Ça durera pas aussi longtemps que les impôts

J'ai hésité et puis, à quelques heures de l'échéance, je me suis décidé. J'ai renouvelé l'abonnement chez mon hébergeur pour le nom de domaine et l'hébergement. Le blog peut vivre encore une année.
J'ai réellement hésité. Chaque année, je paie une centaine d'euros pour ces services qui me permettent de faire vivre ce blog[1]. Je ne vais pas mentir, si je continue c'est aussi parce que j'y trouve une certaine forme de plaisir. Il est certain que si vous n'étiez pas une petite poignée à venir ici voir les conneries que je publie, j'aurais arrêté depuis longtemps.
Un moment, je me suis demandé si je ne pourrais pas arrêter tout ça et d'en revenir au très ancien blog[2] avec lequel j'avais commencé chez free. Je m'étais même dit qu'il me faudrait vous prévenir que la suite serait à suivre ailleurs. Il aurait fallu que je m'y prenne plus tôt. Cette possibilité impliquerait que le blog tournerait sur une vieille version de dotclear. Mais ça marcherait tout de même.
Ainsi, j'aurais économisé cette centaine d'euros et… Et quoi de plus, au juste ? Rien. Juste ça. J'aurais pu m'acheter un peu plus de paquets de pâtes ou de café, j'aurais pu payer une partie de mes factures diverses. Bof.

En s'attachant aux faits, on peut considérer que je paie pour que l'on regarde mes dessins, mes photos, mes réalisations diverses et pour que l'on me lise. Plus triste encore, on pourrait avancer que je paie pour avoir l'impression d'exister. Toutefois, franchement, il m'arrive de prendre plaisir à vous lire dans les commentaires, de voir vos réactions. Il arrive qu'il y ait des échecs. Un dessin ou une photo que j'aime bien et qui ne rencontre pas les échos attendus. Ce n'est pas grave du tout. Je me dis que je me suis trompé, que ce n'était pas aussi bon que ça. Le public a toujours raison, finalement.
Ce blog arrêtera un jour, c'est une certitude. L'autre jour, j'ai calculé que je blogue depuis 2006. J'ai un abonnement pour l'hébergement et le nom de domaine depuis dix ans. Déjà. Ça ne durera pas aussi longtemps que les impôts. L'exercice du "blogage" presque quotidien s'arrêtera. Un jour, il est possible que dotclear s'arrête ou bien que les tarifs pour l'hébergement explosent ou que j'en aie assez.
Plusieurs fois, certains m'ont encouragé à plutôt aller vers les réseaux sociaux pour atteindre un auditoire plus large, pour gagner en visibilité. Et ils ont sans aucun doute raison. Sur facebook (par exemple), il semble aisé de se faire plein d'amis qui verraient mes petits dessins et qui me diraient combien ils ont trouvé cela sensationnel d'un gentil "j'aime" ou d'un mignon cœur[3]. Juste que je n'ai pas envie d'aller sur ces réseaux sociaux.
Bref. Le blog peut censément continuer pendant un an. Ira-t-il jusqu'au bout de l'année ? On verra bien.

Notes

[1] en plus de quelques autres bricoles dont l'ancien blog

[2] qui existe toujours

[3] je ne sais plus trop bien mais c'est des trucs du genre

L'intelligence artificielle au service du bricoleur débutant

Vous souhaitez vous engager activement dans une démarche de prise en mains des opérations de bricolage domestique et, malheureusement, vous ne pouvez que déplorer de n'avoir aucune connaissance de cet art qui fait la fierté de tant de bricoleurs du dimanche qui, le menton haut, peuvent épater leurs connaissances en déclarant, la voix haute et claire : « C'est moi qui l'ai fait! !»

Comme moi, n'hésitez pas à demander les procédures à mettre en œuvre à une intelligence artificielle telle que, pour cet exemple, ChatGPT. Vous serez surpris autant que ravis !

Planter un clou avec un marteau, c'est assez simple, mais il y a quelques astuces pour le faire correctement. Voici les étapes à suivre :

1. Choisir le bon clou et marteau : Assure-toi que le clou est adapté à la tâche (longueur, type, etc.) et que ton marteau est de la bonne taille pour la tâche (généralement un marteau de 300 à 500 g fait l'affaire pour les petits clous).

