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Motocyclette & confort

Or, il arriva que le motocycliste lambda réclamât un peu plus de confort. Eugène-Karl Foulouizissaxe ne fit pas la sourde oreille et prit d'assaut la table à dessin pour réaliser la motocyclette qui rendrait heureux les utilisateurs de son engin quelque peu hors du commun.
Ce que l'on peut reprocher à la motocyclette, c'est bien que l'on doive l'enfourcher et la chevaucher comme on le ferait d'un bête équidé, en plus de se mouiller lorsqu'il vient à pleuvoir ou, encore, que l'on se casse assez souvent la gueule avec.
Tout en conservant, pour des raisons bassement administratives, le principe du deux-roues motorisé, il se permet de concevoir le sien avec une roue avant motrice tant il est persuadé qu'il est toujours préférable d'être tiré en avant que d'être poussé par derrière. Pour le confort, il installe un moelleux fauteuil et se débarrasse de cette ignominieux guidon qu'il remplace avantageusement par deux leviers bien placés à portée de mains, l'un à gauche, l'autre à droite. Le concept est novateur, il ne peut que conquérir les cœurs !
On voit sur l'illustration fournie par la famille de notre glorieux inventeur les premiers essais sur route ouverte. Il est des réglages qui restent à peaufiner mais la machine d'Eugène-Karl fonctionne à merveille. Il est saisi au moment où, chevauchant sa motocyclette sur les chemins du samedi soir, il va épater les jeunes gens venus assister au concert des Dérapeurs de roupettes, un groupe très local à qui ont on promet un brillant avenir.

Motocyclette avec confort
L'avenir de la motocyclette intelligente

Tous les culs ne se valent pas

J'étais bien parti pour ne pas commettre de billet aujourd'hui. Il a fallu qu'une précision de Gérard Larcher, président du Sénat, à propos de "l'affaire" du fauteuil survienne pour que je change d'avis.
Il y a quelques jours de cela, le Canard enchaîné révèle que Gérard Larcher aurait choisi un nouveau fauteuil pour son illustre postérieur, l'ancien étant par trop détérioré. Ne trouvant rien à son goût dans ce qui lui est proposé par le Mobilier national, il demande que l'on lui en conçoive un à même de le satisfaire. Jusque là, pas grand chose à redire.
L'hebdomadaire satirique prétend que ce fauteuil aurait coûter coûté 40000 euros. Pour moi comme pour d'autres, la somme paraît bien importante. Je n'ai pas de fauteuil et je pense, bien que je ne me sois jamais posé la question, n'avoir pas l'idée d'acquérir un tel siège à ce prix. Si j'avais la place et l'envie, je choisirais peut-être un bon gros fauteuil bien confortable du genre "club" mais jamais je n'y investirais plus de quelques centaines d'euros.
Ce matin, Gérard Larcher tient à préciser que, en fait, le fauteuil n'aurait coûter coûté "que" 32000 euros. Il me semble étonnant qu'en faisant cette précision on puisse imaginer éteindre l'aspect démesuré du prix du fauteuil. Après, bien sûr, j'ai conscience d'avoir un cul très banal qui ne mérite pas beaucoup mieux qu'un contact avec le bois un peu rude d'une chaise tout aussi banale. J'ai plusieurs chaises et je m'aperçois que j'ai choisi la plus banale d'entre-elles. C'est une sale chaise achetée il y a une trentaine d'années dans une brocante à vil prix. Je suis un petit, un sans grade, un vulgaire quidam sans responsabilité. Je le sais et m'en accommode. Pour une personne du bas peuple comme je le suis, il peut apparaître dispendieux et ridicule d'avoir besoin d'un siège aussi cher. Cependant, il faut se mettre à la place de ces êtres d'exception qui passent des milliers d'heures avec nulle autre solution que d'avoir à poser son cul quelque part. Il doit être nécessaire de le choyer, son postérieur, de lui offrir le meilleur. Qui suis-je pour juger ce qui m'est trop étranger, trop éloigné ? Il se trouverait que j'aurais un poste à responsabilité que je comprendrais sans doute le besoin de prendre soin de mon fondement. Jusque là, je ferais bien de me taire.

