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Double peine

Alors que l'on nous invite à la modération de la consommation d'énergie, que l'on nous prévient de risque de pénurie, que l'on nous prépare à devoir nous couvrir cet hiver, une nouvelle bonne nouvelle nous apprend que, pour cause de corrosion, EDF diffère la remise en service de plusieurs réacteurs.

On s'fait des langues En Ford Mustang

Sur le vieux continent, on aime les voitures américaines et l'un des modèles les plus emblématiques est particulièrement apprécié. Il n'est pas rare de voir des Ford Mustang dans les manifestations consacrées aux véhicules plus ou moins anciens. Il faut reconnaître qu'elle a une ligne plutôt réussie.

Le livre de la rentrée littéraire


Il est là, il est beau, il est pas cher, c'est le livre qu'il faut acheter.

Les esprits chagrins regretteront que le nom de l'auteur ne soit pas mentionné sur la couverture et qu'il ne soit pas fait état d'une maison d'édition. Cela est vrai et c'est regrettable.
Mais que pourrait-on dire du contenu qui est… absent. Simplement absent. Il n'y a rien. Que des feuilles de papier, des pages vierges. C'est un concept nouveau et, ma foi, assez intéressant puisque ce livre vous propose tout simplement d'écrire ou dessiner ce que vous voulez, au gré de votre inspiration.
On a dit que ce "concept" ressemblait furieusement à celui du carnet. C'est vrai et il aurait d'ailleurs pu s'appeler ainsi mais a-t-on jamais vu un carnet faire des scores de ventes lors de la rentrée littéraire ? Hum ?

L'attrait du laid

Peut-être parce que je me considère assez laid moi-même, j'ai une attirance certaine pour les choses laides. Principalement les objets et aussi, parfois, pour les personnes au physique certes disgracieux mais ayant un petit je ne sais quoi qui attire la curiosité et l'intérêt. Pour être honnête, une fois n'est pas coutume, je dois préciser que je n'aime pas toutes les formes de laideur et que certaines dépassent même mes capacités à me foutre de tout et du reste. Le laid clinquant, le laid de mauvais goût, le laid du "beauf" qui pense faire beau, le laid pompeux, le laid dû à la pauvreté, tous ces laids là me peinent ou m'affligent.
Dans les nombreuses catégories de la laideur, il en est une qui peut éventuellement me plaire pour peu que cette laideur ait été mûrement réfléchie, pensée, étudiée. Pour ce qui nous concerne aujourd'hui, je veux parler de la laideur assumée qui puise son inspiration dans le mouvement steampunk, de la laideur aristocratique autant qu'unchronique, de cette laideur faite de tuyaux et de métal, d'engrenages et de cadrans de pression. Lorsque la culture steampunk s'en vient à rencontrer l'art du "rat's bike", ça donne des résultats étonnants qui me laissent quelque peu perplexe. J'ai eu l'occasion de croiser une machine et je ne sais trop qu'en penser.

De loin, on ne peut pas dire que c'est beau. De près, on sait que c'est laid. La curiosité prenant le dessus sur mon envie de déguster une banana split à la terrasse de ce glacier à la mode des beaux quartier de la capitale, je me suis approché de ce qu'il convient malgré tout d'appeler une motocyclette. Je n'en avais encore jamais croisé de semblable. Au tout début, j'ai pensé à une Harley-Davidson bricolée par un malade mental qui aurait trouvé un marteau et une paire de pinces. Un psychopathe qui aurait dépecé une vache pour en faire une parure de carrosserie. Mais non, ce n'était pas une Harley-Davidson du tout. La présence d'un arbre de transmission sur le côté gauche de la machine me le fit comprendre sans coup fénir.
Il restait à déterminer quel pauvre engin avait été mis à contribution pour la création d'une pareille saloperie merveille mécanique. Mes connaissances en la matière se résumant à peu voire à pas grand chose, je me décidais, sous le regard médusé des passants hagards, à me pencher pour zieuter les entrailles de la bête. Je pus lire que le moteur (et par extension une partie conséquente des organes) provenait d'une Suzuki. Probablement d'une Intruder (qui, traduit de l'anglais vers le français, nous instruit un peu mieux de l'incongruité de la chose). Bref, j'étais comme deux ronds de flan à regarder la bécane de cuir et d'acier lorsqu'un quidam tout ce qu'il y a de plus quelconque entreprit de tailler une bavette sur le thème de "kècessaicètemoto". Allez savoir, j'étais peut-être dans un bon jour, je lui répondis ce que je vous dis un peu avant. Il me rétorque que, tout de même, ça copie pas mal une Harley. Je réponds que c'est une inspiration certaine. Et là, deux pingouins avec des piercings partout sur la tronche débarquent et l'un d'eux (celui encore en état de causer) avance qu'à son avis à lui, c'est bien une Harley. Moi, je m'en bats les couilles, en fait. Mais bon, j'aime pas laisser les gens dans l'erreur. Je dis une fois de plus que non, que c'est une moto japonaise de marque Suzuki. Là, il m'est répondu par lui que, lui donc, a eu une Aprilia 125. Je dis que ce doit être pas mal et j'espère vraiment que l'on va en rester là. Mais non ! Pensez-vous ! Il embraye avec une demande d'un peu de monnaie pour se payer quelque chose à manger. Bon. Je fouille mes poches, je n'ai pas envie de donner l'un des billets de 500 euros qui traînent au fond et gratte les pièces qui gisent encore plus profondément. J'en prends une petite poignée et je donne tout en disant que je n'ai plus rien pour ma banana split, à présent.