2. Positionner le clou : Tiens le clou à la base, juste sous la tête. Positionne-le bien perpendiculaire à la surface où tu veux le planter. Sois précis pour éviter qu'il ne dérape.

3. Donner un premier coup léger : Commence par un léger coup pour enfoncer un peu le clou dans le bois (ou autre matériau). Cela va stabiliser le clou et l'empêcher de bouger quand tu commenceras à taper plus fort.

4. Plonger le clou : Une fois que le clou est bien maintenu en place, commence à taper plus fermement pour l'enfoncer. Utilise des coups secs et réguliers, en veillant à garder le marteau droit pour ne pas abîmer la surface.

5. Enfoncer jusqu'à la tête : Continue à taper jusqu'à ce que la tête du clou soit bien enfoncée dans le matériau (sans trop l’enfoncer, sauf si tu veux vraiment que la tête disparaisse sous la surface).

6. Prendre ton temps : Si tu vois que le clou commence à se dévier, ajuste-le et redresse-le avant de continuer à taper.

Et voilà ! Il est important de bien tenir le clou au début pour éviter qu'il ne glisse. Avec un peu de pratique, ça devient vraiment facile ! Tu as un projet de bricolage en tête ou c’est juste une petite réparation ?

Motocyclette délirante

Lorsque Elmund Grasper évoque son premier premier essai de la "motocyclette" présentée en illustration d'époque, il enrage encore malgré les décennies qui l'éloignent de ce douloureux épisode. Depuis son lit d'hôpital d'où il nous accorde cet entretien, le corps encore endolori, il ne peut réfréner les mots les plus désobligeants à l'endroit de l'ingénieur-inventeur de cette machine "diabolique". Beaucoup trop puissante, dépourvue de tout système de freinage, manifestement instable et imprévisible, la 1200 ZÖGGLANTZ[1] n'était pas au point et notre essayeur s'en est vite rendu compte. Aussi, aurait-il dû mieux s'équiper et appréhender l'exercice avec plus de circonspection. Notamment, il aurait été bien avisé de porter un casque et d'éviter de tourner la poignée d'accélérateur avec prudence.
Cet engin n'a pas atteint le stade de la commercialisation et nous ne pouvons que regretter que les solutions techniques novatrices mises en œuvre n'aient pas connu de suite. Parmi les avantages indéniables de cette "motocyclette" inhabituelle par rapport à celles que l'on rencontre, aujourd'hui encore, sur nos routes, on note la suppression des problèmes liés aux pneumatiques, à leur usure et à leur pression de gonflage, mais aussi la résolution de toutes les questions insolubles inhérentes aux masses non suspendues.
Il est à noter que le moteur trois cylindres en vrac à soupapes semi-commandées a été utilisé par la suite pour un prototype de tondeuse à gazon qui a occasionné quelques frayeurs au voisinage de notre inventeur de génie. Après que la justice a ordonné la destruction de ce moteur [2], l'inventeur est tombé dans une profonde dépression et a changé d'orientation professionnelle. Il est aujourd'hui coiffeur et rechigne à nous parler de cet épisode de sa vie d'avant.

Motocyclette de l'avenir
Plus jamais de problèmes de pneumatiques

Notes

[1] il nous est difficile de reproduire l'orthographe exacte

[2] pour le bien de l'humanité et la préservation de la biodiversité (sic)

Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste

Le 27 janvier 1945, l'Armée rouge libère les camps de Auschwitz I et Auschwitz II-Birkenau. Plus d'un million de personnes sont mortes dans ces camps et il n'en reste qu'environ sept mille lorsque le camp est libéré. C'était il y a quatre-vingts ans.
Samedi soir, j'ai revu "La liste de Schindler", le film de Steven Spielberg. Il y a cette phrase tirée du Talmud, vers la fin du film, prononcée par Itzhak Stern interprété par Ben Kingsley : « Quiconque sauve une vie, sauve le monde entier » qui, à chaque fois, me fait monter les larmes aux yeux. Ce n'est pas que la phrase, c'est le contexte, c'est la musique, c'est la mise en scène, c'est Spielberg, c'est le cinéma. Un grand film.
Ce film a un peu plus de trente ans. A l'époque, pas d'Internet, pas de réseaux sociaux. Aujourd'hui, le nazisme (ou du moins ses idées) reviennent et on ne s'en offusque même plus. C'est du passé, c'est vieux. Aujourd'hui, il y a l'homme le plus riche du monde, allié de l'homme le plus puissant du monde à la tête du pays le plus puissant du monde qui fait un salut nazi en public, que l'on peut voir à la télé, sur Internet, au sujet duquel on écrit dans les journaux et qui n'émeut pas grand monde. On excuse presque le geste au motif que, ah ! oui mais… Non, faut voir. Non, bien sûr que non il n'est pas nazi. C'est un geste malheureux, peut-être bien un salut romain. Et puis, vous savez, il est "sans filtre", il est comme ça. En plus, il est autiste.
On voit la tentation d'établir des gouvernements autoritaires un peu partout à la surface du globe. On voit les partis d'extrême droite monter, se banaliser. Et bon, c'est la vie, ça passera. On entend un ministre d'un gouvernement soi-disant "centriste" proférer des paroles qui fleurent bon l'extrême droite et qui ne dérangent plus grand monde. On constate la dérive autoritaire d'un président de la République, on note qu'il n'est plus nécessaire d'aller exprimer son opinion dans les urnes lorsque l'on nous le propose gentiment. On sait qu'il est désormais risqué de manifester pacifiquement, on a conscience que la majorité des organes de presse sont aux mains de personnes qui défendent les idées néo-libérales et que les lignes éditoriales vont dans le sens de ces patrons de presse. Mais ça va, faut pas s'en faire, faut pas exagérer.

Le quarante-septième président des États-Unis d'Amérique est élu sur un programme ouvertement fasciste et tout ou presque de ce qui compte dans les grands entrepreneurs des industries technologiques vient sagement se ranger à ses côtés. Il convient d'assurer ses arrières et de serrer les fesses. Le patron d'Apple donne des gages en assurant qu'il allait produire sur le territoire américain et en refilant personnellement un million de dollars au président. Tout va bien on vous dit. Il n'y a pas le moindre signe d'une montée du fascisme dans ce grand pays.
A la cérémonie d'investiture de ce président américain, on pouvait voir un riche français, grand ami de notre président. Voir dans cela une preuve de l'allégeance de ce riche français aux idées quasi nazis de l'équipe présidentielle des USA est sans doute exagéré. Ou peut-être pas, après tout. Oui parce que, après tout, il n'est pas impossible qu'au-delà des idées bassement politiques et idéologiques, il n'y ait que l'idée du pognon. Le fric, c'est un truc hyper important dans nos sociétés. Je ne connais pas un pauvre qui refuserait plus de flouze.
Un autre point qui me crispe un peu, c'est le traitement médiatique du procès de cet ancien président de la République française suspecté d'avoir bénéficié d'argent libyen pour financer sa campagne. Certainement que ce n'est pas un sujet qui intéresse le peuple. Tout de même. Il m'arrive de parcourir le site du journal bordelais et d'y découvrir ce qui mérite, à leur sens, d'être relayé en priorité. Du fait divers, beaucoup, un peu de politique d'actualité, pas mal de sport, quelques bricoles sur la culture régionale (patrimoine, gastronomie, vins…), de l'actu locale et rien ou presque sur cette affaire de financement de campagne. Mais bon. Ça n'a rien à voir avec le sujet du jour.

Ce qui monte en puissance, ce n'est pas le nazisme ou le fascisme des années trente du siècle précédent. On ne va pas avoir de moustachu énervé, pas de camps d'extermination. Par contre, les déportations ou déplacements de populations, ça, c'est bien envisageable. Déjà, il est proposé, pour régler la question du conflit entre l'état d'Israël et les palestiniens, d'envoyer ces derniers vers l'Égypte. De notre côté, on accepte que la mer Méditerranée engloutisse des masses de personnes. Et puis, on paie pour que les migrants n'atteignent pas nos côtes. On a le racisme facile.
Petit à petit, les démocraties et les libertés tombent partout de par le vaste monde. On sent depuis des années monter l'envie d'un nouveau conflit d'ampleur mondiale. Avec le désengagement des USA, on sent naître le besoin de réarmement en Europe. On imagine qu'il sera compliqué d'empêcher la Russie de faire ce qu'elle veut. Au moins pire, il y aura un repli sur soi, ne pas regarder ce qui se passe hors de nos frontières.

