C'est un camion Renault qui ne reprendra très certainement jamais la route. Je n'en suis pas sûr mais il pourrait s'agir d'un AHN3 produit à partir de 1946. Il me semble qu'il s'agit de cette ultime version du AHN en raison de son seuil de chargement qui m'apparaît assez bas.
L'histoire de ce camion, d'abord destiné à l'armée, commence réellement en 1941 en pleine occupation allemande. La production sera dès lors en majorité livrée à l'occupant et au régime de Vichy. En 1944, après que les usines Renault ont été récupérées par les forces de libération, le AHN2 sera fabriqué avec quelques menues modifications. Cette série de camion laissera la place au 2,5t Renault que l'on nommera par la suite Galion et qui sera courant jusqu'à la naissance du SG4 (pour Super Galion 4) sous la marque SAVIEM, structure succédant à LRS (pour Latil, Renault, Somua, trois marques qui se sont regroupées de plus ou moins bon cœur).
Le AHN est un produit des années 30 et a une structure très rustique. Il est équipé d'un moteur 6 cylindres d'un peu plus de 4 litres qui développe 75 chevaux et permet d'envisager une vitesse de 59 km/h.

1 De Jeannot lou Paysan -
J'aime bien les histoires de vieux camions.
2 De Michel Loiseau -
Itou. C'est d'ailleurs l'un de mes grands regrets que de n'avoir pas réalisé ce que je me promettais de faire il y a une bonne quarantaine d'années. J'avais envie de photographier des camions de l'époque pour constituer une mémoire de cela. C'était avant le numérique et la photo quasi gratuite. J'aurais pu m'y mettre il y a quelques années et photographier des camions des années 2000. Il me semble que je les trouve moins intéressants mais il n'est pas impossible que je sois touché par ce mal qui vous fait passer les trucs d'autrefois pour mieux que ceux d'aujourd'hui.
3 De Jeannot lou Paysan -
Carnet de voyage :
Ce matin, m'en allant de bonne heure et de bonne humeur par la vieille RN 89 à cause d'un C15 trop anémique pour emprunter l'autoroute, quérir un mien cyclomoteur Peugeot, en séjour de relifting par-delà Périgueux, vers Montrem, un appel pressant de ma prostate en détresse, doublé d'un urgent besoin de caféine et de gluten beurré, me conduisirent à pousser la porte de l'épicerie-tabac d'Azerat, l'épicentre du
blogbourg.Rien à redire sur ce sympathique établissement. Croissant frais, café goûtu, et même toilettes largement au niveau, quand on voit ce qu'on voit dans d'autres établissements de semblable importance et à l'identique situation, c'est même carrément le Ritz. Même la patronne est sympa.
Bien sûr j'ai noté la rébellion sous-jacente qui à conduit les autochtones à tourner les panneaux à l'envers, même si c'est totalement ringard.
Sans étonnement aucun, j'ai observé également que ces rebelles farouches avaient également emboîté le pas des municipalités les plus en avance en matière de sécurité en barrant les deux extrémités du village d'un copieux ralentisseur. Ou comment cultiver le paradoxe.
Lors de ma dernière expédition dans ces contrées lointaines, ma prostate, sans doute plus tolérante, ne m'avait imposé un arrêt qu'à Thenon.
C'est dans un bar logoté "Chez Nénes" que j'avais alors soulagé ma vessie et mon addiction à l'arabica. Le petit vieux qui officiait derrière le comptoir, comme disent les écrivains classiques, m'avait ce matin là proposé gracieusement d'allonger mon café avec un cordial translucide à forte odeur de prune. Avec cette attitude, d'une autre époque, le petit vieux m'avait bluffé. Remonter le temps pour 1,20 €, franchement y a pas moquerie.
4 De Waldo7624 -
Nénes s'est récemment cassé la gueule dans son escalier la nuit, fêlé le col du fémur et luxé une jambe, mais il reste ouvert malgré ces vicissitudes...
Les petits vieux sont solides !
5 De Jeannot lou Paysan -
@ W 7624: Naturellement, vous passez chaque matin vous assurer de l'ouverture de ce lieu sacré.
6 De Jeannot lou Paysan -
Tous mes vœux de rétablissement au brave homme.
7 De fifi -
Tout ce perd mon bon monsieur, la preuve est dans ces commentaires.