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Joli cabriolet

Il y en a qui disent que les plus belles automobiles sont italiennes. Ce sont sans doute les mêmes qui prétendent que les meilleures pâtes sont de la même origine géographique. Peut-être même, ces idées émanent de personnes qui sont d'origine italienne. Si je ne peux pas dire que tout est faux dans ces assertions, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il existe aussi de très belles automobiles en Grande-Bretagne. Il peut aussi en exister en France mais elles ne sont pas nombreuses à pouvoir se prévaloir d'une esthétique satisfaisante.
Bref, des automobiles italiennes jolies, ça existe et on ne me contredira pas. Prenons, pour l'exemple, cette jolie Fiat carrossée par Pininfarina. Reconnaissons-le, elle est tout de même bien plus jolie qu'une "je ne sais pas quoi" du genre 206CC ou autre saloperie du genre[1].

Fiat cabriolet
Fiat 1200 Trasformabile Pininfarina

Note

[1] au hasard, la Renault Megane cabriolet

Milieu à l'Aronde

En ces années 50, la SIMCA est encore très dépendante de FIAT. De fait, la nouvelle Aronde utilise le moteur de la SIMCA 8 qui n'est rien d'autre que la FIAT 508C. Dans les grandes lignes, elle ressemble à la FIAT 1400.
Succédant à la SIMCA 9 et précédant la P60, cette Aronde sait attirer de nombreux acheteurs et elle sera un grand classique des routes françaises jusqu'à la fin des années 60. L'une des forces de SIMCA est de savoir proposer de nombreux modèles sur la même base, de la simple berline en passant par le modèle de luxe et sportif ou l'utilitaire avec une petite fourgonnette ou un pick-up.

Simca Aronde sur les boulevards de Périgueux
Aronde Simca aux Vintage Days

Quelques bricoles

Les rapports étroits qui lient la ville d'Angoulême à la bande dessinée sont bien connus. Comme par hasard, il se trouve aussi que cette ville est connue pour la concentration d'automobiles sportives de collection à une certaine période de l'année. Une fois cela dit, quel rapport avec cette photographie ?

FIAT 509
Nous restons dans la même marque et observons le cul d'une petite équipée d'un moteur puissant qui nécessite que l'on garde le capot ouvert pour dissiper la chaleur. D'ailleurs, ce capot ne peut pas se fermer et on se dit que, tout de même, ces Italiens ne sont pas les derniers pour se faire remarquer et frimer.

FIAT Abarth
Juste à côté de la 4cv présentée récemment, il y avait une autre automobile tout aussi passionnante bien que son moteur soit placé à l'avant et qu'elle ne dispose que de deux places assises (en plus de ne pas avoir de toit chargé de vous protéger tantôt de la pluie, tantôt du soleil). C'est une Bugatti, sans doute une 35, et c'est beau.

Bugatti 35
Enfin, une image que j'avais oublié de placer en son temps. Il s'agit du moteur de l'une des G.N. présentées sur ce blog. C'est un beau V-Twin avec ses deux carburateurs et la culbuterie qui travaille à l'air libre. Cela ne nous renseigne toujours pas sur l'origine de ce moteur.

Remparts Angoulême 2023

Des utilitaires aussi

J'aime les véhicules utilitaires. J'aime les breaks, les plateaux bâchés[1] (comme par exemple les 203 plateau ou les Simca Intendante), les fourgons tôlés, les camions, les engins agricoles, certains véhicules militaires et même, dans une moindre mesure, les engins de chantier. Ah ça, me direz-vous, ça n'a tout de même pas le charme d'une belle carrosserie anglaise ou italienne, ça n'a pas les chromes d'une américaine, ça n'a pas le confort, ça n'est pas fait pour rouler vite les cheveux au vent et, pire que tout, ce n'est pas avec ça que tu vas attirer de la gonzesse. Imagine. Tu débarques avec ta bétaillère qui sent la bouse de vache. Tu penses vraiment que tu vas y faire monter le jolie demoiselle ? Prends plutôt, je sais pas moi, la FIAT rouge d'hier.
C'est pas faux. Ça n'empêche que moi, je les aime, les utilitaires. C'est comme ça, ça ne se commande pas, ce genre de choses. Tenez. On me donnerait le choix entre une Ferrari et un joli fourgon Renault ou un beau Citroën HY que je choisirais l'un des utilitaires. Aurais-je le permis poids-lourds que je songerais à acheter un GMC ou un Berliet.
La voiture sportive, le cabriolet aux lignes étudiées, le coupé ou la limousine de luxe, oui, c'est beau mais il me manque le côté pratique et utile de l'utilitaire.

