
Mot-clé - Vintage Days
Poulailler de luxe

Combien sont-ils ces HY Citroën qui ont fini leur vie en poulailler ou en débarras au fond d'un jardin ou en bordure de champ ? Si je n'en ai jamais possédé et si je le regrette, j'ai eu l'occasion à plusieurs reprises d'en conduire, parfois sur des distances assez importantes. On peut dire que nous sommes bien loin des standards des utilitaires actuels tant en terme de puissance que de confort ou d'équipement. C'est bruyant, la direction est lourde, le freinage est tout juste efficace et les performances sont faibles. Mais, le HY, c'est aussi un véhicule qui tient la route d'une façon surprenante, qui vire à plat et qui est doté d'une direction très précise. Tout cela en rapport avec les performances, bien entendu. Ce n'est pas confortable, les commandes sont dures. Il n'a pas que des qualités mais il a peu de défaut. On peut le charger bien au-dessus des recommandations du constructeur. Certes, ça n'avance plus, on se traîne, on consomme mais on transporte jusqu'à destination.
Dans mes souvenirs, je me souviens du HY d'un paysan, en Charente, que l'on me confiait parfois pour transporter du bois de chauffage. Le fourgon était chargé jusqu'au plafond, il devait bien y avoir plus de trois stères, les portes arrières tenaient avec des tendeurs, l'équipement électrique avait été "simplifié", la corrosion perforante aidait à alléger le véhicule en même temps qu'elle œuvrait à une meilleure aération. Bien chargé, ce HY qui avait une mécanique en bout de course consommait aisément ses 15 litres d'essence aux cent kilomètres. Un gouffre. Il fumait bleu, il plafonnait à un petit 60 km/h mais, vaillant, il continuait à rendre service.
Aujourd'hui, sans atteindre les prix absurdes des combis VolksWagen, un HY en bon état dépasse largement les 10000 euros. C'est cher et il serait étonnant que j'en possède un un jour.
La Vitesse selon Triumph
Citroën B2
Entrisme italien

En ces années trente, les frontières signifiaient encore quelque chose. Et c'est à cause de ces frontières et des droits de douane auxquels étaient soumis les produits produits ailleurs qu'en notre beau pays[1] que les Italiens de chez FIAT, fourbes comme jamais, conçurent un plan machiavélique. Sous une grossière couverture dont on se demande encore comment les autorités n'ont pas entrevu la supercherie, La SIMCA[2] est créée à Nanterre[3] avec pour fondateur (de paille) le comte Henri Amaury de Jacquelot du Boisrouvray[4]. Cette nouvelle entité rachète l'usine Donnet pour produire en loucedé les FIAT 508 et FIAT 518 grossièrement rebadgées SIMCA-FIAT 6cv et SIMCA-FIAT 11cv.
Pendant ce temps, en Trans-Alpinie, on planche sur une petite automobile destinée au peuple comme on le fait outre-Rhin. Coïncidence ? Dans un cas comme dans l'autre, nous avons au pouvoir des personnages peu recommandables. Nous sommes alors en 1935 et il faut attendre deux ans pour que l'idée d'une automobile pour la population rurale et populaire naisse chez Citroën et dans la tête de Pierre Michelin. Mais revenons à notre sujet. Chez FIAT, on dresse les plans d'une petite voiture embarquant deux personnes et mue par un petit moteur à quatre cylindres d'un demi litre de cylindrée développant une douzaine de chevaux. Elle prendra le code de FIAT 500 et le petit nom de Topolino[5]. Chez SIMCA, elle sera proposée sous la dénomination de SIMCA 5. Et l'auto dont il est question aujourd'hui, c'est elle.
Si elle ne brille pas par ses performances, il faut reconnaître qu'elle a une bouille hyper sympathique avec ses gros phares, sa jolie calandre et ses roues qui semblent trop grandes. Celle-ci a bénéficié d'une belle restauration et est présentée par un équipage fort aimable et pas avare de renseignements.
La 2cv, ça patine
Citroën B14 presque cent ans
Un demi quintal de mieux

Si vous étiez paysan, artisan, commerçant ou si vous aviez tout simplement besoin d'un petit utilitaire en ce début d'années 50, le choix entre la Juvaquatre et la fourgonnette 2cv se présentait à vous même si vous aviez d'autres véhicules proposés.
D'un côté, la Régie Nationale des Usines Renault proposait une automobile de conception d'avant guerre. Selon les années, vous pouviez échapper au moteur à soupapes latérales et avoir soit le moteur de la 4cv soit celui de la Dauphine. S'il n'y avait rien de bien révolutionnaire, on savait que c'était un choix raisonnable. La Juvaquatre, si elle ne brillait pas par ses performances, était simple, solide et plutôt fiable. De l'autre côté, la 2cv fourgonnette n'était certes pas beaucoup plus performante mais bénéficiait des atouts de la 2cv dont une suspension remarquable.
La Citroën permettait officiellement une charge utile de 250kg quand la Renault affirmait transporter 300kg. Ça pouvait faire la différence.
Star de ciné [2]
Star de ciné
Vintage Days 10e édition
Ce week-end, Périgueux vivait à l'heure du véhicule plus ou moins ancien. La foule se pressait le long des boulevards pour la parade tandis que la place Tourny permettait aux curieux de découvrir les nombreuses automobiles et les quelques motocyclettes et de discuter avec les propriétaires passionnés.
Nous sommes partis pour quelques billets en relation avec cet événement qui, au fil des ans, est devenu très attendu et visiblement apprécié par un grand nombre de personnes. J'ai fait environ 250 photographies et il n'y a pas trop de déchets. Pour débuter, parce qu'il faut bien choisir, je vous propose ce ravissant et adorable petit cabriolet qui nous vient d'Italie, une Autobianchi Eden Roc.