Il y a quatre-vingts ans, les camps d'extermination d'Auschwitz étaient libérés. Il ne reste plus beaucoup de survivants et il est à craindre que la mémoire s'éteindra.

Peugeot D4A

En 1946, Chenard et Walcker lance le CPV, utilitaire motorisé par un bicylindre deux temps. A la fin des années 1930, la marque Chenard et Walcker tombe dans le giron de Peugeot via sa filiale Chausson (et non Pantoufle comme il l'a été dit parfois). C'est donc naturellement qu'il poursuit sa carrière avec des moteurs Peugeot, ceux des 202, 203 et 403. Ils adopteront les noms de D3 et D4[1]. Censés concurrencer les Renault 1000 kg et Citroën HY, ils n'y parviendront pas d'une manière notable.
Surnommés "nez de cochon" en raison du petit capot ajouté afin d'accueillir les moteurs à quatre cylindres plus longs que le deux cylindres d'origine, ils sont assez rares aujourd'hui. Je n'ai jamais conduit ces utilitaires, je ne connais pas leurs qualités et leurs défauts mais j'ai toujours entendu parler d'une fiabilité relative. Ils ne m'ont pas laissé de souvenirs marquants. Le dernier dont je me souviens, c'est celui d'un marchand de frites qui écumait les fêtes locales avec son fourgon bleu et blanc jusque dans les débuts des années 90. Je lui ai toujours préféré les Renault et Citroën.

Peaugeot D4A
Fourgon Peugeot D4A

Note

[1] respectivement pour les moteurs de 203 et de 403

Simple et efficace

La Loi française interdit le port de tout couteau, car elle considère qu’un couteau est par définition une arme blanche de 6° catégorie (ou catégorie D). Et cela sans distinction de la longueur de la lame ou de la présence ou non d’un mécanisme de blocage de la lame.

Armes de Catégorie D (acquisition & détention libres) Service-public.fr

Nous n'avons pas le droit de porter sur soi, dans sa poche ou dans un sac à main, un couteau quel qu'il soit. Interdit donc les Opinels, les Pradels, les Victorinox (couteau suisse). Interdit aussi ce couteau que j'apprécie depuis de nombreuses années et qui ne quitte pas ma poche gauche de pantalon. Je suis en infraction.
Il est entendu que n'importe quel couteau peut être considéré comme une arme. Il est entendu qu'un couteau peut servir à blesser ou à tuer. Sur ces points, il est bien difficile de contredire le législateur. Cependant, j'ai pris l'habitude il y a déjà bien longtemps de me promener avec un couteau en poche. Ai-je déjà tué ? Non. Je me suis déjà blessé, par contre. Il est exact que si je n'avais pas eu cet Opinel sur moi cette fois là, en 1987 (je m'en souviens), je ne me serais sans doute pas blessé le pouce de la main gauche en tentant de couper de petites branches sur une branche que je prévoyais d'utiliser pour chasser la girole.
Depuis plus de vingt ans, le couteau qui m'accompagne est un Douk-Douk. J'aime son aspect très rustique, brut. Du métal et rien d'autre. Du bon acier pour la lame et de la tôle pliée pour le manche. J'aime aussi sa décoration "étrange".
J'ai eu ma période Laguiole puis ma période Opinel avant d'adopter le Douk-Douk. Le "Nontron", peut-être parce qu'il me semble trop noble ou luxueux, a rarement voyagé au fond d'une poche de pantalon.

Je me suis amusé, toujours dans ma démarche d'apprendre à utiliser le logiciel Blender, de modéliser un Douk-Douk. C'est assez réaliste.

