La Mors sûre

Quatre cylindres en V placé en porte-à-faux arrière, quatre places assises, une carrosserie type Dog car (ou dos à dos), c'est la Mors de 1896 qui appartient à la ville d'Angoulême et qu'une belle équipe de bénévoles volontaires et passionnés tente de restaurer depuis plusieurs années.

La plus ancienne représentantes de la marque parisienne connue à ce jour, dit-on. 127 ans, la doyenne, c'est déjà un bel âge et si tous les organes ne sont pas au rendez-vous, si une cagnotte est en place pour financer les travaux de restauration, la digne représentante des débuts de l'automobile présente bien.
C'est un projet ambitieux parce que j'imagine que le plus difficile dans cette entreprise, c'est bien de trouver de la documentation. Aujourd'hui, nous serions capables de reconstruire toutes les pièces, c'est une quasi certitude, mais encore faudrait-il connaître qu'elles étaient toutes ces pièces. Techniquement, avec son refroidissement liquide pour la culasse et son allumage à rupteurs, la Mors propose des évolutions qui perdureront durant plusieurs décennies. Pour la petite histoire, André Citroën prend la direction du constructeur alors en difficulté en 1908. Par la suite, après que Citroën a fondé sa propre marque, il fusionne Mors dans la nouvelle entité.

Poste de conduite Mors 1896
Les commandes du véhicule sont encore bien loin du standard qui sera la norme par la suite. Des leviers, des secteurs crantés, des manivelles, il fallait au moins tout ça pour contrôles des 4 ou 6 chevaux développés par le moteur. De semblables engins ont participé à des courses de plus de cent kilomètres dont une Paris-Dieppe en 1897 ou, en 1900 une course Bordeaux-Périgueux-Bordeaux (mais avec un modèle bien différent que celui présenté ici).
J'espère que de généreux donateurs permettront que bientôt on pourra voir cette belle automobile évoluer par ses propres moyens à Angoulême ou ailleurs.

Mors 1896

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