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Un point c'est tout

L'utilisation du point médian divise alors que ça ne devrait pas. En aucun cas. Jamais. Il en est de la langue uniquement ce que l'on en fait et souhaite faire. Si, par exemple, je n'utilise pas toutes les formes de ponctuation qui sont à ma disposition, je fais par exemple volontiers l'impasse sur le point virgule que je ne sais pas bien utiliser, je ne milite pas pour que l'on en interdise l'usage. Umberto Eco qui a pour principal défaut d'avoir été Italien militait contre l'utilisation des points de suspension (il avait des raisons recevables), il n'a pas empêché que son usage perdure. La langue, fut-elle française, évolue, change, emprunte aux langues étrangères, s'invente des mots et des tournures, range au placard des formes qui apparaissent comme frappées de désuétude, se simplifie et se complexifie au rythme du temps, des modes, des époques et des façons de faire des locuteurs.
La langue française n'est pas partout la même et on ne la parle pas de la même manière à Paris qu'à Marseille, Lyon, Toulouse, Lille ou Bordeaux. À Québec, on ne parle pas le français que l'on parle à Bruxelles ou à Alger, à Dakar, à Kinshasa, à Genève ou à Vientiane. En France, on a un ramassis de vieilles peaux qui tentent de se convaincre qu'elles sont là pour protéger une langue menacée de toutes parts et qui souhaitent nous dire les bons usages de la langue et édicter des règles qu'elles-mêmes sont bien en peine d'expliquer.
Ce qui différencie une langue vivante d'une langue morte, c'est sa capacité à se modifier, à muter. Le Latin n'évolue plus et on ne peut pas trouver de mot latin pour nommer une cafetière. Or, voilà que les presque déjà morts de l'Académie française veulent faire chier le monde en prétendant être l'institution garante de tout ce qui concerne l'emploi de cette langue. Pourtant, dans les faits, et peut-être juste parce que je navigue dans des cercles de gens qui ne savent pas parler, il me semble que le Français causé habituellement est plein de fautes sans que cela soit embêtant outre mesure. Et Macron, comme s'il n'y avait rien de plus important, se prononce contre l'emploi du point médian. Je n'ai pas d'avis particulier à propos de cette ponctuation qui est, à mon avis toujours, utile pour marquer son désir d'inclure tout le monde, de le signifier et d'éviter les doubles du genre ''les grands et les grandes". Pour Macron et la cohorte de conservateurs-réactionnaires qu'il tente de séduire, le point médian est quasi un crime de lèse majesté qui mérite la mise au pilori. Moi, parce que je n'aime pas du tout Macron, ça me donne presque envie de l'utiliser, par pur esprit de contradiction, pour le faire chier un peu.
Il y a un point sur lequel je suis d'accord, c'est sur l'utilisation de ce point médian à l'oral. Comment lit-on ce point médian ? Ça, je ne le sais pas. Par contre, que l'on ne vienne pas me raconter que ça gêne la lecture et la compréhension d'un texte. Faut tout de même pas pousser. Prétendre que le point médian met en péril la langue et qu'il faut le montrer du doigt comme le responsable d'une prétendue baisse de qualité de cette langue est à mon avis une énorme connerie.

Sud-Ouest n'aura pas la médaille Fields

Passons sur l'erreur qui fait débuter l'industrie papetière de l'usine de Condat en 1907. En réalité, en 1907 on s'occupe plutôt de produire des extraits tannants et il faut attendre 1931 pour que du papier sorte du site.

Or donc, pas de médaille Fields pour le journal Sud-Ouest. Dans l'article du mardi 12 septembre, le journaliste Olivier Pech se risque à une savante opération arithmétique, assez difficile il est vrai. Comme il l'indique lui-même, nous sommes en 2023. Comme il l'indique également, selon ses propres recherches, « l'aventure du papier » débuterait en 1907. Comment calculer le nombre d'années séparant ces deux dates ? C'est loin d'être simple ! Il faut poser l'opération, faire des retenues avec ses doigts, tout ça, ça prend du temps. Ou alors, oui on a le droit de le faire, on peut s'aider d'une calculatrice.
Que ce sera-t-il passé ? Une défaillance dans le protocole ? Une faute d'inattention ? Quel dommage ! Olivier Pech était si près du but, il était à deux doigts de la médaille et patatras, il s'effondre en plein élan. Il trouve le résultat (assez peu précis en sus) de « plus de 120 » ans. C'est la faute, c'est l'erreur, c'est la catastrophe ! Ce n'est que partie remise et nous espérons vivement que le journal fera mieux la prochaine fois.

