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C'est fou ce qu'on s'en fout

Deux informations entendues hier. La première concerne le classement des politiques préférés des Françaises et Français. Alors, le top number one arrivé en premier sur la liste est (roulement de tambour) : Edouard Philippe ! Sous vos applaudissements mesdames et messieurs ! Le deuxième est, je le découvre en même temps que vous… Bruno le Maire ! On l'applaudit bien fort. Et le troisième, quel suspense, est François Bayrou. Incroyable.
L'autre information est moins glamour. Elle concerne ce que l'on appelle les Uber files. Là, une commission d'enquête parlementaire pointe « une relation opaque et privilégiée » entre la société américaine et Emmanuel Macron. Bravo ! Superbe ! Magnifique !

Si l'on extrapole un peu, on note donc que les Françaises et Français apprécient particulièrement les politiques proches de Macron et que, donc, Macron est finalement apprécié. Il faut se faire à l'idée que c'est ainsi et qu'il faut se ranger du côté de cette majorité de personnes qui s'est prononcée pour établir ce palmarès.%% Bien sûr, on m'aurait demandé mon avis, ce ne sont pas les politiques que j'aurais choisis. On ne me l'a pas demandé. Ça n'aurait rien changé au résultat. Je suis un peu étonné tout de même et c'est parce que je suis un doux rêveur. Mon avis sur la macronie, c'est que c'est un ramassis de dangereux salopards. Il me semblait envisageable que nous soyons plus nombreux à partager ce sentiment mais en fait, non. Globalement, on l'aime bien, notre Macron.
Je vais vous dire. Avec les manifestations contre la réforme des retraites, je pensais, naïf que je suis, que la cote de popularité des composantes de cette macronie allait s'effondrer. Il n'en est rien et j'en suis assez étonné. C'est comme si tout glissait et s'oubliait. Oubliés Benalla, les yeux crevés, les mains arrachées, les premiers mensonges au sujet de la pandémie, les mensonges qui suivirent les premiers, les attestations, les confinements, les interdictions, les scandales (de Rugy, Damanin, Dupond-Moretti, Kohler, Bayrou, Delevoye, Nyssen…). Hop, envolées toutes ces broutilles. Les Français ne sont pas du genre à reprocher. Ils ont le pardon facile.

Pendant ce temps, alors que Macron effectue un rapprochement insistant avec la droite de plus en plus marqué, le jeu consiste à taper de plus en plus sur la gauche. J'essaie de faire des efforts pour comprendre ce qui peut conduire les gens normaux à ne pas aimer les idées de gauche sans y arriver. Mais peu importe. Le message de la macronie est : plutôt trop à droite qu'à gauche pour le prochain quinquennat. D'accord, au moins, il doit être sincère sur ce coup.
On dit que la démocratie est en mauvaise posture. Pour nombre d'entre-nous, elle se limite au rendez-vous avec les urnes de temps à autres. On glisse un bulletin dans la fente et on a la conscience d'avoir fait ce que l'on a à faire. Par contre, on ne va pas militer ou se battre sur le terrain des idées. Ce n'est pas notre métier. Et puis, en plus, on n'est pas payés. Parler politique, c'est mal vu. Mieux vaut se taire, ne pas trop en dire.
Ce qui me démonte, c'est lorsque je me trouve en présence de personnes qui s'affichent "de gauche" qui clament que oui, elles voteront Macron (ou quelqu'un proche de lui) s'il fallait voter. Pour ces personnes, Macron serait tout de même un peu de gauche. J'ai même entendu dire qu'il n'était certainement pas libéral puisque, par exemple, il est assez social lorsqu'il distribue des chèques énérgie ou des aides aux moins riches. Pour ces personnes (de gauche, hein, je le rappelle), c'est déjà presque trop de l'assistanat.

Mais c'est l'été, il ne fait pas froid, on est heureux et tout va bien. J'étais parti pour publier un dessin et voilà que je m'égare.

