J'ai enfin acheté une machine qui permet de maîtriser le temps. Cela faisait longtemps que j'en cherchais une mais les tarifs étaient prohibitifs. J'en ai trouvé une sur un site de produits technologiques à un prix raisonnable. Grâce à elle, je vais enfin pouvoir accélérer le temps si je m'ennuie et le ralentir si je prends du plaisir à le faire durer. Le mode d'emploi n'est pas des plus clairs et je me demande comment ça fonctionne bien que, je peux en témoigner, ça fonctionne bien. Pour vous dire, cela fait trois bonnes heures que je cherche à la régler et je n'ai pas vu le temps passer. N'est-ce pas une preuve ?

1 De Tournesol -
Beau texte,il fallait y penser.
Perso,je ferais plutôt l’éloge du désœuvrement et de l’ennui : sans eux qui aurait pensé à décorer un percuteur,un manche de couteau,à modeler une statuette? Il faut être désoccupé pour chercher à faire des rimes sur des vers de douze pieds.Comme il devait s’emmerder l’inventeur de l’engrenage,et Archimede s’il avait su apprécier la tiédeur de son bain,la fragrance des essences le parfumant,il ne l’aurait jamais quitté pour définir la masse volumique.
Toujours sur univadis qui semble bien branché sexe ces temps ci,un article de Serge Cannasse qui nous révèle le point commun entre l’homme,le lapin,la hyène et les équidés et qui nous différencie de tous les autres primates : l’absence d’os pénien !
2 De Jeannot lou Paysan -
@ Tournesol: Il y a des lustres que Ray Ventura s'est appliqué à vulgariser cette évidence morphologique.
Sur la question du temps, mon expérience m'a amené à constater qu'il passe moins vite dès lors que l'on est au boulot. Les principaux échanges verbaux, sortis du vocabulaire professionnel, se limitent principalement à "vivement la débauche, vivement vendredi, vivement les vacances", et à l'évocation des activités auxquelles on pourra ce livrer dans ces périodes tant attendues, propos qui traduisent certainement une impatience et un ennui profond.
Et inversement lorsque la perspective de retrouver la pointeuse se profile.
Oui, bien sûr, se sont ici des considérations de plébéien sans perspectives ni aveu.
3 De Tournesol -
Jeannot Lou paysan : je ne connais pas assez Ray Venture pour saisir l’allusion.
4 De Tournesol -
Vive les bananes peut être?
5 De Sax/Cat -
@T : https://www.youtube.com/watch?v=Fts...
6 De Waldo7624 -
Dans une chanson de Renaud, le temps est assassin, et emporte avec lui les rires des enfants... Dans la dernière ligne droite, on s'en rend bien compte.
7 De Jeannot lou Paysan -
@ Tournesol : vous brûlez.
" J'aime les bananes parce qu'il n'y a pas d'os dedans !"
Quand on connaît les détours employés à l'époque pour caser des grivoiseries dans les chansons, nul doute que ces bananes sans os ne soient pas également autre chose.
8 De Jeannot lou Paysan -
@ W7624: Hébé ?
9 De Waldo7624 -
@JLP : Hébé, faut être réaliste (ce qui n'empêche pas de continuer à raconter des conneries et de rire (ou sourire) de tout), passé 3/4 de siècle, être encore vivant est déjà inespéré ! Avoir pu passer au travers des gouttes, accidents, maladies mortelles, handicaps, faillite, misères climatiques, famine ou tout autre vacherie qui foudroie en plein vol, quand on a vu tant de copains déclarer forfait trop rapidement, ou partir avant la fin du spectacle, oui, on est bien conscient d'être en fin course, mais on continue quand même en faisant semblant de croire que ça va durer... comme chantait J. Gréco Fillette, fillette, si tu crois qu'ça va, qu'à va durer toujours...
Finalement, c'est une chance inouïe d'avoir pu passer autant de temps dans une période relativement calme, par rapport aux aînés ayant connu les tranchées en 1916 ou l'occupation de ces cons de nazis en 40, échappé à la guerre de Corée ou d'Algérie qui en aura traumatisé plus d'un. Avec des souvenirs heureux, positivons et entrons dans cette dernière ligne droite avec cette intense jubilation : celle de ne pas connaître la suite !
On se console comme on peu...
10 De Jeannot lou Paysan -
@ W7624: Justement c'est ça qui m'gêne!
Ne pas connaître la suite. Nous sommes manifestement à la veille de grands bouleversements. Certains, comme la possibilité d'une guerre, de famines ou la conquête délirante de la planète Mars ne m'intéressent guère. En revanche les défis technologiques du quotidien, qui permettront peut-être à nos descendants de surmonter ce fichu réchauffement climatique ou de nourrir, d'abreuver et de soigner 10 milliards (ou plus) d'humains, ça m'intéresserait un peu.
11 De Michel Loiseau -
@Jeannot lou Paysan : La solution est pourtant simple et découle directement des points cités qui n'ont pas l'heur de vous intéresser. Une grosse et colossale guerre mondiale, des famines affolantes et la conquête de Mars. Grâce à tout cela, des dix milliards d'humains que vous estimez, il nen restera plus qu'une poignée qui s'étriperont. Et tout cela, notez-le, sans recourir à la technologie (sauf pour les armes).
12 De Waldo7624 -
@ML : eh bien voilà une fin comme j'aime à l'imaginer ! Au moins, on ne regretterait pas de sortir du jeu !
13 De Tournesol -
Pour éviter la famine je préférerais des Bounty s.v.p.