Série - Vintage Days

Fil des entrées - Fil des commentaires

Oldsmobile 88

Depuis 2004, il n'est plus possible d'acheter une Oldsmobile neuve. La marque a été très populaire entre les années 50 et 70 mais la suite de l'histoire montre que les ventes baissent. En 2004, la General Motors jette l'éponge. La marque disparaît.
En France, pays très amateur de moteurs Diesel, on a pu voir quelques Olsmobile 88 Diesel dans les années 80. Je me souviens en avoir croisé plusieurs. Dans mon souvenir, il existait deux motorisations. Un gros V8 dérivé directement du modèle essence et un plus petit V6. Je me souviens aussi de la déplorable fiabilité de ces voitures équipées du V8 Diesel. Au début des années 1990, à Brive, il existait un garage qui tentait de vendre un modèle de 88 Diesel V8 5000 francs. A l'époque, je cherchais une automobile pour remplacer une Simca Chrysler 1307 et une connaissance m'avait dit d'aller voir ce garagiste "très sérieux". Dans son parc d'automobiles d'occasion, il y avait deux grosses bagnoles. Une BMW série 5 qu'il a été impossible de faire démarrer et une Oldsmobile marron qui avait dans les 150000 km. Cela devait déjà faire pas mal de temps qu'elle était là. Les pneumatiques étaient visiblement dégonflés, l'intérieur tout en beau velours américain sentait le renfermé. Ce n'était absolument pas le genre de véhicule que je recherchais mais, pour la curiosité, j'acceptais que l'on démarrât l'engin. Ce fut assez comique. Elle démarra après bien des efforts en lâchant, par l'arrière, un épais nuage bien noir et, par l'avant, un affreux bruit de moteur qui ne laissait aucun doute sur le fait qu'il devait y avoir quelques soucis de ce côté. Il était sûr que les 8 cylindres n'étaient pas tous disposés à travailler. Au moment de faire bouger le véhicule, la boîte automatique déclara forfait. Je n'achetai pas l'Oldsmobile.
Par contre, ma copine de l'époque fut intéressée par une Peugeot 204 blanche de 1970 qui avait pour elle un intérieur rouge en état proche du neuf, un kilométrage réel très bas et un prix correct. Par contre, il n'existait pas, à part le pavillon, une pièce de carrosserie qui n'avait pas été en contact avec un obstacle à un moment ou à un autre. Je ne me souviens plus combien nous l'avions payée mais ce devait être dans nos moyens. Vers midi, après avoir rempli les papiers, ma copine prit le volant de la 204 pour rentrer chez nous. Moi, au volant de ma 2cv, j'étais parti devant et je me disais que la 204 n'allait avoir aucune difficulté pour me rattraper bien avant la sortie de Brive.
A un moment, tout de même, je me suis inquiété de ne pas voir la Peugeot arriver. Je fais demi-tour et reviens vers le garage. Je trouve ma copine arrêtée à quelques mètres du garage. Plus d'embrayage. Bon. Garage sérieux, qu'il disait. Heureusement, il y a encore le patron qui, sans joie, accepte de regarder. Il prétend que ce n'est rien, juste un léger manque de liquide hydraulique dans le circuit d'embrayage. Il revient avec un bidon, fait le plein, purge le système et nous laisse partir. J'ai hésité à lui demander l'annulation de la vente et le remboursement. Mais bon…
Bien évidemment, il y avait une fuite. L'avantage, c'est que sur ces véhicules un peu anciens, il n'était pas difficile de réparer un maître cylindre émetteur en changeant les coupelles. C'était une voiture assez agréable à conduire. Je ne l'ai pas conservée très longtemps, elle a été remplacée par une AX en très bon état que vendait pas cher une voisine de mes parents. La 204 a été rachetée par une personne qui se promettait de la restaurer. Elle le méritait, je pense. Et je n'ai jamais eu de Oldsmobile 88.
Celle photographiée lors des Vintage Days est une 88 de la première série et doit dater des tout débuts des années 50.