Moto décharge, juil. 2023
Moto décharge

La macronie, c'est tout de même chouette

Le Fonds Marianne. C'est quoi l'affaire ? Après l'assassinat de Samuel Paty, il y a l'idée de créer un fonds qui irait à des associations en charge de lutter contre le "séparatisme". Bon. Et voilà que Marlène Schiappa, à l'époque ministre déléguée à la Citoyenneté, est soupçonnée d'avoir participé aux choix des associations, d'en avoir écarté certaines. De plus, on accuse certaines associations d'avoir empoché des euros juste pour dézinguer les opposants politiques (de gauche) à Emmanuel Macron.

Pour l'heure, on ne sait pas bien qui sont les coupables ou s'il y a bien un scandale derrière l'affaire mais si vraiment l'affaire existe, on touche le fond de la dégueulasserie cynique. Utiliser l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty pour mener une lutte en faveur de Macron, choisir des associations amies au pouvoir, ne rien contrôler de l'utilisation des sommes reçues, c'est simplement dégueulasse.
Ce qui est chouette avec la macronie, c'est qu'elle est capable H24 (comme on dit dans le milieu des connards), de montrer combien elle est composée de salopards décomplexés, de trous du cul merdeux. Rien ne les arrête. Aucune bassesse, aucune éthique, aucune morale. C'est assez dégoûtant, au fond.


Accessoirement, un dessin.

La main au culte de la personnalité

Un macroniste, ça ose tout. C'est même à ça qu'on le reconnaît. La dernière (en date) connerie de l'un d'eux vient de Denis Masséglia, député macroniste de la cinquième circonscription de Maine-et-Loire, lèche-bottes en chef, lèche cul de première, fayot comme on en fait rarement, qui a pondu un amendement qui oblige l'affichage du portrait de sa Sainte Majesté (ça m'écorche le clavier d'écrire son nom) dans les mairies. Jusque là, c'était une tradition républicaine somme toute plutôt bien respectée.

Cet amendement vient dans le projet de loi instituant l'obligation d'apposer le drapeau européen sur les mairies en plus du drapeau français. Pour ma part, je m'en contrefous. Si je n'aime pas beaucoup les drapeaux, je ne m'offusque pas de la présence du drapeau français en quelque lieu qui soit et ne serai pas gêné de voir celui de l'Europe à ses côtés. Je m'en fous. A mon avis, il n'y a pas de quoi en faire une affaire sauf à être contre l'Europe (ce que je ne suis pas).
L'affaire de l'obligation d'affichage du portrait du président de la République, dans le fond, j'en n'ai rien à battre non plus. Ce n'est pas tous les jours que je vais souiller de mes chaussures crottées le parquet de la mairie. Globalement, je m'y rends les jours d'élection et, depuis le COVID-19, même plus puisque le bureau de vote est transféré à la salle des fêtes.
Mais tout de même. Qu'est-ce que c'est que cette histoire de faire entrer dans la loi l'obligation d'affichage de la gueule du président ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce que ça veut dire de notre République, de notre démocratie ? L'histoire commence avec le maire divers droite de Cholet qui refuse d'afficher ce portrait officiel. Le député sus-nommé en prend ombrage et propose l'amendement dont on parle. J'imagine qu'il pense pouvoir gagner des galons au sein de la macronie. Peut-être un maroquin de ministre ? Se secrétaire d'état ? De nettoyeur de chiottes présidentielles ? Enfin quelque chose de glorifiant, c'est presque certain.
Sur sa fiche wikipedia, on apprend qu'il est spécialiste des jeux vidéo.

Quand on m'agace, parce que j'ai mauvais fond, je cherche une parade. J'en ai trouvé une qui pourrait servir aux mairesses et aux maires de nos communes qui ne voient pas d'un bon œil cette obligation. Il faudrait vérifier mais je me dis que si le mur chargé de supporter le portrait présidentiel devenait un mur d'exposition d'autres portraits, de photographies de paysage, de tableaux, d'affiches (…), ce serait amusant.

1er mai à Périgueux

A périgueux comme ailleurs, ce 1er mai avait un air de manifestation contre le projet de réforme des retraites. Combien était-on à parcourir les rues de la ville ? Ce n'est pas si important. Il y avait du monde, il y avait de la bonne ambiance, il y avait des casseroles.


Rendez-vous est donné devant le palais de justice pour 11 heures. Les manifestants arrivent d'un peu partout et parfois d'assez loin. Je retrouve des têtes connues, des discussions déjà entendues.


