocauste, la Shoah, le génocide et les six millions de Juifs assassinés par les nazis ? Non. Est-ce qu'elle glorifie cela ? Non. Est-ce qu'elle excuse tout ça ? Non.

La vraie question est à présent de décider s'il est bon pour la société d'interdire certaines formes d'humour. On peut soutenir que tout humour qui risque de déplaire à un individu ou à un groupe humain, de stigmatiser, de se moquer est susceptible de créer mécontentement et colère et que cela peut nuire au calme auquel tout un chacun aspire. Une charte de l'humour de bon goût, validée par les instances supérieures, contrôlée par une assemblée constituée de personnes issues de la diversité culturelle, ethnique, confessionnelle, philosophique (…) pourrait être rédigée. Chaque candidat à la profession d'humoriste devrait s'engager à respecter cette charte et la société serait plus sereine. Ce serait bien.

Humour de bon goût
Ne rions pas de tout

C'est le bordel

Pour celles et ceux qui ne suivent pas, il convient que j'avoue être bordélique et assez peu organisé. Par exemple, j'ai un boulot à faire et ça commence même à être relativement urgent. Cela fait bien six jours que je dois le faire. C'est un boulot que l'on m'a commandé lundi. Mardi, je ne m'y suis pas mis. Mercredi, jeudi, vendredi non plus. Alors, aujourd'hui que nous sommes samedi, plein d'entrain, ce matin, sitôt le litre de café englouti, j'ai pris la décision de m'y mettre et que je n'allais pas transiger.
Pour pouvoir travailler, il me faut faire de la place sur la table encombrée d'un tas de papiers, de dessins plus ou moins terminés. Ce n'est pas possible, il me faut agir. Premièrement, classer ces foutus papiers. J'attrape un tas de feuilles et je les passe en revue un à un. Il y a les dessins trop mauvais et ceux-là, je les roule en boule et les jette dans ma grande corbeille à papiers (le cantou, la cheminée, l'âtre). Il y a les dessins qui ont été abandonnés en cours de route et qui, peut-être, pourraient mériter d'être poursuivis (pour outrage aux bonnes mœurs ?). Enfin, il y a les dessins terminés dont certains sont sortis de mon esprit.
Dans ces papiers, il y a aussi les courriers que j'ai posé là à un moment de mon existence avec, peut-être, l'idée que j'allais m'en occuper plus tard. Tiens ? Qu'est-ce donc ? Ah oui ! Mince. La facture pour l'assurance de la 2cv et de la MZ. Ça, il faut que je m'en occupe. Je mets l'enveloppe de côté en espérant conserver dans un coin de ma tête l'idée que c'est tout de même un peu urgent de m'occuper de ça. Après, il y a aussi les factures d'EDF ou d'eau (qui sont payées). Il y a longtemps, j'avais eu la prétention de faire des dossiers pour recueillir toutes ces factures, bien classées, bien rangées. Bon. Faut-il préciser quel le système ne marche pas ?
En une petite heure, j'étais à la tête de deux paquets de feuilles de papier plus ou moins organisés et la table apparaissait un peu plus présentable. Déjà, par endroits, on pouvait percevoir le bois. C'est satisfaisant. Et là, patatras, une idée en chassant une autre, je tombe sur un dessin qui ne date de je ne sais pas quand, fait pour je ne sais quelle raison. Je me dis que, ma foi, je pourrais fort bien le mettre sur ce blog. Il y a des décisions moins sottes que celle-là. Alors, oubliant un peu ce travail urgent, je décide de mon propre chef de démarrer un ordinateur, de numériser ce dessin, d'ouvrir un logiciel, de balancer des couleurs et de perdre encore un peu plus de temps à rédiger un billet de blog.
J'en suis là. Il est onze heures. Cet après-midi, je dois m'absenter quelques heures. Il serait tout de même intelligent de me décider à travailler. Si je m'y mets maintenant, que je continue en fin d'après-midi, que je consacre une partie de la journée de demain pour terminer la tâche, normalement, je peux être bon pour lundi. Si tout va bien, bien sûr. Et aussi si je m'astreins à ne pas perdre de temps.

