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Ça l'affiche mal

Au départ était la quête d'une idée pour une affiche. Je ne la trouvais pas et en concevais une morosité insondable. Ni le café ni la consultation de documents ne me permettaient de sortir de l'impasse. Je ne voulais pas une affiche grotesque, je ne voulais pas me plier à la facilité de l'humour approximatif, je ne voulais pas dessiner mes habituels échecs graphiques. L'inspiration est venue par hasard et je me suis dit que mieux valait saisir cette idée que me morfondre dans le pas d'idée du tout.

De dangereux anarchistes d'ultragauche menacent la République

Alors que la macronie tente de trouver des acolytes sur les bancs de l'Assemblée nationale afin de faire passer des lois scélérates de tous genres, elle s'applique à porter le discrédit sur ce qu'elle considère comme des ennemis de la République. Dans son esprit, la France Insoumise serait plus dangereuse pour notre République que la Rassemblement National. Rendez-vous compte ! De dangereux gauchistes avec des idées marxistes qui pensent mal et qui n'arrêtent pas de dire du mal de sa majesté Macron, sauveur du monde libre.

On peut ne pas aimer Mélenchon. On peut le détester, on peut ne pas apprécier sa gueule, ses coups de gueule, ses outrances, ses paroles volontiers populistes, ses déclarations démagogiques et parfois sujettes à caution. On peut critiquer Mélenchon sur bien des points mais je ne pense pas que l'on puisse voir chez lui un anti-républicain. Alors oui, c'est vrai, il critique la 5e République et appelle à une nouvelle République, à une nouvelle constitution. C'est vrai. De Gaulle a créé cette cinquième République en remplacement de la quatrième. A-t-on accusé de Gaulle d'être anti-républicain ? Non. Enfin… On a bien dit qu'il avait fait un coup d'état en 1958 et ce n'est pas totalement faux. Ceci dit, et je ne suis pas gaulliste, la cinquième République reste républicaine. Peut-être même un peu trop dans la mesure où le parlement perd en pouvoir.
Pour la macronie, il s'agit de trouver des alliés et elle sait que la vraie opposition est à gauche. Elle sait aussi que la droite, toute la droite, est plus en accord avec ses idées libérales et autoritaires. Macron pense qu'il peut nouer des accords jusqu'à l'extrême droite. En fait, c'est tout sauf la NUPES, sauf la France Insoumise. C'est épidermique. Ça lui fout des boutons, à Macron, les idées de gauche.
Ce qui est marrant, c'est les efforts déployés par les clowns de la macronie pour tenter de faire croire que cette NUPES est un groupuscule d'extrême-gauche à tendance anarchiste, de tueurs de petits enfants, de dangereux terroristes, d'affreux communistes avec couteau à la bouche.
Les mois à venir vont être passionnants. Il est possible qu'à terme on se dirige vers une dissolution de l'Assemblée. ce qui peut se passer, c'est que la macronie s'applique à trouver toutes les astuces pour discréditer la gauche, pour montrer que si ça va mal, c'est de sa faute. Le pari de la dissolution est un peu risqué mais ça peut fonctionner. On verra bien.

Des glaçons qui tombent du ciel

Cultures broyées, vignes hachées, toitures arrachées, populations traumatisées, les récentes averses de grêle ont durement marqué les esprits et alimenté les papiers journalistiques. Il est bien possible que ce soit un des nombreux effets du dérèglement climatique et il est bien possible aussi qu'il faille nous préparer à revivre de pareils événements dans un proche avenir.

Blast redessine le monde

Blast, c'est une chaîne d'information, une web TV mais pas que, plutôt de gauche, plutôt écologiste, plutôt anti-Macron. Elle a été créée en partie par Denis Robert après son éviction d'une autre chaîne d'information créée, elle, sous l'impulsion de la France Insoumise.
Cette chaîne, Blast donc, se veut indépendante des "pouvoirs" et est majoritairement financée par les dons des spectateurs. Il y a du bon, parfois, et aussi, à d'autres moments, du moins bon. C'est une petite structure qui n'a pas des moyens financiers énormes, on peut imaginer qu'ils font ce qu'ils peuvent pour assurer leur présence et la pérennité des dons.
Tout à l'heure, j'étais en train de dessiner et je regardais une émission d'un œil distrait. A un moment, cet œil a été attiré par quelque chose qui lui semblait bizarre. Je suis revenu un peu en arrière et, oui, il y avait bien un détail troublant, étrange, étonnant, novateur.

