dessin
Jamais de moto le dimanche
Combien de dessins ?
Je suis en train de réunir et classer des dessins. Je me replonge dans les piles de feuilles de papier, je juge ces œuvres à haute teneur artistique d'un œil nouveau. Pour certains de ces dessins, je n'ai aucun souvenir et il en est certains que je prends plaisir à redécouvrir.
J'ai des pochettes en plastique, achetées il y a déjà pas mal de temps avec l'idée de faire ce que je suis en train de faire. J'ai plus ou moins choisi de faire quatre thèmes. La motocyclette, les petits camions Renault, les 2cv et le tout venant. Je mets deux dessins par pochette et la pochette dans un classeur.
De ce premier tri/classement, j'écarte des dessins qui me semblent soit vraiment trop mauvais soit qui, à mon sens, ne méritent pas vraiment d'être conservés dans un classeur. Parmi ces derniers, il y a plein de petits personnages. Juste un petit dessin au milieu d'une feuille. Ces dessins, je ne sais pas bien qu'en faire. Je ne vais pas les jeter parce qu'ils ne sont pas si mauvais mais je vais peut-être me contenter de les mettre dans un carton.
J'ai eu l'idée, dans la perspective de sortir un jour un bouquin avec, imaginons, des dessins de motocyclettes, d'utiliser ces petits personnages qui viendraient donner leur avis alors que l'on ne leur a rien demandé. Un peu à la manière de la coccinelle de Gotlib. C'est une idée qui me plaît.
D'ailleurs, cette séance de tri et classement de dessin m'a fait prendre conscience que j'ai tout de même pas mal de dessins de motos. Je pense que beaucoup n'ont jamais été mis en couleur et il se trouve que je n'ai pas le courage de m'atteler à cette tâche. Quel accueil serait celui du public qui découvrirait un recueil de dessins en noir et blanc ? Pour ma part, j'aime les dessins en noir et blanc.
Macron grand gagnant du premier tour

Gardons le moral
Belliqueux
C'est le bordel
Pour celles et ceux qui ne suivent pas, il convient que j'avoue être bordélique et assez peu organisé. Par exemple, j'ai un boulot à faire et ça commence même à être relativement urgent. Cela fait bien six jours que je dois le faire. C'est un boulot que l'on m'a commandé lundi. Mardi, je ne m'y suis pas mis. Mercredi, jeudi, vendredi non plus. Alors, aujourd'hui que nous sommes samedi, plein d'entrain, ce matin, sitôt le litre de café englouti, j'ai pris la décision de m'y mettre et que je n'allais pas transiger.
Pour pouvoir travailler, il me faut faire de la place sur la table encombrée d'un tas de papiers, de dessins plus ou moins terminés. Ce n'est pas possible, il me faut agir. Premièrement, classer ces foutus papiers. J'attrape un tas de feuilles et je les passe en revue un à un. Il y a les dessins trop mauvais et ceux-là, je les roule en boule et les jette dans ma grande corbeille à papiers (le cantou, la cheminée, l'âtre). Il y a les dessins qui ont été abandonnés en cours de route et qui, peut-être, pourraient mériter d'être poursuivis (pour outrage aux bonnes mœurs ?). Enfin, il y a les dessins terminés dont certains sont sortis de mon esprit.
Dans ces papiers, il y a aussi les courriers que j'ai posé là à un moment de mon existence avec, peut-être, l'idée que j'allais m'en occuper plus tard. Tiens ? Qu'est-ce donc ? Ah oui ! Mince. La facture pour l'assurance de la 2cv et de la MZ. Ça, il faut que je m'en occupe. Je mets l'enveloppe de côté en espérant conserver dans un coin de ma tête l'idée que c'est tout de même un peu urgent de m'occuper de ça. Après, il y a aussi les factures d'EDF ou d'eau (qui sont payées). Il y a longtemps, j'avais eu la prétention de faire des dossiers pour recueillir toutes ces factures, bien classées, bien rangées. Bon. Faut-il préciser quel le système ne marche pas ?
En une petite heure, j'étais à la tête de deux paquets de feuilles de papier plus ou moins organisés et la table apparaissait un peu plus présentable. Déjà, par endroits, on pouvait percevoir le bois. C'est satisfaisant. Et là, patatras, une idée en chassant une autre, je tombe sur un dessin qui ne date de je ne sais pas quand, fait pour je ne sais quelle raison. Je me dis que, ma foi, je pourrais fort bien le mettre sur ce blog. Il y a des décisions moins sottes que celle-là. Alors, oubliant un peu ce travail urgent, je décide de mon propre chef de démarrer un ordinateur, de numériser ce dessin, d'ouvrir un logiciel, de balancer des couleurs et de perdre encore un peu plus de temps à rédiger un billet de blog.
