J'ai appris qu'il existait des feutres rechargeables...
Quel serait notre monde sans ces feutres ? Les stylos tubulaire (genre Rotring®) disparaissent tout doucement, dans l'indifférence générale. Le stylo-feutre s'impose partout. Même, je l'ai adopté, c'est vous dire ! Le feutre a quelques qualités, mais il n'est pas parfait. La plume (et le pinceau) avec de l'encre de Chine (♪ ♫ encre câline, encre d'amour ♪ ♫ comme le chantait Gotlib) ont encore de beaux jours devant eux.
À voir le dessin de Michel, on se demande si Vuillemin n'utilise pas des feutres en fin de vie ?
Que je vous conte une belle histoire.
C'était il y a déjà très longtemps. Un petit gars, Gustav Adam (c'était en Allemagne) adorait dessiner. Mais il était très pauvre, et orphelin de surcroit (C'était un pauv' gars comme celui de la chanson, qui s'appelait Armand, Y n'avait pas d'papa, Y n'avait pas d'maman). Son seul héritage était une bouteille d'encre de Chine. Mais pas de sous pour s'offrir une plume ou un pinceau pour pouvoir dessiner. À l'orphelinat où vivait Gustav Adam après le décès de ses parents, le petit Gustav Adam pouvait dessiner tranquillement, mais n'avait pas le droit d'avoir ni pinceau, ni plume, on ne l'autorisait à dessiner qu'avec un crayon. Gustav Adam voulait mettre ses dessins au propre, avec l'encre de son flacon d'encre de Chine. Gustav Adam avait bien essayé de se servir de ses doigts, mais cela ne donnait qu'un résultat pas très harmonieux, manquant évidemment de finesse. Un jour, allez comprendre pourquoi, sans doute Gustav Adam avait fait une bêtise, une peccadille comme on le fait à son âge, fut convoqué chez le Directeur de l'orphelinat. au milieu du sermon que lui infligea le Directeur, ce dernier fut appelé par une des employées. Le directeur sorti et discuta dans le couloir. Pendant ce temps assez long, Gustav Adam avisa sur le porte manteau de la porte le chapeau du directeur, et, allez savoir pourquoi, Gustav Adam découpa une petite lanière dans la couronne du chapeau. Le directeur revint et fini le sermon entamé quelques instant auparavant. Gustav Adam revint dans la chambre, et devant les autres pensionnaires, il trempa cette fine lanière dans son flacon d'encre de Chine, et vit qu'il pouvait dessiner avec. Merveille des merveilles, pensa Gustav Adam, point besoin de plume ou de pinceau, je peux dessiner avec ce bout de feutre ! Hélas, l'encre sur la petite lanière prise sur le chapeau du directeur se mit à sécher, et Gustav Adam ne pouvait plus dessiner avec, il ne faisait que pâté sur pâté. Il lui fallait un autre morceau du feutre du chapeau du directeur, pensa-t-il. Alors, Gustav Adam fit bêtises sur bêtises pour se retrouver convoqué chez le directeur. Ce dernier n'était pas si méchant que ça, et à chaque fois, ce n'était que d'une légère admonestation qu'écopait Gustav Adam. À chaque visite dans le bureau du directeur, Gustav Adam en profitait pour découper une minuscule lanière dans le feutre du directeur. C'est au bout de trois mois qu'une des employés de l'orphelinat demanda au directeur s'il n'y avait pas des mites