Oldmobile 88 Sedan
Oldsmobile 88

Caravelle

Au sein de la Régie, il a été décidé que c'était une bonne idée de prendre des noms de navire pour ses modèles. Ça a commencé avec la Frégate, ça a continué avec les Goelette et Galion et ça a finit avec la Caravelle. Sauf que, justement pas. La Caravelle n'a rien à voir avec la Santa Maria, la Pinta ou la Niña. Elle doit son nom à la Caravelle que l'on pouvait admirer dans les airs, cet avion qui a fait la fierté de la France avant que le Concorde arrive.
A la Régie, il y a eu un moment où il a été décidé que l'on allait arrêter de donner des noms aux véhicules et que l'on allait se contenter de mettre un "R" devant un nombre. On a eu droit aux R3 et R4, les R8, les R16, les R12. La dernière aura été la R19 apparue en 1988. Pour autant, avant ces R19, on était déjà revenu à des noms avec la Fuego, la Supercinq ou encore l'Espace.
On peut trouver notre Caravelle joliment dessinée mais, à mon avis, elle manque de ce caractère un peu sportif tant dans son trait que dans sa conception, qui aurait pu en faire un petit succès commercial. Sans même parler de la motorisation qui n'était finalement pas si ridicule, une automobile au châssis un peu plus affûté n'aurait pas été une mauvaise idée.

Renault Caravelle
Caravelle

Rouge

Si je ne me trompe pas, nous sommes ici en présence d'un Mc Cormick 137D produit à Saint-Dizier entre 1960 et 1964. Ce petit tracteur bicylindre développe 20cv et succède au 135D. C'est un tracteur que l'on a pu voir au travail dans nos campagnes jusque encore assez récemment, souvent relégué à des tâches subalternes sur la fin.

Tracteur Mc Cormick International Harvester 137D
Mc Cormick 137D

V8

Vous prenez une automobile des années 30 et vous placez un moteur V8 dedans. Dans le même temps, vous recouvrez la carrosserie d'une jolie peinture, vous installez un intérieur douillet, vous virez ce qui ne vous plaît pas, remplacez tout un tas d'accessoires par d'autres plus en accord avec vos goûts personnels et vous vous retrouvez avec un véhicule le plus dissemblable possible des autres de la même espèce. Ainsi, même complètement bourré, vous aurez une chance de retrouver votre automobile.

Une Ford avec du V8 dedans
V8

Camion militaire

En voyant ce camion, j'étais dans l'incertitude. Il y a bien un certain air de famille avec d'autres véhicules militaires. Hormis la couleur, je veux dire. Il y a ce capot légèrement plongeant qui me fait penser au célèbre "Jimmy", le GMC CCKW, mais en plus court, plus bombé. Comme ça, au jugé, j'avançais qu'il n'avait pas dû être utilisé durant la seconde guerre mondiale. Il me paraît un peu trop récent et, surtout, je l'aurais vu dans les archives filmées ou photographiées du débarquement. Alors, je proposais qu'il ait pu être présent lors de la guerre de Corée.
C'est bien un GMC mais du type XM135. Il a été fabriqué entre 1950-1955. Parmi les quelques innovations apportées par rapport à son illustre prédécesseur, il y a l'anecdotique pot d'échappement vertical placé à l'arrière droit de la cabine mais surtout une boîte de vitesses automatique à deux étages et un freinage à air comprimé. Il est à noter que le XM135 n'a que six roues (oui, d'accord, il y a aussi une roue de secours) contre 10 pour le CCKW. Pour autant, il existe une version à 10 roues plus petites basée sur ce camion, le M211.
Ce camion a connu une carrière et une diffusion assez réduite et a rapidement été remplacé par le REO M35 apparu en 1949 et produit jusqu'en 1999.