J'en suis là. Il est onze heures. Cet après-midi, je dois m'absenter quelques heures. Il serait tout de même intelligent de me décider à travailler. Si je m'y mets maintenant, que je continue en fin d'après-midi, que je consacre une partie de la journée de demain pour terminer la tâche, normalement, je peux être bon pour lundi. Si tout va bien, bien sûr. Et aussi si je m'astreins à ne pas perdre de temps.

J'ai dû au bas mot passer une heure à retrouver la petite pochette où je range mes clés USB. J'ai fini par la retrouver en un endroit où nulle personne normale ne serait allé y placer. Une fois cette pochette et les clés USB retrouvées, je me suis rendu compte que la clé que je cherchais était corrompue. J'ai démarré une nouvelle machine (nous en sommes donc à quatre ordinateurs démarrés pour le moment) afin de reformater cette clé en profondeur. Là, je suis en train d'essayer d'installer un Linux. Peut-être cela va-t-il fonctionner ?
Ah zut !
Je vous explique. Hier, je me disais que demain (aujourd'hui, du fait), j'allais faire quelque chose. Je me voyais déjà préparer quelques affaires et aller à la voiture pour partir. Alors, ce matin, je commence à regrouper le matériel, je me prépare du café et je m'apprête à partir. Tout de même, avant, j'ai l'idée de jeter un œil à un site d'informations. Et là, je découvre que nous sommes le premier mai, que c'est jour férié, que là où je projette d'aller sera fermé. Bon. Ce n'est que partie remise.

A la source de la vérité vraie
L'encadrement, c'est tout un art
Drôle de bestiole que celle-ci

Rêver d'un monde meilleur
J'ai fait un rêve étrange. J'étais d'accord pour mourir et on allait m'accompagner sur cette voie pleine de nouveautés pour quelque être un tant soit peu vivant. Et donc, voilà que l'on me prend en charge, que l'on m'installe sur une sorte de chaise métallique et que l'on me dit qu'il n'y a plus qu'à attendre. Mais voilà, le problème est que la mort ne vient pas. Alors, je sens comme une pointe d'énervement chez les personnes qui m'entourent. Il me semble que ce sont des médecins mais je n'en suis pas certain. A un moment, sans doute pour accélérer un peu le processus (on n'a pas que ça à faire, il y a d'autres clients), je m'aperçois qu'une infirmière (?) s'acharne à me planter des aiguilles dans le bras et à m'injecter un produit. Je ne ressens aucune douleur mais je vois bien que j'ai eu droit à déjà trois piqûres. Je demande, un peu étonné et énervé, ce que cela signifie. On m'explique que ce produit devrait m'aider à mourir et on me demande comment je me sens. A la vérité, je me sens hyper en forme et cela semble chagriner l'équipe présente. On décrète alors que je dois sans doute être diabétique et que c'est pour cela que le produit ne fonctionne pas. A ce moment là, je me sens légèrement fatigué et ça soulage les personnes qui s'occupent de mon cas. Une nouvelle injection, on scrute ma réaction, je me sens fatigué et je dis que, en fait, j'ai faim. Je me réveille, je me sens bien, reposé. Bizarre, non ?

Se regarder dans la glace
L'autre jour, tandis que j'étais à mettre en couleurs un petit dessin et qu'est survenue une panne électrique temporaire qui, néanmoins, a provoqué l'extinction de l'ordinateur et, conséquemment, la perte du travail non enregistré, tandis, donc, que j'en étais réduit à devoir abandonner cet exercice de coloration bien ennuyeux et que cela me donnait un peu de temps pour penser, voilà que surgit une question d'importance. Vous n'ignorez sans doute pas que l'on me pousse à commettre un nouveau petit bouquin avec des dessins de motocyclettes farfelues ou, je n'ai pas tranché encore, plus généralement, de véhicules ridicules. Et ce serait mentir que de prétendre que j'y travaille d'une manière intensive et enthousiaste. En fait, pour dire la vérité, je traîne des pieds. Mais là n'est pas le sujet de ce questionnement. Non. Je me suis demandé s'il convenait de partir sur un format identique au précédent, un format à l'italienne de vingt et un par quinze centimètres (je vous fais grâce de l'épaisseur) ou si, pour changer un peu, il ne serait pas préférable de choisir un format plus conventionnel, par exemple du vingt-quatre par seize centimètres. Je me demande aussi si un ouvrage qui serait imprimé en noir et blanc serait un gros problème. Là, je sais que le souci serait alors qu'il n'y aurait point de couleur. C'est une question. C'en sont même deux, si l'on y regarde bien. On peut aussi faire abstraction de la seconde question et, en ce cas, nous ne nous retrouvons plus qu'avec une question qui, avouons-le, est la plus intéressante des deux.