Comme on peut le voir sur cette petite capture d'écran, l'infographiste de service a voulu montrer les hautes températures enregistrées ces jours derniers en notre beau pays. Pour mieux illustrer le propos, il a placer la France bien au centre, bien en gros. Jusque là, je n'ai rien à dire de spécial. Après tout, on se fout des températures enregistrées à Ouagadougou ou à Hafnarfjördur.
Mais là où ça ne va pas du tout, c'est que l'infographiste a jugé bon de placer cette portion du globe sur un cercle cerné de noir. Un peu comme si nous étions en présence d'une photo satellitaire de notre planète. La France et l'Europe occupent une place considérable. Il ne reste pas beaucoup d'espace pour le reste du monde.
Ça a le don de m'agacer un poil.

Blast (format court)
Blast (vidéo complète)

Faut-il sauver les bons petits soldats et soldates de la Macronie ?

Ils l'ont dit à la radio, la Macronie est fébrile et elle agite les bras et les langues pour expliquer bien comme il faut combien la NUPES est dangereuse, méchante, vilaine. On nous raconte que la seule voie intelligente et sûre, c'est de voter pour une majorité présidentielle qui, seule, saura faire tout ce qui sera nécessaire pour que nous nous sentions tous bien et heureux. Il n'empêche que certains candidats de ce clan présidentiel sont, sinon éliminés, en difficulté. Cela prouve la méchanceté des Françaises et des Français et, mais on n'ose pas le dire, leur bêtise. S'ils étaient capables de réfléchir dans le bon sens, ils voteraient en masse pour faire que notre bon président poursuive avec sérénité sa bonne politique. Au lieu de ça, iels s'abstiennent ou votent n'importe comment. C'est un peu désespérant.

Elle a pourtant tous les atouts. Elle a plein d'idées pour sauver la planète et assurer la transition écologique nécessaire. Je l'ai entendue et j'ai été convaincu par ses paroles fortes. Elle a dit que les petits gestes du quotidien allaient nous sauver tous. Il suffit d'éteindre la lumière lorsque l'on quitte une pièce (et tant pis pour celles et ceux qui y restent), de chauffer un peu moins son logement, de débrancher les appareils qui consomment trop comme les "box Internet", de ne pas trop abuser des climatiseurs, de se déplacer à pied ou à vélo. Elle a toutes les solutions à tous nos problèmes avec sa commère Pannier-Runachet qui n'est pas la dernière des idiotes non plus.
Elle me plaît tellement, la Montchalin (de), que j'ai eu l'idée de l'aider à gagner sa place de députée en lui proposant un nouvel axe de communication qui fait appel à la fibre sensible des électeurs·rices. Tous ensembles avec Amélie !

89 heures

Mercredi, j'ai eu envie de me remettre à l'apprentissage du logiciel de création 3D open source et libre Blender. J'avais abandonné l'idée de faire quoi que ce soit avec lui mais le hasard a fait que je suis tombé sur la vidéo d'une animation et j'ai tenté de m'inspirer de plusieurs tutoriels afin de réaliser une petite animation.

Ainsi, pour une animation qui dure une dizaine de secondes, je pensais naïvement que le rendu allait prendre une ou deux heures. C'est vrai que j'ai utilisé un iMac de 2011 équipé d'un processeur Intel core I5 et que ce n'est pas la machine idéale pour ce genre d'exercice mais tout de même.
Je lance l'exportation. Une fenêtre s'ouvre et je vois, en haut, la mention que le temps de rendu est estimé à 4 heures. Les secondes défilent, les minutes, l'estimation tombe vite à 3 puis deux heures. Ça va plus vite que prévu. 45 minutes annoncées et là, ça paraît être le temps réel nécessaire à ce rendu. Je vais me faire un café et je reviens.
Je suis un peu pressé de voir le résultat de cette petite animation. Les minutes défilent, j'ai bu mon café et je m'attends à pouvoir vérifier que l'exportation de l'animation s'est bien déroulé. Plus que quelques minutes, plus qu'un peu moins d'une minute, plus que quelques secondes. Ah ! C'est terminé ! Je tente d'ouvrir le fichier placé sur le disque dur. Ça ne fonctionne pas. Je reviens à Blender et je vois que le processus est reparti. Tiens ? Bizarre, non ? Ah mais ! Oui ! D'accord ! Ce n'était que la première image !. Voyons voir. Il y a 250 images. Si je compte disons 45 minutes par image, ça nous fait combien de temps, ça ? Je ne suis pas très fort en calcul. Je compte sur mes doigts, je retiens un et je multiplie par… Par quoi déjà ? Je recommence.
Si j'ai 100 images, ça fait 4500 minutes. Ça fait combien en heures, ça ? Il faut diviser par 60, non ? Ça nous ferait 75 heures ? Non. Ce n'est pas possible ! J'ai dû me gourer. En plus, il faudrait que je multiplie par 2,5 pour obtenir le temps de rendu des 250 images. N'importe quoi !
Je reprends mes calculs et j'obtiens peu ou prou le même résultat absolument délirant. Bon, je sens que ma cervelle surchauffe, je laisse faire l'appareil et passe à autre chose en le laissant travailler de son côté.
Tout de même, je fais une recherche sur le temps de rendu d'une animation sur Internet. Je lis quelque part qu'avec un ordinateur personnel lambda, il faudrait 2000 ans pour réaliser le rendu d'un film de chez Pixar. Heureusement que j'ai fait plus court et plus simple (mais aussi moins palpitant, je le concède).
Bref. Mercredi, 10h30, j'ai lancé le rendu de ces 10 secondes d'animation. Ça s'est terminé ce dimanche matin vers 3h30. Maintenant, je peux aller voter NUPES le cœur léger.