qui se seraient attaquées à son chapeau. Le directeur était tout de même étonné que les mites se servent d'une paire de ciseau pour déguster son chapeau. Comme l'été arrivait, le directeur décida de venir tête nue. Gustav Adam en était désolé de ne plus avoir accès à cette réserve de feutre pour ses dessins. Surtout qu'il réalisait un feuilleton en bande dessinée pour ses petits camarades, qui attendait chaque mardi la suite. Gustav Adam trouva la parade dans la grande salle de l'orphelinat. Dans cette pièce, qui servait de salle de cérémonie, trônait un beau piano droit, et comme son voisin de lit lui avait expliqué le fonctionnement d'un piano, Gustav Adam trouva une nouvelle source de petits morceaux de feutre pour ses dessins. Le son du piano devint de plus en plus bizarre, mais l'assistance n'y fit guère attention. La fin des feutres des touches de piano concorda avec l'assèchement total de la bouteille d'encre de Chine. Ainsi se terminait la carrière de dessinateur pour Gustav Adam. Les années passèrent et Gustav Adam était entré dans la vie active, comme peintre en bâtiment. Cela l'amusait beaucoup, car enfin, Gustav Adam, ironie du sort, il avait des pinceaux à sa disposition. Gustav Adam fixait le pinceau qu'il tenait en main et se mit à réfléchir. Et si j'avais mis un manche à mon morceau de feutre, tel un porte plume ? Plus tard, il rencontra un gars qui avait quelques économies et à deux, se lancèrent dans la fabrication et le commerce de ce nouvel instrument, le stylo-feutre. Gustav Adam s'appelait Schwanhäußer, son ami Stabilorelei, en prenant les premières lettres de leurs patronyme, ils décidèrent de nommer leur usine Schwan-Stabilo Schwanhäusser GmbH and Co. On en parle encore, en l'an 2022.
Stabilorelei, hein? Arf.
Belle histoire. Sociale, et porteuse d'espoir. Pensez donc, l'orphelin devient patron! Et autodidacte avec ça! Ça vous tire des larmes un destin comme ça. Merci.
Stabile Rock : une bien belle histoire propre à édifier tous les jeunes lecteurs de ce blog : pour bien démarrer dans la vie,il est important d’être orphelin…
1 De Liaan -
J'ai appris qu'il existait des feutres rechargeables...
Quel serait notre monde sans ces feutres ? Les stylos tubulaire (genre Rotring®) disparaissent tout doucement, dans l'indifférence générale. Le stylo-feutre s'impose partout. Même, je l'ai adopté, c'est vous dire ! Le feutre a quelques qualités, mais il n'est pas parfait. La plume (et le pinceau) avec de l'encre de Chine (♪ ♫ encre câline, encre d'amour ♪ ♫ comme le chantait Gotlib) ont encore de beaux jours devant eux.
À voir le dessin de Michel, on se demande si Vuillemin n'utilise pas des feutres en fin de vie ?
2 De Carmen Red -
Oui, sûrement (preuve par le dessin), mais apparemment, ça énerve !
3 De Van Cleef & Harpel -
La fin de vie. Un problème universel, sauf pour les diamants.
4 De Jeannot lou Paysan -
Un artificier amateur, ou un retourneur à l'envoyeur de grenade lacrymo. C'est bien observé.
5 De fifi -
Mais, elle - il n'a pas de feutre sur la tête !
6 De Stabilo Rock -
Que je vous conte une belle histoire.