Bonjour
Dessin sauvé de l'âtre



J'ai dû au bas mot passer une heure à retrouver la petite pochette où je range mes clés USB. J'ai fini par la retrouver en un endroit où nulle personne normale ne serait allé y placer. Une fois cette pochette et les clés USB retrouvées, je me suis rendu compte que la clé que je cherchais était corrompue. J'ai démarré une nouvelle machine (nous en sommes donc à quatre ordinateurs démarrés pour le moment) afin de reformater cette clé en profondeur. Là, je suis en train d'essayer d'installer un Linux. Peut-être cela va-t-il fonctionner ?

La pensée est aussi une jolie fleur

Imaginons un instant que vous pensiez. Et là, je préfère vous prévenir, je ne doute pas un instant que vous n'avez jamais eu la moindre idée de quoi que ce soit qui vous ait été propre, qui ait été novatrice, exclusive, inédite. Enfin bon. Admettons que vous pensiez. En ce cas, vous produisez une pensée et, à moins que vous ne l'écartiez immédiatement, vous la conservez et vous la jugez bonne. Vous êtes très certainement dans l'erreur.

Le problème avec la majorité des gens qui pensent, c'est qu'ils pensent penser comme il faut et être à la source de pensées lumineuses. Ils sont tellement persuadés que leurs pensées sont bonnes qu'ils tiennent à les partager voire même à les imposer. Les gens qui pensent pensent trop souvent que leurs pensées doivent pouvoir être acceptées comme des pensées incontournables et essentielles auxquelles ont se doit de souscrire sans lire les lignes de petits caractères cachées en bas de page.
On pourrait penser que les gens qui pensent sont assez avisés de garder leurs pensées pour eux et qu'ils n'ont pas la volonté de faire chier leur entourage avec ça. Il doit exister des gens assez intelligents pour agir ainsi. Je n'en doute pas. Sans que je puisse quantifier, il me semble néanmoins qu'ils sont nombreux, les penseurs qui essaient à toute force de vous embringuer dans leurs délires et lubies. Il en existe même qui sont tellement chiants que, par lassitude et faiblesse, vous finissez par accepter de les suivre un instant. Parfois même, ces penseurs cessent de penser leur truc pourri sans vous prévenir et vous laissent continuer seul. A un moment, bien entendu, vous vous demandez pourquoi vous êtes dépositaire de cette pensée à laquelle vous n'adhérez pas, qui n'est pas la vôtre, qui même est contraire à vos idées. Et là, vous vous apercevez que l'initiateur est passé à autre chose. Vous vous retrouvez comme un con avec une pensée de pacotille.

Je ne suis pas contre la pensée. Ça peut être amusant ou utile. Je suis contre les penseurs qui, à la faveur d'une bribe de pensée bancale et mal pensée survenue un peu comme on lâche un pet foireux, pensent tenir une pensée incroyablement bien pensée et qui, juste parce qu'ils ne voient pas comment ils vont pouvoir exploiter cette pensée, pensent qu'ils doivent s'entourer d'autres gens pour la réaliser.
Parmi ces gens, il y en a qui ont des finances et qui paient. On les appelle des entrepreneurs. Le plus souvent, ce sont tout de même des gens qui n'ont pas la pensée qu'il conviendrait de payer ceux qui vont tenter de donner forme à leurs pensées stupides. J'en ai croisé plusieurs fois, des comme ça. Je me souviens par exemple, j'étais jeune, d'un type qui se pensait penseur et inventeur de génie et qui m'avait mis le grappin dessus pour que je lui fasse des trucs qui allaient révolutionner le monde (au moins) et apporter richesse et considération. Il m'avait dit le peu qu'il savait de sa pensée et m'avait laissé faire avec ce peu. C'était attendu, tout ce que je pouvais lui proposer n'était jamais en accord avec le fond de sa pensée particulièrement creuse.
Il y a aussi les penseurs qui pensent savoir ce que les gens pensent ou ce qu'ils devraient penser. On en rencontre beaucoup parmi les politiques, de ceux-là. Et il en existe toujours un certain nombre qui sont prêts à suivre le penseur. Ils font leur la pensée du politique et sont disponibles pour la défendre bec et ongle même si, la plupart du temps, la pensée est très vague, très floue. Plus la pensée d'origine est fumeuse et simpliste, plus elle sera à la portée du plus grand monde. Ça peut être une pensée généreuse (mieux distribuer les richesses, en finir avec la faim dans le monde, guérir toutes les maladies, instituer le droit fondamental à l'amour et au bonheur dans la constitution) ou une pensée hargneuse (supprimer les pauvres, les étrangers, les handicapés, les "pas comme nous", les autres, les opposants politiques, les moches, les idiots). Toujours, il s'en trouvera pour lever les bras de joie à la gloire de la pensée de ce penseur providentiel.

