Au passage, je perds l'autofocus et la présélection de l'ouverture. Heureusement, ça aide tout de même pas mal, je conserve la mesure de la lumière à travers l'objectif (TTL). D'un certain côté, je reviens à une pratique qui était la norme il y a quelques décennies. Mesure de la lumière et mise au point manuelles. Ce n'est pas pénalisant pour peu que l'on n'aie pas l'ambition de faire de la photo sportive ou de sujets qui bougent trop.
Il y a aussi un dispositif qui manque à l'appel, c'est celui d'aide à la mise au point. Pas de stigmomètre ou de télémètre. Il faut se contenter de l'image formée sur le dépoli du prisme. Cela me rappelle l'utilisation du bon vieux Zenit E.
J'ai réalisé quelques images avec cet objectif et il faut reconnaître que ce n'est pas mauvais du tout. Il y a bien de la netteté et ceci à une ouverture proche de l'ouverture maximale. Il est assez agréable de photographier en jouant sur les bagues de diaphragme et de mise au point qui sont crantées et douces juste comme il faut.
Aoûting
Si le boîtier, un Canon 5D, a été produit entre 2005 et 2008, l'objectif, un Nikkor 55mm macro f:3.5 date de quelque part entre 1969 et 1979. J'ai mis une bague adaptatrice pour permettre ce mariage contre nature et je m'amuse à tester l'objectif.
1 De Tournesol -
La Sainte Épine,vous avez photographié la Sainte Épine.Quel moment de félicité vous avez dû vivre,heureux photographe.
Il n’est pas inutile de savoir qu’une autre sainte épine se trouve à Bordeaux,dans l’église Sainte Croix.Cette église recèle aussi les restes de saint Mommolin,patron des bordelais,réputé guérir les personnes atteintes de maladies mentales et les possédés.
2 De Jeannot lou Paysan -
Qu'est ce que vous voulez dire après ça ?
L'épine voisine souvent la rose. Si malencontreusement elle fut mise en contact avec le crottin de cheval que tout bon jardinier utilise pour fertiliser ses rosiers, notre épine se trouve en mesure, si elle vous point (sic)*, de vous refiler le tétanos. De là viendrait le mauvais jeu de mot "l'épine de cheval", souventes fois utilisé à mauvais escient, ce qui n'est pas le cas ici.
3 De Waldo7624 -
Ce saint Mommolin était d'ailleurs aussi réputé pour l'extrême rapidité des soins qu'il prodiguait, et on lui reprochait un peu de ne pas s'attarder davantage au chevet de ceux qu'il visitait.
D'ailleurs, on chantait souvent après son passage, et cette ritournelle est restée dans les mémoires : "Mommolin, Mommolin va trop vite..."
Oui, je sais, mais que dire un 1er août épineux ?...
4 De Waldo7624 -
Le Zenit E peut tout... Le slogan immortel.
5 De Michel -
Oui enfin il convient de ne pas trop faire l'apologie des produits soviétiques non plus. Je sais que vous être un marxiste-léniniste-stalinien-maoiste-castriste de première bourre, que vous votez communiste depuis Maurice Thorez et que, pour vous, le salut ne viendra qu'avec l'avènement du prolétariat aux instances supérieures mais, convenez-en (et épargnez moi le goulag), le Zenit E, bien que doté de quelques qualités (son bas prix pour les amateurs photographes en occident, par exemple), n'est pas exempt de défauts. Si j'en conserve quelques exemplaires, c'est plus par nostalgie que par désir de les utiliser encore, croyez-moi.
6 De Waldo7624 -
Vous m'avez bien cerné, bravo ! Je dors mal depuis la chute du mur de Berlin.
7 De Jeannot lou Paysan -
Je suis confondu par l'étendue et la polyvalence des productions de l'industrie soviétique, malgré les fausses usines aperçues dans Tintin chez les soviets.
Je connaissais, évidemment, le fusil d'assaut Kalachnikov, les bagnoles Lada, les motos Minsk, les side-cars Dniepr et Oural, le fusil de chasse Baïkal, et j'ai même chez moi une carabine à plomb Vostok. Un vrai parcours touristique, remarquez. Mais le Zenit E, rien sur son existence ou sa provenance.
Pourtant, papa était conseiller municipal dans une mairie communiste. Pour m'exercer à l'art photographique, vu que je n'avais pas fait ma communion, et donc pas eu les cadeaux somptueux concomitants qui permettaient aux gosses de capitalistes de nous en mettre plein la vue, ma tante de Versailles m'avait offert un Agfa 50 dans lequel on introduisait d'onéreuses pellicules enfermées dans un boîtier en plastique. Il fallait en vendre des lapins et des oeufs pour me permettre de faire de mauvaises photos avec ce truc, que j'ai encore.
8 De Waldo7624 -
@JlP: mon grand-père m'avait offert (30 F à l'époque) un Agfa "Click" au milieu des années 50, que j'ai toujours également. Des photos 6 x 6 en N & B car la couleur, c'était pas donné ! 3 réglages de diaphragme : plein soleil, normal et couvert...