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Loiseau (c'est moi) retrouve une plume

Hier matin, parce qu'il ne faisait pas aussi chaud qu'en août et que j'en remettais une couche[1], après que j'avais avalé du café qui peinait à rester chaud bien que j'aie pris soin de lui mettre une écharpe, je me suis dit que l'époque était on ne peut pas plus propice pour tester une plume retrouvée récemment. Je l'ai fichée au bout d'un porte-plume et j'ai ouvert le flacon d'encre de chine. Dans un premier temps, j'ai encré un dessin qui traînait là et j'ai été assez satisfait. J'ai continué par un autre dessin puis un autre déjà plus ambitieux. Tout cela me satisfaisait. Alors, j'ai pris le crayonné du dessin que vous pouvez voir ici et j'ai laissé courir la plume sur le papier.
Si je suis plutôt adepte du pinceau, je trouve au moins un avantage à la plume : il n'y a pas besoin de passer les mains sous l'eau pour la nettoyer et moi, quand il ne fait pas chaud[2], je n'aime pas avoir les mains dans l'eau. La plume est paradoxale ou du moins différente au pinceau. D'un côté, elle peut être plus précise et plus prévisible que le pinceau, de l'autre elle me semble moins à l'aise pour les tracés longs. Elle accroche plus que le pinceau et est plus susceptible de produire des traits indésirables. Cependant, le pinceau est capable du pire lui aussi.
Vous me direz que je pourrais utiliser les deux solutions pour les opérations qui leur conviennent et je vous répondrai que vous avez raison. Nonobstant, parce que je déteste avoir tort, je rétorque que je fais bien comme je veux.

chargement à l'usine
Dessin pour tester une plume

Notes

[1] je veux dire par là que j'ai enfilé un pull par-dessus le pull

[2] je n'ai pas osé regarder le thermomètre

La grande terreur des routes d'antan

Qui n'a pas frissonné d'effroi en voyant apparaître, au haut d'un raidillon ou dans son rétroviseur, ce véhicule bleu, menace des pires emmerdements, des pires tracas ? Les honnêtes gens, celles et ceux pouvant se prévaloir de n'avoir rien bu de trop, d'avoir un train de pneumatiques au-dessus de tout soupçon, d'être parfaitement en règle (certificat d'immatriculation, justificatif d'assurance, vignette automobile), d'avoir des feux fonctionnels, un pot d'échappement discret, une allure modérée, n'étaient pas inquiétés. Mais gare au délinquant qui affichait un véhicule terrestre à moteur trop bruyant, trop bariolé, gare à celle ou celui qui avait la tête que, justement, il ne faut pas avoir. Le jeune chevelu, la jeune dévergondée. Pour tous ceux-là, la plupart du temps, le compte était bon. Le brave pandore débonnaire, celui que l'on croisait si souvent appuyé au comptoir du bistro et qui arborait un nez ruiné par la couperose et un œil que l'on pourrait qualifier de bovin si l'on ne craignait pas de manquer de respect à ces belles et tendres vaches qui paissent dans de vertes prairies se muait en implacable représentant de l'ordre prompt à éradiquer toute personne contrevenant à la Loi immuable du code de route. La moustache frémissante, le geste grave, le sifflet à la bouche, il enjoignait à son bras de se dresser dans un élan intimant le respect. Alors, penaud et sentant arriver les ennuis, on s'arrêtait et on tentait de paraître aussi poli que possible, de ne jamais laisser transparaître, ne serait-ce qu'un instant, ce que l'on pouvait penser réellement. On obéissait, on s'exécutait, on faisait profil bas et on repartait la tête pleine des rodomontades théâtrales et surjouées en plus d'une contravention de première ou deuxième catégorie.
Dans le fond, on rigolait bien un peu aussi. En ces temps bénis, on savait que les élections présidentielles et qu'il était de tradition que le nouvel élu (on n'imaginait même pas qu'une femme puisse l'être) , magnanime, gratifie l'ensemble des petits délits routiers d'une bienvenue grâce présidentielle. J'ai longtemps compté sur cela pour me défaire des mes dettes (elles pouvaient atteindre les sommets). Jamais ou presque je me suis abaissé à corriger un défaut qui me valait ces contraventions. Je continuais à rouler à l'allure qui me plaisait, à faire du bruit, à rouler légèrement bourré. Pour ma défense, il y avait bien sûr l'insouciance de la jeunesse et l'envie d'emmerder les flics. Je ne peux pas le cacher, j'étais un mauvais élément.
Il n'empêche que ces Estafette bleues, je ne peux pas leur trouver un quelconque attrait… hormis celui de réveiller les souvenirs d'une époque déjà lointaine.

Alouette pas toujours gentille
Un véhicule que l'on n'aimait pas voir trop souvent


Au passage, mais je ne me suis pas trop intéressé à la chose, il est à noter que l'Alouette tire une remorque chargée d'un cyclomoteur Peugeot 105 de la Gendarmerie. Je n'en ai jamais vu en service.

Un Renault sidéral

En raison d'un souci technique inconvenant, la sonde spatiale qui devait être envoyée sur l'exoplanète Upsilon Andromedae ne s'est pas décrochée du camion chargé du lancement de ladite sonde. Bonne nouvelle, le camion et le chauffeur vont bien. Mauvaise nouvelle, une solution pour le retour du véhicule et du technicien n'est pas envisagée dans l'immédiat.

Programme spatial spécial
En raison d'un problème technique, le camion lanceur de satellite est parti avec lui. C'est ballot.

Un demi quintal de mieux

Juvaquatre
Renault Juvaquatre "dauphinoise" 300kg


Si vous étiez paysan, artisan, commerçant ou si vous aviez tout simplement besoin d'un petit utilitaire en ce début d'années 50, le choix entre la Juvaquatre et la fourgonnette 2cv se présentait à vous même si vous aviez d'autres véhicules proposés.
D'un côté, la Régie Nationale des Usines Renault proposait une automobile de conception d'avant guerre. Selon les années, vous pouviez échapper au moteur à soupapes latérales et avoir soit le moteur de la 4cv soit celui de la Dauphine. S'il n'y avait rien de bien révolutionnaire, on savait que c'était un choix raisonnable. La Juvaquatre, si elle ne brillait pas par ses performances, était simple, solide et plutôt fiable. De l'autre côté, la 2cv fourgonnette n'était certes pas beaucoup plus performante mais bénéficiait des atouts de la 2cv dont une suspension remarquable.
La Citroën permettait officiellement une charge utile de 250kg quand la Renault affirmait transporter 300kg. Ça pouvait faire la différence.

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