From Outer Space (et de plus loin que l'univers)

Les Envahisseurs : des êtres extra-terrestres provenant d'une planète mourante. Leur destination : la Terre. Leur objectif : en faire leur univers. David Vincent les a vus. Pour lui, tout commença une nuit perdue sur une route de campagne désolée, à la recherche d'un raccourci qu'il ne trouva jamais. Cela commença par un restaurant abandonné et un homme privé de sommeil depuis bien trop longtemps pour continuer son voyage. Cela commença avec l'atterrissage d'un vaisseau d'une autre galaxie. Maintenant, David Vincent sait que les envahisseurs sont là, qu'ils ont pris forme humaine. Tant bien que mal, il doit convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé…

Ce jour, j'aurais mieux été avisé de rester dans mon lit douillet

Si, pour les Français, ce jour est celui de la fête nationale, s'il fait penser à la prise de la Bastille et, par voie de conséquence, à la Révolution française, force est de constater que ce n'est un jour particulier ni pour les étrangers d'ailleurs ni pour les autochtones de contrées lointaines.

Comme souvent, j'étais en panne d'inspiration. J'avais en tête la chanson de Brassens, les feux d'artifice (que je n'apprécie pas du tout), les bals populaires (idem), le défilé (itou) et puis c'est tout.
Comme parfois en pareille circonstance, je me tourne vers wikipedia pour jeter un œil à l'éphéméride et trouver un petit quelque chose qui pourrait me mettre sur la voie d'une idée. Bon. La pêche n'a pas été fructueuse mais j'ai tout de même appris que, en Allemagne, ce jour pouvait représenter une date particulière, pas réjouissante, pas sujette à fêtes et réjouissances (je l'espère). Bref.

La macronie, c'est tout de même chouette

Le Fonds Marianne. C'est quoi l'affaire ? Après l'assassinat de Samuel Paty, il y a l'idée de créer un fonds qui irait à des associations en charge de lutter contre le "séparatisme". Bon. Et voilà que Marlène Schiappa, à l'époque ministre déléguée à la Citoyenneté, est soupçonnée d'avoir participé aux choix des associations, d'en avoir écarté certaines. De plus, on accuse certaines associations d'avoir empoché des euros juste pour dézinguer les opposants politiques (de gauche) à Emmanuel Macron.

Pour l'heure, on ne sait pas bien qui sont les coupables ou s'il y a bien un scandale derrière l'affaire mais si vraiment l'affaire existe, on touche le fond de la dégueulasserie cynique. Utiliser l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty pour mener une lutte en faveur de Macron, choisir des associations amies au pouvoir, ne rien contrôler de l'utilisation des sommes reçues, c'est simplement dégueulasse.
Ce qui est chouette avec la macronie, c'est qu'elle est capable H24 (comme on dit dans le milieu des connards), de montrer combien elle est composée de salopards décomplexés, de trous du cul merdeux. Rien ne les arrête. Aucune bassesse, aucune éthique, aucune morale. C'est assez dégoûtant, au fond.


Accessoirement, un dessin.

La main au culte de la personnalité

Un macroniste, ça ose tout. C'est même à ça qu'on le reconnaît. La dernière (en date) connerie de l'un d'eux vient de Denis Masséglia, député macroniste de la cinquième circonscription de Maine-et-Loire, lèche-bottes en chef, lèche cul de première, fayot comme on en fait rarement, qui a pondu un amendement qui oblige l'affichage du portrait de sa Sainte Majesté (ça m'écorche le clavier d'écrire son nom) dans les mairies. Jusque là, c'était une tradition républicaine somme toute plutôt bien respectée.

Cet amendement vient dans le projet de loi instituant l'obligation d'apposer le drapeau européen sur les mairies en plus du drapeau français. Pour ma part, je m'en contrefous. Si je n'aime pas beaucoup les drapeaux, je ne m'offusque pas de la présence du drapeau français en quelque lieu qui soit et ne serai pas gêné de voir celui de l'Europe à ses côtés. Je m'en fous. A mon avis, il n'y a pas de quoi en faire une affaire sauf à être contre l'Europe (ce que je ne suis pas).
L'affaire de l'obligation d'affichage du portrait du président de la République, dans le fond, j'en n'ai rien à battre non plus. Ce n'est pas tous les jours que je vais souiller de mes chaussures crottées le parquet de la mairie. Globalement, je m'y rends les jours d'élection et, depuis le COVID-19, même plus puisque le bureau de vote est transféré à la salle des fêtes.
Mais tout de même. Qu'est-ce que c'est que cette histoire de faire entrer dans la loi l'obligation d'affichage de la gueule du président ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce que ça veut dire de notre République, de notre démocratie ? L'histoire commence avec le maire divers droite de Cholet qui refuse d'afficher ce portrait officiel. Le député sus-nommé en prend ombrage et propose l'amendement dont on parle. J'imagine qu'il pense pouvoir gagner des galons au sein de la macronie. Peut-être un maroquin de ministre ? Se secrétaire d'état ? De nettoyeur de chiottes présidentielles ? Enfin quelque chose de glorifiant, c'est presque certain.
Sur sa fiche wikipedia, on apprend qu'il est spécialiste des jeux vidéo.

