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Trois chevaux fiscaux

A la fin des années 50, la gamme des automobiles Citroën se limitait à la DS et à la 2cv. Si la DS n'avait aucune difficulté à concurrencer la Frégate de chez Renault, la 2cv ne parvenait pas tout à fait à convaincre celles et ceux qui lorgnaient sur la 4cv et et la Dauphine. Il est alors décidé de produire un modèle qui prendrait une place dans le milieu de gamme. Par souci d'économie, on part sur la plate-forme de la 2cv et on gonfle le moteur pour plus de puissance. Il faut au moins cela pour permettre au nouveau projet d'atteindre des vitesses décentes. C'est que l'AMI est bien plus lourde que la 2cv, bien mieux équipée aussi. Cette nouvelle automobile atteint alors la barre des 100 km/h et rivalise avec les Renault. Elle sort en 1961, l'année de la sortie de la Renault 4 qui se révèlera être la vraie concurrente. C'est la ligne particulière de l'AMI, l'inclinaison de la lunette arrière en premier, qui sera le gros sujet. L'équipe de marketing parviendra à faire remarquer que cette lunette arrière a pour principal avantage de ne pas se couvrir de neige… lorsqu'il neige.
Dès lors, on se demande si la présence des skis sur la galerie du modèle présenté lors des Vintage Days est un rappel discret à cet avantage indéniable.

Citroën AMI 6
Une ligne qui ne laisse pas indifférent

Vol de carotte

Le vol de la carotte
La carotte aux racines du mal

C'est le cœur plein d'entrain et le sourire aux lèvres que Gustave hissait ce matin là le fruit de son travail attentionné sur le toit de sa 2cv Citroën. C'était jour de foire à Perzidon-de-l'Artiche et, comme chaque année, s'y tenait le grand concours cantonal des plus gros légumes en présence des grosses légumes du canton. Gustave espérait bien remporter le premier prix en présentant sa carotte de compétition de 123 kilogrammes poussée aux engrais de sa composition.

Il filait bon train et n'était plus qu'à une petite dizaine de kilomètres du chef-lieu lorsqu'il fut dépassé par une grosse et puissante Peugeot 504 qui se rabattit en lui faisant une queue de poisson. Gustave freina de toutes ses forces et s'apprêtait à descendre de son véhicule pour protester lorsque deux hommes d'apparence louche s'avançaient vers lui et lui intimaient l'ordre de se taire et de ne pas bouger. Ils détachèrent la corde qui maintenait la carotte et descendirent la lourde racine sans ménagements. Chargés de leur larcin, il rejoignirent leur Peugeot et s'enfuirent sans explication.
Dépité, Gustave décida d'aller illico à la gendarmerie pour déposer plainte.


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Poulailler de luxe

Citroën HY
Que voilà un bel utilitaire bien restauré



Combien sont-ils ces HY Citroën qui ont fini leur vie en poulailler ou en débarras au fond d'un jardin ou en bordure de champ ? Si je n'en ai jamais possédé et si je le regrette, j'ai eu l'occasion à plusieurs reprises d'en conduire, parfois sur des distances assez importantes. On peut dire que nous sommes bien loin des standards des utilitaires actuels tant en terme de puissance que de confort ou d'équipement. C'est bruyant, la direction est lourde, le freinage est tout juste efficace et les performances sont faibles. Mais, le HY, c'est aussi un véhicule qui tient la route d'une façon surprenante, qui vire à plat et qui est doté d'une direction très précise. Tout cela en rapport avec les performances, bien entendu. Ce n'est pas confortable, les commandes sont dures. Il n'a pas que des qualités mais il a peu de défaut. On peut le charger bien au-dessus des recommandations du constructeur. Certes, ça n'avance plus, on se traîne, on consomme mais on transporte jusqu'à destination.
Dans mes souvenirs, je me souviens du HY d'un paysan, en Charente, que l'on me confiait parfois pour transporter du bois de chauffage. Le fourgon était chargé jusqu'au plafond, il devait bien y avoir plus de trois stères, les portes arrières tenaient avec des tendeurs, l'équipement électrique avait été "simplifié", la corrosion perforante aidait à alléger le véhicule en même temps qu'elle œuvrait à une meilleure aération. Bien chargé, ce HY qui avait une mécanique en bout de course consommait aisément ses 15 litres d'essence aux cent kilomètres. Un gouffre. Il fumait bleu, il plafonnait à un petit 60 km/h mais, vaillant, il continuait à rendre service.
Aujourd'hui, sans atteindre les prix absurdes des combis VolksWagen, un HY en bon état dépasse largement les 10000 euros. C'est cher et il serait étonnant que j'en possède un un jour.

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