Bientôt, nous allons être appelés à élire nos représentants à la chambre des députés. Ça fait partie du jeu démocratique. On délègue notre pouvoir de citoyen à quelqu'un chargé de défendre nos points de vue et intérêts à l'échelle d'une circonscription. Celui ou celle à obtenir le plus de voix est élu·e. Tant pis si ce n'est pas notre candidat·e (notre binôme) de cœur. C'est la démocratie, il faut la respecter.
Dans un monde idéal, on élirait une personne sincère et honnête qui connaîtrait bien sa circonscription, connaîtrait bien les enjeux, serait à l'écoute du peuple et agirait sans esprit de parti (ou pas trop). Et surtout, cette personne ne mentirait pas (ou pas trop). Or, il semble bien que, finalement, la seule chose qui puisse intéresser ces personnes (peut-être pas toutes) soit d'obtenir ou de conserver un poste pas trop dégueulasse. Alors, pour cela, on n'hésite pas à mentir afin de s'assurer du vote de telle ou telle personne, tel ou tel groupe, telle ou telle population. La main sur le cœur, on jure que ça changera, que ça sera mieux, que l'on fera tout son maximum et plus encore. Mais ne soyons pas dupes, la plupart du temps, on nous mène en bateau.
Si l'on chasse l'électorat populaire, écologiste et social, on va y aller de promesses sur un salaire minimum de nabab, sur la santé pour toutes et tous (garantie), sur l'arrêt des centrales nucléaires et la plantation sévère de petites fleurs partout sur le territoire. Si on est de droite, on promet du Darmanin à tous les repas, des expulsions d'étrangers (jusqu'à la quinzième génération), moins de taxes sur tout pour les riches (ruissellement), moins de contraintes sociales, plus de libéralisme bon teint et l'éradication de toute forme d'opposition. L'histoire de savoir si c'est réalisable ou pas, on s'en fout.
On nous ment, on nous prend pour des cons et nous, bah, on accepte parce que c'est la règle du jeu. Je ne dis pas qu'il ne faut pas voter. D'ailleurs, moi-même, je voterai probablement NUPES. Ce n'est pas un appel à faire comme moi, j'ai conscience qu'ils nous mentent autant que les autres et que, ma foi, bon, on peut toujours croire que ce serait moins pire que d'avoir une assemblée avec LREM à la majorité absolue. On peut toujours rêver.
1 De Georges Sandre -
Telle, tel, telles, tels... mélange des genres ?
Moi, je suis contre le ruissellement, il y a déjà trop de fuites chez moi.
2 De Tournesol -
Je sais que c’est idiot mais je préfère les jolis mensonges de gauche aux vilains mensonges de droite.
Finalement voter c’est un peu comme tirer à la courte paille :on choisit,mais on sait pas ce qu’on prend. Ça un côté gamin qui en est rafraîchissant.
3 De Sax/Cat -
La droite ne ment pas, quand elle annonce des saloperies elle les fait
4 De Michel -
@Georges Sandre : J'aurais pu prétendre que c'était un hommage à Diane ou à Guillaume mais je prends conscience de l'importance de la relecture.
@Tournesol : Je suis plus sensible aux mensonges de gauche aussi mais, tout de même, il y en a certains qui me semblent tellement gros qu'ils me plongent dans une perplexité désagréable.
@Sax/Cat : Question de point de vue je suppose.
5 De Georges Sandre -
@Michel, relecture faite, Guillaume a tiré un trait et le premier post est pour ma pomme...
6 De Michel -
@Georges Sandre : Le saviez-vous ? Guillaume Tell, héros légendaire d'Helvétie, est ailleurs connu comme William. William qui fait bien plus penser à la poire qu'à la pomme qui, elle, fait penser à Adam (et aussi un peu à Eve et au serpent, bien sûr).
7 De Jeannot lou Paysan -
Diane Tell emporte mon suffrage, surtout la version 1980.
8 De Georges Sandre -
@Michel, vous me l'apprenez ! Pour la poire, ça me rappelle ma voiture. Quant à Adam et Ève, s'ils avaient pu prévoir qu'on allait ainsi saloper leur paradis, pour ce qui est du croquage de pomme ils se seraient probablement abstenu, comme je le ferai peut-être bientôt pour en revenir au sujet du jour.
