Il y a un truc avec les Bugatti que je ne trouve avec aucune autre marque. Je ne sais pas à quoi cela tient. Des marques prestigieuses, rien que dans les années 20-30, il en existe d'autres. Mais non, les Bugatti, c'est un truc qui me fascine. Alors, je me rassure en me disant que je ne suis pas le seul dans ce cas et que, finalement, c'est une petite manie qui n'a pas de réelle conséquence. Je ne suis pas assez fou pour rêver en posséder une un jour ou même en conduire une. En voir, en entendre, suffit à me procurer un peu de plaisir.
Il y a quelque chose d'un peu mythique avec cette marque et j'ai du mal à expliquer à quoi cela tient. Il y a bien sûr les modèles comme la Royale, l'Atlantic, l'Atalante, le très belle type 55, les 35 et 51 mais je ne pense pas que l'attirance vienne juste de ces carrosseries. Il doit exister une légende Bugatti qui m'a été transmise par je ne sais quel moyen détourné et qui fait qu'aujourd'hui, j'aime ces automobiles. Ceci dit, il faut reconnaître que certains des modèles Bugatti créés dans ces années 20 et 30 sont vraiment très beaux. Il y a un dessin parfait, des proportions idéales, une mécanique superbe. A l'époque, Bugatti était synonyme de prestige et d'exceptionnel et il fallait avoir les moyens financiers pour en acquérir une. Il paraît que l'argent ne suffisait pas et que si Etorre considérait que vous ne méritiez pas d'acheter une de ses œuvres, vous n'aviez plus qu'à aller vous rhabiller.
Il y a un truc avec les Bugatti qui a amené à ce qu'il y en ait pour faire des répliques. Les plus célèbres sont les "Pur-Sang" fabriquées en Argentine et construites quasi à l'identique de toutes pièces. Elles sont tellement fidèles à l'origine qu'aujourd'hui il est bien difficile de les distinguer des vraies. La question des "Bugatti Argentine" ne date pas d'aujourd'hui et je me souviens, vers la fin des années 80 ou le tout début des années 90 d'un papier publié dans La Vie de l'Auto qui dénonçait la présence de ces répliques dans les manifestations. Pour dire les choses, il y a eu environ 500 Type 35 produites par Bugatti et elles sont aujourd'hui bien plus nombreuses à rouler.
J'ai abordé le sujet avec un propriétaire de Type 51 à Angoulême, une personne tout à fait accessible qui accepte de vous parler de son automobile, de lever le capot pour montrer le beau huit cylindres double arbre. Comment reconnaître une vraie Bugatti d'une réplique ? Selon lui, en précisant qu'il n'en dira pas plus, quelques unes des Bugatti présentes ce jour là dans la cour de l'Hôtel de ville d'Angoulême étaient des répliques. Pour reconnaître une fausse Bugatti, toujours selon lui, il suffit d'observer le radiateur. Si les bords sont nets, c'est une vraie, s'il sont arrondis, c'est une fausse.
Franchement, j'ai fait le tour des Bugatti et je n'ai rien trouvé de particulier sur les radiateurs. Alors, bien sûr, il y a une question. Est-ce que la type 51 de cette personne est une vraie ? Je n'en sais rien.
En attendant, et ce n'est pas la type 51 dont je parle précédemment, voilà quelques images d'une Bugatti.
1 De Tournesol -
Et les Bugatti de chez Bugatti,certifiées d’origine ont elles toutes uniquement des pièces moteur,carrosserie sorties des ateliers Bugatti?A partir de quand peut on dire que la voiture n’est plus d’origine?si on a changé les pneus? Les ampoules de phares? Refait un radiateur?Changé un roulement?Le cuir des sièges?
De fait,je n’ai rien contre les belles copies .
2 De Michel -
Eh oui et c'est là que ça se complique. C'est qu'il y a aussi des reconstructions de Bugatti à partir de pièces d'origine venues de plusieurs voitures.
Dans l'idée, une "vraie" Bugatti devrait avoir un châssis, les trains roulant et un moteur d'origine. Pour ce que l'on appelle consommables, les pneumatiques, les ampoules et l'habillage des sièges, je pense que l'on peut estimer que ça ne joue pas.
Loin des Bugatti, on peut se poser la question pour les 2cv qui peuvent avoir un châssis neuf, un moteur entièrement reconditionné, des jantes, des sièges, des phares neufs. Pour les Mehari, c'est encore plus difficile puisque là, même la carrosserie est entièrement refabriquée.
3 De Jeannot lou Paysan -
Que dire de plus? Et bien qu'une copie me dérange puisque on vole une idée à quelqu'un pour faire de l'argent avec. Ça m'ennuie beaucoup. Elle est belle cette 35.
Sinon, ce matin, avec mon C15 chargé de mobylettes, je suis passé par notre capitale, Azerat, où je n'ai point vu de rue, de place, ni même que de plaque commémorative ou de statue glorifiant notre Blog-maister bien aimé. Comme dirait l'autre, n'est-ce pas, "Nul n'est prophète en son pays".
Pour rebondir sur le sujet d'hier.
4 De Jeannot lou Paysan -
@ Michel : Cependant, pour les Citroën évoquées, une carte-grise est nécessaire. Elle valide l'authenticité du modèle, même refait de A à Z.
5 De Michel -
Oui, oui… Enfin j'en connais qui ont eu l'heureuse idée de prélever les plaques constructeurs dans des casses, des décharges ou des sous-bois et qui aujourd'hui, avec ce seul petit bout d'aluminium, demande des certificats d'immatriculation en passant par la FFVE.
6 De Jeannot lou Paysan -
C'est vrai. Ça reste un malgré tout un vrai tout petit morceau d'une vraie Citroën.
Pourtant, pour deux de mes mobs j'ai fait appel à la FFVE. Il leur a fallu moult photos des engins, sous différentes faces, dont le numéro de chassis frappé à froid sur le cadre, pour qu'ils m'accordent un certificat d'authenticité, qui permet d'obtenir une carte-grise collection.
7 De Tournesol -
Jeannot lou paysan : vous êtes donc contre les génériques ??
Ou l’on convient qu’à partir d’un certain temps une idée tombe dans le domaine public ?
8 De Jeannot lou Paysan -
@ Tournesol : C'est malin! Tout dépend de ce que l'on veut soigner. Si c'est l'ego, je pense que le prix doit rester élevé et le produit authentique.