Zones à faibles émissions

Apparemment, d'après ce que j'ai pu comprendre, avec le véhicule dont je dispose je suis dans l'impossibilité de me rendre dans quelques villes dont, pour celles qui me sont les plus proches, Limoges ou Bordeaux. Mon véhicule actuel est une Renault Clio essence de 2004, une petite voiture qui ne consomme pas trop. Enfin, qui ne consomme pas autant que d'autres qui consomment plus. Elle a une vignette Crit'Air 3 et elle n'est pas équipée de toutes les sophistications astucieuses dont disposent les automobiles plus récentes.
Je ne peux plus aller à Limoges ou à Bordeaux mais, dans le fond, je m'en fous un peu. Je n'y vais pas. Je n'y vais plus. Il reste qu'il peut arriver que j'aie le besoin de m'y rendre et alors, on verra bien.
Je ne suis pas contre l'idée de moins polluer dans les agglomérations denses. C'est sans aucun doute mieux pour la santé des habitants. Si pour moi la mise en place de ces ZFE n'engendre pas de gêne particulière, je pense à celles et ceux qui habitent près de ces communes et qui ont à s'y rendre plus souvent que moi. Certaines et certains pour le travail, par exemple. Il y a toujours la solution des transports en commun ou celle d'acheter un véhicule moins polluant. Dans ce dernier cas, il y a la question financière.
Pour moi, l'état de mes finances m'interdit l'acquisition d'un véhicule récent. A cela je dois ajouter que je n'en ai pas l'envie.

ZFE
Rouler libre dans sa tête

L'histoire d'un constructeur français tombé dans l'oubli

Au mitan des années 70, déçu par les propositions des constructeurs de motocyclettes hexagonaux, rageant de ne pas trouver une machine répondant à ses attentes, Séraphin Schörbl' se lance dans l'aventure de la création d'une manufacture de motos françaises innovantes et performantes. Les premiers prototypes finalisés, il commence la production de quelques exemplaires de sa Schörbl' 01 et fait paraître un encart publicitaires dans les revues spécialisées consacrées à la moto sportive de qualité supérieure.
Hélas ! L'aventure prend rapidement fin après que Séraphin a constaté que le carnet de commandes reste désespérément vierge. Seules deux Schörbl' 01 sortirent de l'atelier, une qui servit quelque temps à Séraphin, l'autre pour aller chez le ferrailleur qui s'occupa de la recycler pour produire de belles boîtes de conserve.

Malgré ses réelles qualités, le succès peina à récompenser le concepteur de cette motocyclette.

Profession retrouveur

Il y a de cela quelque temps, on s'est moqué de moi et de ma capacité surhumaine à égarer tout un tas de choses. En l'occurrence, l'objet de cette moquerie concernait une carte Vitale détériorée (la puce avait décidé de prendre sa liberté) présente sur ma table sous une pile de papiers et d'autres trucs que l'on trouve couramment sur toute table qui se respecte. Du moins chez moi.
J'ai d'abord argué du fait que oui, cette carte Vitale était bien inutilisable en l'état mais que, pas de souci, j'en ai une nouvelle. Et là, sûr de moi, j'ouvre mon porte-feuille où je pense trouver cette carte. Elle n'y est pas. Alors, je me dis que c'est simplement qu'elle est ailleurs et que je pense savoir où. Bien entendu, ce n'est pas là où je pense trouver la carte et elle n'est pas non plus à cet autre endroit où je pense qu'elle peut se trouver.
On rigole de cela, on se moque et je me dis juste que cette carte est peut-être bien celle que je me souvenais vaguement avoir reçue quelques mois auparavant. Je mets dans un coin de ma tête l'idée d'en demander une nouvelle au plus tôt tant, et cela m'a bien été répété, il est important d'avoir une carte Vitale pour le cas où un perfide ennui de santé venait à survenir à l'insu de mon plein gré. Bien entendu, me connaissant un peu, vous comprendrez que je ne procède pas à cette demande de nouvelle carte Vitale.

Hier matin, alors que je cherche un dessin et que je remue une pile de papiers, je découvre une enveloppe de l'Assurance Maladie. Elle n'a jamais été ouverte. Je tente de la plier et je note qu'elle doit contenir quelque objet plus rigide qu'une simple feuille de papier. Je suis persuadé d'avoir retrouvé cette carte Vitale et je m'engage à la placer en un endroit où je la retrouverai la prochaine fois que je la chercherai. Rien ne presse.

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