9 De Michel -
@Georges Sandre : La poire, ça me rappelle plus une bouteille que je ne sors d'ailleurs pas assez souvent de sa cachette. Je ne suis pas très fort en matière de chose biblique mais il me semble que les croqueurs de pomme ont été expulsés du paradis. Rien ne dit que celui-ci a été salopé. Enfin je n'en sais rien. Et sinon, j'aurais mis un "s" à "abstenu", non ? Quant au dernier point, il vaut mieux s'abstenir que voter à droite.
10 De Georges Sandre -
@Michel, exact pour le "s", probablement hésitant (va savoir...) je me suis bêtement, là encore, abstenu, autant que de relire... Expulsés du paradis, probablement aussi, je crois plus aux civilisations extraterrestres qu'aux conneries qu'on peut lire dans les livres religieux. C'est dire... Maintenant si on considère notre planète comme un paradis (telle qu'elle pouvait-être avant que des sagouins taguent les grottes genre Lascaux), elle a bel et bien été salopée depuis.
11 De Joe le taxi -
C'est marrant comme cette expulsion de fauteurs de trouble d'un endroit présumé paradisiaque rappelle quelque chose. Doit-on en conclure que le paradis aurait un gouvernement d'extrême droite?
12 De Tournesol -
Cette histoire de pomme a fait beaucoup de mal à cet episode de la genèse , que j’aime beaucoup.Notre prof de philo,en terminale nous disait qu’il n’y avait pas de liberte sans interdit : si je dis « fais ce que tu veux « quoi que l’on fasse,on obéit ! Donc la liberte ,c’est celle du choix,obéir...ou pas
D´autre part ,il n’est pas question de croquer la pomme,mais de toucher à l’arbre de la connaissance du bien et du mal.De même que la propriété c’est le vol: il n’y a pas de vol tant qu’il n’y a pas de propriété ,la connaissance du bien et du mal fait sortir du paradis : s’il n’y a ni bien,ni mal, tout est permis.A partir du moment ou l’on définit un bien : ce qu’il fait dire,faire et penser,il y a un mal : ce qu’on ne peut plus dire,faire ou penser sans risquer l’opprobre,la prison ou la mort...
13 De Georges Moustachi -
@Tournesol. Là, je sais que je ne devrais pas m'aventurer sur un terrain instable, n'étant pas équipé pour. Il me semble cependant qu'il faut, en toutes choses, laisser une place à la relativité. Bien ou mal, libre ou contraint, mort ou vif, noir ou blanc, tout cela est assez manichéen (enfin, je trouve, vu de ma meurtrière).
Un exemple simple (pour ma petite tête) : "Donc la liberté, c’est celle du choix, obéir... ou pas..."
Pris au pied de la lettre, restons chez les croyants : "Tu ne tueras point", un commandement assez simple, et souvent transgressé (Lire les aventures de Vladimir P. pour s'en convaincre). Donc ceux qui ont choisi la liberté de ne pas obéir et qui zigouillent à tour de bras sont des adeptes d'une liberté à tous crins, et qu'on ne pourrait condamner, car on ne peut sanctionner la liberté selon ses défenseurs inconditionnels. D'où la notion de relativité, à instiller partout, comme la proportionnelle à l'Assemblée.
Évidemment, liberté et obéissance sont difficiles à doser. D'oser, c'est déjà avoir un sentiment de liberté.
Bon, j'aurais peut-être mieux fait de ne pas me mêler de philo, moi...
14 De Tournesol -
Cher Moustachi : bah, Georges Lucas s’en mêle bien,lui,qui propose de choisir le côté obscur de la force..ou pas…être libre c’est pouvoir désobéir,disait ce prof,et ce qui était paradoxal,c’est que pour être libre,il faut recevoir une injonction.C’est le « je me fonde en m’opposant » de Lacan.
A côté de cela,il y a la notion de définir des valeurs,dès que l’on se lance dans ce domaine,on crée des valeurs positives et négatives,ce qui oriente nos choix.Voilà pourquoi Nietzsche a écrit « par delà le bien et le mal « pour retrouver une liberté sauvage,primitive,déliée de la morale,et surtout de la morale judéo-chrétienne.