Camion GMC XM135 1950-1955
GMC XM135

Artois

L'Artois est un "pays" du nord de la France, en Picardie, dans le département du Pas-de-Calais. Toutefois, l'Artois peut aussi être une ancienne province située, là aussi, dans le nord de la France. On retrouve ce nom dans la Stella Artois qui, elle, est belge, de la région de Louvain, pour être précis. Et lorsque l'on parle bière, il est essentiel de rappeler combien il convient d'être précis. Ne serait-ce que parce qu'il y a bière et bière et qu'il est déconseillé de confondre. Mais nous ne sommes pas là pour parler de bière. Et pas plus de l'autre bière, d'ailleurs.
Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, j'aimerais vous entretenir d'un sujet qui n'est pas plus géographique qu'historique. Quoique, peut-être un peu tout de même. Mais je vous assure que je ne vais pas vous tenir la jambe avec des histoires d'anciennes régions septentrionales. Non. Pour une fois, nous allons parler automobile et même, je le précise, d'automobile ancienne. Et ceci même s'il en existe de bien plus anciennes.
Cette automobile date de la toute fin des années 40 et du tout début de celles de la décennie suivante. Pour être plus clair, elle a été présentée au public en 1948 qui, s'il a été assez patient pour attendre un peu, l'a vue disparaître du catalogue dès 1950.
Hotchkiss, puisqu'il faut bien citer la marque à un moment ou à un autre, a été une marque d'automobiles de prestige. Entre autres malheurs, la Seconde Guerre mondiale a causé bien du tracas pour bien des constructeurs de l'époque, dans notre bel hexagone qui recouvrait tout juste l'Alsace et la Lorraine. Combien sont-elles, ces marques qui tentèrent de faire du presque neuf avec du vieux et qui disparurent bien vite ? Pensons à Bugatti, pensons à Delahaye. Et en l'espèce, chez Hotchkiss, on tente de proposer une voiture luxueuse en se basant sur des modèles des années 30 juste rhabillés de frais. La population n'a pas le cœur à acheter de la voiture de luxe et il ne faudra que quelques années pour que la plupart de ces marques disparaissent.
Le modèle présenté ici et photographié à Périgueux lors des Vintage Days est une Hotchkiss Artois (c'est la raison d'être du premier paragraphe ainsi que du titre). C'est une automobile sobre dans cette robe sombre. Elle passe presque inaperçue dans le nombre d'autres automobiles. Il m'est difficile de dire si je la trouve jolie ou pas. Elle m'apparaît classique et sage, pas vraiment enthousiasmante. Une bonne automobile de bon bourgeois.

Une belle automobile qui ne veut pas trop le montrer
Hotchkiss Artois

Relaxe

Apparu en 1958 et étrennant la cabine Relaxe que l'on doit à Raymond Loewy, le Berliet GAK a été un classique du transport routier. Cette cabine moderne, pratique et confortable se présente dans deux formules. Cabine avancée comme dans le cas du GAK d'aujourd'hui et aussi sur les camions à capot moyennant une légère adaptation. Cette cabine était proposée en versions étroite et large. Si, principalement, la motorisation proposée était du Diesel avec le moteur Magic (licence MAN), il a aussi été possible de disposer de moteur essence pour le marché des véhicules d'incendie et, dans une moindre mesure, militaires.
Pour ce Berliet GAK que l'on pouvait rencontrer lors des Vintage Days de Périgueux, je ne suis pas certain de la motorisation mais il n'est pas impossible qu'il soit équipé d'un 6 cylindres essence de chez Hotchkiss. Alors que les camions à cabine Relaxe disparaissent du catalogue en 1968, les versions "incendie" seront poursuivies jusqu'en 1971.
Ces camions de moyen tonnage ont été appréciés même si on pouvait leur reprocher une vitesse qui peinait à approcher les 70 km/h. Les plus anciens se souviennent de cette époque où les poids-lourds emmerdaient l'automobiliste en ne parvenant pas à rouler à des vitesses convenables.

Berliet à cabine Relaxe
Berliet GAK

Cabri au lait

Le terme "cabri" vient du Provençal et désigne le chevreau.
Pour réaliser cette recette traditionnelle, il vous faudra tout d'abord vous procurer un cabri de belle taille que vous prendrez soin de dépecer et de vider après l'avoir abattu.
Au marché, vous aurez acheté une dizaine de têtes d'ail, trois bons kilogrammes d'oignons, quinze litres de vin blanc sec, six cents grammes de piments forts, deux litres d'huile d'olive extra vierge première pression à froid, cinq kilogrammes de tomates, une livre d'olives noires avec noyaux, du sel et du poivre (sauf si vous en avez en quantité suffisante chez vous) et cinq litres de lait frais.