Il y a ceux qui sont venus avec une casserole ou un dispositif sonore portatif d'un autre type, il y a ceux qui sont venus avec des pancartes. Parfois, le message est humoristique, moqueur, ironique, parfois il est militant, revendicateur ou étrange. Sur la photo de dessus, référence est faite à Kamelott mais il arrive que le message se fasse plus obscur, plus étrange, comme celui de cette dame qui mélangeait un peu tout et n'importe quoi pour dire qu'elle n'était pas contente.


Nous quittons le cours Montaigne et empruntons la rue Victor Hugo. On bifurque pour rejoindre la place Plumancy puis direction la gare SNCF. Là, on prend la direction du rond-point des poissons et on remonte par l'avenue du maréchal Juin.



On file vers la rue Thiers et on tourne dans la rue Gambetta. Là, au restaurant le 66 degrés, on a sorti une casserole pour accompagner le mouvement. Un peu plus tôt, avant d'arriver à la gare, c'était aux balcons et au fenêtres que l'on entendait des casseroles. On ne peut certes pas tirer de cela une conclusion mais, de mémoire de manifestant, il n'est pas si courant d'être encouragé par les habitants et commerçants.


La marche se termine sur la place Yves Guéna avec une chorégraphie des Rosies vivement applaudies. L'ambiance bon enfant de cette manifestation tranche avec ce que l'on nous rapporte des violences vues dans des villes plus importantes. Là, les familles étaient de la sortie comme les jeunes, lycéens et étudiants, les retraités, les encartés et les anonymes. Derrière la bonne humeur de façade, il y a bien une colère contre ce projet de réforme.

Les petits métiers de la macronie

Le cerveau délabré de Macron n'a pas accouché que de bonnes idées. S'il ne fallait en conserver qu'une, on pourrait sans aucun doute choisir celle de la start-up nation. Là aussi, les échecs sont nombreux mais, contre toute attente, un nouveau métier est né en France et est en passe de devenir l'un de ces « métiers en tension » tant la demande est chaque jour plus importante. Il s'agit du métier d'accordeur de casseroles.

Pauvre Macron. Il ne peut plus sortir porter la bonne parole libérale et liberticide sans se prendre un concert de casseroles dans les esgourdes. Les échos qui me parviennent de l'étranger sont que Macron passe pour un gros ridicule. On rit de lui, on se moque. Et de plus en plus ouvertement. Paraît même que Poutine se serait laissé aller à un sourire. C'est dire.
Il faut le plaindre, ce petit président détesté par près des trois quarts de la population. Il paraît aussi que plus personne ne veut écouter ce qu'il raconte. Il peut bien bafouiller ce qu'il veut, on s'en fout. Ce doit pas être facile pour lui. Il l'a cherché, c'est vrai mais tout de même, c'est pas gentil.

Quand c'est non, c'est non

Ce jeudi, une manifestation était organisée à Périgueux pour dire et redire le refus de la réforme des retraites de Macron et du gouvernement Borne. Partie du palais de justice, la manifestation est passée par les allées Tourny, devant la préfecture, la rue saint-Front, la rue Taillefer, la place Francheville, la place Bugeaud et le cours Montaigne. Il faisait beau et l'ambiance était au beau fixe. La CGT, entre autres, participait à cette bonne ambiance avec une formation musicale de haut vol.

Chaîne #2 — la chute

Toujours avec le logiciel Blender, toujours avec ma chaîne, j'ai fait une image d'une chute de chaîne. Ça m'a un temps amusé. Un peu plus tard, j'ai réfléchi à la notion de peuple.

Le peuple, on pourrait le voir comme le fruit du peuplier. Or, que fait-on du peuplier ? Des allumettes. Parfaitement, oui. Et à quoi servent les allumettes ? A faire du feu, exactement. Du feu naissent les incendies. Et voilà pourquoi le non-peuple, les élites, tremblent un peu face à la colère. Il paraît que les élus de Renaissance, le groupe macroniste, ont peur et demandent la protection de la police. Je n'y comprends pas grand chose mais je m'étonne un peu que ces gens qui sont là pour représenter le peuple ont peur de ce même peuple. Y a un truc qui colle pas.

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