Parfois, on a beau
tenté tenter d'essayer, ça ne marche pas. Depuis maintenant plusieurs semaines, j'ai le sentiment de ne plus réussir à dessiner autre chose que des motos (ou des petits camions) sauf par surprise. C'est à dire que j'arrive à faire des dessins mais jamais (ou presque) ceux qui seraient issus d'une idée.
J'empile les feuilles de papier qui finiront dans la cheminée dès qu'il se décidera de faire froid (ou que j'aurai remis la main sur la boîte d'allumettes). Ce n'est pas bien pour la planète d'ainsi participer à la déforestation. Et puis, ça finit par coûter cher, toutes ces feuilles, toute cette mine de crayon, toute cette encre dilapidés en vain.
La meilleure décision que je pourrais sans doute prendre cette année, ce serait de reconnaître que le dessin, ce n'est pas pour moi, qu'il faut laisser ça aux professionnels, aux artistes, à celles et ceux qui sont doués, qui savent. Le problème, c'est que je ne peux pas rester longtemps dans une pièce, le cul posé sur une chaise et devant une table sans attraper une nouvelle feuille de papier et un crayon. C'est plus fort que moi. C'est un peu moins grave que de ne pas résister d'aller butter des gens dans la rue mais tout de même, ça m'ennuie un peu.
Il est possible que la source de tout ça soit à aller chercher dans une trop grande ambition. Evidemment, si celle-ci me pousse à faire aussi bien que les meilleurs, je n'en est ai pas terminé avec les désillusions et l'abattement. Nous sommes des milliers de petits dessinateurs de pacotille à vivre le drame de ne pas être aussi bon qu'un ou l'autre des grands auteurs (oui et aussi les grandes autrices (ou auteures)). Bien sûr, il est hasardeux de trouver avec objectivité que tel·le artiste est meilleur que tel autre. Mozart n'a pas le talent de maître Gims ; Picasso n'était tout de même pas le meilleur du monde pour peindre le romantisme de la nature anglaise ; Rodin n'a jamais sculpté de plug anal de toute sa carrière ; Franquin lui-même n'était-il pas incapable de dessiner convenablement un employé modèle, toujours à l'heure, efficace, plein d'entrain au travail, respectueux envers ses supérieurs hiérarchiques ? Et que dire de toute la pollution qu'il prenait un malin plaisir à dispenser au long de ses cases avec des véhicules suintant l'huile de vidange et engendrant des panaches de fumée nocive ? Hein ?
Bon nombre de ces dessinateurs et dessinatrices de seconde zone ont pourtant réussi à se faire une petite place aux côtés des géants (et autres personnes féminines de grande taille). On dira pour certains qu'ils ont créé un style et pour d'autres qu'ils ont (presque) réussi à faire un peu comme leur modèle. Oui, c'est bien possible mais moi, ce qui me consterne, c'est que même moi je n'arrive plus très bien à m'imiter. Et ça, c'est le signe qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas bien rond.
1 De Sax/Cat -
je n'en est pas terminé
Je est un autre ?
2 De Michel Loiseau -
Merci et c'est une autre preuve que tout va mal.
3 De Tournesol -
Enfonçons le clou:on a beau tenté (?)….
Ça arrive les coups de mou.on peu d’huile de foie de morue,quelques citrons,un séjour à Ibiza et tout va mieux…
4 De Michel Loiseau -
Merci, c'est corrigé. Je ne suis tenté ni par l'huile de foie de morue ni par Ibiza. Le citron, j'aime bien. Vert avec un peu de bon rhum, par exemple.
5 De Jeannot lou Paysan -
Un cas emblématique de dépression polaire, comme chez nos amis scandinaves, plongés dans une interminable nuit.
Un petit coup de luminothérapie, suivie d'un bel anticyclone, et ça va s'arranger. Dans l'ensemble pourtant, vous n'êtes pas trop à plaindre. Votre plume également est agile.
Doit-on vous ressortir les vieilles citations ?
Quand je me regarde je me désole ...etc...etc...
6 De Waldo7624 -
Le cul sur une chaîne ?... La 1ère, la 2...?
7 De Sax/Cat -
@Waldo7624 : Où y a de la chaine y a pas de plaisir
8 De Waldo7624 -
...que tel·le artiste est meilleur que tel autre. ou
"que tel·le artiste est meilleur·e que tel·le autre(esse)" ?
Faut fâcher personne...
9 De Waldo Ferrut-Gineuze -
On pourrait aussi décider d'arrêter de respirer, au prétexte que ça encrasse les poumons... D'aller pisser pour éviter d'avoir à tirer la chasse avec le remords d'user de la bonne eau dite potable... Je crois qu'à l'origine potable signifiait qu'on pouvait mettre en pot -mais je peux me tromper- et potable s'emploie aussi dans le sens de acceptable. On dit qu'une eau est potable lorsqu'elle sort du robinet, bonne à boire, alors que si l'on dit d'un pinard qu'il est potable, c'est qu'il n'est pas terrible ! Ah, les nuances...
10 De Waldo7624 -
Encore un mot : je n'ai pas levé le doix, ceci pour que je ne sois pas comptabilisé dans la mauvaise catégorie lors du dépouillement des urnes.