Aux Vintage Days, ils ne sont pas la majorité, les utilitaires. Il y a bien un regroupement de véhicules militaires et d'engins agricoles sur la place Bugeaud mais à part ça, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Faut dire que si on se mettait en tête d'attirer les semi-remorques, les gros camions, déjà, faudrait trouver où les mettre. Et puis, le côté vintage et glamour, tu repasseras. N'empêche que, et c'est pas pour polémiquer, si au lieu de mettre sur pieds un Vintage Air-cooled[2], on avait dédié le lieu pour l'accueil de poids-lourds, moi, ça m'aurait intéressé. L'idée de mettre les Air cooled que sont les Volkswagen et Porsche (comme s'il n'y avait jamais eu de Panhard ou de Citroën à refroidissement par air (ni de Tatra ni de FIAT)) à Trélissac ne me semble pas avoir été l'idée du siècle.
Une fois que cela est dit, je ne sais pas combien sont les collectionneurs de véhicules utilitaires dans le département. Il n'empêche qu'en arrivant sur la place Tourny en ce samedi matin, j'avise deux petits véhicules à vocation utilitaire. Le premier, c'est un gros pick-up ou un déjà petit camion Ford qui a été quelque peu modifié. Sur la photo, on voit un militaire armé en charge d'assurer la sécurité (?). Ça m'a bien gonflé, d'ailleurs, ce déploiement de forces armées dans la ville. Ils font quoi en cas d'attaque terroriste avec leur fusil mitrailleur ? Ils balancent la sauce dans la foule ? Bref. Le Ford.

Ford, sept. 2023
L'autre, c'est un petit camion FIAT 615, peut-être un "N" pour, je cite : « alimentazione a gasolio[3] » assez rare sur notre territoire (remarquez que le Ford aussi). Ce FIAT semblait être dans un certain état d'origine et ce n'est pas plus mal ainsi. Ce petit FIAT me plairait bien.

Notes

[1] ou les pick-up comme on dit parfois

[2] qui n'a pas fait recette et que je n'ai pas trouvé

[3] je vous laisse traduire

Simca et Fiat a la recherche du luxe

En ces années 50, chez SIMCA, on se dit que ce serait bien de proposer quelque chose d'un peu plus luxueux à la clientèle. Ce qui est à l'ordre du jour, c'est l'Aronde, née SIMCA 9, qui est équipée, du moins dans un premier temps, du moteur de la SIMCA 8, un petit 1200 d'origine FIAT.
Chez SIMCA, avant même de racheter FORD SAF et de s'installer à Poissy (Seine & Oise), on estime que la modernité, le luxe, l'esthétique, sont à aller chercher de l'autre côté de l'Atlantique, aux États-Unis d'Amérique. Alors, on s'inspire des lignes américaines en les adaptant à la taille des automobiles européennes. La SIMCA Aronde est aux normes de cette ligne dite "ponton" en vogue dans les années 50. Finies les ailes protubérantes. Désormais, elles sont intégrées à la carrosserie.
Si cette Aronde peut être considérée comme la première vraie SIMCA, elle doit encore beaucoup à la maison-mère italienne. Face à la concurrence française (la Traction avant chez Citroën, la Frégate chez Renault et la 203 chez Peugeot), SIMCA propose une automobile qui a des arguments convaincants : une ligne bien plus moderne que celles de chez Citroën et Peugeot, un moteur bien plus expressif et agréable que ceux de chez Peugeot ou Renault. Du coup, le succès est au rendez-vous et l'Aronde se vend très bien.
Mais voilà, on veut proposer du luxueux. L'idée est de partir de l'Aronde et d'en faire un coupé. On se débarrasse des portes arrière, on supprime les montants pour que rien ne dépasse lorsque l'on baisse les vitres et voilà notre petite auto se donnant des airs tout de suite plus séduisants. Au passage, tout de même, on dote l'Aronde d'un moteur un poil plus puissant.


A la fin de cette décennie, chez FIAT, on travaille en relation avec Pininfarina pour produire un nouveau cabriolet luxueux et sportif. Pour le modèle de base, on retrouve pratiquement le même moteur que sur l'Aronde. On ne peut bien sûr pas comparer l'Aronde et cette Fiat 1200. Toutefois, quelques années plus tard, SIMCA tentera de concurrencer FIAT avec deux modèles basés sur la P60, construits par FACEL-VEGA, le coupé Plein-ciel et le cabriolet Océane, qui sont de vraies réussites esthétiques.


Si la France n'était pas en reste en matière de voitures de luxe et de grand luxe avant guerre, il semble que, hormis tout de même l'exceptionnelle DS Citroën apparue en 1955 et les FACEL VEGA, il y ait eu comme un excès de retenue chez les constructeurs français, une sorte de refus de l'ostentation, un désir de passer inaperçu. Dans le cas de la Grand Large que nous voyons aujourd'hui, rien n'indique trop fort son côté luxueux (relatif tout de même). Bien sûr, il existait aussi les coupé de ville et cabriolet Week-end construits par FACEL mais c'est une autre histoire. De fait, vue de face, la Grand large ne se distingue pas beaucoup des autres Aronde.

Turinoise

Il y a deux cents ans, Jean-François Champollion déchiffre pour la première fois des hiéroglyphes égyptiens antiques mais cela n'a strictement aucun rapport avec l'automobile présentée aujourd'hui photographiée lors des Vintage Days 2022.

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