Si, l'un dans l'autre, nous en sommes tous réduits à penser à un moment ou à un autre, c'est là une partie de la malédiction du genre humain, nombreux d'entre-nous savons que la bonne pratique est de conserver ses pensées par devers soi et de ne pas faire chier autrui plus que de raison. Pour préserver sa santé mentale et ses nerfs mis à dure épreuve, il convient de résister aux injonctions des penseurs intrusifs et insistants. Osons dire aux penseurs de peu de valeurs que l'on se fout de leurs pensées pourries ! Apprenons à voir la malhonnêteté intellectuelle des penseurs pauvre d'esprit et d'intelligence. Ne nous laissons pas embarquer dans des combats qui ne sont pas les nôtres, préférons la liberté de pensée à l'adoption de pensées pré-digérées d'origine douteuse. Pensons pour nous, en silence, dans son intimité.

Outil graphique

C'est là un outil que j'ai toujours aimé pour sa "beauté" simple et brute. Il existe avec un corps en matière plastique décliné en plusieurs couleurs mais ma préférence va bien à ce modèle en aluminium. Il existe (ou a existé) en deux tailles, un court et un long (celui de la photo). Créé en 1939 par la marque de crayons Gilbert, il est aujourd'hui dans le giron de Bic.

Criterium©
Porte-mine


Si j'apprécie ce portemine pour son esthétique, si je suis content d'en posséder un, je n'aime pas pour autant l'utiliser. Je le trouve un peu trop lourd, pas vraiment agréable au toucher. Cependant, il fait partie de mon matériel.

La modélisation tridimensionnelle

Un lecteur se laisse aller à tenter une supposition en ces termes : « on peut supposer que c'est un montage numérique ». Il me questionne ensuite ainsi : «Est-ce que ça prend plus de temps qu'un beau dessin de moto ou d'engin farfelu quelconque fait avec ses outils de dessinateur ? ».

Si je ne comprends pas très bien ce que l'on entend dans l'idée avancée de "montage numérique", je peux essayer d'expliquer ce qu'est la modélisation 3D bien que je ne le ferai pas aussi bien que ce que l'on peut en apprendre sur wikipedia. Pour dégrossir le sujet, il est question de créer un modèle en trois dimensions (largeur, longueur et hauteur), selon les trois axes nommés par convention X, Y et Z. Les applications sont nombreuses dans de nombreux domaines. Selon les logiciels, ces applications concernent l'industrie avec des machines-outils à commande numérique ou bien le prototypage, le design, la recherche scientifique mais aussi les jeux vidéo, le cinéma et autres activités en relation avec l'image animée.
A la supposition énoncée, je peux dire que oui, c'est du numérique mais que l'on ne peut pas, à mon sens, parler de montage. C'est de la conception réalisée grâce à l'outil informatique. Le travail est finalement semblable à celui effectué à la table à dessin par les dessinateurs techniques. On travaille bien sur les trois axes, les vues du dessus, de côté, de face. L'avantage est que l'on peut naviguer autour de l'objet créé et avoir une idée plus ou moins précise de l'aspect de cet objet.
En modélisation 3D, on peut partir de primitives, des formes simples et basiques, pour bâtir son projet. Dans le cas de cette roue, le cercle a souvent été utilisé comme point de départ. A partir d'un simple cercle, on peut obtenir un cylindre en extrudant dans l'axe de cercle, faire tourner une extrémité de ce cylindre pour obtenir un crochet, évaser une extrémité pour, par exemple, réaliser un entonnoir. Dans certains cas, on ne part que d'un point pour construire un objet en formant des faces. La modélisation 3D peut se rapprocher du travail du sculpteur ou du soudeur qui va construire à partir de plusieurs morceaux, ajouter ou retirer de la matière.
Pour ce qui me concerne, j'utilise la logiciel libre et gratuit Blender qui fonctionne sous Linux, Windows et MacOS. Je ne m'intéresse à la 3D que depuis peu ayant été longtemps rebuté par la complexité de la technique et l'apprentissage long et parfois laborieux (pour moi). Cela m'amuse et m'intéresse de creuser la question et d'apprendre. Je comprends que cela puisse ne pas plaire mais c'est mon temps, mon matériel informatique et mes envies du moment. J'en suis sincèrement désolé.