Dimanche midi
Des EPR partout
L'idée n'est pas de dénigrer le projet et pas plus de le promouvoir. Toutefois, pour des non spécialistes comme moi, il est difficile de ne pas douter de la technologie et de la capacité de la France à porter le projet. J'ai conscience que la réalisation d'un réacteur de type EPR ne doit pas être chose aisée et qu'il y a un aspect "expérimental" dans cette affaire. D'un côté, il y a la promesse de réacteurs plus puissants et plus sécurisés, de l'autre, il y a la vraie vie, les aléas et la malchance.
Le nucléaire est un sujet sensible et si on n'y pense vraiment qu'en cas d'accident ou à l'occasion de l'évocation de la bombe atomique, ça reste une question qui partage l'opinion publique. Au quotidien, nous sommes globalement contents d'avoir de l'électricité et on l'utilise sans trop se poser de questions. Cependant, on se sait confronté, aujourd'hui et demain encore plus, à la nécessité de produire toujours plus d'électricité.
L'opinion publique ne veut plus aujourd'hui d'électricité produite en utilisant des carburants fossiles et les "énergies vertes" paraissent bien plus acceptables et propres. Seulement, ces énergies non polluantes, si elles ont des bons côtés, peinent aujourd'hui à fournir toute l'électricité nécessaires. Alors, l'option du nucléaire est une solution. Oui, il y a le risque d'accident que l'on ne peut jamais écarter totalement, oui, il y a les arguments des opposants au nucléaire. Seulement, nous ne sommes pas tous prêts à diminuer notre consommation d'électricité.
Pour le chantier de l'EPR de Flamanville qui devrait entrer en activité vers le milieu de 2024, il y a une accumulation de problèmes et on ne peut pas croire qu'un sort aurait été lancé contre ce nouveau réacteur. Ça commence dès 2007 avec du béton qui se fissure. A l'époque, on nous rassure en disant que ce sont des choses qui arrivent lorsque l'on fait de grandes dalles en béton. Bon, d'accord. On comble les fissures avec de la résine injectée sous pression. Peu de temps après, on remarque que, en fait, il y a aussi un problème de ferraillage de ce béton pour la partie destinée à supporter la partie la plus sensible du réacteur. Ça craint un peu.
En 2008, ce sont des défauts de soudure de l'enveloppe métallique de la cuve de confinement (structure importante en cas d'accident). On radiographie les soudures, on corrige ce qu'il faut et le chantier peut redémarrer. En 2015, il y a le fameux épisodes des défauts de qualité de l'acier du couvercle du réacteur. Mais l'ASN[1] donne son autorisation pour continuer la construction de l'EPR en 2017 en notant que le couvercle sera à changer avant 2024. Nous y sommes, non ?
En 2017, le budget prévisionnel passe de 3,4 milliards d'euros à… 10,9 milliards d'euros. De nouveaux problèmes de soudure apparaissent. On prévoit le lancement de l'EPR pas avant 2022. De son côté, l'ASN déclare : « ne peut plus être considérée comme hautement improbable » en incriminant EDF qui n'aurait pas suffisamment contrôlé les sous-traitants. On intervient sur les soudures de la tuyauterie et on en profite pour faire passer le coût de l'EPR à 13,2 milliards d'euros. Un lancement pour 2024 est toujours d'actualité.
Je vous fais grâce des nouveaux problèmes de soudures qui apparaissent, du report d'opérations importantes et de l'envolée des coûts. La Cour des comptes évalue en 2020 le coût global à 19,1 milliards d'euros.
Et tout ça pour dire que l'on peut comprendre et entendre que la réalisation d'un projet tel que cet EPR a un côté expérimental et que l'on ne peut pas tout prévoir et qu'il est normal de rencontrer des problèmes et qu'il y ait des surcoûts, des surprises. Mais entendre Macron annoncer la construction de plein de petits EPR alors que celui de Flamanville n'est même pas en activité, ça m'agace.
Note
[1] Agence de Sécurité Nucléaire
C'est tout de même un peu désespérant
Parfois, on a beau
tenté tenter d'essayer, ça ne marche pas. Depuis maintenant plusieurs semaines, j'ai le sentiment de ne plus réussir à dessiner autre chose que des motos (ou des petits camions) sauf par surprise. C'est à dire que j'arrive à faire des dessins mais jamais (ou presque) ceux qui seraient issus d'une idée.