Quand on m'agace, parce que j'ai mauvais fond, je cherche une parade. J'en ai trouvé une qui pourrait servir aux mairesses et aux maires de nos communes qui ne voient pas d'un bon œil cette obligation. Il faudrait vérifier mais je me dis que si le mur chargé de supporter le portrait présidentiel devenait un mur d'exposition d'autres portraits, de photographies de paysage, de tableaux, d'affiches (…), ce serait amusant.

1er mai à Périgueux

A périgueux comme ailleurs, ce 1er mai avait un air de manifestation contre le projet de réforme des retraites. Combien était-on à parcourir les rues de la ville ? Ce n'est pas si important. Il y avait du monde, il y avait de la bonne ambiance, il y avait des casseroles.


Rendez-vous est donné devant le palais de justice pour 11 heures. Les manifestants arrivent d'un peu partout et parfois d'assez loin. Je retrouve des têtes connues, des discussions déjà entendues.


Il y a ceux qui sont venus avec une casserole ou un dispositif sonore portatif d'un autre type, il y a ceux qui sont venus avec des pancartes. Parfois, le message est humoristique, moqueur, ironique, parfois il est militant, revendicateur ou étrange. Sur la photo de dessus, référence est faite à Kamelott mais il arrive que le message se fasse plus obscur, plus étrange, comme celui de cette dame qui mélangeait un peu tout et n'importe quoi pour dire qu'elle n'était pas contente.


Nous quittons le cours Montaigne et empruntons la rue Victor Hugo. On bifurque pour rejoindre la place Plumancy puis direction la gare SNCF. Là, on prend la direction du rond-point des poissons et on remonte par l'avenue du maréchal Juin.



On file vers la rue Thiers et on tourne dans la rue Gambetta. Là, au restaurant le 66 degrés, on a sorti une casserole pour accompagner le mouvement. Un peu plus tôt, avant d'arriver à la gare, c'était aux balcons et au fenêtres que l'on entendait des casseroles. On ne peut certes pas tirer de cela une conclusion mais, de mémoire de manifestant, il n'est pas si courant d'être encouragé par les habitants et commerçants.


La marche se termine sur la place Yves Guéna avec une chorégraphie des Rosies vivement applaudies. L'ambiance bon enfant de cette manifestation tranche avec ce que l'on nous rapporte des violences vues dans des villes plus importantes. Là, les familles étaient de la sortie comme les jeunes, lycéens et étudiants, les retraités, les encartés et les anonymes. Derrière la bonne humeur de façade, il y a bien une colère contre ce projet de réforme.

Les petits métiers de la macronie

Le cerveau délabré de Macron n'a pas accouché que de bonnes idées. S'il ne fallait en conserver qu'une, on pourrait sans aucun doute choisir celle de la start-up nation. Là aussi, les échecs sont nombreux mais, contre toute attente, un nouveau métier est né en France et est en passe de devenir l'un de ces « métiers en tension » tant la demande est chaque jour plus importante. Il s'agit du métier d'accordeur de casseroles.

Pauvre Macron. Il ne peut plus sortir porter la bonne parole libérale et liberticide sans se prendre un concert de casseroles dans les esgourdes. Les échos qui me parviennent de l'étranger sont que Macron passe pour un gros ridicule. On rit de lui, on se moque. Et de plus en plus ouvertement. Paraît même que Poutine se serait laissé aller à un sourire. C'est dire.
Il faut le plaindre, ce petit président détesté par près des trois quarts de la population. Il paraît aussi que plus personne ne veut écouter ce qu'il raconte. Il peut bien bafouiller ce qu'il veut, on s'en fout. Ce doit pas être facile pour lui. Il l'a cherché, c'est vrai mais tout de même, c'est pas gentil.

Quand c'est non, c'est non

Ce jeudi, une manifestation était organisée à Périgueux pour dire et redire le refus de la réforme des retraites de Macron et du gouvernement Borne. Partie du palais de justice, la manifestation est passée par les allées Tourny, devant la préfecture, la rue saint-Front, la rue Taillefer, la place Francheville, la place Bugeaud et le cours Montaigne. Il faisait beau et l'ambiance était au beau fixe. La CGT, entre autres, participait à cette bonne ambiance avec une formation musicale de haut vol.

Chaîne #2 — la chute

Toujours avec le logiciel Blender, toujours avec ma chaîne, j'ai fait une image d'une chute de chaîne. Ça m'a un temps amusé. Un peu plus tard, j'ai réfléchi à la notion de peuple.

Le peuple, on pourrait le voir comme le fruit du peuplier. Or, que fait-on du peuplier ? Des allumettes. Parfaitement, oui. Et à quoi servent les allumettes ? A faire du feu, exactement. Du feu naissent les incendies. Et voilà pourquoi le non-peuple, les élites, tremblent un peu face à la colère. Il paraît que les élus de Renaissance, le groupe macroniste, ont peur et demandent la protection de la police. Je n'y comprends pas grand chose mais je m'étonne un peu que ces gens qui sont là pour représenter le peuple ont peur de ce même peuple. Y a un truc qui colle pas.

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