Reste la question du temps passé et le sous-entendu. Est-ce que la réalisation de cette roue de vélo a pris beaucoup de mon temps qui aurait été mieux employé à dessiner une motocyclette ou un autre engin ? La réponse est simple et négative. Pour cette roue, j'ai dû perdre une petite heure et demi. Pour un dessin, entre le temps passé (parfois en pure perte) à trouver une idée, celui perdu à faire un crayonné, celui encore nécessaire à faire un encrage plus ou moins correct et enfin, le cas échéant, celui passé à faire une colorisation sur l'ordinateur, je table sur une moyenne de deux ou trois heures. C'est une moyenne.
Donc, il me semble que si mes envies du moment me guident plutôt à m'intéresser à l'apprentissage de la modélisation avec Blender qu'à faire des dessins de motocyclettes qui ne me passionnent plus des masses, j'ai le droit de choisir ceci plutôt que cela. Pour les motos, j'ai vraiment le sentiment d'avoir fait le tour de la question et que je n'ai plus la vraie envie de m'améliorer dans cette voie. Il est prévisible que je dessinerai encore des motocyclettes, il est un fait que depuis quelque temps je m'amuse plus à dessiner des petits camions Renault, mais je n'ai plus la motivation requise pour ces deux roues ridicules.
Pour la question d'un nouveau bouquin, je ne promets rien. Avec les beaux jours et la hausse des températures, il est possible que je me décide à faire les colorisations des dessins en attente. Honnêtement, cet hiver je n'ai pas eu trop de goût pour cette activité. Je n'aime pas trop greloter devant l'ordinateur. Je ne suis pas trop attaché au confort mais tout de même, quoi…

Modélisation d'une roue de vélo
Modélisation 3D avec le logiciel Blender

Ah zut !

Je vous explique. Hier, je me disais que demain (aujourd'hui, du fait), j'allais faire quelque chose. Je me voyais déjà préparer quelques affaires et aller à la voiture pour partir. Alors, ce matin, je commence à regrouper le matériel, je me prépare du café et je m'apprête à partir. Tout de même, avant, j'ai l'idée de jeter un œil à un site d'informations. Et là, je découvre que nous sommes le premier mai, que c'est jour férié, que là où je projette d'aller sera fermé. Bon. Ce n'est que partie remise.

Premier mai
Jour férié

Tout l'équipement nécessaire

Panoplie de l'aventurier motorisé
Paré à toute avarie



Tout aventurier sérieux vous le dira, l'important est de prévoir. Et prévoir, c'est savoir. Savoir qu'en chemin, vous êtes susceptible de rencontrer des problèmes qui pourraient causer un ralentissement de la progression en milieu hostile. Et comme milieu hostile, excusez du peu ! Après la grande déflagration, les morts sont revenus à la vie et n'ont pour plan que de vous bouffer la cervelle. Pourquoi ? Ceux et celles qui ont tenté d'aller leur demander ne sont plus là pour le dire, pour peu qu'ils et elles aient obtenu des réponses.
Vous, au volant de votre camion Ford des années 40 dépourvu d'antipatinage, d'ABS, de Traction Control, de vanne EGR, de détecteur de pluie, de climatisation bi-zone, d'Airbag et même de filtre à particules, vous avez pris la route pour échapper aux grignoteurs d'encéphales gloutons et agressifs. Vous filez vers des contrées que vous espérez préservées de la catastrophe mais vous n'êtes pas du genre à partir à l'aventure sans assurer vos arrières. Alors, vous avez préparé votre véhicule. Une bonne révision des organes mécaniques, une solide réserve de carburant et de liquide de refroidissement, quelques rustines et tubes de colle en cas de crevaison, une pince à épiler pour si jamais vous aviez une écharde planté dans le doigt, quelques caisses d'alcools, un bon duvet bien chand, des slips et chaussettes de rechange, des boîtes de corned-beef et, surtout, de l'outillage. Alors, vous vous êtes installé derrière le volant, vous avez lancé le gros V8, enclenché la première vitesse et filé par les petites routes. Bonne route à vous !