À l'aide d'un gros couteau solide, vous couperez le cabri en autant de morceaux que vous le jugerez nécessaire. Dans une grande jatte en terre, vous placerez la viande avec les piments coupés finement, le vin blanc, le poivre en grains, le piment pilé, l'ail écrasé, les oignons détaillés en fines rondelles, les tomates concassées, les olives et un litre d'huile d'olives.
Vous laisserez le tout dans un endroit frais durant trois jours.
Dans un grand faitout, vous verserez un litre d'huile que vous porterez à ébullition. Vous y ferez frire la viande bien essuyée avec un torchon propre puis vous ajouterez à l'aide d'un écumoire les tomates, olives, ails, oignons et piments. Enfin, au bout d'une heure, vous verserez la moitié de la marinade sur la préparation. Vous laisserez cuire à petit feu pendant dix heures au minimum. Passé ces dix heures, vous retirerez du feu et couverez d'un couvercle pour environ vingt-quatre heures.
Trois heures avant le repas, vous retirerez tout le liquide contenu dans le faitout (vous le conserverez pour faire des œufs à la campagnarde). À feu vif, vous faites revenir la viande et tout ce qui reste dans le faitout avant de verser les cinq litres de lait. Vous continuez la cuisson jusqu'à ce que vous obteniez une sauce bien liée qui nappe la cuillère.
Vous présenterez ce met d'exception à vos convives dans un grand plat en terre vernissée.

Renault Monaquatre Cabriolet de 1934
Renault Monaquatre Cabriolet (1934

Des Juvaquatre sous la pluie

La Juvaquatre est inspirée de l'Opel Olympia des années 30. Cependant, il est difficile de les confondre. Née en 1937 avec un petit moteur à soupapes latérales, elle sera produite dans les années d'après guerre et adoptera successivement les moteurs de la 4cv et de la Dauphine. Tout cela n'entraînera pas une hausse des performances remarquable. Si la voiture a été imaginée comme voiture familiale économique, c'est dans sa version utilitaire qu'elle connaîtra le succès.

Juvaquatre utilitaire
Renault Juvaquatre


La Juvaquatre de gauche est celle de Jean Bataille, peintre en lettres et artiste de Gironde. Il a trouvé là une belle manière d'allier publicité et plaisir de rouler en ancienne.

Side car boche

BMW R12
BMW R12 détail


Cette motocyclette naît dans l'Allemagne nazie. C'est un fait incontestable tout autant que le fait que BMW n'est pas une marque connue pour son opposition au régime nazi. Une fois que cela est rappelé, on peut considérer que cette moto reste une moto, un objet manufacturé qui n'a a priori pas d'opinion politique. Qu'elle ait pu être utilisée par des militaires allemands ne lui donne pas directement, à mon avis, d'intentions idéologiques.
Il est possible que cette motocyclette ait été récupérée par la CMR dans l'immédiat après-guerre. La France doit reconstruire son industrie et motoriser les administrations nationales. On récupère tout ce qui peut servir, les stocks laissés par les Allemands et on bricole. Il n'est pas impossible que cette motocyclette soit passée par ce CMR et qu'elle ait été attelée à cette époque. Il est tout aussi possible qu'elle ait été attelée par la suite.
C'est motorisé par un moteur deux cylindres à plat de 750cm3 à soupapes latérales, une technologie déjà ancienne mais qui se justifie par la simplicité mécanique et la bonne solidité. Ce n'est pas très puissant mais ça bénéficie d'un couple moteur satisfaisant.

side car BMW R12
BMW R12 attelé

Il s'agit de l'une des dernières motocyclettes de chez BMW à arborer un cadre en tôle emboutie. Elle ne dispose pas de suspensions arrières mais a déjà une fourche télescopique.

krafträder in technik und leistung voran
Des motos en avance sur la technologie et la performance

Voiture de djeune

Il y a une soixantaine d'années, le jeune américain pouvait acquérir cette Ford Mustang qui initiait ce que l'on appellera les Pony car. Le Pony car, c'est une voiture à prétention sportive assez rudimentaire dans sa conception. Aujourd'hui, on apprécie toujours cette ligne qui n'a pas vieilli. C'est sans doute l'une des automobiles les plus facilement identifiables.
Ce qui est amusant, c'est que pour le marché américain, la Mustang est considérée comme une petite voiture. Pour nous autres Français, en terme de petites voitures, on avait la Renault 4, la Citroën 2cv, les Simca 1000 et Renault 8 ou, venues de l'étranger, les FIAT 500, Austin Mini ou Coccinelle Volkswagen.
Avec la Mustang, Ford connaîtra un vrai succès commercial que la concurrence aura du mal à atteindre. Aujourd'hui, c'est une automobile iconique de ces années 60.