Dunkerque, mer du Nord

Encore une image redécouverte lors de mes recherches du cliché perdu et toujours pas retrouvé. Nous devons être en 2014 et nous sommes à Dunkerque où nous avions faits une halte avec mon frère alors que nous quittions Lille et nous préparons à un périple en Belgique.
C'est peut-être une image qui a déjà été vue sur l'ancien blog mais je l'ai développée cette fois-ci avec darktable et, bien que je ne puisse pas l'affirmer, il me semble qu'elle est bien meilleure que ce que j'en avais ou aurais fait avec l'un ou l'autre des logiciels que je pouvais utiliser à cet effet il y a huit ans.
C'était le soir et mon frère tenait absolument passer par Dunkerque et voir la mer du Nord. Il ne m'a pas donné d'explication à ce désir. Ça ne me dérangeait pas du tout d'aller voir Dunkerque. Je n'y étais jamais allé, je n'y retournerai peut-être jamais. Je n'en ai pas vu grand chose, j'ai le souvenir d'une petite ville très calme, comme endormie. Je ne me souviens pas avoir croisé grand monde. Sur le front de mer, un alignement de maisons un peu bourgeoises. Il ne faisait pas vraiment beau, pas vraiment chaud. Il me semble qu'il y avait du vent et je déteste le vent. J'ai fait quelques images tandis que le soleil poursuivait sa route vers l'ouest et allait se coucher sur d'autres mers, d'autres terres.
Dans le fond, je n'aime pas la mer. Ça m'ennuie à très grande vitesse. Je ne vois pas ce que ça peut avoir d'intéressant, ces étendues d'eau jusqu'à plus soif. Et puis, c'est souvent accompagné de bruit et de vent. Ce n'est pas mon truc. Ceci dit, la montagne non plus. Déjà, c'est fatigant, usant, pénible. Ça grimpe, ça descend, ça ne connaît pas le plat. Il n'y a rien qu'une bonne dose de plat relatif pour qu'un paysage soit intéressant. Pas plat comme le dos de la main non plus, il faut un peu de relief mais à l'échelle humaine. Comme en Dordogne. C'est parfait, la Dordogne. Des petites collines, des petites vallées, des prairies, des champs, des forêts. Il n'y a pas mieux.

Charpente charentaise

Parfois, il m'arrive de rechercher une photo, soit que l'on me le demande soit que ce soit pour un projet personnel. Je sais que la photographie existe, je sais que je l'ai prise il y a deux, trois ou quatre ans, je me souviens des circonstances, du lieu, de la saison, mais impossible d'en dire plus. Si j'avais eu l'idée de classer, d'indexer tout ça à l'époque, ce serait plus simple. J'imagine que ce doit être quelque part dans un dossier sur le serveur. Je cherche, j'affine les critères. C'était en été ou à la fin du printemps, il faisait beau. En 2013 ? Peut-être bien 2012 ou 2014, ceci dit. Je choisis un affichage des dossiers et fichiers par dates et je passe les images une à une, dans l'ordre des prises de vue. Il arrive qu'une photo m'indique que celle que je cherche doit être proche. Je me souviens alors que j'avais déclenché pour celle-ci juste le jour où j'allais là-bas. Je m'étais arrêté pour un paysage, une vieille voiture, une belle église. Avec un peu de chance et de temps, je finis par mettre la main sur ce cliché recherché.
Il arrive aussi que je perde plusieurs heures à fouiller dans les dossiers sans trouver. Avant que je mette en place ce serveur, en 2014 ou 2015, j'enregistrais mes images sur l'un ou l'autre des ordinateurs que je pouvais utiliser sur l'instant. Je sauvegardais sur des disques durs externes. Il en existe plusieurs. Je démarre un ordinateur et branche les disques. Je cherche. Si je ne trouve toujours pas, c'est peut-être que, à l'époque, j'utilisais le logiciel Aperture de chez Apple. C'était un bon logiciel mais les photos étaient stockées dans une "bibliothèque", une forme de dossier un peu spécial qui, même si l'on peut l'ouvrir avec une petite manipulation, est attaché à une application en particulier. Sur l'ordinateur que je viens de démarrer, je lance l'application et j'ouvre les photothèques présentes sur les disques durs externes. Et rien à faire, je ne trouve pas la photo.