J'empile les feuilles de papier qui finiront dans la cheminée dès qu'il se décidera de faire froid (ou que j'aurai remis la main sur la boîte d'allumettes). Ce n'est pas bien pour la planète d'ainsi participer à la déforestation. Et puis, ça finit par coûter cher, toutes ces feuilles, toute cette mine de crayon, toute cette encre dilapidés en vain.
La meilleure décision que je pourrais sans doute prendre cette année, ce serait de reconnaître que le dessin, ce n'est pas pour moi, qu'il faut laisser ça aux professionnels, aux artistes, à celles et ceux qui sont doués, qui savent. Le problème, c'est que je ne peux pas rester longtemps dans une pièce, le cul posé sur une chaise et devant une table sans attraper une nouvelle feuille de papier et un crayon. C'est plus fort que moi. C'est un peu moins grave que de ne pas résister d'aller butter des gens dans la rue mais tout de même, ça m'ennuie un peu.
Il est possible que la source de tout ça soit à aller chercher dans une trop grande ambition. Evidemment, si celle-ci me pousse à faire aussi bien que les meilleurs, je n'en est ai pas terminé avec les désillusions et l'abattement. Nous sommes des milliers de petits dessinateurs de pacotille à vivre le drame de ne pas être aussi bon qu'un ou l'autre des grands auteurs (oui et aussi les grandes autrices (ou auteures)). Bien sûr, il est hasardeux de trouver avec objectivité que tel·le artiste est meilleur que tel autre. Mozart n'a pas le talent de maître Gims ; Picasso n'était tout de même pas le meilleur du monde pour peindre le romantisme de la nature anglaise ; Rodin n'a jamais sculpté de plug anal de toute sa carrière ; Franquin lui-même n'était-il pas incapable de dessiner convenablement un employé modèle, toujours à l'heure, efficace, plein d'entrain au travail, respectueux envers ses supérieurs hiérarchiques ? Et que dire de toute la pollution qu'il prenait un malin plaisir à dispenser au long de ses cases avec des véhicules suintant l'huile de vidange et engendrant des panaches de fumée nocive ? Hein ?
Bon nombre de ces dessinateurs et dessinatrices de seconde zone ont pourtant réussi à se faire une petite place aux côtés des géants (et autres personnes féminines de grande taille). On dira pour certains qu'ils ont créé un style et pour d'autres qu'ils ont (presque) réussi à faire un peu comme leur modèle. Oui, c'est bien possible mais moi, ce qui me consterne, c'est que même moi je n'arrive plus très bien à m'imiter. Et ça, c'est le signe qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas bien rond.
5 mars, essai du stylo réapprovisionné en encre de chine
Avouez que c'est un peu bête
Il y a quelques jours, je ne peux pas être plus précis, j'ai fait un dessin et franchement, je ne le trouve pas si mal. Il y a du texte et il y a un problème. Lorsque j'ai rédigé, sûr que j'avais une idée en tête, une idée précise, qui faisait sens. Eh bien, je vous le donne en mille, impossible de comprendre aujourd'hui ce qui a pu motiver ce texte. C'est vraiment inquiétant.
Ce texte parle du fait qu'il fait nuit la moitié du temps et de marketing. J'ai beau chercher, je ne trouve pas le sens du truc. Peut-être que ça me reviendra mais là, pour le moment, ce qui m'embête, c'est que le dessin par lui-même n'est pas si mauvais. Ce que je pourrais faire, ce serait de lui trouver un autre discours. C'est peut-être ce qui finira par arriver. On verra bien.
En attendant, hier j'ai voulu faire un test. J'ai un stylo pinceau très fin que j'avais acheté il y a quelques années à Périgueux. Il se trouve que, à force de l'utiliser, il n'avais plus d'encre. J'ai considéré qu'il serait dommage de ne pas tenter de le recharger en encre avant de, éventuellement, le jeter. Bien qu'il ne soit pas conçu pour l'être, rechargé, j'ai noté qu'il était muni d'un capuchon que l'on peut, au prix d'un effort somme toute modéré, retirer. Cette opération permet un accès simple au tube fibreux faisant office de réservoir d'encre. N'écoutant que mon courage et ma détermination sans faille, je me suis décidé à injecter de l'encre de chine dans le corps de ce stylo.
Une fois que j'ai considéré que ce réservoir était bien gorgé d'encre, j'ai remis le capuchon et j'ai pris une feuille de papier pour vérifier si mon intuition allait oui ou non être couronnée de succès.
Alors, ne cherchez surtout pas à voir un sens dans le dessin que je mets aujourd'hui en illustration de mes propos. C'est juste un dessin réalisé avec ce stylo. L'avenir me dira si l'encre de chine ne sèche pas trop vite.

Un peu de poésie
Penser à s'hydrater