Beau couteau de poche
Depuis 1929

Quitter X (ex Twitter)

C'est un sujet qui passionne une partie de l'Internet. Faut-il quitter X, la plate-forme rachetée par Elon Musk qui fait polémique. Si je ne quitte pas ce réseau social, c'est avant tout parce que je n'y ai pas de compte. Pour tout dire, je ne me suis jamais intéressé à Twitter/X. Il y a bien longtemps, j'ai essayé de comprendre à quoi je pourrais bien utiliser facebook et puis j'ai abandonné. Je ne suis présent sur aucun réseau social hormis Youtube si tant est que c'est bien un réseau social.
A l'occasion de l'investiture de Trump, les invitations à quitter X se font plus pressantes. On reproche (à raison) à Elon Musk d'avoir transformé son réseau social en organe de propagande pour les idées d'extrême-droite ouvert au propos les plus décomplexés. Et le fait que ce même Musk ait un poste auprès de Trump n'encourage pas à penser que l'inclination politique soit amenée à changer de sitôt.
J'entends, je lis, des personnes qui expliquent qu'elles vont quitter X et se rabattre sur des solutions plus ou moins équivalentes telles que, pour le libre, Mastodon. Il se trouve que j'ai un compte Mastodon… et que je n'en fais rien. Là aussi, je n'ai pas compris quelle utilité je pouvais avoir de ce réseau social. Mais je peux comprendre que certaines personnes qui ont au fil des ans construit un réseau aient envie de continuer à s'exprimer. L'idée est qu'il faut qu'il y ait un mouvement d'abandon de X puissant pour que les "communautés" se reconstituent ailleurs.
Il paraît que ces réseaux sociaux de "micro-blogage" sont fabuleux pour se tenir au courant de l'actualité et de la marche du monde. C'est possible mais j'ai tout de même le sentiment que l'on peut faire autrement pour ne pas ignorer grand chose de ce qui est intéressant de savoir.
Et vous, quels sont les rapports que vous entretenez avec ces réseaux sociaux ? Vous trouvez réellement cela utile ?

Motocyclette & confort

Or, il arriva que le motocycliste lambda réclamât un peu plus de confort. Eugène-Karl Foulouizissaxe ne fit pas la sourde oreille et prit d'assaut la table à dessin pour réaliser la motocyclette qui rendrait heureux les utilisateurs de son engin quelque peu hors du commun.
Ce que l'on peut reprocher à la motocyclette, c'est bien que l'on doive l'enfourcher et la chevaucher comme on le ferait d'un bête équidé, en plus de se mouiller lorsqu'il vient à pleuvoir ou, encore, que l'on se casse assez souvent la gueule avec.
Tout en conservant, pour des raisons bassement administratives, le principe du deux-roues motorisé, il se permet de concevoir le sien avec une roue avant motrice tant il est persuadé qu'il est toujours préférable d'être tiré en avant que d'être poussé par derrière. Pour le confort, il installe un moelleux fauteuil et se débarrasse de cette ignominieux guidon qu'il remplace avantageusement par deux leviers bien placés à portée de mains, l'un à gauche, l'autre à droite. Le concept est novateur, il ne peut que conquérir les cœurs !
On voit sur l'illustration fournie par la famille de notre glorieux inventeur les premiers essais sur route ouverte. Il est des réglages qui restent à peaufiner mais la machine d'Eugène-Karl fonctionne à merveille. Il est saisi au moment où, chevauchant sa motocyclette sur les chemins du samedi soir, il va épater les jeunes gens venus assister au concert des Dérapeurs de roupettes, un groupe très local à qui ont on promet un brillant avenir.

Motocyclette avec confort
L'avenir de la motocyclette intelligente

Un peu Brrrr, tout de même

Hier matin, j'ai senti du changement. Il faisait moins froid que les jours précédents. Je ne regarde pas le thermomètre tous les jours mais il se trouve que mardi, il me semblait qu'il ne faisait vraiment pas trop chaud. De fait, l'instrument de mesure indiquait quatre degrés. C'est peu. Je me suis amusé à laisser le thermomètre dehors durant une dizaine de minutes, il était près de 5 heures, le temps de finir mon litre de café à présent froid. Il faisait entre -7 et -8 degrés.
Hier, donc, je sens du changement et je me rends compte qu'il fait moins froid. Pour m'en assurer, je retourne consulter le thermomètre qui affiche 7°. Ça reste bien en deçà de ce que l'on peut espérer comme température confortable mais il y a du mieux, c'est indéniable.

