Biodéchets

À compter du 1er janvier 2024, il sera obligatoire de trier ses déchets compostables, les restes alimentaires comme les déchets verts. (Source)

L'idée n'est pas stupide. Plutôt que d'enfouir ou incinérer les déchets organiques, aussi bien les fanes de carottes que les os de poulet, les coquilles d'œuf, les fonds de pot de yaourt ou les chats morts, pourquoi ne pas les rendre à la nature en les compostant ? Le compost, un humus riche en éléments nutritifs, fait du bien aux jardins et permet de minimiser d'une façon non marginale le volume de déchets à traiter. C'est du gagnant-gagnant.
Mais pourquoi créer des déchets organiques lorsque l'on peut ne pas en produire ? Hormis le caca que, c'est un fait, on ne peut pas indéfiniment garder en soi sans que cela occasionne quelques menus problèmes de santé. J'en ai connu qui ne voulait rien lâcher et qui en sont morts. Faut pas rigoler avec le caca. C'est du sérieux.
Donc, comment peut-on ne pas produire de déchets organiques. C'est la question que je vous pose et moi, parce que j'y réfléchis depuis des années, j'ai une réponse à proposer : faites comme moi.
En fait, ce n'est pas si difficile. D'abord, il convient de refuser avec constance de bouffer tout végétal générateur d'épluchures ou de restes non ingérables. Adieu les pommes de terre, les carottes, les radis, les pommes, poires, pêches et abricots. Adieu aussi les fraises et les cerises. Par contre, bonjour aux framboises et aux mûres, au persil, à la ciboulette, et à quelques autres saloperies du genre (je ne m'y connais pas assez pour dresser un inventaire complet). Ça, c'est pour ce qui est végétal.
Pour ce qui est d'origine animale, on dit adieu à tout ce qui comporte un os ou des arêtes. Le poisson pané, c'est bon. Le blanc de poulet, l'entrecôte, le steak haché, l'escalope de veau, c'est d'accord. D'une manière générale, les produits laitiers sont corrects mais, pour ce qui est des fromages, il convient d'éviter ceux dont on sait par avance que l'on ne mangera pas la peau ou la croûte. Par contre, et c'est plus ennuyeux, bien sûr plus d'œufs.
On pourra le regretter mais il me semble qu'il faut faire l'impasse sur les champignons que l'on a toujours un peu tendance à vouloir nettoyer. Peut-être, à la rigueur, les champignons de Paris en boîte ? Admettons.
Pour ma part, j'ai choisi de ne plus me nourrir que de pâtes, de riz, de trucs en boîte. Ce qui reste, ce n'est plus que de l'emballage, rien qui soit organique. Dans mes recommandations, j'inclus le vin et la bière qui, bien que produits à partir de choses organiques comme le raisin ou l'orge (ou autres céréales), ne laissent (surtout chez moi) que peu de restes. Dans ma démarche en faveur de l'écologie de combat, je m'applique à tout bien boire jusqu'à la dernière goutte.
L'intérêt est que je peux sortir la tête haute avec le sentiment d'avoir fait ma part pour la sauvegarde de la planète. J'entends des protestations. J'entends que l'on me dit que je ne fais que délocaliser le problème de ces déchets organiques. C'est vrai. Si vous achetez une bonne boîte de cassoulet premier prix dans une grande surface de seconde zone, vous avez bien conscience que tous les déchets générés par les haricots, les tomates, le cochon et le reste ont bien existé quelque part. Oui, mais pas chez moi ! Chez moi, la boîte est léchée de fond en comble à m'en déchirer la langue sur les bords tranchants. Je laisse aux industriels la gestion de tous ces déchets.
Maintenant, si vous avez un jardin, si vous vous sentez de devoir trier, libre à vous. C'est une pratique que je ne peux que saluer. Je vous y encourage, je reconnais votre investissement écologique. C'est bien. Bravo.

Ajouter un rétrolien

URL de rétrolien : https://blog.michel-loiseau.fr/index.php?trackback/328

Haut de page