Pony car
On s'fait des langues en Ford Mustang

Universal Carrier et Berliet TBU CLD

Malgré la feuille d'érable que l'on voiet sur l'aile droite de ce petit véhicule chenillé, l'origine de l'Universal Carrier est bien anglaise. Mû par le très diffusé V8 Ford à soupapes latérales[1] qui développe environ 80 chevaux, cet engin a été présent sur de nombreux fronts en Europe, en Afrique ou dans le Pacifique sud. Il a souvent été cantonné à des missions de logistique ou de secours sanitaire.

Derrière la cuisine roulante, on peut voir un Berliet TBU CLD[2]. C'est un gros camion équipé d'une grue puissante.

Universal Carrier anglais et Berliet TBU CLD français
Vickers Carden-Loyd Universal Carrier et Berliet TBU CLD

Notes

[1] dans le domaine militaire, on le trouve dans les Ford-Simca cargo, dans les S.U.M.B. (Simca-Unic-Marmon-Bocquet). Pour les usages civils, il a équipé de nombreuses Ford, les Matford, les Simca V8.

[2] CLD pour Camion Lourd de Dépannage

Renault de sport

C'est une recette éprouvée. Vous prenez une automobile, vous lui ajoutez des phares et vous remplacez les jantes par d'autres plus "sportives" et vous êtes au commande d'un bolide.
La Dauphine Gordini n'était pas particulièrement puissante. Elle affichait trois petits chevaux supplémentaires par rapport à la version de base. Mais, tout de même, elle avait le sigle magique, celui qui faisait rêver. Gordini ! Le Sorcier. L'homme qui savait faire cracher des chevaux à des mécaniques quelconques. Là, la Régie n'a pas voulu aller au bout des préconisations d'Amédée pour des raisons de prix de vente qui devait rester contenu.

La Dauphine Gordini me fait repenser à ce trajet entre la région parisienne et la Dordogne durant lequel, au volant d'une Simca 1100 préparée, je me suis amusé avec un propriétaire de R1093, la plus puissante des Dauphine. Ça a été très amusant. Un coup elle était devant, un coup elle était derrière et comme ça sur une bonne centaine de kilomètres.
Nous nous étions retrouvé sur une aire de repos et avions discuté de nos fusées automobiles. Je garde un très bon souvenir de cela et avoue que la petite Renault jouait à égalité avec la Simca ou, tout du moins, n'était pas bien loin de ses performances.

Renault Dauphine
Dauphine Gordini

Tracteur à Périgueux

Les agriculteurs sont en colère. La Coordination rurale appelait hier à une action devant la préfecture à Périgueux comme sans doute ailleurs en France. Les agriculteurs sont en colère et il est possible qu'ils aient des raisons de l'être. Nombreux d'entre-eux peinent à dégager un revenu convenable alors qu'ils disent se ruiner la santé au travail.
D'une manière factuelle, on peut dire que les paysans participent pour une bonne part à l'alimentation des habitants du pays. Tout aussi factuellement, on peut reconnaître qu'ils ont une place importante dans la vie du pays.
Bien sûr, on peut très bien imaginer un pays sans agriculture, sans élevage. On peut proposer que d'autres paysans, ailleurs, pourront nous procurer le blé, le lait, la viande dont nous avons besoin. Et cela pour moins cher. Dans l'esprit du libéralisme, c'est un modèle qui se défend et c'est toute l'idée des zones de libre-échange.
Pour nous, en France, on aime bien l'échange pour tout ce qui s'exporte. Nos vins, nos fromages, nos spiritueux, nos céréales, on aime bien les vendre à l'étranger. Par contre, on n'apprécie pas de voir entrer des produits de l'étranger lorsqu'ils viennent concurrencer les productions nationales. Ce n'est pas simple.

D'après ce que j'ai pu lire et entendre, les récoltes de l'année 2024 ne sont pas bonnes en France. La raison à des conditions météorologiques compliquées, principalement. Alors, on va peut-être bien être amenés à importer.
Le monde agricole va mal. Le nombre d'exploitations baisse, les paysans grondent, on accuse la grande distribution d'augmenter ses marges en payant moins les producteurs. C'est un sujet compliqué que je ne maîtrise pas, le monde paysan.

Je me demande si les citadins pensent au monde paysan lorsque de vieux tracteurs paradent aux Vintage Days.

La parade des vieux tracteurs
Tracteur Renault

Haut de page