Aqua bon ?

Il y a quelque temps, je publiais une photo prise au Bugue. Je me suis amusé à tenter un traitement avec le logiciel Affinity Photo qui a, entre autres intérêts, de ne pas être très cher et de fonctionner correctement. Accessoirement, il permet, au prix d'un léger apprentissage et de quelques concessions, de ne pas utiliser les logiciels de chez Adobe (qui exagère un peu niveau tarifs (à mon avis)).


Orly, un jour

Je ne peux pas dire grand chose de cette photo récupérée dans les archives familiales si ce n'est que l'avion photographié est un DC-9, que ça a été probablement photographié à Orly et qu'il est possible que ce soit mon grand-père maternel qui tenait l'appareil photo. Cette diapositive se retrouve parmi plusieurs de ses semblables dans un panier type "LKM" (pour Leitz-Kindermann-Magazin) et que, si l'on admet que la plupart sont de la même époque, il est envisageable de penser que nous serions quelque part dans la deuxième moitié des années 1960. Il n'y a aucune certitude.
J'ai numérisé cette diapositive et je l'ai un peu triturée avec un logiciel de traitement d'image. Si mon grand-père est bien le photographe, que faisait-il là ce jour là ? Soit il attendait quelqu'un qui arrivait (et alors peut-être avec ce Douglas), soit il accompagnait quelqu'un qui partait, soit, encore, il n'était là que pour voir des avions. Je sais que c'était une occupation assez courante à l'époque. Peut-être existe-t-elle encore de nos jours. Je ne le sais pas.
Ce n'est pas une image de grand intérêt. Il n'y a pas beaucoup d'action, on ne voit personne. Il y a juste cet avion sur le tarmac, quelques marquages au sol et quelques véhicules divers en arrière plan en plus de l'éclairage. Il ne se passe rien de spécial mais je trouve que l'ensemble retranscrit assez bien le sentiment d'attente un peu oppressante. J'aime bien.


Aujourd'hui, Pierre Richard fête son anniversaire et, plus important, il me semble bien que notre fidèle Fifi prend un an de plus.

Il se trame quelque chose

Lorsque Jean-Albert sort sa motocyclette et qu'il l'a démarre, c'est qu'il a l'intention d'aller quelque part, à une distance qu'il serait trop long et fatiguant d'envisager abattre à pied. Puisque Jean-Albert n'est pas un fainéant et qu'il n'a pas les pieds plats, puisque, d'autre part, il affectionne l'exercice physique et les randonnées pédestres, on ne peut le soupçonner de prendre sa vibrante machine sans qu'une raison impérieuse l'exige. Il ne part pas chercher son pain (il lui en reste), il ne va pas retrouver ses copains au bar-tabac du village (il est fermé), il ne va pas plus à l'église pour confesser ses péchés (il n'en commet jamais). Mais alors ? Où peut bien se rendre Jean-Albert ?
Déjà, son large sourire nous permet de penser qu'il ne va pas en un lieu pour s'acquitter d'une pesante obligation administrative ou pour se faire taper sur les doigts de pied par un tortionnaire sadique et cruel. Non plus on ne peut supposer que Jean-Albert est saisi par le pinceau de notre enquêteur alors qu'il part en vacances. Il n'aurait sans doute pas oublié de se munir d'un bagage aussi minime fût-il. Pas plus est-il sur la route du boulot. Déjà, il peut aisément s'y rendre en prenant le car qui s'arrête tout près de chez lui et, quoi qu'il en soit, il ne travaille pas aujourd'hui.
Jean-Albert a refusé de nous dire où il allait et, après tout, c'est bien son droit. Non ?

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