C'était il y a déjà très longtemps. Un petit gars, Gustav Adam (c'était en Allemagne) adorait dessiner. Mais il était très pauvre, et orphelin de surcroit (C'était un pauv' gars comme celui de la chanson, qui s'appelait Armand, Y n'avait pas d'papa, Y n'avait pas d'maman). Son seul héritage était une bouteille d'encre de Chine. Mais pas de sous pour s'offrir une plume ou un pinceau pour pouvoir dessiner. À l'orphelinat où vivait Gustav Adam après le décès de ses parents, le petit Gustav Adam pouvait dessiner tranquillement, mais n'avait pas le droit d'avoir ni pinceau, ni plume, on ne l'autorisait à dessiner qu'avec un crayon. Gustav Adam voulait mettre ses dessins au propre, avec l'encre de son flacon d'encre de Chine. Gustav Adam avait bien essayé de se servir de ses doigts, mais cela ne donnait qu'un résultat pas très harmonieux, manquant évidemment de finesse. Un jour, allez comprendre pourquoi, sans doute Gustav Adam avait fait une bêtise, une peccadille comme on le fait à son âge, fut convoqué chez le Directeur de l'orphelinat. au milieu du sermon que lui infligea le Directeur, ce dernier fut appelé par une des employées. Le directeur sorti et discuta dans le couloir. Pendant ce temps assez long, Gustav Adam avisa sur le porte manteau de la porte le chapeau du directeur, et, allez savoir pourquoi, Gustav Adam découpa une petite lanière dans la couronne du chapeau. Le directeur revint et fini le sermon entamé quelques instant auparavant. Gustav Adam revint dans la chambre, et devant les autres pensionnaires, il trempa cette fine lanière dans son flacon d'encre de Chine, et vit qu'il pouvait dessiner avec. Merveille des merveilles, pensa Gustav Adam, point besoin de plume ou de pinceau, je peux dessiner avec ce bout de feutre ! Hélas, l'encre sur la petite lanière prise sur le chapeau du directeur se mit à sécher, et Gustav Adam ne pouvait plus dessiner avec, il ne faisait que pâté sur pâté. Il lui fallait un autre morceau du feutre du chapeau du directeur, pensa-t-il. Alors, Gustav Adam fit bêtises sur bêtises pour se retrouver convoqué chez le directeur. Ce dernier n'était pas si méchant que ça, et à chaque fois, ce n'était que d'une légère admonestation qu'écopait Gustav Adam. À chaque visite dans le bureau du directeur, Gustav Adam en profitait pour découper une minuscule lanière dans le feutre du directeur. C'est au bout de trois mois qu'une des employés de l'orphelinat demanda au directeur s'il n'y avait pas des mites qui se seraient attaquées à son chapeau. Le directeur était tout de même étonné que les mites se servent d'une paire de ciseau pour déguster son chapeau. Comme l'été arrivait, le directeur décida de venir tête nue. Gustav Adam en était désolé de ne plus avoir accès à cette réserve de feutre pour ses dessins. Surtout qu'il réalisait un feuilleton en bande dessinée pour ses petits camarades, qui attendait chaque mardi la suite. Gustav Adam trouva la parade dans la grande salle de l'orphelinat. Dans cette pièce, qui servait de salle de cérémonie, trônait un beau piano droit, et comme son voisin de lit lui avait expliqué le fonctionnement d'un piano, Gustav Adam trouva une nouvelle source de petits morceaux de feutre pour ses dessins. Le son du piano devint de plus en plus bizarre, mais l'assistance n'y fit guère attention. La fin des feutres des touches de piano concorda avec l'assèchement total de la bouteille d'encre de Chine. Ainsi se terminait la carrière de dessinateur pour Gustav Adam. Les années passèrent et Gustav Adam était entré dans la vie active, comme peintre en bâtiment. Cela l'amusait beaucoup, car enfin, Gustav Adam, ironie du sort, il avait des pinceaux à sa disposition. Gustav Adam fixait le pinceau qu'il tenait en main et se mit à réfléchir. Et si j'avais mis un manche à mon morceau de feutre, tel un porte plume ? Plus tard, il rencontra un gars qui avait quelques économies et à deux, se lancèrent dans la fabrication et le commerce de ce nouvel instrument, le stylo-feutre. Gustav Adam s'appelait Schwanhäußer, son ami Stabilorelei, en prenant les premières lettres de leurs patronyme, ils décidèrent de nommer leur usine Schwan-Stabilo Schwanhäusser GmbH and Co. On en parle encore, en l'an 2022.
7 De Jeannot lou Paysan -
Stabilorelei, hein? Arf.
Belle histoire. Sociale, et porteuse d'espoir. Pensez donc, l'orphelin devient patron! Et autodidacte avec ça! Ça vous tire des larmes un destin comme ça. Merci.
8 De Tournesol -
Stabile Rock : une bien belle histoire propre à édifier tous les jeunes lecteurs de ce blog : pour bien démarrer dans la vie,il est important d’être orphelin…