Mauvais esprit

Je n'aime pas le sport. Je le déteste, je hais l'idée même du sport. Je n'aime pas la compétition, je n'aime pas la performance. Je n'aime pas les jeux olympiques.
Cette année, ce sera donc à Paris, en France, que vont se tenir les jeux olympiques. La bonne attitude serait de s'en foutre. Puisque déjà je ne me tiens pas au courant de l'actualité, que je n'écoute plus la radio, que je ne lis presque plus rien en rapport avec les nouvelles du monde, il me serait simple d'ignorer l'événement. Parce que je n'habite pas Paris, qu'il ne se passera rien à Azerat et dans ses environs proches, je ne suis pas concerné. Plutôt que de cracher sur ces jeux olympiques, je serais sans doute mieux avisé de n'en point causer.
Seulement, il faut faire entrer Macron dans l'équation et là, ça change tout. Je déteste et hais Macron encore plus que les jeux olympiques et le sport réunis. Pour ces dernières années, je pense même que ce que je déteste le plus au monde, c'est Macron et son entourage. Si je n'aime pas le sport, il faut reconnaître qu'il ne m'oblige en rien et qu'il n'a pas d'action sur ma vie quotidienne. Ce n'est pas le cas pour Macron qui m'emmerde chaque jour qu'il persiste à rester en vie. Savoir qu'il est toujours là m'emmerde et me contrarie.
Alors, par simple mauvais esprit, par pure méchanceté, j'espère, je souhaite, que ces jeux olympiques soient un fiasco total. Je rêve que la France de Macron soit la risée du monde entier, je me réjouis par avance que Paris devienne le symbole des pires jeux olympiques de l'histoire, que la ville soit entachée de honte. Comme ça, juste pour faire chier Macron. Ce n'est pas intelligent.
Je tente de ne me tenir au courant de rien de ce qui se passe dans le monde mais je ne peux pas empêcher que des nouvelles parviennent malgré tout à mes sens. J'ai ainsi entendu parler de ces jeux olympiques, de la pantalonnade d'épreuves de natation dans la Seine, de l'expulsion de personnes de la capitale, des restrictions de circulation pour les Parisiens, de la flambée des prix pour les logements, de la réquisition des logements étudiants. J'ai lu des critiques sur l'organisation de ces jeux, sur le fonctionnement du comité des jeux olympiques, sur les magouilles financières. Ces jeux ne sont qu'une vaste opération commerciale et financière répugnante.
Je ne vais pas aller jusqu'à espérer qu'il se passe quelque chose de trop grave durant ces jeux mais si déjà rien ne se passe comme prévu, si l'organisation se révèle catastrophique et, surtout, si la France se révèle minable dans les compétitions, ça m'ira bien. Comme ça, par pure méchanceté bête.

Vélomoteur portugais

Cette FAMEL est une Zündapp produite sous licence au Portugal. Les garde-boue enveloppant, le porte-bagages, le carter de chaîne, la selle longue et épaisse, la soufflerie de refroidissement, tout fait penser que cette petite moto a une vocation utilitaire. Probablement produite au tournant des années 70 et 80, je ne pense pas que le marché français ait eu l'occasion de distribuer ce petit deux roues visiblement bien conçu pour un usage quotidien.

Famel Zündapp Mirage 75
Famel Zündapp du Portugal sous licence

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