Une idée en suspens

Ce qui est tout de même un peu ennuyeux, c'est que pour une fois que j'ai une idée, je ne parvienne pas à faire le dessin qui irait l'illustrer. C'est peut-être bien que l'idée n'a pas encore assez mûri. Peut-être que lorsque j'aurai réussi à la formuler mieux, ce dessin me semblera évident.
Cette idée, elle n'est pas géniale mais tout de même, je ne la trouve pas si mal. A force de gommer les tentatives graphiques, j'en suis arrivé, un temps, à me dire que je pouvais tout aussi bien l'exposer en texte, sans qu'il soit besoin de l'illustrer, après tout.
Cela ne vous aura pas échappé, je suis tout à fait capable de produire et publier des dessins qui n'ont pas la plus petite trace d'idée pour origine. Je peux dessiner pour dessiner sans qu'il y ait de message et cela me convient parfaitement.
Depuis des décennies, j'ai pu constater que je rencontre trop souvent des problèmes à concilier idée et dessin. C'est un fait. D'autres y parviennent très bien et ça m'agace un peu. Evidemment, j'aurais pu faire comme certains qui se limitent à dessiner un personnage, presque toujours le même dans les mêmes situation et position et de placer une idée ou une pensée dans une bulle. Par exemple, j'y ai pensé, je pourrais utiliser un personnage comme la Peste et lui faire dire ce que à quoi j'ai pensé l'autre jour.
Cette idée encore verte, je ne lui trouve pas l'accord dessiné qui pourrait convenir. Je peux néanmoins vous la communiquer sans la développer. Je me suis fait la réflexion que la casse des services publics pouvait conduire à se priver de services. L'idée est de jouer sur les notions de "public" et de "privé" que l'on peut opposer. Cette idée est simple, elle repose sur ce que l'on peut constater. L'hôpital public qui fonctionnerait moins bien que le secteur privé, l'éducation qui serait plus efficace dans le privé et j'en passe. On nous dit que le public coûte trop. On ne nous dit pas combien coûte le privé pour le public.
Enfin bon, vous comprenez le truc.

Sculpture
Métal

Tous les culs ne se valent pas

J'étais bien parti pour ne pas commettre de billet aujourd'hui. Il a fallu qu'une précision de Gérard Larcher, président du Sénat, à propos de "l'affaire" du fauteuil survienne pour que je change d'avis.
Il y a quelques jours de cela, le Canard enchaîné révèle que Gérard Larcher aurait choisi un nouveau fauteuil pour son illustre postérieur, l'ancien étant par trop détérioré. Ne trouvant rien à son goût dans ce qui lui est proposé par le Mobilier national, il demande que l'on lui en conçoive un à même de le satisfaire. Jusque là, pas grand chose à redire.
L'hebdomadaire satirique prétend que ce fauteuil aurait coûter coûté 40000 euros. Pour moi comme pour d'autres, la somme paraît bien importante. Je n'ai pas de fauteuil et je pense, bien que je ne me sois jamais posé la question, n'avoir pas l'idée d'acquérir un tel siège à ce prix. Si j'avais la place et l'envie, je choisirais peut-être un bon gros fauteuil bien confortable du genre "club" mais jamais je n'y investirais plus de quelques centaines d'euros.
Ce matin, Gérard Larcher tient à préciser que, en fait, le fauteuil n'aurait coûter coûté "que" 32000 euros. Il me semble étonnant qu'en faisant cette précision on puisse imaginer éteindre l'aspect démesuré du prix du fauteuil. Après, bien sûr, j'ai conscience d'avoir un cul très banal qui ne mérite pas beaucoup mieux qu'un contact avec le bois un peu rude d'une chaise tout aussi banale. J'ai plusieurs chaises et je m'aperçois que j'ai choisi la plus banale d'entre-elles. C'est une sale chaise achetée il y a une trentaine d'années dans une brocante à vil prix. Je suis un petit, un sans grade, un vulgaire quidam sans responsabilité. Je le sais et m'en accommode. Pour une personne du bas peuple comme je le suis, il peut apparaître dispendieux et ridicule d'avoir besoin d'un siège aussi cher. Cependant, il faut se mettre à la place de ces êtres d'exception qui passent des milliers d'heures avec nulle autre solution que d'avoir à poser son cul quelque part. Il doit être nécessaire de le choyer, son postérieur, de lui offrir le meilleur. Qui suis-je pour juger ce qui m'est trop étranger, trop éloigné ? Il se trouverait que j'aurais un poste à responsabilité que je comprendrais sans doute le besoin de prendre soin de mon fondement. Jusque là, je ferais bien de me taire.

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