Alors, je passe des heures à regarder des images et j'en redécouvre certaines que j'avais oubliées. Parmi ces dernières, j'en trouve qui, finalement, sont intéressantes. Quitte à perdre mon temps, j'y vais à fond. Je prends ces images et je les ouvre avec darktable pour les développer et traiter. Celle du jour est ce celles-là.

You shot me down… Bang ! Bang !

Il y a quelques jours de cela, je me suis amusé, mettant à profit l'actualité qui faisait état des problèmes engendrés pas la détention d'armes à feu aux États-unis d'Amérique, à dessiner un pistolet automatique très nettement inspiré d'une arme de chez Beretta. J'ai essayé d'obtenir un rendu assez réaliste avec le logiciel Affinity Designer que j'utilise à la place de Adobe Illustrator depuis déjà quelque temps.
Je ne peux pas vous dire combien d'heures ont été nécessaires pour obtenir cette illustration mais elles ont été assez nombreuses pour qu'à un moment je me dise que ça suffisait comme ça, que j'avais assez perdu de temps et que le résultat était assez bon.
Bien sûr, on pourra discourir longtemps de la pertinence de passer autant de temps sur une illustration d'arme à feu et sur le message négatif que celle-ci pourrait éventuellement avoir sur une population influençable. Les armes à feu, c'est mal, c'est dangereux, c'est mortel, c'est caca. Oui ! J'aurais été mieux avisé d'être inspiré par de jolies petites fleurs de printemps, par quelque papillon virevoltant, par le charme d'un paysage pittoresque. Ils en ont assez peu parlé au journal parlé de la radio.

Elections, vraiment pièges à cons ?

Bientôt, nous allons être appelés à élire nos représentants à la chambre des députés. Ça fait partie du jeu démocratique. On délègue notre pouvoir de citoyen à quelqu'un chargé de défendre nos points de vue et intérêts à l'échelle d'une circonscription. Celui ou celle à obtenir le plus de voix est élu·e. Tant pis si ce n'est pas notre candidat·e (notre binôme) de cœur. C'est la démocratie, il faut la respecter.
Dans un monde idéal, on élirait une personne sincère et honnête qui connaîtrait bien sa circonscription, connaîtrait bien les enjeux, serait à l'écoute du peuple et agirait sans esprit de parti (ou pas trop). Et surtout, cette personne ne mentirait pas (ou pas trop). Or, il semble bien que, finalement, la seule chose qui puisse intéresser ces personnes (peut-être pas toutes) soit d'obtenir ou de conserver un poste pas trop dégueulasse. Alors, pour cela, on n'hésite pas à mentir afin de s'assurer du vote de telle ou telle personne, tel ou tel groupe, telle ou telle population. La main sur le cœur, on jure que ça changera, que ça sera mieux, que l'on fera tout son maximum et plus encore. Mais ne soyons pas dupes, la plupart du temps, on nous mène en bateau.
Si l'on chasse l'électorat populaire, écologiste et social, on va y aller de promesses sur un salaire minimum de nabab, sur la santé pour toutes et tous (garantie), sur l'arrêt des centrales nucléaires et la plantation sévère de petites fleurs partout sur le territoire. Si on est de droite, on promet du Darmanin à tous les repas, des expulsions d'étrangers (jusqu'à la quinzième génération), moins de taxes sur tout pour les riches (ruissellement), moins de contraintes sociales, plus de libéralisme bon teint et l'éradication de toute forme d'opposition. L'histoire de savoir si c'est réalisable ou pas, on s'en fout.
On nous ment, on nous prend pour des cons et nous, bah, on accepte parce que c'est la règle du jeu. Je ne dis pas qu'il ne faut pas voter. D'ailleurs, moi-même, je voterai probablement NUPES. Ce n'est pas un appel à faire comme moi, j'ai conscience qu'ils nous mentent autant que les autres et que, ma foi, bon, on peut toujours croire que ce serait moins pire que d'avoir une assemblée avec LREM à la majorité absolue. On peut toujours rêver.

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